thème : répression
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samedi 6 décembre 2008 à 15h30

2 parties : 1 2

Lancement de la campagne nationale

"Police, personne ne bouge ?!"

contre les pratiques policières violentes

Après plusieurs mois de travail en commun entre différentes organisations, comité de soutien et famille de victimes,

nous vous annoncons le lancement de la campagne nationale contre les violences policières "POLICE, PERSONNE NE BOUGE ?!".

Ce lancement aura lieu le 6 décembre 2008 à 14 heures 30, date anniversaire des 22 ans de la mort de Malik Oussekine,

sur les lieux même de son passage à tabac par 3 policiers, devant le n° 20 de la rue Monsieur le Prince, dans le 6ème arrondissement de Paris (métro Maubert-Mutualité).

La campagne nationale "Police, Personne ne bouge ?!" pointe du doigt les dérives de la police et plus particulièrement la mise en danger des citoyens, et le non-respect des droits de l'Homme à travers l'utilisation de certaines pratiques et techniques d'immobilisation lors d'interpellation ainsi que des comportements humiliants, violents et disproportionnés, qui tendent à se banaliser, dont sont victimes des innocents ou des justiciables.

PROGRAMME

SAMEDI 6 DECEMBRE 2008
devant le n° 20 de la rue Monsieur le Prince, 75006 Paris
Métro Maubert Mutualité

14 heures 30

  • Conférence de presse

15 heures

  • Point de rencontre au métro Maubert-Mutualité
    pour se rendre sur le lieu de l'initiative


15 heures 30

  • Rassemblement de protestation contre les violences policières
  • Dépôt de gerbe en hommage à Malik Oussekine et en commémoration des 22 ans de sa mort
  • Dépôt de gerbe en hommage à toutes les victimes de crimes policiers
  • Stand d'information sur la campagne
  • Présentation de la campagne par les organisateurs :

    - Tarek Kawtari, Président du Forum Social des Quartiers Populaires (FSQP) ;
    - Mohamed Mechmache, Président d'AC Le Feu ;
    - Olivier Besancenot, Porte-parole de la LCR - NPA ;
    - Mouloud Aounit, Président du MRAP ;
    - Samir Baaloudj, MIB, Porte-parole de la campagne "Police, personne ne bouge ?!" ;
    - Membre de la famille et du collectif Lamine Dieng ;
    - Membre du Comité Justice pour Hakim Adjimi ;

Source : message reçu des organisateurs le 29 novembre 22h


Lancement de la campagne nationale

"Police, personne ne bouge ?!"

contre les pratiques policières violentes

A l'initiative du forum social des quartiers populaires (Fsqp), mouvement de l'immigration et des banlieues (Mib), Ac le feu, bouge qui bouge, Mrap, droit de cites, collectif Lamine Dieng et le comite justice pour Hakim Ajimi.

samedi 6 decembre 2008, au 20 rue Monsieur le Prince, Paris 6ème, sur les lieux du massacre dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 de Malik Oussekine par 3 policiers "voltigeurs".

15 HEURES 30 RASSEMBLEMENT ET PRESENTATION PUBLIQUE DE LA CAMPAGNE

+ prises de parole des collectifs et familles des victimes

CONTACTS :

Email : policepersonnebouge@gmail.com

Téléphone :
06 71 07 54 15 (porte-parole de la campagne)
09 54 39 41 04 (FSQP)

Site internet : http://policepersonnebouge. free.fr

A PROPOS DE LA CAMPAGNE…

La campagne nationale "Police, Personne ne bouge ?!" pointe du doigt ces dérives et plus particulièrement la mise en danger des citoyens, et le non-respect des droits de l'Homme à travers l'utilisation de certaines pratiques et techniques d'immobilisation lors d'interpellation ainsi que des comportements humiliants, violents et disproportionnés, qui tendent à se banaliser, dont sont victimes des innocents ou des justiciables.

Lors de contrôles d'identité, ou d'interpellations, la Police applique une méthode d'immobilisation qui dans sa pratique peut provoquer la mort : cette méthode "au corps à corps" consiste à ce qu'un fonctionnaire de police étrangle la personne qui se trouve au sol, pendant qu'un autre lui comprime la cage thoracique en appuyant fortement son genou dans le dos.

Cette pratique appelée aussi "clé d'étranglement" entraîne l'immobilité, la suffocation, de graves lésions qui peuvent provoquer alors des conséquences irréversibles quand ce n'est pas la mort.

Dans d'autres affaires, similaires, plusieurs interpellations ont conduit à la mort, notamment celle de Sydney Mamoka (Tourcoing, 1998), Lamine Dieng (Paris XXème, 2007), et plus récemment Hakim Ajimi (Grasse, 2008).

Nous rappelons que cette méthode est interdite en Suisse, Belgique, Allemagne, à New-York et Los Angeles, et qu'elle a valu à la France une condamnation par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) dans un arrêt du 9 octobre 2007 à la suite d'un décès en 1998. La CEDH avait déploré à l'époque "qu'aucune directive précise n'ait été prise par les autorités françaises à l'égard de ce type de technique d'immobilisation". Par ailleurs, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a, dès 2002, demandé à la France d'éviter son utilisation.

Malgré cela, c'est cette même technique d'immobilisation qui a encore causé récemment la mort à un jeune homme de 22 ans, Hakim Ajimi (Grasse, mai 2008) alors qu'il était ménotté aux pieds et aux mains dans les premières minutes de son immobilisation. Il sera maintenu au sol et étranglé pendant 15 à 30 minutes…

1. Nous réclamons l'interdiction immédiate de la technique d'immobilisation enseignée et pratiquée par la police qui consiste à effectuer une "clé d'étranglement" compte tenu des risques reconnues qu'elle comporte ;

2. Nous demandons à ce que soit initiée la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation de la technique d'immobilisation par la police, qui consiste à pratiquer une clé d'étranglement lors d'une interpellation ;

3. Au cours de cette campagne, nous appellerons toutes celles et ceux qui le souhaitent à créer un outil national pour agir, s'organiser contre les violences policières et réclamer une inspection indépendante de la police en parallèle des services existants.

document au format PDF:

Source : message reçu le 29 novembre 00h
Source : http://policepersonnebouge.free.fr/rdv.htm

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7138