thème : éducation
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mardi 4 novembre 2008 à 9h

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Une motion votée à l’Université de Nanterre contre les poursuites à l’encontre de Marco Pereira, militant de l ’AGEN !

Une motion votée à l’Université de Nanterre contre les poursuites à l’encontre de Marco Pereira, militant de l ’AGEN

Compte rendu du CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) du 20 octobre 2008:

Le CEVU  a voté une motion demandant l'arrêt des poursuites contre les étudiants ayant participé au mouvement contre la LRU !

Le  CEVU a également obtenu  qu'une délégation soit reçue par la présidente de l'université prochainement au sujet de l’affaire de Marco Perreira poursuivi par le service de sécurité de l’université de Nanterre.

Si cette motion a pu être votée c’est grâce à la combativité des militants de l’AGEN qui ont bataillé pour que ce débat soit à l’ordre du jour. En effet l' élue de l'  AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) dans ce conseil  avait posé au préalable pour l'ordre du jour de ce CEVU une motion de soutien à Marco Pereira que la direction de la fac a voulu censurer. Cet étudiant est traîné devant les tribunaux par l'université  à travers le service de sécurité pour sa participation au mouvement contre la LRU de l'année dernière. Son procès aura lieu le 4 novembre 2008 au TGI de Nanterre à 9h00.

A la suite d’un long débat le CEVU vota une motion à la grande majorité en faveur de l'arrêt des poursuites:

Motion adoptée:

« Dans un souci d'apaisement le CEVU souhaite l'abandon des poursuites juridiques contre les étudiants actifs dans le mouvement contre la LRU »

Certes il s’agit d’une version light de la motion proposée par l’AGEN. Ce n’est pas un « souci d’apaisement » qui doit nous guider dans cette affaire mais un souci de justice, un refus clair et net de la répression de ceux qui se révoltent contre des lois et un système social injuste. Néanmoins, nous considérons que la demande d’abandon des poursuites est la conséquence d’une position juste. C’est le refus de criminaliser l’expression des luttes étudiantes, c’est le refus d’une répression ciblée qui vise les militants de l’AGEN.

Afin de contribuer à ce que  ces conseils centraux ne soient plus de lieux où des décisions se prennent dans le dos des étudiants, nous relayons ici le débat qui a mené au vote de la motion. En attendant que d’autres acteurs de la « communauté universitaire » prennent leur responsabilité face aux abus de pouvoir et autres coups tordus du service de sécurité et face à l’injustice criante du procès de Marco Pereira.

Voici la motion proposée  par l'élue de l’ AGEN :

Le CEVU s'engage à faire respecter l'idée que l'université doit rester un lieu démocratique ou les libertés syndicales soient respectées. En cela, nous membres du CEVU, nous demandons l'arrêt des poursuites à l'encontre de Marco Pereira, militant syndicaliste poursuivi par des membres du service de sécurité dans le cadre de leur fonction. Marco Pereira est étudiant, résident et élu au conseil de résidence de la Cité-U de Nanterre. »

Selon la procédure en vigueur cette motion a été présentée une semaine auparavant au Bureau du  conseil qui prépare la séance. Cette motion avant même d'être débattue fut censurée par le vice- président de l'université : Mr Crowley. Ce dernier considérait qu'il ne pouvait pas « se désolidariser de son service de sécurité », service de sécurité  qui selon ses propos avait  permis à l'université de retrouver sa tranquillité face aux étudiants bloqueurs en 2007. C'est par ces justifications invraisemblables qu'il avait retiré de l'ordre du jour la motion. L’ordre contre la liberté d’expression. Peut-être Mr Crowley préfère t-il une injustice à un désordre selon le célèbre mot d’un écrivain allemand. Alors quel est le prix de la « tranquillité » de Mr Crowley ? Des étudiants anti-LRU blessés, gazés, menacés, arrêtés ou ….jetés en prison ? Est-ce la prix à payer pour être nommé à la tête du CEVU ? Cela n’a pas l’air d’effaroucher notre placide « homme de gauche », droit dans ses bottes et au garde à vous devant les petits chefs des vigiles.

Des étudiants présents au CEVU et qui ont participé au mouvement contre la LRU ont rappelé à Mr Crowley (vice président de l'université) que les violences exercées sur le campus lors du mouvement avaient été commises par l'intervention des forces de l'ordre et le service de sécurité de la fac qui  rappelons le est armé de bombes lacrymogènes (régulièrement utilisées durant le mouvement.) Sans parler des coups, insultes et menaces  de ces vigiles à l'égard des grévistes.

Mr Crowley  se disait tout au long du conseil pour « l'apaisement » et pour qu'un travail de médiation ait lieu entre les différentes parties (étudiants et vigiles).  De manière contradictoire à première vue, il défendait bec et ongles le fait que Marco soit  poursuivi devant les tribunaux.  « Il ne faut pas voir cela comme une punition » ou « Personne ne souhaite que Marco soit puni, c'est hors de propos »  s'exclamait le vice président de la fac pour parler des poursuites judiciaires.

C'est vrai que lorsque l'on poursuit quelqu'un en justice c'est sûrement pour le récompenser et lui montrer toute son affection!!!

Des élus étudiants et enseignants s'étonnèrent que  d'une part étudiant soit poursuivi par la fac et d'autre part qu’ily ait  un refus de Mr Crowley que puisse  avoir lieu un débat à ce sujet. Etonnement renforcé lorsqu'ils entendirent le vice président de la fac dire qu'il était pour le dialogue, la médiation et l'apaisement tout en défendant le fait que Marco soit poursuivi!

Des questions furent posées à Mr Crowley  par plusieurs élus du conseil:

L'université a t-elle à poursuivre en justice des étudiants pour leurs participation à des luttes sur le campus partie prenante des mouvements sociaux? Est ce le rôle d'une université?

Les président(e)s  d'universités affirment toujours que l'université doit être un lieu de débat, d'échange et que réprimer n'est pas leurs rôle. Alors pourquoi et comment en arrive t-on à des situations comme celle d'aujourd'hui?

Pourquoi est-ce par la justice que l'on règle cette affaire? 

Sur des dizaines d’étudiants présents seul Marco est poursuivi. Pourquoi ? Il est désigné comme le « leader » au commissariat. N’est-ce pas lié au fait que depuis le mouvement contre le CPE en 2006 des responsables des vigiles lui promettait des sanctions et le couvraient de menaces, menaces qui ont donné lieu à deux plaintes de sa part ?

Un professeur interrogea  Mr Crowley sur l'avenir de l'université et sur la politique de la nouvelle direction mènera. S'agira t-il de la même politique que celle menée depuis deux ans qui consiste à réprimer les mouvements étudiants? Il insista pour dire qu'il était contre cette politique.

A toute ces interrogations le vice président de la faculté n'apporta pas de réponse. Il défendit encore et toujours le fait que l'étudiant soit poursuivi en justice en parlant en même temps d'un travail de médiation qu'il souhaiterait mettre en place. Foutaise ! Quand on cherche une « paix juste » on ne poursuit pas un étudiant devant les tribunaux.

Nous appelons tous ceux qui sont épris de justice et de liberté à manifester leur solidarité avec Marco en signant la pétition sur : agen-nanterre.over-blog.com et à écrire à la présidente de l'université en lui demandant que l'université abandonne les poursuites.

Source : http://agen-nanterre.over-blog.com/article-24...


La FSE apporte son soutien à Marco, militant de l' AGEN

Communiqué de la FSE :

La FSE apporte tout son soutien à Marco, militant de l’AGEN

L'AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) subit depuis de nombreuses années les attaques de l'administration de l’université de Nanterre. Le but de la direction est clair : s’attaquer par tous les moyens aux syndicalistes de lutte pour empêcher toute contestation étudiante.

Aujourd’hui c’est Marco, militant de l’AGEN, qui paie son engagement militant et sa participation active au mouvement étudiant contre la LRU de l’automne 2007. Ainsi, en mars 2008, Marco a été placé en garde à vue sur demande du service de sécurité de Nanterre qui l’accuse de ‘violence aggravées’ sur vigiles. Les accusations font référence à un rassemblement devant le bâtiment B de l’Université de Nanterre (bâtiment de la présidence) en décembre 2007 durant la lutte contre la LRU.

Le combat contre la répression est le combat pour les libertés démocratiques élémentaires, face à une politique répressive généralisée dans tous les campus de France. En effet, à Toulouse-le-Mirail, c’est la Confédération Etudiante qui tente de museler les étudiants en proposant à l’administration une « charte de l’expression étudiante » qui vise à ficher les grévistes, interdire les Assemblées Générales etc.

La Fédération Syndicale Etudiante appelle tous les syndicalistes de classe à signer massivement la pétition pour exiger l’arrêt des poursuites contre les militants de l’AGEN (http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1685).

La Fédération Syndicale Etudiante apporte tout son soutien à Marco et exige l’arrêt des poursuites à son encontre.

Face à la répression, la solidarité est notre arme !

Tous au procès de Marco, le 4 novembre 2008, 18ème chambre,

TGI de Nanterre à 9h !

Lien

Source : http://agen-nanterre.over-blog.com/article-22...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/6493