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jeudi 13 novembre 2008 à 20h30

Prison à domicile

Cinéma Christine

Tarif : 5 euros

Débat : En présence du réalisateur et de Serge Portelli, magistrat, vice-président du TGI de Paris, Président de la 12è Chambre correctionnelle du TGI de Paris


“Prison à domicile” de Philippe Borrel

Film sur le bracelet électronique

En 54 minutes le réalisateur propose une enquête approfondie sur le port du bracelet électronique, dispositif consacré par la loi française du 12 décembre 2005.

A travers deux exemples, celui d’un agriculteur condamné pour récidive de conduite en état d’ivresse et d’un jeune homme impliqué dans un trafic de stupéfiant, ce documentaire permet de cerner les bienfaits mais aussi les méfaits de cette prison mentale. Une enquête impartiale qui nous ménera aux Etats-Unis, pays où le placement sous surveillance électronique est plus ancien.

En France, 2 071 personnes étaient concernées par ce dispositif au 1er octobre 2007.

Voir l'article Wikipedia sur le bracelet électonique

"Prison à domicile" - Durée: 54'

Un film réalisé par Philippe Borrel
Écrit par Philippe Borrel, Adélaïde Mauvernay et Marion Chataing
Co-produit par Cinétévé, Arte France et le Centre Audiovisuel de Paris

La France vient d'entériner un durcissement de la politique pénale en France et devrait bientôt lancer un vaste chantier de construction de nouvelles places de prison.

Ceci en contradiction avec la recommandation du comité des ministres du Conseil de l'Europe qui, le 30 septembre 1999, préconisait de réduire la place de la prison en privilégiant des solutions alternatives, comme l’utilisation de la surveillance électronique.

En comparaison avec les 61 500 détenus “ordinaires”, cette nouvelle prison sans barreaux paraît marginale et reste encore méconnue du public, en dehors des faits divers de la rubrique people des magazines.

Pourtant 2100 bracelets électroniques circulent déjà en France, permettant aujourd'hui à autant de condamnés de purger leur peine à domicile, loin de la promiscuité carcérale. Et 5 000 nouveaux bracelets devraient être mis en circulation d'ici trois ans.

Mais à l’usage, le bracelet électronique soulève bien des interrogations sur l’étroite frontière qui sépare l’espace public et l’espace privé. Ce procédé expose l’individu au contrôle de l’administration pénitentiaire au sein même de son foyer, et conduit même certains à craquer, préférant retourner en prison plutôt que de rester chez eux avec ces menottes informatiques.

En partant à la rencontre de détenus électroniques à domicile en France, nous avons exploré la pratique de ce nouveau dispositif qui ressemble à une grosse montre, indolore, discrète et fixée à la cheville.

Aux États-unis, ils sont 100 000 et au Royaume-uni près de 30 000 à vivre ainsi leur peine.

L'expérience plus ancienne des pays anglo-saxons, d'abord laboratoire puis modèle de la surveillance électronique de masse, a désormais vertu d'exemple.

À Denver au Colorado, nous avons filmé ce que peut signifier cette expérience sur une grande échelle...

Avec la participation de Robert Badinter, Georges Fenech, Serge Portelli, Emmanuelle Perreux, Antoine Lazarus

Source : http://fifdhblog.blogspot.com/
Source : message reçu le 28 octobre 13h