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vendredi 8 mars 2019 à 15h40

10 parties : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Même travail, 1/4 de salaire en moins.

Le 8 mars à 15h40, c'est l'heure des comptes.

Rassemblement festif

Retrouvons-nous à 15h40 place de la République à Paris pour un rassemblement festif autour de représentantes du mouvement féministe à l'international : espagnoles, brésiliennes, kurdes, italiennes. Seront également présentes des femmes turques en grève contre Yves Rocher.

Nous organiserons une chaîne humaine.
Nous nous retrouverons ensuite à la Bourse du Travail.

Pourquoi le 8 mars

Aujourd'hui, en France, le salaire des femmes est inférieur à 26% à celui des hommes.

Métiers mal reconnus et rémunérés et pourtant indispensables à la société exercés par des femmes, temps partiels subis, « discrimination pure »...

Rapporté à une journée, c'est comme si chaque femme travaillait gratuitement à partir de 15h40. Sympa, non ?

Et c'est sans parler des 20h de tâches ménagères par semaine et des violences sexistes et sexuelles qui visent à inférioriser les femmes.

Collectivement, nous pouvons dire stop.

Ensemble, demandons que notre travail soit reconnu et rémunéré à sa juste valeur.

Le 8 mars, envoyons un message à nos employeurs et au gouvernement. Exigeons l'égalité salariale.

Faisons grève à 15h40, et affichons la couleur en portant un foulard violet.

Les soutiens

ActionAid France-Peuples Solidaires, Association Nationale des Etudes Féministes, Attac, CADAC, CGT, Chiennes de Garde, Collectif Civg Tenon, Collectif féministe Ruptures, Collectif National pour les Droits des Femmes, CQFD Lesbiennes féministes, En avant toute(s), Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes Egalité, Femmes Libres Radio Libertaire, Femmes migrantes debout, Fondation Copernic, FSU, Groupe F, Groupe Femmes Gilets Jaunes, le mouvement, Ligue des Femmes Iraniennes pour la démocratie, Maison des Femmes de Paris, Maison des femmes Thérèse Clerc, Marche Mondiale des Femmes, Mouvement des Femmes Kurdes en France, Mouvement du Nid 75, Osez le féminisme, Planning Familial, Rajfire, SKB, Solidaires, Tou.te.s contre les violences obstétricales et gynécologiques !, Touche Pas à Mon Intermittent.e, UNEF, UNL

https://8mars15h40.fr/

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/67513
Source : https://www.facebook.com/events/2356719771034…


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Les femmes valent mieux que ça :

Appel national à un grève féministe le 8 mars

Nous représentons 52% de la population française

Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d'entretien, secrétaires, infirmières, aides à domiciles, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sage-femmes, hôtesses, étudiantes... Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n'est pas reconnue.
Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur.
Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n'avons pas d'autre choix
Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20 h de tâches ménagères par semaine
Notre travail est invisibilisé et dévalorisé.

Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15H40 nous travaillons gratuitement.

Nous sommes retraitées et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes. Nous combattons de longue date la précarité remise sur le devant de la scène avec force par les gilets jaunes. Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, et nous cumulons les discriminations. Nous sommes des femmes et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes et sexuelles

Nous sommes des Brésiliennes, des Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des Indiennes, des Etats-Uniennes et nous sommes partout dans le monde solidaires de toutes les femmes qui luttent contre les réactionnaires et conservateurs au pouvoir

Pour dire que nous exigeons nos droits. Pour exiger que notre travail soit reconnu et rémunéré. Pour imposer la fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner l'égalité. Pour faire entendre nos revendications à nos employeurs et au gouvernement.

Nous appelons à une grève féministe le 8 mars, à des actions des rassemblements, des manifestations. Débrayons à 15h40. Portons toutes et tous un foulard violet !

#8mars15h40 : grève féministe

Premières signataires

Action Aid Peuples Solidaires, Alerta Feminista, Alternative Libertaire, Association Nationale des Etudes Féministes, Attac, CGT, CADAC, Chiennes de Garde, Collectif Civg Tenon, Collectif National pour les Droits des Femmes, CQFD Lesbiennes féministes, En avant toute(s), Groupe Femmes Gilets Jaunes, Femmes Egalité, Femmes Libres Radio Libertaire, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes migrantes debout, Fondation Copernic, FSU, Groupe F, Le Mouvement, Ligue des Femmes Iraniennes pour la démocratie, Marche Mondiale des Femmes Ile de France, Maison des Femmes de Paris, Maison des femmes Thérèse Clerc, Mouvement du Nid 75, Mouvement des Femmes Kurdes en France, Osez le féminisme, Planning Familial, Rajfire, Collectif féministe Ruptures, SKB, Solidaires,Touche Pas à Mon Intermittent.e, Tou.te.s contre les violences obstétricales et gynécologiques !, UNEF, UNL.

En soutien : Ensemble, Europe Écologie les Verts, France Insoumise, Insoumises féministes, NPA, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France.

Source : http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.…
Source : https://solidaires.org/8-mars-greve-des-femme…


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8 mars : debout pour nos droits !

Effronté-es

Demain, c'est le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! Vous allez vite le remarquer, puisque vous serez ciblées par plusieurs campagnes publicitaires qui proposeront à vos proches de vous offrir l'aspirateur dernier cri, divers produits ménagers, voire même une culotte offerte pour un string acheté.

Les effronté-es se mobilisent, quant à elles, pour faire de cette journée un RDV qui nous permet de revendiquer nos droits !

  • Le droit à la PMA accessible à toutes les femmes, encore une fois repoussé alors qu'il est dans l'agenda politique depuis maintenant 7 ans !
  • Le droit à des salaires dignes dans un monde du travail marqué par la prolifération des contrats précaires très féminisés, d'où la mobilisation massive des femmes au sein du mouvement des Gilets Jaunes. En France, une femme active sur trois est à temps partiel, avec un salaire partiel, et plus tard une retraite partielle. 40% des pensions alimentaires sont impayées, ce qui sera aggravé par l'article 7 de la réforme de la justice qui prévoit que le refus de les payer ne sera plus un délit.
  • Le droit à travailler sans être ciblée par le harcèlement sexuel ou le cyberharcèlement, comme l'a révélé la récente affaire "Ligue du LOL". Nous savons aujourd'hui à quel point le paysage médiatique a été préfiguré par le fait que des femmes ont dû s'en éloigner pour se préserver de ces vagues de répression sexiste.
  • Le droit à ne pas subir de violences, dès l'enfance pour certaines, contre lesquelles les femmes portent de plus en plus plainte (hausse de 30% depuis #MeToo !) sans obtenir justice pour la plupart.
  • Le droit de vivre : Au moins 30 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex depuis le 1er janvier, ou devrions-nous dire, au moins 30 hommes ont assassiné leur compagne ou ex, avec des armes à feu, à coups de couteau, à coups de poing.
  • Le droit à ne pas subir l'exploitation sexuelle et la marchandisation de nos corps ! L'accès aux corps des femmes comme de tout être humain n'est pas un dû. Un déploiement ambitieux de moyens est nécessaire pour une application réelle de la Loi de 2016, pour mieux financer les parcours de sortie de la prostitution pour celles et ceux qui le souhaitent. Des campagnes de prévention à l'exemple de celle de la mairie de Paris en 2016 seraient également souhaitables et surtout, la création d'un programme d'éducation sexuelle, à l'égalité et contre le sexisme à l'école.
  • Enfin, notre droit à ne pas voir notre cause instrumentalisée à des fins racistes, en particulier à l'encontre des femmes qui portent un voile. Pas en notre nom ! Nous sommes solidaires de toutes les femmes, dans les chemins d'émancipation que nous prenons toutes. Notre seul devoir féministe est de les accompagner avec sororité lorsqu'elles réclament leur accès aux droits et qu'elles dénoncent les discriminations, la stigmatisation et les violences dont elles font l'objet.

Les effronté-es vous appellent à venir :

Vendredi 8 mars à 15h40

Rassemblement #8mars15h40, heure à laquelle les femmes ne sont plus payées pour le reste de la journée, si on compare leurs salaires à ceux des hommes

Place de la République à Paris

Source : https://effrontees.wordpress.com/2019/03/07/c…


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#8mars15h40

L'heure des comptes - agissons pour l'égalité

CGT

8 mars 15 h 40 - l'heure des comptes

Grâce à notre mobilisation le 8 mars dernier, nous avons forcé le gouvernement à mettre en place une obligation de résultat, et de nouvelles sanctions pour les entreprises qui discriminent. Une avancée pour l'égalité professionnelle négociée pied à pied par la CGT. Sauf que le patronat a réussi à en limiter la portée sur de nombreux aspects, et que cette disposition ne s'applique pas dans la fonction publique...

L'index égalité salariale, comment ça marche ?

Concrètement, toutes les entreprises vont devoir publier leur note sur 100 en matière d'égalité salariale. Celles qui auront
moins de 75/100 auront trois ans pour mettre en place des actions de rattrapage. Si en 2022, l'entreprise a toujours moins de
75/100, elle sera sanctionnée. L'index est construit à partir de 5 critères :

1 L'ÉCART DE RÉMUNÉRATION (40 POINTS)

Cet écart sera calculé par tranche d'âge, soit entre les femmes et les hommes d'une même catégorie socioprofessionnelle (cadre, ouvrier·ère, employé·e, technicien·ne/profession intermédiaire), soit au niveau des coefficients. La CGT a gagné que l'ensemble de la rémunération soit prise en compte et ramenée en équivalent temps plein (à l'exception des heures supplémentaires). Le problème, c'est qu'un « seuil de tolérance » de 5 % pour les CSP et de 2 % pour les coefficients sera appliqué. Concrètement, cela signifie que si entre les hommes et les femmes cadres il y a 10 % d'écart de rémunération, on n'en retiendra que 5 % !

2 COMPARAISON DU NOMBRE DE FEMMES AUGMENTÉES PAR RAPPORT AUX HOMMES (20 POINTS)

Pour obtenir 20/20, il faut qu'il n'y ait pas plus de 2 % d'écart entre le pourcentage de femmes et d'hommes aug-
menté·e·s. Le hic, c'est que l'on prend en compte seulement le nombre de femmes et d'hommes augmenté·e·s, sans
s'intéresser au montant de leur augmentation ! De plus, on ne regarde que les augmentations individuelles du salaire
de base, pas la part variable ! On passe ainsi à côté des facteurs les plus discriminants pour les femmes.

3 COMPARAISON DU NOMBRE DE FEMMES PROMUES PAR RAPPORT AUX HOMMES (15 POINTS)

Pour obtenir 15/15, il faut qu'il n'y ait pas plus de 2 % d'écart entre le pourcentage de femmes et d'hommes passé·e·s
à un niveau ou coefficient hiérarchique supérieur.

4 LE POURCENTAGE DE FEMMES AUGMENTÉES À L'ISSUE DE LEUR CONGÉ MATERNITÉ (15 POINTS)

Pour obtenir 15/15, il faut que l'ensemble des femmes aient eu une augmentation à l'issue de leur congé maternité,
dès lors qu'il y en a eu dans l'entreprise. Aucun montant minimum n'est défini. On est ici en dessous du Code du tra-
vail, qui prévoit que les femmes de retour de leur congé doivent bénéficier du montant des augmentations générales
ainsi que la moyenne de celles perçues par les salarié·e·s de la même catégorie socioprofessionnelle.

5 LE NOMBRE DE FEMMES PARMI LES 10 PLUS HAUTES RÉMUNÉRATIONS (10 POINTS)

Pour obtenir 10/10, il faut qu'il y ait 4 femmes parmi les 10 plus hautes rémunérations.

LA CGT FAIT LA TRANSPARENCE

Pour permettre aux salarié·e·s de se mobiliser et d'exiger l'égalité, la CGT et ses élu·e·s vont trans-
mettre aux salarié·e·s l'ensemble des données qui seront communiquées par les employeurs.
Plus d'info : egalite-professionnelle.cgt.fr


5 propositions pour gagner l'égalité

1 SANCTIONNER LES EMPLOYEURS QUI DISCRIMINENT

Gagné grâce à notre mobilisation, l'index pour l'égalité salariale doit être renforcé pour être réellement efficace.

La transparence complète doit être réalisée en direction des salarié·e·s, et le barème doit être revu pour que les entreprises soient tenues de supprimer l'ensemble des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Enfin, cette obligation de résultat doit être mise en œuvre dans la fonction publique et l'État employeur doit être exemplaire !

2 LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LES TEMPS PARTIELS SUBIS

80 % des salarié·e·s à temps partiel sont des femmes, avec des salaires souvent en dessous du seuil de pauvreté et une flexibilité maximum (travail de nuit, le dimanche, horaires variables, amplitudes horaires énormes).

Il faut instaurer un droit automatique au passage à temps plein, lutter contre les temps partiels de moins de 24 heures par semaine, majorer toutes les heures complémentaires à 25 % et 50 % et rémunérer les temps de trajet entre deux employeurs.

3 REVALORISER LES MÉTIERS À PRÉDOMINANCE FÉMININE

Les femmes sont concentrées dans les métiers du soin, des services, de l'éducation, du social... dans lesquels les salaires sont les plus faibles. Comment expliquer qu'à l'embauche une sage-femme soit rémunérée 400 € de moins qu'un ingénieur hospitalier, alors qu'il s'agit du même niveau de qualification (bac + 5), de responsabilité et de charge physique et nerveuse ? Les qualifications doivent être reconnues et rémunérées. Les conditions de travail doivent être améliorées et la pénibilité reconnue.

4 PRÉVENIR LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES ET PROTÉGER LES VICTIMES

Au travail, 80 % des femmes disent être victimes de sexisme, 20 % de harcèlement sexuel, et ce sont 10 viols ou tentatives de viols qui ont lieu chaque jour. Quant aux 230 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année, la première conséquence est souvent la perte d'emploi ou la placardisation. Les référent·e·s violence et harcèlement gagné·e·s par la CGT doivent avoir des moyens pour pouvoir accueillir et accompagner les victimes. Il y a urgence à mettre en place des mesures protection des victimes et de prévention des violences !

5 DES DROITS POUR LA MATERNITÉ ET LA PARENTALITÉ

#VieDeMère. Discrimination à l'embauche et dans la carrière, remarques sexistes ou désobligeantes, les témoignages recueillis par la CGT sur son site vdmere.fr démontrent que la maternité n'est toujours pas acceptée au travail. Pour permettre à toutes et tous d'avoir des enfants et une carrière professionnelle, nous proposons de réduire le temps de travail, d'allonger et rendre obligatoire le congé paternité, d'allonger le congé maternité et de protéger les femmes enceintes au travail. Il y a urgence à mettre en place un service public de prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes pour permettre à toutes les familles d'avoir une prise en charge abordable et améliorer la qualité de l'emploi dans ces secteurs précarisés... et féminisés.


3 actions pour gagner l'égalité

AGIR LE #8MARS15H40

Le 8 mars, c'est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. À 15 h 40, comme tous les autres jours, les femmes cesseront d'être payées. Pour protester contre les violences et les inégalités, la CGT avec les associations féministes appelle à faire grève, à porter un foulard violet et à débrayer le 8 mars à 15 h 40. Toutes les infos sur 8mars15h40.fr.

TOUT SAVOIR SUR SES DROITS ET SUR L'ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Connaître ses droits, c'est pouvoir les défendre. Sur le site égalité-professionnelle.cgt.fr, retrouvez toute l'information sur vos droits, des vidéos pour comprendre l'origine des inégalités, les propositions pour y mettre fin, et des outils pour agir.

S'ORGANISER ET SE SYNDIQUER

Pour se faire entendre, il faut que les femmes s'organisent collectivement. La CGT est un syndicat féministe qui fait de l'égalité entre les femmes et les hommes une priorité. Se syndiquer, c'est se donner les moyens d'agir sur son lieu de travail. C'est parce que 90 % des femmes islandaises sont syndiquées qu'elles ont gagné les lois les plus progressistes du monde. Faisons la même chose en France !

15 H 40 POURQUOI ?

15 h 40, c'est l'heure à laquelle les femmes arrêtent d'être payées chaque jour, sur la base d'une journée standard
(9 h 00-12 h 30, 13 h 30-17 h 00).
Les femmes sont toujours payées 26 % de moins que les hommes...

  • ... parce qu'elles sont 30 % à travailler à temps partiel ;
  • ... parce qu'elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement ;
  • ... parce qu'elles n'ont pas de déroulé de carrière ;
  • ... parce qu'elles touchent moins de primes, d'heures supplémentaires.

Source : http://ufsecgt.fr/spip.php?article7057


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Pour un 8 mars de lutte et de grève

SUD éducation

Pourquoi le 8 mars ?

Le 8 mars est la journée internationale de lutte des femmes depuis 1910. En 2019, la lutte contre les inégalités hommes-femmes et pour les droits des femmes est toujours nécessaire. Les violences sexistes et sexuelles, les stéréotypes de genre, les inégalités professionnelles sont toujours à combattre concernent toute la société, tous les milieux et tous les âges.

À l'heure actuelle, en France, une femme est assassinée tous les deux jours et demi par son conjoint ou partenaire, 80% des tâches domestiques sont effectuées par des femmes, les différences de salaires entre hommes et femmes sont telles qu'à partir de 15h40, les femmes travaillent gratuitement. Nous dénonçons la féminisation de la pauvreté.

Nous sommes toutes concernées par ces discriminations et ces violences. Et si le 8 mars est la journée de lutte DES femmes, c'est que nos identités sont multiples, et nos vécus singuliers, parfois faits de discriminations croisées pour les femmes racisées, lesbiennes, trans. Et si le 8 mars est la journée de lutte des femmes, c'est que nous portons ensemble le combat contre toutes ces oppressions.

A l'école aussi, les discriminations sexistes sont importantes

Dans l'Education Nationale, à corps-grade égal, les femmes gagnent 14% de moins que les hommes. 14% d'entre elles sont à temps partiel contre 5% des hommes, essentiellement pour des raisons familiales et de double journée de travail. Cela a des effets sur l'évolution de carrière, sur la rémunération, sur le calcul de la retraite... La volonté du gouvernement de pouvoir imposer une deuxième heure supplémentaire dans le second degré aggravera les inégalités de salaires, puisque les femmes, plus souvent à temps partiel, seront exclues du dispositif HSA. SUD éducation revendique l'abandon de ce projet et des créations de postes à hauteur des besoins.

Bien que 80% des professeur-e-s des écoles soient des femmes, un homme sur 5 est directeur d'école, contre une femme sur 8. De la même manière, les femmes sont majoritaires chez les agent-e-s techniques salarié-e-s par les collectivités territoriales, mais ce sont souvent des hommes qui sont nommés agents-chefs par la direction.

Pourquoi une grève des femmes ?

Le monde ne peut pas fonctionner sans moi !

Parce que je suis une femme, je suis :

  • moins payée et dévalorisée
  • précarisée et partiellisée
  • plafonnée ou collée au plancher
  • retraitée pauvre
  • blaguée, violentée, harcelée, agressée, assassinée
  • abonnée aux torchons, aux lessives
  • cantonnée aux soins des petit-es et des ancien-ne-s
  • dévalorisée et réduite aux «etc. »...
  • stigmatisée
  • achetée et vendue
  • «publicitée»
  • coiffée plus chère

Alors le 8 mars je suis en grève

Les Hommes en lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars est l'occasion pour les hommes de montrer leur solidarité avec les femmes et leur soutien par la mobilisation : la grève, la participation aux manifestations, la prise en charge des tâches domestiques habituellement effectuées par les femmes qu'ils côtoient... Les femmes sont les premières concernées par ces inégalités, il est donc logique que cette journée soit l'expression d'une prise en charge collective de la lutte par les femmes elles-mêmes.

Quand les femmes luttent pour défendre leurs droits, la société toute entière en bénéficie : aménagement des conditions de travail, partage du temps de travail, proximité familiale, libre choix des filières par les étudiant-e-s sans discrimination de genre, d'origine sociale ou raciale...


Nous en avons assez de ce système qui nous infériorise et nous invisibilise. Ensemble nous le combattons. Ensemble, nous sommes fortes et nous sommes fières !

C'est parce qu'elles se sont mobilisées que les femmes ont obtenu des droits ! Et c'est pour une égalité réelle dans tous les aspects de la vie que nous luttons !

SUD éducation revendique :

  • une formation des personnels à des pédagogies antisexistes et à l'éducation aux sexualités ;
  • l'égalité salariale entre les hommes et les femmes et la réduction du temps de travail pour permettre l'articulation vie privée/vie publique ;
  • une réelle prévention des paroles/actes/agressions sexistes et LGBTQIphobes au travail et des mesures lorsqu'ils ont lieu.

Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d'ici et d'ailleurs.

La fédération Sud éducation soutient les nombreuses initiatives qui auront lieu sur tout le territoire : manifestations, rassemblements, assemblées générales, dont certaines pourront être en non mixité choisie.

https://www.sudeducation.org/docrestreint.api/19205/5dacbd4ef81f75c174d173b105ceb82e4af478b4/png/flyer8mars.png

https://www.sudeducation.org/docrestreint.api/19207/5fe6d4fef7ecaaa9d27eacf9ce12ce4dedad23f4/png/flyer8mars1.png

Source : https://www.sudeducation.org/Pour-un-8-mars-d…


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8 mars : appel international à la grève,

des mobilisations historiques partout dans le monde

CGT Educ'Action

Le 8 mars 2019 se situe dans un contexte exceptionnel pour la mobilisation féministe.

Tout d'abord parce que celle-ci va en s'accroissant avec la participation de plus en plus de jeunes. Il n'y a qu'à regarder la journée du 24 novembre 2018 : entre 50 et 80 000 femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, ont défilé sur tout le territoire pour dire NON aux violences sexistes et sexuelles. Une première en France ! Au sortir d'un procès en diffamation peu médiatisé, enfin la parole des femmes a été entendue au point que la procureure de la République a demandé la relaxe de celles qui étaient poursuivies par celui qu'elles avaient accusé, mais qui avait échappé au procès du fait de faits prescrits. Le délibéré est attendu pour le 19 avril.

Le mouvement des gilets jaunes met en lumière la participation de nombreuses femmes qui sont les premières victimes de la précarité et qui ont trouvé cet espace pour dénoncer leur situation.

Une dynamique internationale a commencé à se créer depuis 2017 face à une poussée masculiniste, l'arrivée de gouvernements d'extrême droite dans de nombreux pays et la montée des idées réactionnaires.

Les femmes résistent et à travers leurs mobilisations et leurs revendications, elles renouent avec le progrès social pour toutes et tous.

Plusieurs luttes de femmes en France en sont l'illustration : les assistantes maternelles (gilets roses) mobilisées le 2 février 2019 et qui appellent à la grève le 9 mars, les aide-soignantes dans les EHPAD, et dans notre secteur, les AESH et AED le 6 février.

Aux États-Unis, en Argentine, en Pologne,… elles sont descendues dans la rue pour défendre leur première liberté, celle de disposer de leur corps, en toute sécurité.

Rappelons-le, la priorité numéro un des françaises reste l'égalité salariale entre les femmes et les hommes. Pour la CGT, il s'agit d'une urgence sociale. Lors de la journée « La CGT, c'est nous, c'est elles » organisée, le 7 février 2019, le secrétaire général Philippe Martinez réaffirmait que « le combat féministe est essentiel », et qu'il s'agit bien « d'un combat de classes inscrit dans la bataille capital/ travail ».

La CGT appelle à se saisir de la semaine du 8 mars pour faire un focus sur cette urgence, en démultipliant les initiatives. La journée du 8 mars se traduira par des appels à la grève dans toutes les entreprises et services, des arrêts de travail à 15h40 et des manifestations sur tout le territoire.

La CGT Éduc'action, portant les combats féministes, est engagée dans cette lutte pour « l'égalité femmes-hommes » dans la société, et plus particulièrement dans l'Éducation nationale.

La Collective Femmes de la CGT Éduc'action

Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti…


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Toutes et tous dans l'action

Le 8 mars pour gagner l'égalité entre les femmes et les hommes !

CGT Fonction publique

Nous sommes 62 % des agent.e.s de la Fonction publique.

Nos salaires sont 19 % en deçà de ceux des hommes, Nous subissons la précarité avec 67,2 % de femmes contractuelles.

Nous subissons les temps partiels ou temps incomplets, postes occupés à 82,3 % par des femmes.

Aides soignant.e.s, agent.e.s administratives/fs, agent.e.s territoriales/aux spécialisé.e.s des écoles maternelles (ATSEM), travailleuses/rs sociales/ aux, infirmier.e.s, sage-femmes, enseignant.e.s... : nos métiers sont essentiels et les services publics que nous faisons vivre sont indispensables.

Pourtant, notre travail est invisible et les filières que nous occupons sont dévalorisées et la pénibilité non reconnue.

Nos retraites et pensions sont très largement inférieures à celles des hommes.

Nous continuons de subir des discriminations et sommes confrontées sur nos lieux de travail, dans la rue ou chez nous à des violences sexistes et sexuelles.

Le 8 mars à 15 h 40, « l'heure des comptes », pourquoi ?

Parce que globalement, les femmes sont payées 1⁄4 de moins que les hommes (19 % dans la Fonction publique) et qu'à partir de 15 h 40, nous travaillons gratuitement.

Parce que nos employeurs publics nous doivent des comptes, l'État employeur est loin d'être exemplaire.

Parce que chacun.e de nous compte et que nous voulons toutes et tous le dire et le faire savoir le 8 mars !

La CGT Fonction publique avait reconnu certaines avancées issues de la négociation « éclair » de 2018 pour l'égalité professionnelle dans la Fonction publique. Toutefois l'accord final comporte de nombreuses insuffisances comme : l'absence de revalorisation des filières à prédominance féminine et de la reconnaissance de la pénibilité, l'absence d'obligation de résultat pour les employeurs publics (comme dans le secteur privé) ou encore l'absence de budget pour résorber les écarts.

En effet, le gouvernement met lui-même à mal l'égalité professionnelle avec le projet de loi de « transformation de la Fonction publique » qui prévoit la casse de la Fonction publique et des services publics.

Cette dernière attaque risque de fortement aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes aussi bien pour les agentes que pour les usagères.

Il prévoit en effet, plus de précarité et de flexibilité, plus de part individualisée dans le salaire. Il prévoit également la mise à mal des instances compétentes pour l'égalité, la lutte contre les discriminations et les violences, les conditions de travail ou encore les carrières.

Pour faire de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la CGT Fonction publique mène campagne pour une égalité réelle avec les propositions suivantes :

  • Une loi spécifique pour l'égalité entre les femmes et les hommes
  • Un budget dédié pour la revalorisation des filières à prédominance féminine et des grilles indiciaires
  • Des mesures contraignantes pour les employeurs publics avec une obligation de résultats sur la suppression des écarts de rémunération et des inégalités
  • De nouveaux droits pour les victimes de violences sexistes et sexuelles

En vidéo ici

La CGT porte en effet de nombreuses propositions pour l'égalité et a conçu un guide 2018 Gagner l'égalité professionnelle Femmes - Hommes dans la Fonction publique.

La CGT Fonction publique appelle toutes et tous à être dans l'action le 8 mars par le port d'un foulard violet, par des actions visibles, y compris par la grève sur nos lieux de travail, mais également dans les rassemblements organisés avec les associations féminines

Source : http://ufsecgt.fr/spip.php?article7057


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Toutes et tous en grève féministe le #8Mars

SUD santé sociaux

Aides-soignantes, animatrice, auxiliaires de vie sociale, assistantes maternelles, éducatrices spécialisées, assistantes sociales, infirmières… à elles seules, les salariées des activités médico-sociales et éducatives ont quadruplé leur effectif : de 500000 à 2 millions entre 1968 et 2017.
Mais dans quelles conditions ?

Retrouvez sur cette page notre matériel de mobilisation pour le 8 Mars. Pour participer aux actions près de chez vous, contacter votre syndicat départemental SUD santé sociaux (annuaire) ou votre union locale Solidaires la plus proche (annuaire).

Elles occupent les emplois les plus précaires et les plus durs, salaires inférieurs de 20%, temps partiels imposés, horaires atypiques et doivent souvent jongler avec leur vie de famille et s'occuper de leurs enfants et des tâches domestiques
Ces métiers sont ce que l'on appelle le « care » : métiers du « prendre soins », du souci pour l'autre et des activités de prise en charge du soin d'entretien de la vie. Ils sont majoritairement féminins : éducation, soins, travail social ou nettoyage, etc. Ils forment la clé de voûte invisible des sociétés libérales.

Ces tâches ne sautent aux yeux que lorsqu'elles ne sont plus prises en charge.

La pénibilité y est aussi de fait moins bien reconnue (horaire atypiques, mouvements répétitifs, etc.) tout comme les risques psycho-sociaux que nos métiers entraînent (fatigue compassionnelle, burn-out, etc.).
Sans oublier que les salaires de ces secteurs sont bloqués depuis plusieurs années, aussi bien dans le public que dans le privé, que les temps partiels non « choisis » y sont trop nombreux, et les promotions professionnelles largement insuffisantes. Les carrières des femmes sont ainsi incomplètes et les pensions de retraite ne leur permettent pas de vivre décemment.
L'arrêt de ces services fondamentaux paralyserait un pays !
Qui, alors, s'occuperait des personnes dépendantes, des nourrissons, du nettoyage, des enfants ? Les directions briseuses de grève, les forces de l'ordre, les hommes politiques ?

Alors le 8 Mars, SUD Santé Sociaux appelle les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux à se mettre en grève !

Pour la revalorisation de nos salaires, pour l'égalité salariale,
Contre les violences et les agressions sexuelles au travail,
On peut agir syndicalement !

Pourquoi faire grève le 8 Mars ? Et bien parce que :

  • Nos métiers sont à prédominance féminine et sont moins bien reconnus, tant au niveau de la pénibilité qu'au niveau financier, que les métiers de niveau égal à prédominance masculine !
  • Aide-soignante, nous bousiller le dos pour 1200€/mois ce n'est pas acceptable,
  • Les horaires atypiques réduisent de 5 ans notre espérance de vie,
  • Soignantes nous avons plus de risques de développer un cancer du sein quand nous faisons une longue carrière en nuit,
  • Animatrice périscolaire, nous vivons, pour la plupart, dans une précarité extrême avec des contrats de 19h en CDI et sommes rémunérées 510€ net par mois,
  • Auxiliaire de vie, nous ne sommes ni domestiques, ni bénévoles, ni bonnes à tout faire !
  • Assistante sociale, nous sommes confrontées à la fatigue compassionnelle et que celle-ci augmente d'année en année avec les politiques d'austérités qui diminuent les structures d'accueils,
  • Sage-femme, nous serons payées en fin de carrière 17 % de moins qu'un ingénieur hospitalier, pour un recrutement également à bac+5,

Parce qu'on nous demande toujours plus avec toujours moins,
Parce que on ne veut pas des roses ou du chocolat le 8 Mars et des miettes toutes l'année,
Parce que le 8 Mars, c'est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes,
Parce que quand c'est trop, c'est la grève !

Revendiquons ensemble

  • La revalorisation des salaires des métiers du care et à « prédominance féminine »
  • La reconnaissance des qualifications, des responsabilités et de la pénibilité de ceux-ci (horaires, amplitude, rythmes de travail),
  • L'égalité salariale : à travail égal/salaire égal,
  • L'égal accès à la promotion professionnelle et à tous les métiers,
  • Le respect des lois et des dispositifs relatifs à l'égalité professionnelle et salariale et des sanctions contre des employeurs qui ne respectent pas leurs obligations en la matière,
  • La suppression des inégalités persistantes et qui s'aggravent entre les femmes et les hommes malgré le protocole égalité professionnelle qui vient d'être signé pour la Fonction publique et qui comporte malgré tout de nombreux manques,
  • De véritables mesures contre les ambiances sexistes et le harcèlement sexuel au travail,
  • Un droit à un congé parental strictement partagé entre parents et véritablement rémunéré,
  • Le maintien d'un système de retraite par répartition, seul garant d'une solidarité collective juste. Le maintien de « compensations au moment de la retraite suite à des inégalités de carrières »,
  • L'arrêt des politiques d'austérité qui entraînent la fermeture des hôpitaux et maternité de proximité mettant en danger la vie des femmes que ce soit pour avorter ou accoucher,
  • Des moyens pour pouvoir accueillir dignement les femmes qui portent plainte, les écouter et mettre en œuvre des moyens de protection. L'application de l'ordonnance de protection. L'augmentation des moyens pour les associations qui accueillent les femmes victimes de violences,
  • Une éducation non sexiste dès le plus jeune âge.

Source : http://www.sudsantesociaux.org/8mars2019.html


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8 mars,

les retraitées encore plus discriminées que les salariées !

Solidaires Retraités (UNIRS)

Les inégalités salariales entre hommes et femmes s'accentuent en retraite.

En 2014, le salaire moyen des femmes représentait 74,3 % de celui des hommes ; et la pension moyenne « de droit direct » des femmes ne représentait que 61 % de celle des hommes (chiffres de 2016). Le système actuel de retraites amplifie les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. Les réformes intervenues depuis 1993 visaient toutes à réduire le niveau des pensions par rapport aux salaires et elles ont aussi davantage pénalisé les femmes, aux carrières généralement plus courtes et aux temps partiels plus nombreux. Ceci a sensiblement freiné la réduction des inégalités qui résultait d'une relative amélioration de l'activité et de la qualification des femmes.

L'allongement de la durée d'assurance et l'augmentation du nombre de trimestres de cotisations nécessaires pour bénéficier d'une retraite à taux plein a pénalisé plus fortement les femmes qui ont plus rarement des « carrières complètes ». Le passage des 10 aux 25 meilleures années comme références dans le régime général pèse également plus lourdement sur les femmes qui, en proportion, ont plus de « mauvaises années ».

Les droits familiaux et conjugaux ont permis de réduire un peu l'écart entre hommes et femmes mais, malgré l'intervention de ces « droits dérivés » (dispositifs familiaux et pensions de réversion), les femmes perçoivent une pension inférieure de 26 % à celle des hommes.

Une nouvelle réforme où les femmes seront toujours plus perdantes.

M. Macron et son gouvernement, malgré les tensions sociales que connaît le pays depuis plusieurs mois, poursuit son programme de réformes dans de nombreux domaines pour toujours mieux servir les intérêts de la finance et des principaux actionnaires. La nouvelle réforme des retraites engagée par le gouvernement conduira notamment à réduire le socle de la redistribution en faveur des personnes qui n'ont que peu de droits directs à la retraite, car elles n'ont pas eu une activité professionnelle suffisante du fait qu'elles ont suspendu leur activité salariée pour élever des enfants, connu des périodes de temps partiel et de chômage, de précarité, de salaires très bas, etc. Le système de retraites par points est basé sur une logique purement contributive.

Le document du Haut Commissariat à la réforme des retraites affiche l'objectif de « proportionnalité entre les cotisations versées et les pensions versées ». Et Jean-‐Paul

Delevoye a ajouté « qu'il n'y aura pas de points gratuits ». Les pensions dépendront uniquement des cotisations versées, donc de la somme des rémunérations tout au long de la vie, ce qui sera très défavorable aux femmes ... tant que dureront les inégalités de salaires, de carrière et de partage des tâches parentales et familiales entre les femmes et les hommes (qu'il reste indispensable de réduire par des mesures volontaristes).

Il faut que cesse l'assignation sociale des femmes aux tâches familiales et parentales.

Pour ce faire, il est nécessaire de remettre en cause les stéréotypes sur les rôles sexués dans la famille et la société, rechercher l'égalité dans le partage des tâches parentales et domestiques. Il faut lutter effectivement contre les discriminations professionnelles. Il faut assurer véritablement l'égalité salariale et développer des politiques publiques de mode d'accueil dès la petite enfance. Il faut également modifier le congé parental pour qu'il soit partagé de manière égale entre les deux parents et mieux rémunéré. Il est à noter qu'un taux d'activité des femmes égal à celui des hommes (il est actuellement inférieur de dix points) améliorerait sensiblement le financement des caisses de retraite et conforterait le droit direct à pension des femmes.

Le gouvernement veut limiter le « poids financier des retraité-‐e-‐s dans la société » afin que le territoire français reste attractif pour les capitaux.

Nous revendiquons un partage des richesses largement différent dans les entreprises, avec une part croissante allant à la rémunération du travail (incluant la suppression des inégalités salariales hommes / femmes) et une part moindre pour la rémunération des actionnaires. Ceci doit s'accompagner d'une politique budgétaire largement réformée, avec notamment une politique fiscale mettant effectivement à contribution les titulaires de hauts revenus et de gros patrimoines. La retraite doit rester un droit lié à des cotisations antérieures. Elle n'est en rien une allocation sociale comme la considère désormais ce gouvernement.

L'Union Nationale Interprofessionnelle des Retraité-‐e-‐s Solidaires (UNIRS) appelle les personnes retraitées à soutenir les initiatives liées à la journée du 8 mars et qui viseront à agir contre les inégalités de droits entre les femmes et les hommes.

Source : https://solidaires.org/8-mars-les-retraitees-…


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8 mars : pour le droit des femmes

Lutte ouvrière

La journée du 8 mars est l'occasion d'une multitude d'initiatives en faveur du droit des femmes dans le monde et en France, auxquelles Lutte ouvrière apporte son soutien.

L'an dernier à cette même date, des millions de femmes avaient manifesté en Espagne pour dénoncer la violence masculine. Au-delà de la sphère domestique, elles visaient en particulier la violence patronale, les travailleuses étant non seulement les moins bien payées mais les premières licenciées. L'initiative d'appeler les femmes à la grève a été reprise cette année en Belgique par des associations féministes soutenues par certains syndicats, en y ajoutant l'arrêt des tâches domestiques qui doublent bien souvent la journée de travail des femmes.

Dans un monde ravagé par la crise, la dégradation de la situation des femmes est révélatrice des reculs engendrés par le maintien de cette société. Exploitées systématiquement, enfermées dans la sphère domestique, traitées comme mineures à vie, victimes de viols généralisés dans les zones de guerre, vendues comme esclaves y compris sexuelles sur de nombreux continents, tel est le lot de la majorité des femmes de la planète.

Même dans les pays développés si fiers qu'ils prétendent appliquer des droits égaux, le droit des femmes régresse. Ce n'est pas seulement une inégalité sociale, avec en France des salaires inférieurs de 30 à 40 % à celui des hommes, des retraites représentant 60 % en moyenne de celles des hommes, une précarité encore plus généralisée. C'est aussi la violence sociale du quotidien, qui va bien au-delà du harcèlement de rue. Une femme sur quatre est victime ici de violence domestique, une sur trois subit une tentative de viol au cours de sa vie. Et tous les trois jours une femme meurt sous les coups de son compagnon

Les gouvernants ne sont jamais avares de déclarations solennelles sur la nécessaire égalité homme-femme. Mais dans les faits ils réduisent même les maigres moyens des associations venant en aide aux femmes victimes de violence. En organisant la fermeture des centres pratiquant l'interruption volontaire de grossesse par simple souci d'économie ils privent les femmes même du droit élémentaire à disposer de leur corps.

La lutte pour l'égalité entre femmes et hommes fait partie du combat pour l'émancipation de l'humanité tout entière, c'est un des fondements du programme socialiste. C'est à l'initiative de Clara Zetkin qu'en 1910 la IIème Internationale fit du 8 mars une journée de lutte pour le droit des femmes, pour le droit de vote bien sûr mais aussi pour l'accès au travail avec des salaires égaux à ceux des hommes. C'est la révolte des femmes des quartiers populaires de Petrograd qui déclencha le 8 mars 1917 (23 février dans le calendrier en vigueur alors en Russie) la révolution qui allait provoquer la chute du tsar. C'est l'Union soviétique révolutionnaire qui officialisa cette journée à l'échelle internationale.

Le combat contre l'oppression des femmes est toujours autant à l'ordre du jour. Le sort intolérable qu'engendre le simple maintien du capitalisme à la moitié féminine de l'humanité suffit à montrer l'urgence d'en finir définitivement avec ce système.

À Paris, le rassemblement aura lieu place de la République à 15h 40.

Gilles BOTI

Source : https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/03/06…