thème : éducation
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

lundi 21 janvier 2019 à 18h

AG des etablissements parisiens

Pour l'abrogation des contre-réformes Blanquer
Pour la satisfaction des revendications

Adresse aux collègues mobilisés contre les réformes du lycée et du bac, et Parcoursup,

Au moment où les DHG tombent, nous sommes tous convaincus de la nécessité d'amplifier la mobilisation. Des grèves ont été menées localement, avant les vacances de Noel à Paul Valéry ou Voltaire, depuis la rentrée à Edgard Quinet ou Turgot. Des chefs d'établissements font ici et là encore de la rétention d'information concernant les DHG reçues entre mardi et jeudi.

La tentation du combat d'établissement pour obtenir, qui une spécialité non offerte, qui une division de première supprimée, est forte et compréhensible.

Pour autant, étant donné les réductions de la DGG académique et les objectifs de réduction de postes en collèges comme en lycées (une centaine), nous savons qu'il n'y aura cette année que des aménagements marginaux, aux dépens les uns des autres. Il en sera désormais ainsi pour les arbitrages dans chaque établissement sur l'usage des marges entre dédoublements, options, AP et orientation.

La guerre de tous contre chacun est ouverte, les mutualisations imposées organisent des contraintes supplémentaires qui vont rendre la vie impossible aux enseignants comme aux lycéens.

Des établissements parisiens (une vingtaine) sont contraints de mutualiser des spécialités, cela concerne une vingtaine d'établissements notamment : Henri IV avec Montaigne, Hugo avec Simone Veil (et inversement), Lamartine avec Colbert, Quinet avec Decour, Voltaire avec Dorian, Elisa Lemonnier avec Paul Valéry, et, le top de la mutualisation concerne Diderot, Brassens et Bergson qui partagent des spécialités.

Dans tous les cas, cela va produire une horreur en termes de contrainte d'emploi du temps, pour les enseignants comme pour les élèves : des barrettes qui s'ajouteront à celles posées dans les emplois du temps pour les spécialités.

Les chefs d'établissements propagandistes de la réforme, qui, au nom de la disparition des filières, revendiquaient le maximum de combinaisons possibles de spécialités, sont désormais bien seuls. Ils revoient d'ailleurs leurs ambitions à la baisse étant donné l'impossibilité d'organiser les emplois du temps. A Decour, le proviseur annonce ainsi qu'avec 8 spécialités (et 50 combinaisons possibles), les élèves auraient finalement le choix entre 12 à 15 combinaisons « imposées ». Il indique même que le passage en première générale (moyen de pression assumé) pourrait être conditionné à l'acceptation d'une de ces combinaisons (source : Samedi de l'éducation FCPE sur la réforme du lycée, 26 janvier 2019).

Bref, des (nouvelles) filières sont bien mises en place à commencer par une nouvelle S.

Ce qui apparaît avec les premières DHG, outre l'uniformisation des divisions de tronc commun à 35 élèves par division, c'est la fixation a priori du nombre de groupe de spécialités (sans possibilité pour les établissements de se référer à des seuils de création (ou de fermeture).

Au delà du 35e élève, il faudra donc bien contraindre les élèves à changer de spécialité ou les pousser à changer d'établissement, donc à rejoindre les établissements où il reste de la place (rarement les établissements les plus demandés, ces fameux établissements dits d'ajustements dont le rectorat envisage cette année la désectorisation). Qui sera concerné par la contrainte puisque théoriquement la question du niveau scolaire n'entre plus en ligne de compte ? Les notes malgré tout, le tirage au sort ou quels autres critères ? Ni le rectorat, ni les directions d'établissement n'ont de réponse à cette question importante pour les parents et les lycéens.

Nous avons bien compris la mécanique comptable de cette réforme dont les effets (de réduction de postes) sont durables. Aucune division de tronc commun, aucun groupe de spécialité n'est durable : ils peuvent être fermés d'une année sur l'autre en fonction des effectifs.

Il nous faut faire par ailleurs le lien entre cette réforme, Parcoursup la réforme des lycées professionnels et des filières technologiques ou la destruction du service public d'orientation (démantèlement de l'ONISEP, fermeture des CIO) : il y a bel et bien, avec Blanquer (le destructeur des 80 000 postes sous Sarko), une entreprise résolue privatisation de l'Education nationale.

Il est très important que jeudi 24 janvier nous réussissions à faire de la grève nationale à l'appel de l'intersyndicale un temps fort de notre mobilisation.

Pour préparer cette grève, mais aussi pour discuter et coordonner nos actions dès le lendemain (y compris en envisageant la question de la reconduction de la grève), nous proposons, de nous retrouver nombreuses et nombreux en :

AG des etablissements parisiens pour l'abrogation des contre-réformes Blanquer / pour la satisfaction des revendications

Lundi 21 janvier à partir de 18h00

AGECA 177 rue de Charonne (Paris 11e, métro Alexandre Dumas - ligne 2 ou Charonne - ligne 9)

Un appel à diffuser est en pièce jointe ci-contre.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/67050
Source : message reçu le 20 janvier 14h