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samedi 13 octobre 2018 à 14h30

2 parties : 1 2

Marche au nom d'Adama Traoré

Communiqué « Non au mensonge d'État ⛔️ »

Trajet / parcours :
Gare du Nord > Magenta > Pl. République > rue de Turbigo > Bd. Sébastopol > Châtelet > Palais de Justice

Adama Traoré « a pris le poids de nos corps à tous les trois », il répétait « je n'arrive plus a respirer » selon les gendarmes dans leur déclaration.📝

La famille Traoré attendait depuis 1 an ce rapport d'expertise, la quatrième expertise en 2 ans de lutte pour réclamer la vérité et la justice.

La conclusion indique donc que Adama Traoré est mort suite à une course de 18 min sur 437 mètres !
Cette affirmation des experts ne s'appuie sur aucun élément crédible, rien n'indique, comme le montrent les caméras de surveillance, qu'il a fait un tel effort physique.
Pourtant c'est cette version improbable qui sera présente dans la conclusion, Adama est mort car il a couru trop vite sous la chaleur...

Il aurait parcouru 24 mètres par minute ! Un adulte moyen marche à la vitesse de 5km /h, pour parcourir 437 mètres en marchant il faut donc compter en moyenne cinq minutes.

Pourtant dans l'expertise, les experts disent clairement qu'Adama Traoré avait un cœur d'athlète, pour finalement conclure qu'il n'a pas supporté une course sur une distance de 437 mètres…

La conclusion qui ne compte que quelques lignes est surréaliste, elle est radicalement différente du reste de l'expertise.

📌Nous apprenons plusieurs choses dans cette expertise médicale :

  • Elle exclut toute pathologie cardiaque, alors qu'une expertise du 8 septembre 2016 avait affirmé le contraire.
  • Elle ne parle pas d'état infectieux antérieur, contrairement à ce qui avait été affirmé dans le premier rapport et par le procureur de la République de Pontoise.
  • Pour la première fois en 2 ans de lutte, l'expertise affirme qu'Adama a bien subi une compression thoracique ayant aggravé son état asphyxique et ayant donc un rôle dans son décès par asphyxie.

Au vu de ces éléments, nous avons une expertise qui commence à donner des éléments cohérents qui ont amené à la mort d'Adama Traoré, avec pour la première fois une cardiologue et une spécialiste des maladies infectieuses. Elles vont complètement discréditer le travail des précédents médecins.
Cela montre que nous avons raison depuis le début de remettre en question les différentes expertises qui écartent la responsabilité des gendarmes. Il ne faut pas oublier que depuis le 19 juillet 2016 selon les autorités et des experts, la mort d'Adama était due à la drogue, à l'alcool, à une infection et enfin à une maladie cardiaque.

📌Donc on voit très bien qu'il y a un fossé entre l'expertise dans sa globalité et la conclusion qui donne l'impression d'avoir été dictée directement par les gendarmes.

Cette conclusion a plusieurs objectifs :

  • Ralentir de manière excessive la procédure.
  • Épuiser avec le temps et l'argent la lutte du Comité Adama.
  • Les gendarmes ne sont toujours pas entendus à ce jour, cette dernière expertise dans sa conclusion exonère totalement les gendarmes. Cela leur permet d'être dans une position de force dans le cas où ils seraient convoqués par les juges.
  • De faire passer dans l'opinion publique qu'Adama Traoré est l'unique responsable de sa propre mort, en refusant de se soumettre à un contrôle au faciès.

Comment faire confiance aux institutions de ce pays face à tant de mensonges ? Deux ans après, les gendarmes ne sont toujours pas entendus. Dans le même temps, on voit la condamnation de cinq frères d'Adama Traoré par ces mêmes institutions.

Nous le répétons calmement « le déni de justice est un appel à la révolte ».

📣Nous vous donnons RDV samedi 13 octobre à Paris Gare du Nord 14h30 !
Pour exiger la mise en examen des gendarmes et la libération de tous les frères Traoré !
#JusticePourAdama

texte

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/64491
Source : https://fr-fr.facebook.com/160752057668634/ph…
Source : https://fr-fr.facebook.com/permalink.php?stor…
Source : http://www.ratp.fr/informer/trafic/manifestat…


Marche au nom d'Adama Traoré

Nous continuions le combat et nous vous donnons RDV samedi 13 octobre à Paris ✊️

Assa Traoré nous avait prévenu·es dès le meeting pour Clément Méric début septembre. « La justice en France n'est plus un droit, il faut aller la chercher avec force, il faut parfois la quémander. S'il faut qu'on renverse tout, s'il faut qu'on renverse le système, on ira jusqu'au bout ».

C'est en effet ce que semble confirmer un énième rapport d'expertise médicale sorti aujourd'hui - et attendu depuis le 17 mai dernier - censé nous éclairer sur les causes de la mort de son frère, Adama Traoré, tué le 19 juillet 2016.

* Une expertise en faveur des gendarmes

Après deux autopsies consécutives et une expertise médicale en 2016, contredites par une seconde expertise la même année, ce sont les résultats d'une troisième expertise rendue aux juges d'instruction le 18 septembre qui viennent à présent d'être communiqués par La vérité pour Adama . Selon les médecins en charge de l'expertise, Adama Traoré aurait été victime de sa fuite, et non de la technique d'immobilisation employée par les trois gendarmes.Le décès aurait, toujours selon le rapport, été lié à la fatigue due à une course sur « 437 mètres en 18 minutes », ajoutée à une forte chaleur de juillet, et par conséquent une déshydratation lui ayant été fatale (reposant sur une supposition des médecins et non sur des éléments médicaux). A en croire le rapport, donc, Adama Traoré était déjà en danger de mort avant même l'immobilisation des gendarmes.

* Un rapport biaisé et irrecevable ?

Assa Traoré et Youcef Brakni, membres du Comité pour Adama, se sont exprimé·es à 15h, aujourd'hui, sur la Place Saint-Michel à Paris pour commenter cette nouvelle expertise. Iels estiment en outre que « le contenu du rapport est totalement contradictoire avec sa conclusion », « comme si un médecin l'avait rédigé, mais qu'un gendarme en avait écrit la conclusion ». Assa Traoré explique en effet que son frère, ayant « un coeur d'athlète » n'aurait jamais mis 18 minutes pour parcourir 437 mètres, une distance qu'elle juge dérisoire au regard des capacités d'Adama. Plus encore, elle souligne l'incohérence d'un placage ventral de trois gendarmes, totalisant 250kg, si Adama avait été en si mauvais état de santé à leur entrée dans l'immeuble où il s'était réfugié. Pour Me Bouzrou, avocat de la famille Traoré, le rapport contient cependant des éléments indirectement en faveur du Comité. Premièrement, l'expertise écarte définitivement toute maladie cardiaque ou tout état infectieux antérieur au 19 juillet. Pour lui, « les experts mettent en avant la compression thoracique et on sait que ça a eu un rôle dans le processus mortel ». Par conséquent, il sera demandé à l'instruction de l'enquête « d'écarter (les) conclusions (du rapport) à ce stade ».

* Une mobilisation à poursuivre

Pour le Comité pour Adama, il ne fait aucun doute que ce rapport d'expertise vient confirmer la nécessité de la mobilisation pour obtenir justice et vérité. La conséquence directe de la communication de ce rapport est la convocation d'une nouvelle marche au nom d'Adama, le samedi 13 octobre prochain, dont le lieu et l'heure seront décidés et communiqués plus tard dans la semaine. Une marche aux enjeux multiples, notamment en ceci que la famille Traoré est toujours dans l'attente d'une reconstitution de la mort d'Adama dans les locaux de la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise (95). Il s'agirait également d'obtenir, via le rapport de force, l'audition des gendarmes par les juges, ainsi que leur mise en examen, défaillance sidérante dans la procédure judiciaire engagée.

Ces dernières conclusions médicales nous renvoient aux stratégies judiciaires répétées par la police lors d'affaires comme celles de Malik Oussekine, d'Ali Ziri ou encore de Lamine Dieng. D'ici la marche du 13 octobre, la rédaction de LaMeute tentera de revenir sur l'historique de cet argumentaire de défense policier.

© LaMeute

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