mardi 20 novembre 2018 à 11h30
Grève à Pôle Emploi
Agents de Pôle Emploi, disons STOP !
800 ETP en moins pour Pôle emploi - Ça suffit !
- 11h30 : manifestation de l'Assemblée (place E. Herriot) en direction du ministère
-
13h00 : rassemblement et prises de paroles
angle Bd des Invalides / rue de Grenelle (à proximité du ministère)
https://paris.demosphere.net/rv/64986
Après la suppression de 297 ETPT et de 1400 contrats aidés en 2018, de nouvelles suppressions de postes sont annoncées à Pôle Emploi en 2019.
En effet, le Projet de Loi de Finances 2019 prévoit la suppression de près de 800 Equivalent Temps
Plein pour notre Etablissement. Ce qui nous fait craindre que nos gouvernants gardent l'objectif de 4000 a minima d'ici 2022 !
De telles suppressions de postes ne pourront pas se faire sans dégrader le service rendu aux demandeurs d'emplois et aux employeurs, on le voit déjà avec les métiers en « décroissance », la « trajectoire GDD », ainsi qu'avec les portefeuilles de demandeurs d'emploi qui continuent d'exploser.
De telles suppressions de postes ne pourront pas se faire sans dégrader encore plus les conditions de travail du personnel de Pôle Emploi.
Nous le réaffirmons, Aucun poste n'est en trop à Pôle emploi !
A cela s'ajoutent les incertitudes de financement qui pèsent sur Pôle emploi avec :
- Le projet de programmation des finances publiques qui prévoit une baisse de 4 milliards d'€ du budget du Ministère du travail d'ici 2022 dont dépend Pôle emploi.
- La baisse du budget de l'UNEDIC (qui participe à près de 70% au budget de Pôle emploi) avec le transfert des cotisations sociales salariales d'Assurance Chômage vers la CSG. Et la baisse annoncée des cotisations dites patronales non compensées par l'Etat.
A la veille du vote par les députés du Projet de loi de finances 2019 et de l'ouverture des négociations concernant la convention tripartite la mobilisation des personnels de Pôle emploi est indispensable pour peser sur les décisions.
C'est pourquoi les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, SNAP, SNU, SUD et UNSA appellent l'ensemble des agents de Pôle emploi à se mettre en grève le mardi 20 novembre.
Pour nos emplois, nos missions
Tous en grève le 20 novembre
- Non aux suppressions de postes à Pôle Emploi
- Non à l'étatisation du Régime d'Assurance Chômage
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/64986
Source : organisateurs au tel le 19 nov. 17h
Source : http://ufsecgt.fr/spip.php?article6854
Deuxième round d'une partie jouée d'avance ?
Solidaires
La négociation Unedic a (re)commencé. Le gouvernement, s'il laisse patronat et syndicats discuter, va pourtant bel et bien orienter la discussion et les résultats d'une pseudo-négociation.
Dans sa lettre de cadrage, le gouvernement oriente les débats :
- Pour soi-disant limiter le recours aux contrats très courts.
Le gouvernement entend ainsi revoir à la baisse les règles de cumul (salaire issu de ces contrats et allocations chômage) pour les chômeur-euses et ainsi les « inciter » à la reprise d'un emploi. Dans les faits, Solidaires critique l'utilisation dévoyée de l'Assurance chômage par le patronat comme complément de salaire. Ce n'est pas son rôle de compenser des contrats courts ou des temps partiels imposés. Pour autant, il n'est pas question que les salarié-es soient pénalisé-es du fait de décisions patronales. Le vrai combat à mener est double : une réduction du temps de travail pour que chacun-e puisse travailler et la fin du temps partiel imposé, qui paupérise particulièrement les femmes.
- Pour réduire la dette de l'UNEDIC
Nous rappelons que dans cette dette interviennent plusieurs éléments : le chômage lui-même, le développement de la « plateformisation » au détriment d'emplois salariés et le fait que l'Unedic participe depuis 10 ans au budget de Pôle emploi.
Le gouvernement s'engagerait à compenser la suppression des cotisations salariales (2,4%) pour la durée de cette convention, c'est à dire 3 ans. De même, l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) continuerait à prendre en charge, à l'euro près, les allégements des cotisations patronales actés. Et après ? Au motif de désendettement du régime d'Assurance chômage, les chômeuses et les chômeurs se retrouveront à assumer une dette qui n'est pas la leur. Et ce, dans un contexte où le contrôle de la recherche d'emploi apparait comme une mission (« régalienne » d'après le rapport CAP 2022) à renforcer au sein de Pôle emploi.
- Pour transformer l'Allocation de solidarité spécifique (ASS)
Le gouvernement prévoit de revoir l'articulation entre assurance et solidarité. Autrement dit, il envisage la création d'une Allocation Chômage de Longue Durée (ACLD). Ces modifications, qui peuvent paraître mineures aujourd'hui, risquent demain de transformer ce que sont les droits au chômage comme continuité du salaire en prestation de solidarité réduite.
Pour Solidaires, ce ne sont ni les chômeuses ni les chômeurs qui sont responsables du chômage. Les entreprises qui licencient, qui embauchent à temps partiel et à très courte durée, doivent assumer les difficultés qu'elles créent pour les salarié-es. C'est à elles de payer pour assurer la continuité du salaire.
Les agent-es de Pôle emploi seront en grève unitairement le 20 novembre. Dans un contexte « d'efforts budgétaires » demandés à l'opérateur public et de digitalisation à tout va, des centaines de postes sont sur la sellette. Cela n'est pas sans conséquence sur les conditions d'accueil, de plus en plus dégradées, du public et sur les conditions de travail des agent-es déjà débordé-es. Tout ceci n'est ni acceptable, ni supportable !
De vrais salaires, de vraies allocations chômage, et des emplois pour le service public de l'emploi !
Nous serons le 20 novembre avec les salarié-es de Pôle emploi et le 1er décembre avec les associations de chômeurs et chômeuses.
Solidaires
Vos droits, vos luttes, votre syndicat...
www.solidaires.org cont act@soli daires.o rg,
fb @USolidaires twitter @UnionSolidaires
01 58 39 30 20