mercredi 12 décembre 2018 à 14h30
Marche de solidarité avec les lycéens interpellés du Mantois
https://paris.demosphere.net/rv/66147
Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
A la suite des interpellations massives de plus de 150 lycéens, intervenues le 6 décembre 2018 à proximité du lycée Saint Exupéry de Mantes la jolie, un collectif des familles s'est constitué pour dénoncer les traitements inhumains et dégradants, subis par leurs enfants. Les vidéos de ces actes que l'on peut désormais qualifier d'acte de torture sur des mineurs ont ému toute la France ainsi que l'international.
Ces attaques contre des enfants issus de quartiers populaires en pleine découverte de leur citoyenneté ne répondent ni au critère d'une justice sereine et équitable, ni aux règles élémentaires du traitement égalitaire dont tous les citoyens doivent bénéficier devant l'Etat.
Afin que ce type de comportement commis par les forces de l'ordre ne se reproduisent plus jamais, le collectif appelle à une marche unitaire le mercredi 12 décembre 2018 à 14H30 depuis la dalle du Val Fourré jusqu'au parking de l'Agora, lieu où les enfants ont été parqués durant plusieurs heures à genoux.
Cette marche sera suivie d'une conférence de presse et d'une réunion publique où tous les citoyens pourront aider nos enfants à rester debout quand d'autres essayent de les mettre à genoux.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/66147
Source : https://www.facebook.com/events/4731007565462…
Source : https://www.questionsdeclasses.org/?Mercredi-…
Source : http://sudeducation78.ouvaton.org/Mercredi-12…
Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
Ce jeudi 6 décembre, suite à la mobilisation des lycéens de Mantes-la-Jolie, une répression féroce s'est abattue dans nos quartiers. 151 de nos fils, filles, nièces, neveux, ou élèves ont été interpellés, humiliés, parqués comme des prisonniers de guerre. Les images que nous avons vues sont terribles : genoux au sol, mains sur la tête, face contre le mur, certains de ces jeunes avaient même les mains ligotés avec des rilsans. Ils ont ensuite été acheminés vers différents comm...issariats du département. Nous sommes restés plusieurs heures sans nouvelles. À ce jour, certains parents ne savent d'ailleurs toujours pas où leur enfant a été amené. Tous ces faits sont inacceptables.
Les autorités ont tenté de justifier ces interpellations par les dégradations matérielles auxquelles auraient participé quelques jeunes. Nous leur répondons que rien ne peut justifier une telle violence et une telle humiliation. À leur manière, nos enfants exprimaient une rage qui s'inscrit dans un contexte de mobilisations sociales, et en l'occurrence lycéennes, générales. Si la colère est nationale, les réponses apportées par les autorités varient en fonction des populations et des territoires. Sur les 700 interpellations recensées hier, 20 % se sont déroulées à Mantes-la-Jolie... et nulle part nous n'avons vu de telles images. C'est un traitement d'exception que l'on sait réservé aux habitants des quartiers populaires. C'est un traitement d'exception auquel nous sommes systématiquement confrontés.
Nous, parents d'élèves, habitants, professeurs avons donc décidé de nous constituer en Collectif de Défense des Jeunes du Mantois. Nous ne laisserons pas passer cette énième atteinte à leur dignité et à la nôtre. Nous avons décidé de nous constituer partie civile et de porter cette affaire devant les tribunaux. Nous organisons Mercredi 12 Décembre une rencontre publique contre la répression. Et nous exigeons :
- la libération immédiate de tous les lycéens encore en garde-à-vue
- l'abandon de toutes les charges qui pèsent contre eux
Nous appelons tous les parents d'élèves, l'ensemble du corps enseignant et les forces associatives, syndicales et politiques à nous rejoindre et nous soutenir dans ce combat pour la justice et la dignité de nos jeunes.
Lycée de Mantes :
Face à la répression, solidarité - Face aux humiliations, mobilisation !
Communiqué SUD Education 78
Le syndicat Sud éducation 78 et son Union Syndicale Solidaires 78 tiennent à exprimer leur indignation et leur colère suite à l'arrestation de 150 lycéen.ne.s de Mantes-la-Jolie et de sa région, le jeudi 6 décembre.
La manière dont nos élèves ont été humiliés, les propos entendus sur la vidéo (« Voilà une classe qui se tient sage. On va faire voir ça à leurs profs » ) sont tout simplement révoltants. Ces mineur.e.s sont ainsi restés plusieurs heures à genoux, mains derrière la tête avant d'être dispersés dans les commissariats de Versailles, Trappes, Plaisir, Les Mureaux, etc. Certains jeunes n'ont été remis à leur famille que le lendemain... Selon les témoignages recueillis, plusieurs procédures légales n'ont pas été respectées, en particulier celles concernant la protection des mineurs (présence d'avocat, de médecin, etc.).
Cette répression particulièrement féroce se met en place envers la jeunesse, et plus particulièrement envers la jeunesse des quartiers populaires (jeudi 7 décembre, les jeunes de Mantes représentaient 20% du total des arrestations) dès qu'elle ose manifester dans la rue son inquiétude pour l'avenir.
Nous étions présents le vendredi 7 décembre au rassemblement qui s'est tenu sur les lieux-mêmes où a été tournée la vidéo avec les familles, les élèves, les collègues... comme nous serons partie prenante de toutes les initiatives de solidarité et de soutien qui se mettent en place, dont une marche dans les rues de Mantes-la-Jolie mercredi prochain.
Nous saluons également l'élan de solidarité qui s'est manifesté à travers toute la France, la situation à Mantes devenant le symbole du refus de la répression.
Mais l'indignation ne suffit pas, nous devons passer à l'action et obtenir la satisfaction des revendications, à commencer par le droit à la même éducation pour tous et toutes...
Nous demandons donc que chaque établissement permette aux lycéen.ne.s, mais aussi aux personnels, d'organiser au plus vite des assemblées générales démocratiques pour que ce mouvement puisse s'organiser et rendre plus audibles et lisibles ses revendications et ne se laisse pas déposséder
- par le pouvoir, par la violence pour la violence ou
- par des médias avides d'images sensationnelles de ce combat.
Nous resterons solidaires des élèves et de leurs familles pour dénoncer et condamner les traitements inhumains qui se sont déroulés à Mantes-la-Jolie ce 6 décembre.