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jeudi 22 novembre 2018 à 14h

Non aux violences managériales à l'université Paris 7

Réintégration de Pierre et Ana

Rassemblement jeudi 22 novembre à 14h sur l'esplanade de l'université Paris 7

Paris VII :
Des doctorants empêchés de mener leurs recherches
Des étudiants empêchés d'étudier

  • Ana est doctorante à Paris VII, au département de sociologie. Elle a obtenu un contrat doctoral pour financer ses années de recherche ainsi qu'une charge de cours, qu'elle a commencé à effectuer en septembre.
    Mais son contrat a été brutalement rompu par l'université. Motif : casier judiciaire non vierge, suite à des faits commis lorsqu'elle était étudiante (jet d'un gobelet de café froid sur des militants d'extrême droite bousculant une syndicaliste étudiante).
  • Pierre s'apprête à commencer une thèse à Paris VII, au département de physique. Il a obtenu un contrat doctoral pour financer sa thèse qui doit démarrer en janvier prochain, ainsi qu'un CDD (contrat à durée déterminée) avant que commence son contrat doctoral. La direction de l'université refuse de l'employer, alors qu'il a été choisi par son équipe de recherche avec qui il travaille depuis plusieurs années (notamment avec plusieurs stages). Motif : casier judiciaire non vierge, pour des faits mineurs (conduite en état d'ébriété).

Ces décisions, exceptionnelles par leurs conséquences pour l'avenir professionnel de ces étudiants, envoient un signal à l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur : désormais, nul salarié n'est à l'abri du zèle administratif de la direction des ressources humaines.

Rappelons qu'une mention judiciaire n'implique pas automatiquement l'interdiction de devenir agent de la fonction publique - c'est au contraire une exception qui doit être justifiée, au nom d'une « incompatibilité avec la fonction » exercée : cette règle permet d'éviter que des enfants se retrouvent par exemple sous l'autorité d'une personne condamnée pour des faits de pédocriminalité. Elle doit être appliquée avec d'autant plus de mesure qu'elle réduit les possibilités de réinsertion et de réhabilitation de personnes ayant déjà répondu de leurs actes devant la justice.

Le refus de l'université Paris VII d'engager ces étudiants renforce les logiques policières de contrôle des personnels, et les formes d'individualisation des parcours professionnels, au détriment des intérêts de la recherche et des enseignants-chercheurs.

Mais cela ne concerne pas seulement les enseignants, puisque tous les contractuels et titulaires de l'université sont soumis aux mêmes types de contrôle.

Cet excès de zèle administratif, confinant à l'absurde, s'inscrit dans un contexte de répression croissante dans nos universités, qui concerne aussi bien les personnels que les étudiants ; répression d'autant plus inquiétante qu'elle vient des instances universitaires elles-mêmes, garantes traditionnelles contre toute répression politique.

Sur Facebook : « Comité de soutien à Ana »

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/65716
Source : message reçu sur Prep.Coord.Nat le 21 novembre 17h