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samedi 29 novembre 2008 à 18h

2 parties : 1 2

Un aller simple pour Maoré

DÉCOLONISONS l’Outre-Mer ! Une programmation unique et exceptionnelle à tarif exceptionnel ( deux films pour le prix d’un ) Samedi 29 NOVEMBRE à partir de 18h à Utopia Saint-Ouen l’Aumône

Projection à 20h en présence de la réalisatrice Agnès Fouilleux et de représentants de Survie IDF, et de RESF

Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?page=...


Un aller simple pour Maoré,

de Agnès Fouilleux

Décolonisons l’Outre-Mer !
Une programmation unique et exceptionnelle à tarif exceptionnel ( deux films pour le prix d’un ) Samedi 29 NOVEMBRE à partir de 18h à Utopia Saint-Ouen l’Aumône
Projection à 20h en présence de la réalisatrice Agnès Fouilleux et de représentants de Survie IDF, et de RESF

http://www.cinemas-utopia.org/saint...

Agnès Fouilleux - documentaire France 2006 1h20mn -

UN ALLER SIMPLE POUR MAORÉMayotte (Maoré), c’est une île que la plupart des Français métropolitains seraient bien incapables de situer sur une carte, une île très souvent assimilée à la Polynésie. Mayotte fut une des Comores, pas très loin de Madagascar et de la Réunion, quelque part dans l’Océan Indien. Sauf que Mayotte a eu un destin singulier. Sous pression de l’ONU, la France se décide en 1974 à organiser un référendum pour l’autodétermination mais, contrairement aux engagements pris auprès de l’ONU, elle décide de différencier le sort des îles. Seule Mayotte, dans des conditions assez troubles décide de rester rattachée à la France. Mais ce maintien ne sera jamais reconnu ni par l’ONU ni par l’OUA.

Depuis, la France a nourri l’instabilité chronique des institutions comoriennes (avec l’aide d’un certain Bob Denard), rendant exsangues et non viables des îles qui ont donc connu une immigration massive, temporaire et définitive, des Comoriens vers la France métropoitaine mais aussi vers Mayotte. Et la situation des « clandestins » comoriens s’est totalement dégradée dans une île qui compte un tiers de sa population sans papiers : mineurs séparés de leurs parents expulsés et errant sans soins ni ressources à Maoré ; centres de rétention insalubres détenant de jeunes enfants ; exactions des gendarmes qui n’hésitent pas à brûler les habitations de fortunes. On est en plein enfer.

La réalisatrice totalement indépendante Agnès Fouilleux (sans production ni télévision) a su parfaitement mettre en corrélation l’histoire coloniale de l’île et la situation humanitaire dramatique actuelle pour un réquisitoire sans appel contre une politique répressive qui fleure mauvais le colonialisme rance.

Décoloniser juridiquement les territoires d’outre-mer, qu’ils soient des DOM, des TOM, ou autre statut complexe, la décision appartient aux populations concernées .

En tout cas, force est de constater qu’au plan de la mémoire, le droit d’inventaire n’est toujours pas fait du côté de l’histoire coloniale, même pour des événements récents comme par exemple le rôle de l’armée française dans les événument d’Ouvea en 1988… exemple parmi d’autres. Quant au comportement à la fois policier et économique de la métropole dans quelques uns de ces territoires, il faut bien constater que la France se comporte encore et toujours en Etat colonial,

Et ça, les cinéastes en témoignent. D’où, dix ans après Ouvea, et quelques mois avant le projet de départementalisation de Mayotte, qui la coupera définitivement des îles soeurs des Comores, une double programmation sur ces îles si lointaines et si proches.

Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?artic...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7083