mardi 20 novembre 2018 à 18h30
Rassemblement
Pour exiger le respect des droits des jeunes isolé⋅e⋅s en IdF
https://paris.demosphere.net/rv/65530
Dans le cadre de la campagne nationale lancée en octobre par le collectif Jujie (Justice pour les jeunes isolé⋅e⋅s étranger⋅e⋅s), les organisations d'Île-de-France membres de ce collectif appellent à un rassemblement place de la République le 20 novembre, journée internationale des droits de l'enfant, à 18h30.
Aucun des départements d'Île-de-France ne respecte - loin s'en faut - ses obligations en matière de protection de l'enfance dès lors qu'il s'agit de jeunes isolé⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. Les pratiques sont très diverses mais on constate partout des violations graves et massives des droits fondamentaux de ces jeunes.
Dans les Hauts-de-Seine, les mineur⋅e⋅s isolé⋅e⋅s sont chaque jour vingt, trente ou plus à attendre devant les locaux de l'aide sociale à l'enfance (ASE) après avoir dormi dehors, peu vêtu⋅e⋅s, sans avoir mangé mais seulement deux ou trois d'entre eux ou elles - quatre les bons jours ! - sont admis⋅e⋅s pour un entretien d'évaluation, préalable à toute mesure de protection.
A Paris, l'ONG Human Rights Watch a rendu public en juillet 2018 un rapport au titre explicite : « C'est la loterie. Traitement arbitraire des enfants migrants non accompagnés à Paris ». On y lit, entre autres informations scandaleuses, que « de nombreux enfants demandant une reconnaissance légale de leur âge affirment avoir été refusés à l'entrée du DEMIE [la cellule d'évaluation parisienne gérée par la Croix rouge française] par le personnel de sécurité. D'autres subissent un bref entretien d'environ cinq minutes, suivi d'un refus verbal expéditif. »
En Seine-et Marne, une note interne du département a mis fin depuis juin 2017, de façon totalement discriminatoire, à toutes les aides accordées aux jeunes isolé⋅e⋅s, ce qui a pour effet de les priver après leur majorité de tout moyen de subsistance et de la possibilité de poursuivre leurs études.
Dans les Yvelines, certain⋅e⋅s se voient reprocher de n'être pas demeuré⋅e⋅s dans le premier pays de l'Union Européenne (Italie ou Espagne) par lequel ils ou elles sont entré⋅e⋅s et sont remis⋅e⋅s à la rue pour ce seul motif. D'autres ne sont pas considéré⋅e⋅s comme véritablement isolé⋅e⋅s du seul fait d'avoir été aidé⋅e⋅s à un moment de leur parcours en France par une association ou un particulier.
L'Essonne a aussi pris l'habitude de motiver ses refus de protection par l'existence d'un hypothétique « soutien logistique par des tiers », en se fondant de surcroît sur des remarques totalement subjectives sur la « maturité et la morphologie » des jeunes. Ceux et celles pris en charge sont mis, le plus souvent, dans des hôtels sociaux, sans encadrement éducatif. En mars dernier, un mineur isolé de 17 ans a été poignardé dans un de ces hôtels.
En Seine-Saint-Denis, le Pôle d'évaluation des mineurs isolés étrangers - aussi géré par la Croix rouge française - donne parfois des rendez-vous deux mois plus tard avant d'examiner la demande de protection d'un⋅e jeune. Pendant ce temps, ils et elles sont laissées à la rue.
Dans le Val d'Oise, seul⋅e⋅s les mineur.e.s isolé.e.s qui passent le premier filtre du département peuvent prétendre à une évaluation par l'association mandatée. Par ailleurs, ce département fait systématiquement appel des décisions de placement prises par le juge des enfants lorsqu'elles contredisent le résultat de ses évaluations.
Il est de la responsabilité de élu⋅e⋅s des conseils départementaux, et en premier lieu de leurs président⋅e⋅s, de mettre fin à ces pratiques indignes et discriminatoires. Ils et elles doivent garantir une véritable protection de ces jeunes, au regard de leur particulière vulnérabilité (hébergement, soins, accompagnement éducatif). De son côté, l'État doit garantir à ces jeunes un droit à la scolarisation et à la formation professionnelle ainsi qu'un titre de séjour à leur majorité. Il doit aussi interdire l'usage des tests osseux, renoncer à mettre en œuvre le fichier biométrique créé par la loi asile et immigration et en finir avec une politique pénale particulièrement répressive et expéditive.
Le 20 novembre 2018
Rassemblement à 18h30
Place de la République
Pour dénoncer les discriminations dont les jeunes isolé⋅e⋅s étranger⋅ère⋅s sont victimes : des témoignages, des prises de paroles, du mouvement social avec Fanfare Invisible, des clameurs avec Sylvestre l'Aboyeur, des diffusion de court-métrages avec Les Lucioles du doc, distribution de cartes postales, etc.
Le collectif JUJIE est composé des organisations suivantes :
ADJIE (Accompagnement et défense des jeunes isolés) - ADMIE (Association pour la Défense des Mineurs Isolés Étrangers) - AMIE Lyon (Accueil des Mineurs Isolés
Étrangers) - BOÎTE SANS PROJET AMIENS - CGT Educ'action - La CIMADE - CPMJIE (Collectif Parisien pour les Mineurs et Jeunes Isolés Étrangers) - COJIE 45 - COLLECTIF AMIÉMOIS DES SANS PAPIERS - COMITE SOUTIEN DENKO SISSOKO Chalons en champagne - Collectif MIE 13 - CRSP Chartres - DEI-France (Défense des Enfants International) - ENSEIGNANTS POUR LA PAIX - FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. te ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. s les Immigré ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. e ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. s) - FEDERATION SUD Éducation - FCPE Nationale (Fédération des Conseils de Parents d'Élèves) - FERC-CGT (Fédération de l'Éducation, de la Recherche et de la Culture) - FSU (Fédération Syndicale Unitaire) - GISTI (Groupement d'information et de soutien des immigré ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. e ⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. s) - Help M.I.E. Saint Étienne - LDH (Ligue des Droits de l'Homme) - Les Midis du MIE - MEDECINS DU MONDE - MELTING PASSES - Min'de Rien 86 - MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) - PARIS D'EXIL - RÉSEAU SOLIDAIRE AMIÉMOIS - RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) - SAF (Syndicat des Avocats de France) - SNPES-PJJ/FSU (Syndicat National des Personnels de l'Éducation et du Social -PJJ/FSU) - SOLIDARITÉ SANS PAPIERS CREIL - SUD CD 93 - FÉDÉRATION SUD Éducation - SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE - TIMMY.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/65530
Source : message reçu sur la liste RESF-75 le 15 novembre 18h
Source : message reçu le 15 novembre 17h
Rassemblement
pour dénoncer la situation faite aux mineurs isolés étrangers
Appel du collectif Justice pour les jeunes isolés étrangers (JU-JIE)
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, les organisations réunies au sein du collectif « Justice pour les jeunes isolés étrangers » appellent tous les groupes citoyens, associations, personnels de l'aide sociale à l'enfance (ASE), syndicats et militants à se mobiliser aux côtés de ces enfants et adolescents pour dénoncer les graves atteintes portées à leurs droits fondamentaux.
Dans chaque département, des centaines d'enfants et adolescents sont laissés sans protection, sous prétexte d'un manque de moyens, en dépit des obligations qui pèsent sur les conseils départementaux en matière de protection de l'enfance.
Ces jeunes, victimes d'une politique du soupçon permanent, voient leur minorité contestée à l'issue d'une procédure d'évaluation injuste, partiale et souvent malveillante.
Ceux et celles qui finissent par être pris en charge le sont trop souvent dans des conditions indignes, hébergés dans des hôtels miteux ou des dispositifs au rabais, sans scolarisation et sans véritable suivi éducatif.
Dans ce contexte, les professionnels en charge de leur protection - personnels de l'ASE et salariés des associations chargées de l'accueil et de l'évaluation - sont soumis à des conditions de travail difficiles et contraints, de plus en plus souvent, d'appliquer des mesures contraires à leur éthique professionnelle.
Pour seule réponse, le gouvernement envisage de marginaliser encore un peu plus ces enfants et adolescents, en les excluant du droit commun pendant la première phase d'évaluation de leur situation.
La Journée internationale des droits de l'enfant doit constituer un moment fort pour exiger le respect des droits de ces jeunes isolés, en organisant des actions devant les lieux les plus emblématiques de cette politique discriminatoire dans les départements (hôtel du département, aide sociale à l'enfance, dispositif d'évaluation, etc.).
Le 20 novembre, agissons pour les droits des jeunes isolés !
Vous aussi, participez à cette campagne organisant des événements le 20 novembre et en diffusant vos initiatives, tracts, compte-rendus, images, vidéos, ressources et infos à camp agnejuji e@framal istes.or g et avec le #EnfantAvantMigrant
Source : message reçu sur la liste RESF-75 le 14 novembre 00h
Source : https://www.ldh-france.org/appel-mobilisation…
Le 20 novembre, journée internationale des droits de l'enfant
Communiqué de la fédération SUD éducation
Le 20 novembre, journée internationale des droits de l'enfant Un toit, des droits et une école pour toutes et tous !
L'hiver approche et pourtant les conditions d'intégration des étranger-e-s se durcissent encore et toujours sur le territoire Français, en particulier pour les jeunes Mineur-e-s isolées Etrangers (MIE), appelé-e-s MNA par l'administration. Pourtant la Convention Internationale des droits de l'Enfant leur garantit des conditions de prise en charge et d'accueil, sous la responsabilité de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE).
- En Seine Maritime, les mineur-e-s isolé-e-s ne bénéficient pas de conditions dignes permettant une réelle intégration scolaire comme l'a rappelé un juge : logement indécent, prise insuffisante des frais de scolarité, de vêtements, de bouche...
- Dans l'Aisne, la condition d'obtention d'un « contrat jeune majeur » complet est conditionnée au retour à la précarité et la prise en charge par le 115 le jour de ses 18 ans. Citons l'exemple du jeune Egyptien Moussa M. actuellement en terminale, en France depuis 4 ans et pris en charge par l'ASE, à qui on a demandé de quitter l'Internat et de retourner dans la rue, trois jours avant son 18ème anniversaire.
- Dans le Calvados, contraint-e-s, des militant-e-s ouvrent des squats de plus de 200 personnes, familles, mineur-e-s isolé-e-s, afin de palier au désinvestissement des pouvoirs publics dans l'hébergement d'urgence alors que la trêve hivernale a débuté le 1er Novembre.
- En Eure-et-Loir, les jeunes sont quasi-systématiquement soumis au test osseux, donnant constamment comme réponse 19 ans. Partout en France, la suspicion à l'encontre de ces mineur-e-s est de mise ; les tests osseux se multiplient : ils permettent la contestation de la majorité ce qui a pour conséquence la non prise en charge par l'État et les services de l'ASE de ces jeunes migrant-e-s.
- Dans les Hauts-de-Seine, les mineur-e-s isolé-e-s sont chaque jour vingt, trente ou plus à attendre devant les locaux de l'ASE après avoir dormi dehors, sans avoir mangé. Chaque jour, seul-e-s deux ou trois d'entre eux ou elles sont admis-e⋅-s pour un entretien d'évaluation, préalable à toute mesure de protection.
- L'Essonne motive ses refus de protection par un soi-disant « soutien logistique par des tiers », ou par des arguments subjectifs sur la « maturité et la morphologie » des jeunes. Les mineur-e-s isolé-e-s pris en charge sont mis, le plus souvent, dans des hôtels sociaux, sans encadrement éducatif. En mars dernier, un mineur isolé de 17 ans y a été poignardé.
- En Seine-Saint-Denis, le Pôle d'évaluation des mineurs isolés étrangers - géré par la Croix rouge française - met souvent deux mois avant de donner un rendez-vous pour examiner la demande de protection. Pendant ce temps, ils et elles sont laissé-e-s à la rue.
Ces politiques répressives plongent souvent les travailleurs-euses sociaux-ales dans des situations intenables, contraints d'exécuter des directives et des ordres qu'ils et elles rejettent, incompatibles avec leur métier.
La fédération Sud éducation dénonce une politique gouvernementale indigne de l'accueil des étranger-e-s et notamment les Mineur-e-s isolées Étrangers et dénonce les politiques départementales arbitraires et discriminatoires, pour la prise en charge des mineur-e-s.
SUD éducation revendique :
- la protection des mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s et des jeunes majeur-e-s scolarisé-e-s
- l'arrêt de toutes les expulsions et les mêmes droits pour toutes et tous.
- le retour à une véritable politique de l'asile (avec en particulier la suppression de la notion de pays dits ''sûrs'')
- la régularisation de toutes et tous les sans-papiers par la délivrance d'un titre unique de séjour.
- la liberté de circulation et d'installation pour tous et toutes.