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vendredi 3 octobre 2008 à 20h

Debat MACAQ

Face au contrôle et a la répression, quelles libertés pour les citoyens ?

Invités : Collectif non à Edvige, Syndicat de la Magistrature, Ligue de Droits de l'Homme, UNSA-Police, RESF, Les désobéissants, Jeudi-Noir, DAL, Attac, Sud étudiants...

Ce plan de débat sert surtout à donner des pistes et une organisation générale, mais c'est à chaque intervenant de développer les points qu'il souhaite.

Le débat se déroule sous forme de discussion libre avec “distributeur de parole”. Public et invités sont sur un pied d'égalité, chacun apporte au groupe ses expériences et ses réflexions.http://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=75a1b324c7&attid=0.0.2&disp=emb&view=att&th=11c8f2890c6fc43e


Partie I : ETAT DES LIEUX

I – Augmentation de la répression des mouvements sociaux

Il n'aura échappé à personne que le nouveau gouvernement porté au pouvoir en mai 2007 a singulièrement changé d'attitude vis-à-vis des divers mouvements contestataires.

  • CRS dans les facs lors des luttes étudiantes
  • Arrestations de sans-papiers au guichets des préfectures, dans les hôpitaux ou devant les écoles
  • Expulsions immédiates des campements et occupations pour le droit au logement.
  • Procès des faucheurs volontaires
  • Campagnes de stigmatisation des grévistes comme « privilégiés » et « preneurs d'otages »

Parallèlement à cela, la délinquance en col blanc, concernant les délits financiers, échappe aux fichages ADN comme aux peines plancher pour les récidivistes. Le but de cette “tolérance zéro” à deux vitesses est-il de faire respecter l'état de droit, ou plutô de casser toutes les formes de contestations des politiques du gouvernement ? Ce qui est ouvertement affiché est la lutte contre le militantisme, en sanctionnant très durement la désobéissance, et en intimidant toutes les formes d'engagement.

II - Augmentation du contrôle

Mais la répression ne touche pas que ceux qui enfreignent la loi : les dispositifs policiers de contrôle des citoyens seulement “susceptibles de porter atteinte à l'ordre public” se multiplient.

  • Généralisation du fichage ADN aux suspects sans possibilité d'y échapper
  • Nouveau fichages portant atteinte à la vie privée : Eloi, Ardoise, Base Elèves, Edvige, Cristina...
  • Vidéosurveillance, tracabilité numérique des individus.

Le fichier Edvige est à ce titre tout à fait révélateur de la ligne prise par le ministère de l'Intérieur. La largeur et surtout le flou des critères de fichage laisse en réalité toute liberté à l'arbitraire policier pour ficher toute personne investie dans la vie publique. C'est le retour d'une police politique décomplexée, qui vise surtout à dissuader l'engagement militant.

Le développement de toutes les formes de contrôle, vidéo, ADN, puces électroniques, fichages, met en place une véritable “société du contrôle”, où la suspicion et la méfiance des uns envers les autres devient permanente. Ainsi la cohésion populaire disparait, rendant très difficile les mobilisations collectives.

III – Quelle place reste-t-il pour l'engagement citoyen aujourd'hui ?

Que l'on soit favorable ou non aux luttes sociales, et quel que soit le niveau de contestation que l'on est prêt à assumer, cette nouvelle direction que prend la police n'a rien pour rassurer sur la santé de notre démocratie. Lorsque la force publique ne s'occupe plus de l'intérêt général, mais d'interpréter la loi au service d'intérêts politiques particuliers, alors on sort du cadre de la liberté d'opinion et de critique.

Les mouvements sociaux sont souvent amenés à se mettre en marge de la légalité pour peser dans le débat. Bien sûr, il ne s'agit pas de revendiquer un “droit à désobéir”, ce qui est une contradiction dans les termes. Mais il faut rappeler qu'une personne qui enfreint la loi ne voit pas pour autant disparaître tous ses droits : la peine doit être proportionnelle au délit.


Partie II : QUE FAIRE ?

L'erreur serait évidemment de laisser tomber la contestation sous prétexte qu'elle est devenue trop difficile. Le but de cette politique est de décourager toute contestation, et de diviser les militants entre ceux qui persistent (ils sont criminalisés) et ceux qui abandonnent parce qu'ils ont trop à perdre.

A l'inverse, il est essentiel que ceux qui refusent de prendre des risques témoignent leur solidarité et leur soutien à ceux qui en prennent et qui subissent la répression. Il est possible d'aider la lutte sans prendre soi-même de risques.

Nous parlerons d'abord des luttes en général, puis de la lutte contre la répression et le contrôle en tant que tels.

I – Continuer à lutter tout en se protégeant de la répression ?

  • La lutte sans risque mais efficace : la sensibilisation de la population, le soutien financier, la signature de pétitions, la présence passive lors des actions, le vote, d'autres formes à inventer.
  • Importance d'étudier les façons d'enfreindre la loi sans trop risquer.
  • Si on sait l'utiliser, la médiatisation de la répression peut nous aider à mettre de notre côté l'opinion publique. C'est une bataille avant tout idéologique que nous mène le gouvernement par son discours criminalisant. Il légitime la répression et n'éhsite pas à la mettre en scène. Il faut savoir nous relégitimer par les médias aux yeux de l'opinion, et insister sur l'injustice de la répression d'état.
  • La sensibilisation des fonctionnaires de police et des magistrats aux enjeux sociaux : ils subissent comme nous pour la plupart la politique de la droite, il s'agit de les inciter, à leur niveau, à résister dans le cadre de leurs fonctions, plutôt que de faire du zèle.

II - Actions contre la repression et le contrôle

  • Collectifs non à edvige, cristina etc
    La mobilisation a été efficace et la médiatisation forte, mais quelles avancées réelles peut-on espérer concrètement ? Comment donner plus de force au combat contre le fichage des citoyens ?
  • Suivi des abus policiers, comités de soutien juridiques
    http://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=75a1b324c7&attid=0.0.4&disp=emb&view=att&th=11c8f2890c6fc43eIl faut d'une part faire sanctionner tout abus policier, et demander des peines raisonnables pour les désobéissants.

Source : http://collectifsdfalsace.20minutes-blogs.fr/...
Source: message reçu le 23 septembre 23h
Source : http://www.desobeir.net/agenda-actus.htm

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/6513