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mardi 18 décembre 2018 à 14h30

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Rassemblement à Paris des retraités

Rv à 14h30 devant le ministère de finances


Pressurés et maltraités, c'est assez !

Nous sommes 17 millions de retraité-e-s : imposons-nous, exprimons notre colère !

CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE/CGC, FGR, UNSA, LSR, ADRA

Nous sommes particulièrement pressurés depuis 2013 :

La liste est longue des mesures ayant diminué le pouvoir d'achat : le gel des pensions pendant plusieurs années, la fiscalisation de la majoration familiale de pension, la suppression totale de la 1⁄2 part fiscale pour les personnes vivant seules ayant élevé au moins un enfant.

De nouvelles taxes apparaissent, elles ont diminué la retraite : de 0,3 % avec la CASA, de 1,7 % avec la CSG, soit une baisse de pension de 3 %, c'est-à-dire un tiers de mois de pension perdu chaque année.

Nous sommes fortement pressurés et maltraités depuis 2018 :

  • En 2018, perte de près de la moitié d'un mois de pension à cause de la hausse de la CSG et du gel de la pension alors que l'inflation de ces 12 derniers mois s'élève à 2,2 %
  • En 2019, la perte s'élève à 2/3 d'un mois de pension, à cause de la maigre revalorisation des pensions de 0,3 % alors que l'inflation est annoncée à 1,7 %, pour le moment...
  • En 2020, la perte atteint 90 % d'un mois de pension, à cause de la revalorisation de 0,3 %, bien moins que l'inflation prévue à 1,8 %.
  • Sur les trois années, nous perdons plus de 2 mois de pension ! Sur une même période de 3 ans, en tant qu'actif, aurions-nous accepté de ne pas être payés pendant 2 mois ?

Nous serions indéfiniment pressurés si nous laissons faire.

C'est un recul social de 70 ans qui est inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019, le PLFSS, actuellement en discussion au parlement. Jusqu'à maintenant, nos cotisations sociales nous donnaient droit à une pension, revalorisée chaque année selon une règle précise, le salaire moyen ou l'inflation.

Si nous laissons faire, nous n'aurions plus de retraite, plus de pension, mais une « allocation sociale », revalorisée, ou pas, selon le fait du prince (0,3 % pour 2019 et 2020, bien moins que les prix qui continuent d'augmenter).

Si nous ne réagissons pas à ce test en 2019 et 2020, cette « allocation sociale » remplacerait la retraite et la pension définitivement, elle serait inscrite dans la loi retraite que veut faire voter le gouvernement en 2019.

Où va notre argent ? Aux plus riches !

Les millions d'euros pris dans nos poches ne sont pas perdus pour tout le monde :

  • suppression de l'ISF, l'impôt sur la fortune,
  • mise en place de la « flat tax » sur les revenus des actions (12,5 % d'impôts au lieu de 45 % pour les plus riches)
  • suppression de « l'exit taxe » (qui luttait contre l'évasion fiscale), baisse de l'impôt sur les sociétés (jusqu'à 25 % en 2022),
  • baisse de 1,8 point de la cotisation famille,
  • baisse annoncée des cotisations patronales maladie de 6 points en 2019, etc.

Pressurer, maltraiter les personnes en retraites n'est pas une obligation économique, c'est un choix politique de répartition des richesses.

Ne nous laissons pas faire, nous revendiquons :

  • La suppression de la hausse de la CSG dans le PLFSS 2019.
  • La revalorisation de toutes les pensions, par la fin du gel des pensions, le rattrapage des pertes subies, le refus du 0,3 % en 2019 et 2020.
  • L'indexation des pensions sur les salaires et un minimum de pension au SMIC pour une carrière complète.
  • Le maintien des pensions de réversion, sans conditions de ressources.
  • La prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la sécu et l'ouverture d'un droit universel dans le cadre du service public.
  • L'amélioration des moyens budgétaires, le recrutement important de personnels qualifiés et l'humanisation des EHPAD et des services d'aide à domicile,
  • Le développement et le renforcement de services publics de qualité indispensables au mieux vivre individuel et collectif (santé, transports, culture, sécurité, etc.).

Les 10 organisations de retraités agissent sur le département et appellent les retraités à se défendre, sans relâche

  • Nos organisations départementales interviendront dans le cadre de l'action nationale du 18 décembre et ont demandé à être reçues à la préfecture ce même jour à 15h.
  • En ce mois de décembre, nous nous adresserons également aux parlementaires du département pour porter nos revendications.
  • Début 2019, nous appellerons les retraités participer à une nouvelle mobilisation nationale.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/66051
Source : https://solidaires.org/ACTION-NATIONALE-DES-R…


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Les retraités ne sont pas seulement en colère…

Ils veulent une revalorisation de leurs pensions

CGT Paris retraités

Pour justifier les mesures qui réduisent le pouvoir d'achat des retraités, le gouvernement d'Emmanuel Macron affirme vouloir favoriser « ceux qui travaillent » ou encore « ceux qui font tourner le pays ». Mais comment peut-on les croire ?!

Car pour le président de la République, ceux « qui font tourner le pays » ce sont « les premiers de cordée », autrement dit les grandes fortunes du pays et le grand patronat. Ceux à qui il ne demande jamais de « faire un effort » alors qu'ils pourraient le faire sans mettre en péril leur immense patrimoine.

Bien au contraire, il leur a accordé tous les privilèges : suppression de l'Impôt Solidarité sur la Fortune, réduction de la fiscalité sur les dividendes et le capital, exonérations fiscales de toutes sortes et sans jamais vraiment inquiéter les évadés fiscaux et les fraudeurs.

Pourquoi enrichir les riches et appauvrir les autres ?

Sous la présidence d'Emmanuel Macron, les plus riches n'ont jamais amassé autant d'argent : record battu cette année avec un montant de 431 milliards soit une hausse de 15% en moyenne. Le plus riche d'entre eux, Bernard Arnaud, a vu sa fortune augmentée de 50 %.

Selon le Président, ces faveurs devaient favoriser l''investissement et l'emploi. Les investissements stagnent, les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Le chômage a encore augmenté. Les salaires ?

Une maigre augmentation par la suppression des cotisations sociales, compensée par la hausse de la CSG.

Ce qui revient à faire financer par les retraités, à la place des employeurs, des prestations dont ils ne bénéficient jamais : indemnités de chômage et congés de maladie et maternité.

Les retraités font aussi « tourner le pays »

Préserver et augmenter le pouvoir d'achat des retraités, contrairement à ce qu'affirment nos gouvernants, est très utile à l'économie du pays.

L'immense majorité des retraités ne spéculent pas, ni ne placent leur argent dans des paradis fiscaux. Ils l'injectent dans l'économie.

Selon le CREDOC, les plus de 50 ans représentent 48 % de la consommation totale de la France. Ils assurent 64% du marché de la santé, 60% de l'alimentation, 58% de l'équipement, 57% des loisirs et un tiers des jouets sont achetés par les retraités.Ils sont le cœur d'une nouvelle industrie, la « silver economie », emplois à domicile, télé-assistance et sécurité, qui va générer la création de 350 000 emplois d'ici 2020. Ils consacrent 4 % de leurs revenus soit 10 milliards à leurs enfants et petits enfants... Et que dire de leur contribution aux activités associatives socialement précieuses pour compenser le désengagement de l'Etat.

L'exonération de la taxe d'habitation ? Un leurre

Au total, c'est près de 5 milliards de pouvoir d'achat qui aura été prélevé sur les pensions. L'exonération par tiers de la taxe d'habitation représente cette année 1,2 milliards seulement. Mais de plus, cela va se traduire par des suppressions d'aides et de services dans les municipalités que l'Etat aura privé de ressources. Les retraités en particulier se verront privés de toutes sortes d'aides dans les villes et les villages. A cela s'ajoutent les augmentations de carburants, du fuel, du gaz, des mutuelles, la réduction de l'aide au logement...

Une baisse continue du pouvoir d'achat des retraités

Les retraités sont et seront lourdement frappés.

Toutes les prévisions montrent que le niveau de vie des retraités va baisser au minimum de 20 % d'ici à 2035. Cela n'est pas acceptable sur le plan humain, mais ne l'est pas non plus sur le plan économique et social. Pas question de laisser faire.

Nous sommes 16 millions

Le gouvernement fait semblant d'ignorer le rôle que jouent les retraités dans tous les domaines de notre société. Il ne peut mépriser à ce point le rôle qu'elles et ils ont joué dans la production des richesses de la France. En réalité, il craint la colère des retraités et surtout leur résistance et leurs actions. Nous n'allons pas le rassurer.

Nous allons multiplier les initiatives dans tout le pays.

La CGT à la rencontre des retraité·e·s

Dans les villes et les villages, les retraités CGT vont au devant de leurs « collègues retraités »

pour débattre de leurs situations, certains sont en grande difficulté, définir les modes d'actions qui rassemblent largement les retraités. Car nous ne sommes pas seulement en colère, nous voulons que nos retraites soient revalorisées à la hauteur de ce qui nous a été injustement prélevé.

Rassemblement devant le ministère des finances

Le 18 décembre à 14 h 30

Source : http://cgtparis.fr/spip.php?article3503


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Le Président parle,

la colère et les revendications des retraité.e.s restent.

CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, E&S

La colère et la mobilisation des retraité.e.s sont confirmées par le mouvement social actuel, dans lequel ils sont souvent impliqués.

Le Groupe des 9 organisations de retraité-e-s (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & solidaires) qui regroupe forces syndicales et associations, est présent depuis 2014 sur le terrain pour protester contre notamment la hausse de la CSG de 25 %, la poursuite du gel des pensions en 2018 et la sous-indexation d'ores et déjà décidée pour 2019 et 2020, qui feraient perdre deux mois de pension en trois ans. Le 15 mars 2018, 200 000 personnes retraitées manifestaient contre la politique menée par le gouvernement à leur égard. Les 9 organisations de retraité-e-s sont particulièrement vigilantes à l'égard des prochaines réformes des retraites : pour elles, il n'est pas question de transformer le droit à retraite, contrepartie de cotisations payées tout au long de la vie active, en une allocation sociale dépendant du bon vouloir d'un quelconque gouvernement.

Le président des riches reste le président des riches

Le Président Macron vient de déclarer qu'il ressent la colère du « retraité modeste qui ne s'en sort pas » ... sans préciser qu'il est grandement responsable de cette situation, notamment par le gel des pensions et l'augmentation de 25 % de la CSG. Lors de son intervention télévisée, il a annoncé que seraient exonérés de hausse de CSG celles et ceux ayant une pension inférieure à 2 000 € ; cela ne répond pas à nos demandes et ne concernera pas les plus petites pensions qui sont déjà exonérées de toute CSG.

Nous exigeons toujours la suppression de la hausse de la CSG pour tous les retraités et l'indexation de toutes les pensions sur l'évolution des salaires. Il refuse toujours de s'en prendre à l'I.S.F. qui coûtera chaque année 4 milliards d'euros aux autres contribuables. Il maintient la baisse de l'impôt sur les sociétés et le plafonnement à 30 % de l'imposition des dividendes.

Les revendications des retraité.e.s restent plus que jamais d'actualité pour l'augmentation du pouvoir d'achat, l'indexation des pensions sur les salaires, la prise en charge de la perte d'autonomie à 100 % par la sécurité sociale dans la branche maladie, le renforcement des services publics, particulièrement dans le secteur de la santé, ... ce qui nécessite un renforcement des cotisations sociales et non une baisse comme vient de l'annoncer Emmanuel Macron.

Le Groupe des 9 proteste aussi contre le mépris du gouvernement qui refuse depuis plus d'un an de les recevoir et ce en dépit de multiples relances. Il s'insurge contre l'attitude de ce gouvernement vis à vis des revendications des 17 millions de retraité.e.s dont il ne tient pas compte et avec lesquels il refuse de discuter.

Comme dans de nombreuses villes, dans toute la France à l'appel du groupe des 9, des mobilisations se poursuivent. Les retraités de la région parisienne rappelleront haut et fort leurs revendications à Paris le 18 décembre, devant le ministère des Finances à Bercy.

Il s'agit de bien mettre en opposition la politique de rigueur menée à l'égard du plus grand nombre (dont les personnes retraitées) et les cadeaux fiscaux et sociaux largement accordés à la minorité privilégiée sans contrôles ni contreparties (baisse de l'impôt sur les sociétés, suppression de l'ISF sur les portefeuilles boursiers, plafonnement à 30 % de l'imposition des dividendes, etc.).

Source : https://solidaires.org/Le-President-parle-la-…


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Justice fiscale !

UNIRS - Solidaires retraités

Sous l'Ancien Régime, un jour c'est le Tiers État qui refuse la taille et la gabelle !

C'est maintenant écrit dans les livres de l'Histoire de France : sous l'Ancien Régime, la France était très inégalitaire. Pour payer les dépenses du Royaume, pour entretenir le Roi et sa Cour, pour financer le train de vie de la Noblesse et du Clergé, tout était mis à la charge du Tiers état. Quand le Roi se lançait dans une guerre, ou dans des grands travaux, ou dans des dépenses somptuaires, il empruntait auprès des plus riches bourgeois, auprès des financiers de l'époque. Ensuite, il fallait rembourser la dette, et seuls les gens du Tiers État étaient appelés à contribuer.

C'est maintenant écrit dans les livres de l'Histoire de France : une telle situation, à ce point inégalitaire, ne pouvait durer toujours. Et les historiens nous expliquent que, très naturellement, le

Peuple se souleva, que les riches prirent peur, que certains s'accrochèrent à leurs privilèges et ne voulurent rien lâcher, que d'autres, plus lucides, voulurent bien faire quelques concessions, mais qui, fondamentalement, ne mettraient rien en cause. Mais il était déjà trop tard. Ce n'était plus seulement contre le prix du pain, contre la taille et la gabelle, que le Peuple se soulevait. C'était pour une autre répartition des richesses, c'était pour de l'égalité et de la justice, c'était pour la reconnaissance et l'établissement de mêmes droits pour tous.

C'est ce que nous disent nos livres d'histoire.

Sous la Présidence de Macron 1 er , l'injustice fiscale se renforce !

L'injustice fiscale en France n'a pas commencé avec l'élection d'Emmanuel Macron. Mais, depuis son installation, l'outil fiscal a été fortement utilisé pour renforcer les inégalités. La Loi de Finances pour 2018 est une caricature de ce que peut faire un gouvernement qui sert outrageusement les plus riches, et, dans le même temps, oppresse sans pitié plus ou moins tous les autres. Dès le 1 er janvier 2018, l'impôt sur les sociétés a poursuivi sa baisse, les dividendes perçus par les actionnaires sont devenus imposables à l'impôt sur le revenu à un taux plafonné de 30 %, et les propriétaires de portefeuilles boursiers ont été exonérés d'impôt sur la fortune. Ceci met forcément le budget de l'État en difficulté. Et le gouvernement met en avant les déficits publics pour réduire certaines dépenses publiques (supprimer des emplois, fermer des services publics, réduire des aides sociales, des prestations, et augmenter d'autres taxes, etc.). Ainsi, dès le 1 er janvier 2018, la CSG a été augmentée de 25 %, notamment pour les personnes retraitées. Pour cette catégorie sociale, ceci intervenait après plusieurs années de gel des pensions (aucune revalorisation annuelle en fonction de l'évolution des prix ou des salaires) et après la suppression de quelques dispositions fiscales spécifiques (1/2 part fiscale supplémentaire pour les personnes seules ayant élevé un ou des enfants, par exemple). Le 15 mars 2018, 200 000 personnes retraitées manifestaient dans l'ensemble du pays, mais le Président, 1 son gouvernement et sa majorité parlementaire restaient sourds aux demandes des retraité-‐e-‐s et de leurs organisations syndicales. En automne 2018, c'était une taxe supplémentaire sur les carburants qui mettait dans la rue des milliers de personnes. Là aussi, au début, la revendication portait uniquement sur la suppression de cette taxe. Mais, rapidement, les revendications se sont étoffées au fur et à mesure des silences et du mépris des gouvernants. Désormais, ce dont il s'agit, pour les retraité-‐e-‐s comme pour les « gilets jaunes », c'est d'une autre répartition des richesses.

Lors de son intervention du lundi 10 décembre, le Président de la République a dit avoir entendu de la colère et de l'indignation et reconnaît même des revendications légitimes. Il a peut être entendu, mais il ne répond en rien aux exigences actuellement exprimées.

Nous avons tout d'abord eu droit à un discours « d'une très grande fermeté » à l'égard des violences. Personne n'aime voir de telles images de biens publics ou privés dégradés. Personne n'aime voir des casseurs casser. Certes. Mais personne n'aime être tabassé sans raison par des « forces de l'ordre ». Personne n'aime voir ses enfants agenouillés, les mains sur la tête, entourés de policiers casqués et armés jusqu'aux dents. Et M. Macron sait très bien que, lui et les siens, sont bien les premiers casseurs de la République, casseurs des valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, casseurs de biens publics qui sont laissés en déshérence, bradés à la convoitise d'intérêts privés, casseurs de solidarités, casseurs de vies d'hommes et de femmes brisés par des conditions de travail insupportables, cassés par le chômage et l'exclusion, cassés par la misère.

Quant au volet « social » du discours, il nous faut bien chercher. Les retraités et les retraitées, par exemple, n'y trouvent aucune réponse à leurs revendications. Selon ses propos, et si nous avons bien compris, les personnes dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 2 000 euros seront dispensées de l'augmentation de la CSG. Déjà les pensions inférieures à environ 1 400 euros / mois en étaient exonérées. Mais, surtout, M. Macron maintient le décrochage de toutes les pensions par rapport à l'évolution des prix ou des salaires. En 2018, en 2019 et en 2020, les retraité-‐e-‐s vont perdre chaque année environ 1,5 % de pouvoir d'achat « en plus », tout ceci se cumulant. Au final, par ce seul décrochage, chaque personne retraitée percevra sur l'année 2021 environ 10 % de moins qu'en 2014, soit environ un mois de moins sur une année ! M. Macron n'a rien dit sur les minima sociaux : le projet de Loi de finances pour 2019 prévoit toujours le gel de la plupart d'entre eux en 2019 par rapport à l'inflation : ceci veut concrètement dire un appauvrissement des plus pauvres !

M. Macron, au cours de cette intervention, a donné un certain nombre de gages et de garanties aux plus riches et il a rassuré les banques, les financiers et les gros actionnaires. Il maintient la baisse de l'impôt sur les sociétés, il maintient le plafonnement de l'imposition des dividendes à 30 %, il maintient la suppression de l'ISF sur les patrimoines boursiers. Il maintient un système fiscal qui fait principalement appel à des taxes sur la consommation (TVA et Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques - TICPE) et néglige les impôts progressifs. Et il continue de mentir en prétendant que tout ceci est favorable à l'investissement et à l'emploi, alors que les résultats concrets, depuis des années de politique fiscale laxiste à l'égard des plus riches, ce sont à la fois un chômage de masse et des inégalités de plus en plus fortes.

M. Macron continue de rassurer celles et ceux qui ont misé sur sa personne pour faire leur politique : il maintient sa réforme de l'État, derrière laquelle nous aurons une casse du Statut de la Fonction Publique et un nouveau recul de la présence des administrations sur l'ensemble du territoire ; il maintient la réforme de l'assurance-‐chômage, la réforme des retraites. Sa promesse de « mettre fin aux avantages indus et à l'évasion fiscale » est une « parole verbale » qui ne menace en rien les fraudeurs fiscaux et sociaux de haut vol : il continue de supprimer des emplois dans les services fiscaux et dans toutes les administrations et tous les services chargés de contrôler les entreprises (douanes, concurrence, consommation, répression des fraudes, etc.).

M. Macron veut poursuivre la baisse des dépenses publiques utiles au bon fonctionnement du pays, utiles et nécessaires pour créer du lien social dans l'ensemble de la Nation. Les quelques milliards d'euros que vont coûter au budget de l'État les quelques mesures annoncées ne seront financés par 2 aucune contribution supplémentaire des plus riches. Nous aurons donc, soit un déficit budgétaire supplémentaire (qui conduira à un endettement supplémentaire et à des intérêts plus importants payés par l'ensemble des contribuables au bénéfice des financiers prêteurs), soit une inflation un peu plus importante (qui conduira à appauvrir encore plus vite toutes celles et tous ceux dont les revenus ne sont pas indexés sur l'inflation).

M. Macron est totalement silencieux sur sa politique environnementale. Il y a quelques jours, l'urgence climatique imposait une augmentation des taxes sur les carburants et, d'un seul coup, il n'y a plus d'urgence climatique (car il n'est pas question de taxer les plus gros pollueurs). Et M. Macron nous évoque un débat sur l'identité, qui n'a rien à voir avec le conflit social et politique en cours, ou alors qui voudrait laisser croire que les étrangers, les immigrés, les réfugiés auraient une part de responsabilité dans la crise actuelle !

M. Macron continue de participer à la maintenance d'un chômage de masse, en ne parlant jamais de réduction du temps de travail en fonction de l'évolution des gains de productivité, en continuant de faire travailler plus celles et ceux qui ont déjà un emploi. C'est notamment l'objectif de la défiscalisation des heures supplémentaires : pour « gagner plus », celles et ceux qui ont un emploi n'auront pas d'augmentation de leur salaire, mais il faudra qu'ils et elles travaillent plus, et ces heures supplémentaires seront en partie payées par l'État. Ceci veut dire, très concrètement, que des patrons auront une main d'œuvre à leur disposition plus ou moins payée par les contribuables (à 50 % par la TVA !). Et sa réforme des retraites conduira nombre de personnes « en activité » à retarder leur départ en retraite pour essayer d'avoir une retraite « décente » ; c'est-‐à-‐dire que des personnes âgées et fatiguées devront continuer de travailler pendant que leurs enfants, ou petits-‐enfants, seront au chômage !

Le 18 décembre 2018, à l'appel de 9 organisations de retraité-‐e-‐s (CGT, FO, Solidaires, CFTC, CFE-‐CGC, FSU, FGR-‐FP, LSR, UNRPA Ensemble & solidaires), des manifestations et des rassemblements de personnes retraitées auront encore lieu dans un certain nombre de départements, particulièrement devant le Ministère des Finances, à Bercy.

Le 18 décembre 2018, les personnes retraitées plus particulièrement, exigeront une réforme fiscale conduisant à une justice fiscale et à une justice sociale !

Source : https://solidaires.org/Les-retraite-es-manife…


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La retraite à points doit être abandonnée

Solidaires

Solidaires ne participera pas ce jeudi 13 décembre à l'exercice d'autosatisfaction du haut-commissaire aux retraites

Le mouvement des gilets jaunes a vu une participation massive de retraité-es, des hommes et particulièrement des femmes qui gagnent beaucoup moins à la retraite. Cela n'est pas un hasard, ils et elles sont régulièrement dans la rue et particulièrement depuis un an, protestant contre l'augmentation de la CSG et contre la non revalorisation (la fin de l'indexation en fait) des retraites. Macron ne s'y est pas trompé, il tente de canaliser la colère en suspendant pour une partie d'entre eux et elles la mesure impopulaire sur la CSG (au-dessous de 2000 euros mensuels de revenu fiscal de référence). Cela ne change rien pour les plus démuni-es, déjà exonéré-es de taxe.

Ainsi, le problème reste entier pour l'essentiel et les neuf organisations syndicales de retraité-es ont publié une déclaration commune considérant que le compte n'y est pas et appelant à l'action pour le 18 décembre.

Macron refuse de rétablir l'indexation des retraites sur le coût de la vie et d'augmenter les retraites maintenant (la hausse est de 0,3% pour 2019 alors que l'inflation a été de 1,3%).
Il a confirmé sa volonté de réformer les retraites, dont l'objectif essentiel est de maintenir à l'identique la masse des dépenses de pension. Celles-ci étant à partager entre de plus en plus de retraité-es. Cela veut dire diminuer le montant de chaque pension.

Ainsi, en plus de la perte de pouvoir d'achat qui menace massivement les retraité-es (perte de deux mois de pension sur la période 2018-2020), pour ceux et celles qui subiront la nouvelle réforme, le calcul de leur pension se fera au moment du départ et en fonction de l'équilibre budgétaire voulu. Ainsi ce serait la fin d'un droit conquis à la retraie comme continuité du salaire touché pendant sa carrière professionnelle.

Cette réforme ne ferait qu'ajouter de l'injustice à l'injustice.

Chacun et chacune a le droit de s'arrêter à un âge où il est possible de profiter de sa retraite en bonne santé et avec un revenu qui permet de continuer à vivre approximativement comme lorsqu'on travaillait.

Macron commence à reculer sur quelques points mais sans changer d'orientation et sans remettre en cause sa politique pour les riches… Il nous faut donc aller plus loin et obtenir l'abandon du projet de retraite à points.

Source : https://solidaires.org/La-retraite-a-points-d…