mercredi 26 novembre 2008 à 18h
Rassemblement de soutien
Halte aux marchands de sommeil !
https://paris.demosphere.net/rv/7116
DAL Saint Ouen
Les habitants des trois immeubles du 17/19 rue Jules Vallès à Saint-Ouen qui comptent près d’une centaine de logements font depuis plusieurs semaines l’objet de pressions et d’exactions inadmissibles de la part du gérant de la Société civile immobilière Jules Vallès, domiciliée à Strasbourg. Celui-ci a tenté illégalement de couper eau et électricité aux familles. Il sollicite le paiement de loyers sans signer de baux avec les habitants. Il a fait appel à une vingtaine de vigiles qui envahissent entrées, parties communes, et qui se sont installés dans certains appartements vidés.
Ces pratiques ne sont malheureusement pas étonnantes de la part d’un propriétaire, également promoteur immobilier, qui fait l’objet d’une centaine de plaintes sur Strasbourg de la part d’accédants à la propriété et d’entreprises prestataires.
Ces immeubles, auparavant destinés à des étudiants et propriété d’une mutuelle étudiante, sont à la dérive depuis leur revente à des marchands de sommeil qui ont arrêté de les entretenir. Face à cela, une partie des habitants se sont engagés dans une grève des loyers en 2005. Ils sont maintenant victimes d’arrêtés d’expulsion. Les expulsions ont toutefois été gelées en juillet 2008
grâce à la mobilisation des habitants et à l’intervention de la municipalité de Saint-Ouen auprès de la préfecture. Aujourd’hui, le propriétaire veut se faire justice lui-même !
Habitants, soutiens, Dal Saint-Ouen… se sont élevés contre ces pressions. Il faut maintenant que les pouvoirs publics prennent conscience de l’ampleur du problème, arrêtent le propriétaire dans ses exactions et mettent en place une table ronde avec les principaux concernés (Etat, mairie, habitants…) pour la remise en état des immeubles et le relogement des familles.
Logements décents pour tous !
MERCREDI 26 NOVEMBRE 18 H.
17 / 19 rue jules valles – Saint-Ouen (93) (à côté des puces)
Métro : Garibadi (ligne 13) ou porte de Clignancourt (ligne 4)
Article du Parsien du 16 novembre 2008 de Naïma Amiri
Un immeuble en crise au coeur des puces
Le Parisien 93 - PANIQUE en début de semaine au 17-19 de la rue Jules-Vallès, au coeur des puces de Saint-Ouen. Ce matin-là, à l’entrée de l’immeuble, des ouvriers s’affairent à construire un mur percé d’une porte plus étroite. Les puciers, locataires des garages, ont cru à un emmurement. Quand la police intervient vers 11 heures, l’un d’eux est en train de casser le mur. Une trentaine d’habitants, adhérents du DAL, manifestent leur angoisse de ne plus pouvoir rentrer chez eux. L’explication de tout ce remue-ménage ? La décision du nouveau gérant de l’immeuble d’installer une entrée à accès manuel pour remplacer la porte automatisée. Désormais, c’est le gardien qui ouvre aux occupants des appartements comme à ceux des garages, sur présentation des cartes d’identité, « dans le but de garantir la tranquillité des résidants », assure le gérant, Antoine Brun. Cet immeuble, une ancienne résidence étudiante dont le propriétaire réside à Strasbourg, rencontre de grandes difficultés de gestion depuis des années. Sur 85 studios et F2, une cinquantaine sont occupés par des bénéficiaires des Restos du coeur ou de France Terre d’asile. « Avec eux, nous n’avons aucun problème », assure Antoine Brun. Menace d’expulsions Pour 35 autres appartements, qui abritent notamment des familles avec deux, trois voire quatre enfants, la situation est plus confuse. Tous les occupants assurent procéder à des paiements sans recevoir obligatoirement de reçus. Certains sont sous la menace d’expulsions, d’autres réclament un bail en bonne et due forme. Seulement, le propriétaire et le gérant ne l’entendent pas ainsi. « On se retrouve avec un total de plus de 920 000 € d’arriérés, on n’a plus envie de continuer comme ça. » Dans le passé, le propriétaire aurait essayé de régler les problèmes avec les occupants des appartements au cas par cas. « Mais ça marche un mois ou deux », déplore le gérant. « Face à l’immobilisme des pouvoirs publics qui sont même condamnés par le tribunal pour ne pas avoir fait exécuter les jugements d’expulsion, on doit réagir par nous-mêmes », conclut-il. Jean Guerrier, représentant local du DAL, appelle à une table ronde entre le propriétaire, la préfecture et la ville « pour régler la situation une bonne fois pour toutes ».