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vendredi 26 avril 2019 à 14h

Rassemblement devant le CRA du Mesnil-Amelot

Alors que le peuple révolutionnaire soudanais a fait tomber pas moins de deux têtes en deux jours et tient depuis 2 semaines le siège du pouvoir répressif, en France, depuis février 2019 plus d'une quinzaine d'exilés soudanais ont été ou sont toujours menacés d'expulsion pour le Soudan. L'un d'entre eux a été libéré, deux d'entre eux ont été déportés. Ces tentatives d'expulsions se font dans le cadre d'une campagne de répression envers les soudanais.es notamment à Calais.

Des dizaines d'autres risquent d'être expulsés en Italie ou en Espagne, des centaines d'autres sont sous le coup d'obligation de quitter le territoire.

A Paris, à Calais, à Metz ou encore à Rouen, ils vivent enfermés dans l'attente d'un vol.

Certains ont été arrêtés sut un ferry alors qu'ils essayaient de rejoindre l'Angleterre, d'autres ont été raflés dans dans les jungles de Calais ou sous les ponts de Ouistreham.

Certains ont tout juste 16 ans, la police a « perdu » le récit d'asile d'un autre, certains ont été arrêtés alors qu'ils avaient des visas valides.

La France est l'un des pays signataires du Processus de Khartoum qui sous-traite la chasses aux migrants aux frontières aux Etats africains, où l'année dernière Ibrahim Ghandour (ex ministre des affaires étrangères soudanais) puis Salah Gosh (directeur des services de sécurité soudanais) étaient reçus en grande pompe diplomatique. Où depuis 2014 des accords entre les deux Etats permettent au Soudan d'identifier des opposants ou dits opposants politiques sur le sol français, dans les centres de rétention, dans la rue ou encore dans les centres d'hébergements.

Les personnes déportées sont escortées par une police française qui les remet directement aux services soudanais. La police et l'Etat francais sont donc responsables de l'arrestation, de la torture et des meurtres de Mohamed Moussa, Mohamed Ibrahim Khalil, Al Hassan et tant d'autres. Aujourd'hui, à l'OFPRA et à la CNDA, on instrumentalise la révolution comme un prétexte pour refuser des papiers, en disant que le Soudan est devenu un pays sûr alors que seules quelques têtes ont été coupées...

Devant cette prison où les personnes sont désormais enfermées pendant 3 mois, nous sommes debout pour demander la libération de S que l'on a immatriculé comme du bétail "Y10" parce qu'il refusait de donner son nom, que l'on a empêché de s'exprimer en massalit, qui a passé 5 audiences différentes, devant 3 jugés différents, fait 2 requêtes, à qui l'on a voulu donner un vol alors que l'aéroport de Khartoum était fermé.

Pour demander la libération de tout.es les autres et de tout.es les nôtres

Nous sommes ici pour crier notre rage et notre colère

Plus que jamais nous sommes aux côtés des révolté.es de là-bas comme de celles et ceux d'ici

Pour s'y rendre:

  • RER B jusqu'à l'aéroport CDG 2
  • bus 701 où 702 jusqu'au Mesnil-Amelot
  • rdv au 4 rue de Paris

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/69853
Source : message reçu le 24 avril 15h