jeudi 17 janvier 2019 à 11h30
Manifestation - journée d'action lycées
https://paris.demosphere.net/rv/66790
Trajet / parcours: Rendez-vous à 11h30 au Panthéon,
puis manifestation en direction du ministère de l'Éducation nationale.
Communiqué
intersyndicale du second degré et des organisations lycéennes
- 17 janvier : journée nationale d'actions
- 24 janvier : journée de grève
Les organisations syndicales des personnels et des lycéens font l'analyse que les réformes des lycées généraux et technologiques, de la voie professionnelle et du baccalauréat vont accroître les inégalités et la sélection entre élèves et établissements. Des remontées des académies, il se dégage une cartographie profondément inégalitaire de l'offre de formation. On peut ainsi évoquer de multiples situations où l'accès aux enseignements se restreint fortement. La liberté de choix laissée aux élèves et aux familles tant vantée par le ministre n'est qu'un leurre et fait courir le risque d'enfermer certains jeunes dans des impasses. Les choix de parcours sont étroitement corrélés aux choix que les élèves devront faire dans Parcoursup.
Dans l'enseignement professionnel, la réduction des horaires d'enseignement des disciplines générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d'études. Les secondes organisées en familles de métiers impliqueront une déprofessionnalisation des filières professionnelles. Dans l'enseignement agricole ces réformes vont jusqu'à remettre en cause la présence d'une voie générale.
Le baccalauréat, tel que le ministre l'a imposé aux élèves et aux personnels, par l'importance qu'il donne au contrôle local via le contrôle continu, va se transformer en diplôme local.
Jean-Michel Blanquer prétend que ces mesures feraient accord dans la communauté éducative. Or, les mobilisations des personnels et des élèves qui ont eu lieu en fin d'année se poursuivent, des mouvements tels que celui des stylos rouges se développent, sans aucune réponse du ministre. Pire, le gouvernement et le ministre accentuent même un discours uniquement sécuritaire et cherchent même à museler la contestation ; ainsi, une collègue a été convoquée pour avoir critiqué la politique gouvernementale, et l'article 1 du projet de loi dite sur l'école de la confiance vise à accentuer les moyens de pression sur les personnels en attaquant leur liberté d'expression. Les organisations lycéennes n'ont toujours pas été reçues par le Ministre.
Ces réformes se placent dans un contexte de préparation de rentrée marqué par l'amplification des suppressions de postes dans le second degré alors qu'il accueillera davantage d'élèves à la rentrée 2019. Les conditions de travail des élèves et des personnels vont continuer de se détériorer. L'augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 450 suppressions d'emplois dans le second degré ( 50 dans l'enseignement agricole) ne fera qu'alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté. Pour contraindre les personnels à effectuer ces heures supplémentaires, le ministre entend même modifier les textes statutaires en portant à 2 le nombre d'heures supplémentaires obligatoires.
Dans les collèges, les effectifs dans les classes vont continuer d'augmenter.
Dans les lycées, la conjugaison de la mise en place de la réforme des lycées et des suppressions de postes conduira à une « optimisation » des moyens par une augmentation du nombre de classes à plus de 35 élèves. Dans la voie professionnelle, la réduction de l'équivalent de 9 à 11 semaines de cours sur le cursus Bac pro et de 2 à 6 semaines pour les CAP permettra aussi au ministre de supprimer des postes.
Les organisations lycéennes UNL et FIDL et syndicales CGT Éduc'action - SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation - SNCL FAEN - CGT AGRI, SIES dans la poursuite des actions déjà menées et en convergence avec les actions menées dans l'enseignement supérieur, entendent amplifier ensemble la mobilisation.
Elles appellent les personnels à un processus de mobilisation passant par des actions diversifiées (organisation de rencontres avec les parents et élèves, motions en CA, interpellations des élus etc.). Dans ce cadre, elles appellent lycéens et personnels à une journée nationale d'actions le 17 janvier, afin de construire une grève massive le 24 janvier pour :
- le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup,
- l'abandon du projet de service national universel
- l'arrêt des suppressions de postes
- l'augmentation des salaires
- le respect de la liberté d'expression et de manifestation.
Elles invitent les assemblées générales à débattre des suites de l'action.
Elles proposeront cette grève à l'ensemble des organisations syndicales.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/66790
Source : https://www.sudeducation.org/Journee-d-action…
Manif lycéenne
UNL, FIDL
Du Panthéon au Ministère Éducation Nationale
À l'appel de l'intersyndicale du second degré, faisons du 17 Janvier une journée d'action et de préparation à la grande journée de grève du 24 !
17 et 24 janvier : contre les réformes, pour nos moyens
SUD éducation
La préparation de la rentrée 2019 commence maintenant. Au menu : 3550 suppressions de postes et mise en oeuvre des contre-réformes. L'heure est à la mobilisation.
Suppressions de postes
SUD éducation a voté contre les réformes du Lycée général et technologique (LGT), du Lycée professionnel (LP) et du Bac en Conseil supérieur de l'éducation. Et pour cause, l'un des objectifs principaux de cette réforme est bien d'adapter le système éducatif aux suppressions de postes prévues par le gouvernement. Dans le LGT, la suppression de filière a bien pour conséquence de remplir au maximum les classes et donc de supprimer les postes d'enseignant-e-s. Dans le LP, la baisse des horaires disciplinaires va se traduire par une coupe de 2600 suppressions de postes.
Un projet éducatif inégalitaire
Les contre-réformes menées au pas de charge n'ont pas comme seul objectif de supprimer des postes. Elles mettent également un projet politique inégalitaire. La carte des spécialités dévoilée met en oeuvre une inégalité dans l'accès à l'offre de formation. Les réformes ont également pour but d'adapter le système éducatif au marché du travail : démantèlement du lycée professionnel au profit de l'apprentissage, sélection à l'entrée à l'université avec Parcoursup.
Contre la deuxième HSA imposée
Sur les suppressions de poste prévues, 2085 seront converties en heures supplémentaires. Pour qu'elles soient absorbées, le ministère a décidé brutalement d'imposer une deuxième heure supplémentaire aux enseignant-e-s. SUD éducation refuse cette surcharge de travail, dont nous rappelons qu'elle ne constitue pas du salaire, car elle ne contribue pas à la retraite ni à l'assurance-maladie.
Avec les stylos rouges, portons nos revendications
Les « stylos rouges », personnels de l'éducation national réunis depuis le mois de décembre principalement sur les réseaux sociaux, portent des revendications en opposition à la politique du gouvernement. SUD éducation met son outil syndical, notamment son préavis de grève reconductible, à disposition de tous les personnels s'oppsant aux réformes Blanquer.
SUD éducation appelle à :
- se mobiliser le 17 janvier et à se mettre en grève partout où c'est possible
- débattre en Assemblée générale de la grève et de sa reconduction
- se mettre massivement en grève le 24 janvier