mercredi 22 mai 2019 à 19h
Anniversaire d'Arago : Soutenons l'antirépression !
https://paris.demosphere.net/rv/70589
Le 22 mai 2018, le mouvement lycéen et étudiant, apprenant les premiers résultats de ParcourSup, décide d'occuper le lycée Arago en signe de protestation et dans l'objectif d'organiser la suite de la lutte.
La répression s'abat immédiatement sur les 102 jeunes occupant.e.s, envoyant tout le monde en garde à vue, fichant la plupart et mettant certain.e.s en examen
Un an après, il s'agit pour nous de rappeler et dénoncer cet épisode répressif subit par les mouvements lycéens et étudiants, ainsi que de visibiliser la répression qui s'abat actuellement sur les mouvements sociaux ou les quartiers populaires.
Nous vous invitons donc à un banquet participatif devant le lieu de notre interpellation, place de la Nation, afin de venir rencontrer et soutenir les différents collectifs subissant une forte répression !
Des lycéen.e.s concerné.e.s
Communiqué expliquant les faits lors de l'occupation d'Arago :
Mercredi 23 mai - communiqué sur l'occupation d'Arago
Mardi 22 mai à 18h20, à la suite de la manifestation de la fonction publique fortement réprimée, et en réaction aux réponses des voeux ParcourSup, miroir d'une société toujours plus sélective et discriminatoire, une centaine de personnes, en grande majorité lycéen.e.s ont décidé d'occuper le lycée Arago dans le XIIème arrondissement afin d'y créer un foyer de mobilisation festive et pacifique.
En effet, alors que Macron et Vidal affirmaient qu'il n'y aurait aucune sélection à l'entrée des filières dites « non sélectives », plus de 50% des élèves se retrouvent aujourd'hui sans proposition d'affectation. La machine ParcourSup confirme toutes nos craintes et même pire, et se révèle être un algorithme ségrégatif, qui se base sur un système de point, qui ne prend pas en compte les facteurs personnels et qui aggrave les disparités sociales.
Au bout d'une heure d'occupation, après réquisition de la proviseure, et sans dialogues entre le rectorat et les occupant.e.s, la Police a fait évacuer l'occupation, causant la majorité des dégâts matériels. Cette opération policière, encore une fois disproportionnée, mobilisa plus de 150 CRS, gendarmes et baceu.se.s pour un bilan de 101 interpellations soit la totalité des occupant.e.s pour la majeure partie mineur.e ( dont certain.e.s qui n'avaient pas plus de 15 ans). Trois Aragotin.e.s ont ainsi été arrêté dont un simplement car il accompagnait une personne jugée suspecte.
Après avoir passé plus de 5h dans un car de la police, sans électricité, nourriture et eau, après avoir été aligné contre un mur, et après s'être vue notifier que le mur était le seul endroit où il pouvait à ce moment faire leur besoin, tous les interpellé.e.s ont été placé en garde à vue dans les différents commissariats parisiens pour un minimum de 24h.
Nous, lycéen.e.s, étudiant.e.s d'Arago sommes révolté.e.s contre cet acharnement judiciaire et contre le refus de débat de la part du rectorat, et appelons à continuer la lutte contre la ParcourSupercherie.
Le Comité de mobilisation d'Arago
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/70589
Source : https://www.facebook.com/events/1243179059186…
Source : message reçu le 16 mai 14h
Anniversaire d'Arago : Soutenons l'antirépression !
Poursuivons nos combats contre la liquidation des services publics comme contre le racisme et les discriminations
Le 22 mai 2018, le mouvement lycéen et étudiant apprenait les premiers résultats de ParcourSup et participait massivement à la journée de grève et de manifestation pour la défense de la fonction publique. En fin de journée, des étudiants et des lycéens décidaient d'occuper le lycée Arago - comme des enseignants l'avaient fait auparavant dans les lycées Voltaire et Paul Valéry.
Il s'agissait de poursuivre la dénonciation de Parcoursup et de débattre dans l'objectif d'organiser la suite de la lutte.
La répression s'est immédiatement abattue sur les 102 jeunes occupant.e.s, envoyant tout le monde en garde à vue, fichant la plupart d'entre eux (on a découvert en janvier que certain.e.s seraient même fiché.e.s « S »), condamnant certain.e.s et mettant d'autres en examen.
Un an après, rappelons nous et dénonçons ensemble cet épisode répressif subi par les mouvements lycéens et étudiants, mais aussi tous les épisodes qui l'ont suivi : depuis la répression contre les militants écologistes à Bure comme à Notre-Dame des Landes, des militants associatifs faucheurs de chaise ou d'effigie du président de la République, des syndicalistes cheminots ou enseignants jusqu'aux 152 jeunes du Mantois humiliés et insultés lors d'une interpellation qui a heurté l'opinion publique.
Témoigner, raconter, permettre qu'on se souvienne et que l'on n'oublie pas !
Mercredi 22 Mai à partir de 19H - nouveau Banquet des libertés 4 place de la Nation, devant le lycée Arago
La Banquet des libertés n'oubliera pas non plus les Gilets jaunes si durement et arbitrairement frappés par la police et la justice de notre pays.
L'objectif de la soirée n'est pas seulement de témoigner et de se souvenir.
Nous voulons par ce Banquet des libertés participer aux efforts entrepris par d'autres, avant Arago comme après (des collectifs ou des comités mais aussi des journalistes et des avocats), et illustrés par des initiatives comme celles du Mantois ou des collectifs dénonçant ensemble toutes les formes de la criminalisation de la jeunesse, en particulier de la jeunesse des quartiers populaires depuis trop longtemps objet de déni.
Contrôle au faciès, violences physiques et mortelles, criminalisation de l'action sociale, syndicale ou politique : il est désormais un combat commun, celui de rendre visible la répression qui s'abat sur les mouvements sociaux, syndicaux ou politiques comme dans les quartiers populaires.
Esquisser, comme les avocats du collectif antirep, des pistes et réflexes de résistance ; demander aux organisations syndicales et politiques de proposer des dispositifs concrets à mettre en place ... pour que les combats spécifiques.e.s des un.e.s et des autres, comme nos combats communs, puissent être menés sereinement ... et victorieusement !
Soyons nombreux.euses au Banquet (participatif) des libertés devant le lieu de cette première interpellation de masse (qui n'est plus désormais unique), 4 place de la Nation, afin de venir écouter les victimes, qui sont également des combattant.e.s, rencontrer et soutenir les différents collectifs subissant une forte répression !
Une initiative de jeunes concernés, soutenue par le Comité Arago 22Mai
Ont déjà annoncé leur participation :
- Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
- Libérons les !
- Collectif des 34 de la Pitié
- Mères Solidaires
- Front des Mères
- Les syndicats enseignants CGT, FO, SUD,
- Le collectif Nous accusons
- Le collectif Nous ne sommes pas dupes ....
- Liste à compléter.
Les jeunes qui organiseront la modération des prises de paroles souhaitent donner à entendre en priorité les différentes expériences de cette « criminalisation », de ces violences policières et judiciaires.