lundi 6 mai 2019 à 12h
Rassemblement - ouverture du procès Lombard
Système de harcèlement et suicides à France Télécom
https://paris.demosphere.net/rv/69892
Le 6 mai 2019 s'ouvrira le procès de France Télécom et des ses dirigeants de l'époque.
La fédération SUD PTT appelle les salarié-es et l'ensemble des fédérations et des associations de victimes à se rassembler devant le parvis du Nouveau Palais de Justice (Métro Porte de Clichy) à partir de 12h.
Après des prises de parole, nous entrerons dans la salle d'audience qui ouvre ses portes à 13h30.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/69892
Source : http://www.sudptt.org/Proces-Lombard-rassembl…
Rassemblons-nous le 6 mai à l'ouverture du procès...
Le procès de France Télécom Orange et de ses dirigeants de l'époque, va commencer le 6 mai. SUD PTT appelle toutes les fédérations syndicales et associations de victimes à un rassemblement sur le parvis du nouveau Palais de Justice de Paris, un rassemblement déterminé mais dans la dignité et le respect des victimes...
La tension monte...
Une conférence de presse unitaire (CFTC, CGC, CGT, FO, SUD, ASD Pro et FNATH) a eu lieu le lundi 15 avril à la Bourse du Travail de Paris (vidéo et commentaires sur https://proceslombard.fr/5-avril-syndicats-et…)
Les quatre années d'instruction depuis notre dépôt de plainte de décembre 2009 ont débouché sur un dossier exemplaire. Les preuves se sont accumulées pour étayer l'accusation d'une mise en place d'un système de harcèlement au plus haut niveau.
C'est un combat de longue haleine que nous avons mené, avec quatre années d'instruction depuis le dépôt de plainte de SUD PTT en décembre 2009, six années de procédures dilatoires de la part des mis en cause pour éviter le procès, décourager les parties civiles, faire oublier « la période noire »...
Beaucoup d'entre nous ont voulu tourner la page, beaucoup d'entre nous ont disparu des compteurs, en retraite forcée, en maladie dépressive, en mutation vers les quelques places disponibles dans la fonction publique, vers d'autres entreprises privées, poussés en essaimage vers des projets à la va vite...
Mais aussi beaucoup d'entre nous attendent un verdict sans appel pour condamner France Télécom et ses dirigeants de l'époque coupables de pratiques de harcèlement, à la seule fin de pousser 22 000 salarié-es à quitter l'entreprise entre 2006 et 2008, période de déchaînement du plan Next.
Les parties civiles doivent être indemnisées
Le motif de la « mise en danger de la vie d'autrui », ainsi que l'« entrave aux IRP » ont disparu du procès qui se concentrera sur le motif de mise en place d'un « harcèlement systémique et institutionnel ». Beaucoup de parties civiles sont déçues, mais c'est le choix de la justice et nous ne le contesterons pas.
Mais nous avons apporté fin mars une centaine de nouvelles parties civiles, et sans doute d'autres dans les semaines qui viennent, pour que ce procès ne soit pas désincarné et que l'indemnisation des victimes ne soit pas évacuée. Il faudra trouver les voies et les moyens de permettre aux milliers de salarié-es dont les droit ont été bafoués d'accéder enfin à une réparation.
France Télécom a été un laboratoire d'un management qui continue de faire des émules, tant dans le public que dans le privé.
Une condamnation de France Télécom, une indemnisation dissuasive par son montant, ce seront les conditions pour que de nouveaux drames de cette nature ne puissent plus se reproduire.
Nous ne désespérons pas que cette condamnation puisse permettre un durcissement de la loi contre les patrons coupables de sacrifier la santé des salarié-es au nom des seuls intérêts financiers et des dividendes des actionnaires.
Rejoignez-nous : <proc eslombar d@sudptt .fr> !
Suicides à France Télécoms :
Pour un procès et des condamnations exemplaires
Solidaires
Solidaires lutte depuis toujours pour rendre visible ce que les directions d'entreprises cherchent, au contraire, à rendre invisibles. C'est le cas notamment des suicides liés au travail qui touchent de nombreux secteurs encore aujourd'hui : SNCF, inspection du travail, hôpitaux, La Poste, Office Nationale des Forêts, etc. La liste est malheureusement longue.
Il y a dix ans, nos camarades de Sud PTT, face à la situation délétère à laquelle ils étaient confrontés à France Télécoms/Orange, qui était alors en plein plans de restructurations, ont mis en place l'observatoire du stress et des mobilités forcées. Il s'agissait ainsi de rendre visibles les nombreux suicides et tentatives de suicides dans l'entreprise. Aujourd'hui France Télécoms et ses dirigeants de l'époque vont enfin passer en procès au TGI de Paris, du 6 mai au 12 juillet 2019.
Face à une situation gravissime et qui s'est étendue aujourd'hui à de nombreux secteurs, l'Union syndicale Solidaires s'est portée partie civile dans ce procès, aux côtés des fédérations des télécoms et des nombreuses victimes parties civiles.
Même si les qualifications retenues ne sont pas à la hauteur des dégâts humains considérables causés par les réorganisations, les audiences seront l'occasion de rendre visible les atteintes à la santé et aux conditions de travail. Une condamnation de cette entreprise du CAC40 et de ses anciens dirigeants sera un point d'appui pour continuer à agir pour que personne ne puisse perdre sa vie à la gagner.
Solidaires appelle à venir massivement participer au rassemblement organisé le 6 mai 2019 à midi sur le parvis du Palais de justice de Paris, Porte de Clichy à partir de midi. Il est indispensable aujourd'hui de condamner les responsables des nombreux suicides liés au travail !
Procès France Télécom-Orange : Enfin, il commence!
CGT FAPT
Après 10 années d'instruction, le procès des principaux dirigeants de France Télécom, qui étaient aux commandes de l'entreprise au moment de la crise sociale en 2009, va s'ouvrir le 6 mai 2019 devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils vont devoir répondre au chef d'accusation de «harcèlement moral organisé». La CGT est partie civile dans ce procès qui va durer 2 mois.
Nous attendons que justice soit avant tout rendue aux collègues qui ont perdu la vie à cause de leur travail, mais aussi à celles et ceux qui vivent encore avec les séquelles morales d'une organisation du travail déshumanisée à l'extrême, érigée au nom des contraintes économiques du secteur.
Cependant, la CGT ne souhaite pas que ce procès soit uniquement celui des individus qui ont dirigé l'entreprise durant cette période. Il doit aussi permettre de faire la lumière et condamner des choix de gestion purement financière et de managements par la terreur dont l'objectif est de toujours plus rémunérer les actionnaires et la finance au détriment des salariés et de leurs conditions de travail.
Pour la CGT, il y a un grand absent sur le banc des accusés: les actionnaires et donc aussi l'État, qui ont fermé les yeux sur la maltraitance institutionnalisée dans l'entreprise.
Une politique de l'emploi dévastatrice qui se poursuit !
La sacro-sainte politique de réduction des coûts, qui s'est traduite notamment dans le plan « NEXT » par la suppression de 22 000 emplois, a été à l'origine de la crise interne de 2009.
Malgré l'analyse du contexte qui a conduit à cette crise sociale et les mesures qui ont permis d'en réduire les effets durant 3 ans et qui ont également participé à l'apaisement au sein de l'entreprise, les plans d'économies « Chrysalid »
(plan stratégique 2010-2015) et « Explore 2020 » (plan stratégique 2015- 2020) ont inévitablement amorcé le retour d'une grande souffrance au travail, notamment par de nouvelles suppressions d'emplois massives.
Depuis 2012, ce sont 12 188 emplois (95% au niveau de la maison mère) qui ont été détruits. Et pour chaque emploi supprimé, c'est une charge de travail qui augmente, des conditions d'exercices qui se dégradent et des pressions sur les objectifs. Cela se traduit également par la remise en cause des droits des salariés et des tensions importantes dans les services.
En 2016, l'enquête triennale du Comité National de Prévention du Stress (CNPS) révélait que plus de 10 105 salariés du Groupe (21.5% de l'effectif / 47000 répondants) étaient en stress décompensé, c'est-à-dire en stress fort ou très fort. Ce qui signifie une situation où les troubles liés au stress ne sont plus compensés et ont un impact avéré sur la santé des salariés pouvant avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale (burnout/dépression/suicides).
Les restructurations incessantes, les fermetures ou concentrations des sites, la gestion de la décroissance des effectifs, l'augmentation de la charge de travail sans reconnaissance sont autant de facteurs de risques pour la santé et la sécurité des salariés. Les multiples situations de souffrance individuelles, l'augmentation du nombre de burn-outs et de tentatives de suicide l'attestent.
Dans beaucoup d'entreprises y compris de service public, où dominent plus que jamais les stratégies financières au détriment des logiques industrielles, les salariés restent réduits à de simples variables d'ajustement. Pour la CGT, il est urgent de faire table rase de cette logique financière et destructrice d'emplois et d'individus.
Ce procès est l'occasion de rappeler aux partisans de la rentabilité financière immédiate, qu'on ne peut impunément faire passer la Bourse avant la vie, et surtout que rien ne doit justifier qu'un travailleur perde la vie en la gagnant.
Source : http://www.cgtfapt77.fr/wp/?p=13396