thème : travail
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samedi 27 octobre 2018 à 10h30

BnF : Grève samedi 27 octobre : notre réponse à la direction !

Situation de la BnF, Réorganisation du Service Public, à notre tour de répondre !

L'illusion du choix, l'assurance de la pénurie !

Par un deuxième message publié sur Biblionautes le lundi 22 octobre, au surlendemain d'une troisième journée de grève fortement suivie et suite à l'envahissement du CHSCT le 19 octobre, la direction entend faire de la « pédagogie » auprès des agent.e.s. qui auraient mal compris son projet de réorganisation du service public. Or, les agent.e.s, qui ne sont pas des enfants, ont parfaitement perçu quels étaient les dangers et les conséquences, néfastes de cette réorganisation du SP défendue par la direction : remise en cause des acquis, éclatement des collectifs de travail, dégradations des conditions de travail, ultra-précarité pour lutter contre la précarité. Nous n'avons pas besoin d'une énième explication. Mais la direction, elle, en a peut-être besoin !

Réduire la précarité, vraiment ?

Alors oui, la direction claironne qu'elle lutte contre la précarité : a-t-elle oublié les dizaines de collègues en CDD très courts qui sont passées par l'établissement cette année, et dont certain.e.s ont vu leurs contrats prolongés de 3 mois en 3 mois, uniquement grâce à l'action syndicale, alors qu'ils et elles devraient être en CDI sur besoins permanents ! Réduire la précarité… en ayant recours à des contrats étudiants de 10 mois sans autre perspective que le chômage, qui ne reposent d'ailleurs sur aucun fondement légal ! Ou comment profiter des étudiant.e.s les plus pauvres tout en arguant contribuer aux politiques sociales en direction des boursiers ou des étudiants étrangers notamment. On croit rêver !

Déplacer la charge de travail sans allouer de moyens supplémentaires

Et non, la charge de travail ne va disparaître parce que les magasins sont fermés le samedis matin : un afflux de demandes est inévitable la veille et à la réouverture des magasins à 14h. Avec quels moyens les agent.es vont-ils/elles faire face à ce raz-de-marée ?

Diviser les agent.es, casser les collectifs de travail, profiter des titulaires en difficultés financières

La direction ne souhaite plus rendre obligatoire pour tout.e.s l'augmentation du nombre de samedis travaillés par an, elle fait « appel au volontariat », notion qui ne repose sur aucun texte réglementaire. Elle tente ainsi de diviser les agent.e.s entre ceux et celles qui ont besoin d'argent et accepteront (peut-être) de travailler 14, 16, 18 samedis par an, payés en heures supp', au détriment de leur santé, et celles et ceux qui pourront (pour le moment) refuser. Cerise sur le gâteau, la direction entend proposer un nouveau cycle de travail mardi-samedi, cycle qui lui permettrait de faire des économies sur les récupérations ou les heures supplémentaires, en osant nous faire croire que ce serait au bénéfice des agent.e.s !

Réaffecter les moyens : déshabiller Pierre pour habiller Paul

Recourir à des agent.e.s d'autres directions que la DCO pour faire du service public ne peut être une solution car cela se fera au détriment de leurs missions et entraînera au bout d'un moment une surcharge de travail pour elles et eux, car il n'y a pas d'effectifs supplémentaires prévus.

  • Cacher les vraies raisons du problème. Si la BnF n'avait pas perdu 90 postes de magasiniers-ières depuis 2010, il y aurait suffisamment d'agent-e-s titulaires pour faire tous les samedis en respectant le règlement intérieur. Les seuls responsables, ce sont les gouvernements successifs qui ont baissé les budgets et supprimés des postes, pas les « vacataires » ou les magasiniers-ières.
  • Voilà pourquoi nous avons boycotté les réunions sur le SP et le CHSCT

Il n'y avait rien à négocier dans ces réunions voulues par la direction : ce projet attaque les acquis et les conditions de travail et d'emploi des agent.es.

Car les problèmes de sous-effectif, de précarité, de surcharge de travail, de mauvaises conditions de travail, de réorganisations imposées incessantes ne concernent pas que la DCO.

Avec la volonté du ministère de la Culture de « maîtriser la masse salariale de la BnF », c'est bien des suppressions de postes qui s'annoncent et encore plus de problèmes alors que les nouvelles tâches s'accumulent. De plus, cela rend totalement illusoire les annonces sur des revalorisations indemnitaires des fonctionnaires sans budget supplémentaire.

Enfin, à travers toutes ces dégradations, c'est bien le sens des missions de service public qui est remis en cause, car les usagers-usagères aussi en subissent les conséquences.

C'est pourquoi nous luttons pour de nouveaux droits, pour une réduction du temps de travail, pour une hausse des salaires, pour l'amélioration des conditions de travail à la BnF, pour des effectifs à la hausse, pour la stabilisation des précaires ; ce projet va à l'inverse exact de nos combats : nous ne voulons pas négocier la longueur de la chaîne ! La direction doit entendre la colère des agent.es et retirer le projet de réorganisation du service public ! Elle doit prendre des engagements fermes sur l'appel de toute la liste complémentaire, sur le passage en CDI des « vacataires » en CDD, sur des créations de postes en priorité en catégories C et B ! Sinon, la mobilisation devra continuer, les samedis, en semaine, par des AG, des actions, des grèves de 48 heures !

Retrait du projet néfaste de réorganisation du SP ! Pour des effectifs et un budget à la hausse ! Stop à l'ultra-précarité !

Grève samedi 27 octobre !

  • RDV 10H30 HALL EST pour une grève active !
  • Pique-nique le midi (et bien + encore)

Décidons ensemble de la suite de la mobilisation !

Une caisse de solidarité avec les grévistes existe et redistribue régulièrement les soutiens reçus. Pour y participer : https://www.leetchi.com/c/grevistes-bnf

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/64995
Source : https://sudculturebnf.wordpress.com/2018/10/2…