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jeudi 14 mars 2019 à 13h

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Rassemblement devant l'Université Paris Dauphine

retrait de la licence « positive impact » BNP PSL

Rassemblement jeudi 14 mars à 13 heures devant l'Université Paris Dauphine pour demander le retrait de la licence « positive impact » BNP PSL.

Ce projet de licence financé par le mécénat unique de la banque BNP Paribas constitue une ingérence inacceptable d'intérêts privés dans l'Université publique et révèle le fonctionnement non démocratique de PSL (plus de détails sur cette licence à la fin de ce message).

Aujourd'hui nous sommes convaincus qu'une mobilisation massive peut faire reculer la direction sur ce projet. Nous appelons donc l'ensemble des agent.e.s et des étudiant.e.s des différents établissements composant PSL, mais aussi toutes celles et ceux qui veulent lutter avec nous contre l'instrumentalisation de l'enseignement public par une banque, à participer à un rassemblement devant Dauphine ce jeudi 14 mars à partir de 13 h. Nous appelons aussi toutes les organisations syndicales, tous les collectifs et toutes les associations d'établissements de PSL qui partagent notre volonté de défendre l'université publique contre cette agression à se joindre à notre appel pour que cette mobilisation soit la plus importante possible.

Le choix de cette journée de mobilisation n'est pas anodin : ce rassemblement se veut aussi un écho à la conférence organisée le même jour par Dauphine autour de la neutralité carbone (https://www.dauphine.psl.eu/fr/50-ans/detail-…). Nous entendons donc par ce rassemblement faire pression sur la direction de PSL pour obtenir le retrait de cette licence mais aussi alerter les participant.e.s à cette conférence sur les contradictions de PSL en matière d'écologie.

Nous espérons vous voir nombreuses et nombreux jeudi devant Dauphine !

Contact PSL contre-attaque.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/68521
Source : message reçu le 13 mars 09h


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Licence BNP Paribas :

l'université PSL au service du greenwashing.

L'université PSL a pour projet d'ouvrir, dès la rentrée 2019, une licence financée par la banque BNP Paribas : la « School of positive impact ». Derrière ce titre accrocheur se cacherait une licence tournée vers la formation au développement durable. Mais bien loin de servir les intérêts de la planète, cette licence met nos institutions universitaires publiques au service d'intérêts privés, elle constitue une menace inacceptable aux libertés académiques, et ouvre une crise démocratique interne à PSL.

1. PSL au service du privé

Ce projet constitue une ingérence intolérable d'intérêts privés dans une formation universitaire. Le contenu de la licence est encore largement inconnu, mais nous savons déjà que la BNP est le seul « mécène » de cette formation. Il s'agit donc clairement de mettre l'université au service d'une entreprise qui décide de la façon dont sera utilisée sa dotation. Ainsi un comité de suivi, constitué à moitié de membres de la BNP, sera chargé de « garantir les orientations stratégiques du projet ». Cela constitue une remise en cause intolérable de l'autonomie du champ académique.

2. Un mécène très loin d'être écolo

La banque BNP Paribas a été dénoncée à plusieurs reprises pour son financement massif des énergies fossiles, notamment en 2013 par l'ONG « Les amis de la Terre ». Elle est également critiquée par Attac pour ses liens avec les paradis fiscaux. En ces temps de COP à répétition et de manifestations écologistes, la BNP Paribas décide donc de faire peau neuve et se lance dans une splendide opération de greenwashing. Le rapport d'Oxfam de 2018 rappelle ainsi que « BNP Paribas est, à elle-seule, à l'initiative de 30 % des soutiens accordés aux énergies fossiles, avec des financements supérieurs à l'ensemble des financements renouvelables de toutes les autres banques françaises étudiées sur la période 2016-2017. »

3. Un mécène très intéressé

Pourquoi la BNP se tourne-t-elle vers le mécénat d'enseignement ? D'une part parce que les entreprises mécènes bénéficient d'une réduction d'impôt de 60% du montant du don pour les dons à une œuvre d'intérêt général. Autrement dit, sur les 7 985 128 euros promis par BNP Paribas sur 5 ans, environ 4,8 millions d'euros seront défiscalisés. Une licence qui oblige l'État à baisser les impôts payés par BNP Paribas tout en permettant à la banque de choisir l'offre de formation d'une université publique est donc une « licence à impact positif » … surtout pour la BNP !

D'autre part, la licence sera orientée par les intérêts de la BNP Paribas, puisqu'elle est destinée à former ses futur.e.s cadres : « il nous faut recruter des jeunes talents qui soient formés à ces problématiques et qui puissent nous inspirer au sein même de l'entreprise. L'entreprise ne peut pas répondre à ces problématiques uniquement par des sollicitations externes. Il nous faut que ceux qui nous rejoignent soient formés à ces problématiques » (Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de la BNP).

4. L'absence de démocratie à PSL : un grave danger pour la suite

Le processus de création de cette licence s'effectue dans un déni total de toutes les institutions représentatives de l'université. Avant même que le projet de cette licence n'ait été évoqué en instance, Alain Fuchs, le président de PSL, et Jean-Laurent Bonnafé, se félicitaient de son lancement sur YouTube. La suite s'est déroulée dans le même mépris des élu.e.s. Le conseil d'administration du 21 février s'est tenu dans une ambiance autoritaire. Un comité de mobilisation a tenté de bloquer le CA, mais a fait l'objet d'une réponse violente et absolument disproportionnée des responsables de la sécurité et des vigiles embauchés pour l'occasion, le tout sous les yeux approbateurs des membres de l'administration de l'université PSL. Le conseil d'administration a alors pu user de la majorité structurelle des membres de l'administration (20 sièges sur 30) face aux élu·e·s enseignant·e·s et étudiant.e.s (dont certain.e.s ont refusé de siéger dans ces conditions) pour voter la création de la licence et la convention de mécénat. A la suite de ce CA rocambolesque, les membre élus de l'instance (mais qui ne représentent qu'un tiers des voix...) ont, à l'unanimité, dénoncé le processus non démocratique de création de cette licence par un communiqué. Ils annoncent également la tenue prochaine d'une AG des personnels et étudiants PSL pour réclamer des instances démocratiques à PSL.

5. Une menace sur les libertés académiques

Dans la convention entre les deux parties, PSL (mais qui est PSL ? l'administration ? les personnels ? les étudiant.e.s) s'engage « à ne faire aucune déclaration ni commentaire public susceptible de porter atteinte à l'image ou à la réputation du Mécène, sans préjudice de l'indépendance des enseignants-chercheurs et des chercheurs et de la liberté de recherche et d'enseignement ». Le flou autour des termes « indépendance » et « liberté » dans le contexte d'une licence financée par une grande banque a de quoi remettre en question la pleine neutralité intellectuelle de la formation en sciences naturelles, humaines et sociales.

6. Un projet fragile et sans aucun recrutement pérenne

La pérennité de cette formation n'est, de plus, pas assurée puisque ce financement pourrait être remis en cause par la banque, y compris avant la fin de l'engagement initial de cinq ans. Or, sans financement pérenne, impossible d'engager des enseignant·e·s-chercheur·ses permanent·e·s pour cette formation. Les organisations membres de PSL seront-elles désorganisées pour que ceux/celles-ci puissent donner des heures de cours dans cette licence ? Ou bien seront-ce des vacataires qui assureront les cours ? Favoriser la précarité dans l'enseignement supérieur fait-il partie des objectifs de développement durable ?

Ensemble, demandons l'annulation immédiate de la convention de mécénat entre PSL et BNP Paribas et le respect des libertés et de la démocratie universitaires.

Source : message reçu le 13 mars 09h


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Manifestation contre la licence BNP

À l'occasion d'un événement un peu chic autour de la neutralité carbone organisée à l'Université Paris-Dauphine :
https://www.dauphine.psl.eu/fr/50-ans/detail-…

la CGT-Dauphine organise un rassemble pour protester contre la licence de la Comue PSL financé par l'unique mécène BNP.

La lettre des élu·e·s des instances de PSL explique clairement les problèmes que pose la mise en place de cette licence.

Source : message reçu le 12 mars 10h


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Plus jamais ça : le PSL dont nous ne voulons pas

Le Conseil d'Administration (CA) de PSL du 21 février 2019 a constitué le point d'orgue d'un processus au cours duquel l'institution PSL a montré un visage dont nous ne voulons plus. Pour le dire plus clairement encore : si PSL c'est cela, alors nous ne voulons pas de PSL.

Rappelons les faits. Les élus de la COMUE et de la FCS de PSL, structurellement minoritaires au sein du Conseil d'Administration (10 sur 30 membres du CA de la COMUE et 2 élus sur les 27 membres du CA de la FCS), ont découvert sur le Net au mois de décembre 2018 une vidéo dans laquelle le Président de PSL et l'un des directeurs de BNP Paribas se réjouissaient de leur accord pour créer ensemble une licence « Positive impact ». Sidérés que le CA n'ait pas été informé de cet accord, les élus ont interpellé la présidence de PSL lors du CA du 20 décembre 2018, à l'occasion de la présentation de la Stratégie Licence qui comportait une allusion à la création de cette licence. Les élus se sont étonnés à la fois de la forme (que le CA n'ait en aucune manière été informé ou saisi d'un tel projet) et du fond (qu'une licence puisse être directement financée par un unique mécène dont les comportements en matière environnementale ont été à de nombreuses reprises fustigés par les associations environnementales).

Les élus ont de ce fait voté contre la Stratégie Licence et écrit une lettre au Président de PSL pour lui faire part de leurs interrogations. Ils ont été reçus le 29 janvier 2019 par Alain Fuchs (président de PSL), Isabelle Catto (vice-présidente licence et affaires académiques), Cédric Denis-Rémis (vice-président développement), et Cédric Prunier (directeur général des services, DGS) auxquels ils ont exposé les termes de leurs désaccords. Ils ont eu l'assurance que leur seraient envoyés dans les plus brefs délais une note technique de réponse de BNP Paribas aux critiques des associations environnementales ainsi que le texte de la convention.

Ils ont découvert les termes de la convention lors de l'envoi à tous les membres du CA le 7 février 2019 : la convention comportait des clauses de confidentialité et de non dénigrement incompatibles avec la liberté académique, ainsi que la mention d'un comité de pilotage aux fonctions très floues composé pour moitié de représentant.e.s de la BNP. Les élus ont écrit et diffusé une déclaration exigeant la suppression des deux clauses litigieuses, la suppression du comité de pilotage, l'automaticité du versement du don ainsi que l'adjonction de nouveaux mécènes dès l'ouverture de la formation. Ils ont été reçus par PSL en deux fois, le 15 février et le 19 février 2019. PSL s'est engagé à modifier certains de ces points. La nouvelle version de la convention a été accessible le 20 février au soir, quelques heures avant la réunion du CA.

Quelques jours auparavant, des affiches dénonçant la création dans l'urgence d'une formation financée par un unique mécène privé avaient été diffusées par des étudiants et des enseignants-chercheurs par voie électronique et par affichage, en particulier à Dauphine, à l'Observatoire de Paris et à l'ENS.

Lorsque les membres du CA sont arrivés pour participer au CA du 20 février 2019, des étudiants et des enseignants-chercheurs bloquaient l'entrée de PSL. Des agents de sécurité avaient été appelés pour les repousser. Le CA a été délocalisé à la Sorbonne et une partie des élus a refusé d'y participer dans de telles conditions. Le CA s'est néanmoins déroulé. En dépit de l'absence d'une nouvelle convocation, le DGS a indiqué à plusieurs reprises qu'aucun recours ne serait possible. Des étudiants et des enseignants-chercheurs ont été repoussés à l'entrée de la Sorbonne.

Nous ne voulons pas de ce PSL-là.

  • Un PSL qui décide sans en parler à personne de créer une licence alors qu'il était impératif de réunir les communautés pour échanger et débattre d'un projet aussi important, qui certes peutsusciter de l'enthousiasme, mais pose de nombreuses questions quant à sa mise en œuvre : la présidence de PSL a-t-elle vocation à créer des licences toute seule, sans s'appuyer sur les établissements et sans impliquer les personnels et leurs représentants ? Est-ce que chaque fois qu'une entreprise voudra voir développée une formation, il lui suffira de verser de l'argent, profitant de l'incurie de l'État et du sous-investissement massif de l'enseignement supérieur et de la recherche ?
  • Un PSL qui ne respecte pas ses élus et qui profite de l'effacement scandaleux de la démocratie universitaire ;
  • Un PSL qui fait fi de la plus élémentaire démocratie universitaire et presse le pas sous prétexte que l'argent pourrait lui échapper ;
  • Un PSL qui n'a jamais fourni aux élus les moyens, pourtant réclamés depuis le début, d'informer sereinement les communautés, de manière à exercer au mieux leur fonction de représentation.

Non, de ce PSL là nous ne voulons pas.

Nous appelons à une assemblée générale de tous les personnels des établissements membres de PSL pour tirer les leçons de cet événement et exigeons de PSL de laisser les élus utiliser les listes mail pour organiser cette AG et pour informer régulièrement leurs collègues.

Les élus au Conseil d'administration de la COMUE PSL

Source : message reçu le 12 mars 10h