lundi 12 novembre 2018 à 14h
Manifestation éducation à Paris
https://paris.demosphere.net/rv/64300
Trajet / parcours : départ 14h de Luxembourg en direction du ministère.
Rendez-vous particuliers:
- 12h30 : Assemblée générale à l'université Paris-10 Nanterre
- 13h00 : Départ collectif du tram de Bezons
- 13h45: rv de l'UNL-SD devant le McDonald's 65 Bd. St-Michel
- 17h00 : Assemblée générale inter-facs après la manifestation
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rv d'organisations
Non aux réformes Blanquer qui attaquent l'École et les personnels !
Non aux suppressions de postes !
CGT Éduc'action, FO, SUD éducation, SNALC
Le projet de loi « pour une école de la confiance » est présenté aux instances consultatives dans la précipitation. Le ministre veut le soumettre au parlement en janvier pour une application à la rentrée 2019.
Ce projet de loi autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances sur la réforme territoriale. La fusion des académies existantes est un pas de plus vers une régionalisation de l'Éducation nationale et la remise en cause des règles nationales. Les autres dispositions essentielles de ce projet de loi sont en totale cohérence avec la remise en cause des garanties nationales avec la possibilité, sous couvert d'expérimentation, d'adapter localement les horaires d'enseignement. Nous demandons le retrait de ce projet de loi.
2 650 postes seraient supprimés dans le 2nd degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression de 400 postes de personnels administratifs : les annonces ministérielles ne font que confirmer ce que nous savions déjà : la « priorité à l'éducation » revendiquée par le gouvernement n'est qu'une illusion. Ces suppressions sont indissociables des contre-‐-‐-‐réformes engagées par le ministre, en particulier celles du lycée, du baccalauréat et de la voie professionnelle.
Ces attaques inacceptables contre l'École publique et ses personnels font système avec les attaques contre le statut général des fonctionnaires et les 120 000 suppressions de postes prévues dans la Fonction publique, sur le quinquennat.
Des salaires toujours gelés !
La valeur du point d'indice a été gelée de 2010 à 2016 et l'est de nouveau depuis 2017, les retenues pour pension civile ont augmenté, et la CSG majorée de 1,7 point.
Et maintenant : les retraites !
Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, a confirmé l'intention du gouvernement d'instaurer un régime universel par points en vigueur à partir de 2025 et donc de supprimer le Code des pensions. Cela signifierait la fin de la référence aux 6 derniers mois de salaire, dès lors, les salarié·∙es ne pourront plus prévoir leur âge de départ ni le montant de leur retraite, c'est pourquoi nous nous opposons à ce projet.
Face à cette offensive généralisée contre nos droits, nos salaires, nos postes et nos conditions de travail, nos organisations FNEC FP-FO, CGT Éduc'action, Sud Éducation appellent les personnels à se réunir en assemblée générale, et exiger du ministre :
- l'arrêt des suppressions de postes et la création des postes statutaires nécessaires ;
- le retrait de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, l'abandon de la réforme de la voie professionnelle et le retrait du projet de loi pour « l'école de la confiance » ;
- l'abandon de la fusion des académies.
Elles appellent les personnels de l'Éducation nationale à se mettre en grève le 12 novembre.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/64300
Source : https://www.sudeducation.org/12-novembre-tout…
Source : https://93.cgteduccreteil.org/Non-aux-reforme…
Contre la réforme Blanquer de la voie professionnelle
Ensemble : mobilisons-nous le 12 novembre
Ensemble : défendons les conditions d'études de nos élèves et nos conditions de travail !
Appel intersyndical voie professionnelle du lycée
Grace aux premières mobilisations des personnels, le ministre a été contraint à des premiers reculs sur ses deux projets de grille horaire Bac Pro et CAP. Cependant ces minces modifications, qu'ensemble nous avons imposées, ne permettent pas d'enrayer les graves dangers contenus dans ces grilles et engendreront les suppressions de 2500 postes d'ici la fin de la mise en œuvre de la réforme de la voie professionnelle.
Mercredi 10 octobre, l'intersyndicale a porté les revendications des PLP et voté CONTRE ces grilles horaires au Conseil Supérieur de l'Éducation qui a émis un avis défavorable sur ces deux premiers textes réglementaires. Ensemble forçons le ministre à respecter cet avis !
Il veut maintenant imposer aux personnels, dès la rentrée 2019, des secondes « famille de métiers » qui repousseront la spécialisation à un métier en classe de première et entraîneront une déprofessionnalisation avérée de nos formations. Les filières concernées par ces 3 secondes « généralistes » sont :
- Les métiers relation clients qui regroupent : Vente/Commerce/Accueil ;
- Les métiers de la gestion administration, du GA, et des Transports qui regroupent : GA, Logistique et transport
- Les métiers de la construction durable, du bâtiment et des travaux publics qui regroupent les filières Travaux publics, Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre, Interventions sur le patrimoine bâti option A Maçonnerie, option B Charpente, option C Couverture, Menuiserie-aluminium-verre, Aménagement et finitions du bâtiment, Ouvrages du bâtiment : Métallerie
D'autres projets, d'ores et déjà à l'étude pour une mise en œuvre à la rentrée 2019, engendreront des situations infernales dans nos classes. C'est le cas du mixage des publics et des parcours ou encore du temps dans les mêmes classes de CAP (1, 2 ou 3 ans).
L'Intersyndicale revendique
Sur les grilles horaires
L'intersyndicale exige que toutes les disciplines bénéficient d'heures suffisantes pour dispenser des savoirs solides, que des moyens conséquents soient fléchés pour des dédoublements - notamment dans les matières générales et que la co-intervention imposée à moyen constants soient retirée de ces grilles et reste possible sur la base du volontariat des enseignant·es.
Sur les postes
Le ministre prétend vouloir revaloriser la voie professionnelle or il organise une réforme pour économiser des moyens sur le dos des PLP et des élèves. Ensemble refusons avec force toutes les suppressions de postes dans la voie professionnelle et exigeons des moyens pour améliorer nos conditions de travail !
Sur les fusions de diplômes
L'intersyndicale refuse la fusion des diplômes bac pro vente et commerce qui n'est qu'un outil pour supprimer encore plus des postes. Ne les laissons pas faire un GA Bis !
Familles de métiers
L'intersyndicale refuse la mise en œuvre des classes Familles de Métiers qui serviront à supprimer de postes et à terme à réduire le nombre de diplômes. Les jeunes ont besoin de savoirs professionnels solides pour une entrée durable dans l'emploi.
CAP
L'intersyndicale exige que des classes spécifiques soient créées pour les jeunes qui passeront le CAP en 3 ans.
Gestion Administration
L'intersyndicale refuse toute fermeture sèche des filières GA. Elle exige pour les jeunes, des ouvertures de sections dans d'autres filières et une rénovation ambitieuse des contenus d'enseignement. L'intersyndicale refuse les reconversions forcées pour les personnels et s'engage à soutenir les collègues et les établissements contre toute pression.
L'ensemble des dispositifs de cette réforme va engendrer des difficultés croissantes pour les personnels et entraver les parcours scolaires et professionnels des jeunes.
C'est pourquoi l'intersyndicale appelle les personnels :
- À mettre en place des heures d'informations syndicales pour échanger sur les dangers de cette réforme
- À s'organiser dans les établissements pour établir une riposte syndicale à la hauteur des attaques en augmentant la mobilisation.
- À se mettre en grève le 12 novembre 2018 dans le cadre de la mobilisation intersyndicale Éducation contre les suppressions de postes, pour obtenir une autre réforme de la voie professionnelle du lycée et à organiser des cortèges « Voie Professionnelle » visibles dans les mobilisations.
En grève le 12 novembre 2018
CGT Éduc'action
Parce que les choix idéologiques et budgétaires du gouvernement entraînent
- le tri social de nos élèves
- la dégradation de nos conditions de travail
- les suppressions de postes
Tous et toutes en grève le 12 novembre 2018
L'école est une priorité ? FAUX
- 1800 suppressions globales de postes dans les collèges et lycées pour la rentrée 2019 !
- 2600 suppressions de postes dans le second degré avec une augmentation du nombre d'élèves
- Hausse des effectifs/classes
- dégradation des conditions d'étude des élèves et de travail des personnels.
- Suppression de 400 postes administratifs et techniques. 1 poste supprimé dans un EPLE ou un service, c'est du travail reporté sur les personnels maintenus en place ET une mobilité forcée.
Objectif budgétaire 2019 : 3000 suppressions de postes dans le second degré public et les services administratifs !
Priorité donnée au 1er degré ? FAUX
Création de 1800 postes fléchés pour les dédoublements CP-CE1 en éducation prioritaire.
Mais pas assez nombreux pour couvrir tous les besoins, il y aura donc des suppressions de postes pour compenser les besoins
Des salaires toujours bloqués : l'arnaque ppcr ! VRAI
Avec le PPCR, c'est :
- l'accentuation de la pression hiérarchique
- la création d'une classe exceptionnelle qui exclut 80% des agent-es
- une rémunération au mérite sans revalorisation salariale réelle.
- la casse du statut général de la Fonction publique
C'est surtout un retour à la politique Sarkozy :
- gel du point d'indice
- suppression massive de postes
- développement des heures supplémentaires pour « augmenter » les salaires…
Avec ces mesures, c'est une nouvelle dégradation des conditions de travail, le développement de la concurrence entre collègues, l'arbitraire des chef·fes d'établissement et le danger de voir intégrer les 2h sup dans les ORS des personnels (CAP 2022 préconisait la création d'un nouveau corps à 20h hebdomadaires)…
Des réformes contre les élèves et les personnels
Réforme du lycée, de l'enseignement professionnel, évaluations généralisées, attaque contre la liberté pédagogique…
Les réformes Blanquer accentuent le tri social, la sélection généralisée, la remise en cause de la liberté pédagogique…mais aussi la suppression de postes.
Le ministre reconnaît que la réforme du lycée permettra de « mieux ajuster » les effectifs par classe et le démontre en annonçant la diminution des horaires élèves en lycée
Tous et toutes ensemble contre la casse sociale !
Après le droit du travail, c'est le statut de la Fonction publique qui est attaqué !
Avec CAP 2022 :
- affaiblissement (voire suppression) des commissions paritaires au bénéfice du pouvoir discrétionnaire de l'administration sur la carrière des personnels,
- individualisation des salaires avec les primes au mérite.
Plus globalement ce sont tous les droits collectifs et solidaires qui sont ciblés, avec la volonté d'en finir avec le salaire socialisé : transfert des cotisations sociales vers l'impôt et passage à une retraite par points, totalement individualisée, qui va entraîner des baisses des pensions.
Tous et toutes en GREVE le 12 novembre 2018
Toutes et tous en grève le 12 novembre !
SUD éducation
Contre les suppressions de postes et la précarité, pour des embauches massives de fonctionnaires et la titularisation sans condition des personnels en contrats précaires !
Contre les réformes Blanquer, ni amendables, ni négociables !
Le rouleau-compresseur Blanquer essaie d'aplatir l'Éducation nationale. Les réformes s'accumulent et toutes s'inscrivent dans la continuité du projet à la fois libéral et réactionnaire que le ministre a pour l'école et ses personnels.
Un projet de loi régressif
Le ministre présente un projet de loi qui :
- permettra de financer toujours plus le privé, en étendant le financement à la charge des communes aux écoles maternelles privées ;
- organise la reprise en main par le ministère de la formation des enseignant-e-s, qui seront amené-e-s durant leur formation à remplacer au pied levé les titulaires ;
- prévoit des attaques contre le statut, notamment l'annualisation des services, par le biais d'expérimentations imposées par la hiérarchie
- permet au gouvernement de légiférer par ordonnance en matière éducative, notamment sur le découpage territorial
Le torpillage de l'éducation prioritaire et attaques contre les statuts des enseignant-e-s
Les signes sont clairs :
- refus du ministre d'actualiser la carte de l'éducation prioritaire, pour mieux expliquer que le dispositif REP/REP+ est obsolète ;
- Blanquer confie à P. Mathiot, à qui il avait confié un rapport qui s'est traduit par la réforme du lycée, un rapport sur l'éducation prioritaire ;
- Un rapport de la cour des comptes vient à point nommé préconiser ce que le ministre s'apprête à mettre en application.
Le ministre prévoit :
- le recrutement sur postes à profil dans les écoles et établissements, ce qui constitue encore une attaque contre les statuts des fonctionnaires.
- l'instauration d'une prime au mérite,
- à plus long terme, la fin du classement REP et REP+. Les écoles et établissements devront négocier des contrats établis sur la base d'indicateurs obscurs avec l'administration pour obtenir les moyens nécessaires à leur fonctionnement.
En somme, il s'agit de faire un sort à l'éducation prioritaire.
À cela s'ajoute le projet d'intercaler une hiérarchie intermédiaire à tous les échelons. Un rapport publié cet été préconise de faire des directeurs-trices des écoles des supérieur-e-s hiérarchiques des PE.
Le sabordage de l'enseignement professionnel
L'enseignement professionnel n'est pas épargné. L'injonction est toujours la même : faire mieux, avec moins. Les suppressions d'heures d'enseignement, et donc de postes dans toutes les matières, ainsi que de la taxe d'apprentissage videront les lycées professionnels de leur substance au profit de l'apprentissage. Le ministre avance ses pions pour préparer la destruction du lycée professionnel.
Un projet d'école réactionnaire
Le projet de Blanquer pour l'école, c'est celui de la concurrence des familles, des élèves, et établissements et des personnels entre elles et eux. Cela se traduira aussi dès 2019 par la mise en place d'un classement des établissements qui ne pourra qu'exacerber encore les tensions entre établissements. Notre projet d'école est radicalement opposé à tout cela :
nous luttons pour une école véritablement gratuite, laïque, émancipatrice.
Pour SUD éducation, une seule journée isolée ne permettra pas de gagner sur nos revendications. Pour nous, la journée de grève du 12 novembre doit être un point d'appui pour mettre en débat dans les assemblées générales la grève reconductible, seule à même de faire plier le gouvernement.
Pour SUD éducation, la mobilisation des personnels doit se faire dans le cadre unitaire le plus large. C'est donc dans le cadre d'une analyse partagée de la situation que SUD éducation appelle à la grève avec la CGT et FO.
Les revendications de SUD éducation
1 - Une baisse des effectifs par classe :
20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.
2 - Une baisse du temps de travail :
- Un temps de service global pour l'ensemble des enseignant-e-s du 2nd degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes & 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré
- 1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l'éducation prioritaire
3 - Une vie scolaire renforcée pour les élèves
- 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire.
- 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire.
4 - Des dispositifs d'aide et de prévention complets :
- 1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour cinq classes (pour le 1er degré).
- Un recrutement massif de personnels médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psychologue)
5 - L'extension de la prime REP-REP+ à tous les personnels (AED, AESH...)
6 - La défense du statut de la fonction publique et la lutte contre la précarité, par l'abandon de CAP2022, la titularisation sans condition de tous les personnels
7 - L'abrogation de la loi ORE et de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat,
8 - l'abandon de la réforme de la voie professionnelle
9 - l'abandon du projet de fusion des académies
10 - le retrait du projet de loi Blanquer
Tous et toutes mobilisé.e.s
pour la formation des enseignant.e.s et des CPE
et la reconnaissance des formateurs.trices
Communiqué intersyndical
Aujourd'hui, pour devenir professeur, il faut obtenir un diplôme de master (Bac +5 tout en effectuant un stage en totale responsabilité de classe, à mi-temps voire à plein temps). Ce qu'on demande aux professeurs en formation, c'est donc d'être immédiatement opérationnels, de mobiliser des compétences d'enseignants expérimentés alors même qu'ils se forment pour comprendre les enjeux et la complexité du métier. Dans ces conditions, ils sont surchargés, ils manquent de temps pour préparer, concevoir, réfléchir correctement.
Oui, alors que la crise de recrutement s'aggrave d'année en année, il est vraiment urgent d'améliorer la formation des enseignants. Cela doit passer par des modifications structurelles : pour que la première année de master ne soit pas seulement occupée à la préparation des concours, pour que l'entrée en responsabilité soit vraiment progressive, pour que la formation ne se réduise pas à une adaptation immédiate à l'emploi, pour que les futurs enseignants ne soient pas mis dans l'urgence de faire la classe sans le recul de l'analyse nécessaire...
Dans ce contexte, le ministère de l'Éducation nationale veut imposer sa réforme de la formation
- Mise en responsabilité possible des assistants d'éducation en tant qu'enseignant ;
- Un volume de stage en responsabilité trop important au détriment des heures de formation universitaires ;
- Cadrage des contenus du master MEEF réduit et contenant plus à travers une liste d' injonctions correspondant aux conceptions du ministre (neurosciences…) ;
- Arbitrages à venir sur la place du concours, la nature des épreuves et le volume du stage en responsabilité et dans l'état actuel, sans la consultation des représentants des personnels ;
- Suppression des ÉSPÉ pour créer des INSPÉ (Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation) ;
- Modification du mode de désignation du directeur en dehors du conseil d'école ;
- Calibrage des équipes de formateurs et nouvelle attaque sur les personnels de statut 1er et 2d degrés affectés dans les ÉSPÉ.
Ces orientations, accompagnées des suppressions de postes annoncées et de la volonté d'augmenter les recrutements de contractuels non formés, sont inquiétantes et ne résolvent aucun des problèmes actuels.
Lundi 12 novembre 2018, il faut dire non à cette politique de la défiance
Pour être en capacité de relever les défis d'une école ambitieuse et pour faire réussir tous les élèves, il faut des enseignant·es et des CPE bien formé·es. Enseigner assurer la diversité des missions demandées aux enseignants est un métier qui s'apprend et sur plusieurs années. Une formation de qualité, structurée à la fois par la recherche, des enseignements et des stages, nécessite une réorganisation qui tienne compte de l'expertise de l'ensemble des des membres de la communauté éducative.
Il est urgent d'améliorer la formation des enseignant.es et des CPE dans les ÉSPÉ mais dans le respect des règles universitaires, des conditions d'études des étudiant.es et des stagiaires et des conditions de travail des enseignant·es formateurs et des formatrices.
CGT-Ferc Sup, SGEN-CFDT, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNESUP-FSU, SNPTES, SUD-éducation, FCPE, SNESUP FSU
Se former pour enseigner : un droit, une exigence, une nécessité
L'intersyndicale se félicite de mobilisation suite à « l'appel des 300 » et demande :
- Une meilleure structuration de la formation initiale et continuée : organisation de la formation sur les quatre semestres du master MEEF et dans le cadre d'un continuum, de la licence aux premières années de titularisation ;
- Le déploiement de tous les parcours à la fois dans les domaines de l'enseignement, de l'éducation et de la formation : tous les parcours développés dans les ÉSPÉ ne mènent pas nécessairement aux métiers de l'éducation nationale ;
- Une mise en responsabilité nécessairement progressive : les stagiaires ne peuvent plus être des moyens d'enseignement, l'alternance s'organise au sein du master MEEF et avec des écoles ou des établissements scolaires adaptés permettant un l'accueil et un accompagnement de qualité ;
- L'assurance du maintien des enseignant.es du 1er et du 2nd degrés affecté.es à l'université : la construction d'un collectif de travail s'appuie sur un ensemble de compétences toutes reconnues au sein d'équipes pluricatégorielles, pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles ;
- Le maintien de l'adossement des formations à la recherche qui doit se faire en toute liberté, sans injonction du ministère, par les enseignants-chercheurs au sein de l'équipe pédagogique ;
- Le maintien du nom « ÉSPÉ » et du mode actuel de désignation du directeur ou de la directrice ;
- Un calendrier des négociations garantissant une véritable concertation : l'évolution de la formation nécessite une expertise partagée et l'engagement de tous les responsables.
Le 12 novembre dans les universités et dans les ÉSPÉ,
toutes et tous mobilisé·es pour une autre politique de la formation !
Signez et faites signer l'Appel des 300 acteurs et actrices de la formation
https://chn.ge/2zZlkPg
CGT-FercSup, SGEN-CFDT, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNESUP-FSU, SNPTES, SUD-éducation, FCPE
Concurrence, suppression de postes, violence sociale …
Disons STOP le 12 novembre !
Réforme du lycée ou le « darwinisme scolaire »
CGT Éduc'action académie de Créteil
Blanquer impose le lycée de la sélection
La CGT Éduc'action revendique le lycée de l'émancipation
Un tri social accentué dès le lycée
Si le lycée actuel porte en lui la sélection et le déterminisme social, le projet de Lycée Blanquer l'accentue :
Une orientation précoce :
La pression autour de l'orientation s'accentue. On sort de la logique « avec un bac S, tu pourras tout faire », mais dans laquelle les autres bacs offraient quand même un large éventail. Avec Parcoursup, l'orientation, complexifiée, se fait à l'avantage des milieux connaissant le mieux le système scolaire : la « liberté de choisir » une spécialité n'a en effet rien à voir avec les désirs de l'élève mais avec les perspectives d'accès au supérieur.
Il spécialise chaque année davantage les élèves :
En première, le tronc commun s'élève à 16h en voie générale, 14h en voie technologique (15h30 /13h en terminale). Dans la voie générale, les élèves se spécialisent dans trois disciplines en première, spécialisation qui s'accentue en terminale puisque les élèves ne retiendront que deux spécialités. Sous un couvert démagogique (« les élèves ont le droit de choisir des disciplines »), ce projet retranche certains savoirs et savoir-faire de la culture commune des bachelier·ères. Par exemple, les mathématiques pourront facilement disparaître du cursus (ce qui n'est possible aujourd'hui que pour la série L soit 6% des bachelier·ères).
Ces spécialités influent sur l'accès à l'université avec les «attendus»
Ne peuvent accéder à tel ou tel cursus universitaire que celles et ceux qui ont fait les bons choix et obtenu les meilleurs résultats, en particulier dans les filières en tension (STAPS, droit et psycho). Attendons-nous à ce que certaines universités organisent la pénurie pour pouvoir sélectionner à leur tour ! On le voit, ce dispositif conduit à fermer la porte de l'université en considérant qu'on ne pourra plus acquérir ces « compétences » après le lycée. De plus, certains attendus tiennent compte d'éléments qui ne font jamais explicitement l'objet d'apprentissages à l'École ou de l'ordre du « savoir-être », souvent transmis par la famille.
Une concurrence entre élèves renforcée :
Dans ce contexte, la concurrence entre élèves dans les choix de spécialités et d'options, puis d'orientation post-bac, ne peut que s'aggraver. Or, la concurrence entre élèves, c'est non seulement plus de pression sur leurs épaules mais aussi plus d'inégalités entre les élèves (favorisant ainsi celles et ceux qui peuvent le mieux mettre en valeur leur héritage culturel et dont les familles ont la meilleure maîtrise du système scolaire et post-bac).
Pour toutes ces raisons, la CGT Educ'action s'oppose à cette réforme!
Suppressions de postes et dégradation des conditions de travail
Des suppressions de postes massives. Pourquoi ?
1. Le volume hebdomadaire des élèves va diminuer (exemple : de 28h30 à 26h30 en seconde).
2. Avec la disparition des séries, les établissements vont « optimiser » la capacité de chaque division...
en augmentant ses effectifs. En 2016, il y avait en moyenne 31,6 élèves par classe en seconde, 28,5 en 1ère générale et 27,8 en terminale générale. Avec la réforme, sans augmentation du nombre moyen d'élèves par classe en seconde, et sur une base de 30 en Première et Terminale, nous arrivons à une perte de plus de 3 000 postes !
À ce calcul a minima, il faut rajouter les baisses horaires dans les séries technologiques ainsi que le risque qu'une partie du financement horaire des options soit prise sur les marges (qui ne sont plus destinées uniquement aux dédoublements).
Des disciplines en danger et en concurrence
Les choix de spécialités des élèves s'accentueront en terminale avec le passage de 3 à 2 spécialités. Les élèves feront des arbitrages en termes de poursuite d'études pour les mieux informé·es, en termes de « rentabilité de notation » pour la majorité. Or, comme il y a des postes en jeu, il faut capter les élèves indécis·es... au détriment des collègues des autres spécialités. La pénurie orchestrée par le gouvernement se traduira par des divisions internes freinant les mobilisations d'établissements.
Encore plus d'inégalités entre les établissements
- L'AP reste mentionnée, mais sans horaire dédié et uniquement pour les élèves « en ayant besoin ». - L'« accompagnement à l'orientation » - 54h annuelles - n'est pas dans les grilles horaires. Ces heures sont sous la responsabilité du ou de la professeur·e principal·e, mais peuvent être effectuées par des enseignant·es, dont les professeur·es documentalistes, les Psy-En, la Région... Autant dire qu'elles ne seront pas abondées en tant que telles dans les DHG et qu'elles se solderont par une surcharge de travail pour les professeur·es principaux·ales. L'utilisation des marges horaires fixées pour chaque niveau est laissée totalement à la libre appréciation des établissements, sans mention spécifique des dédoublements.
Encore une fois, on nous impose de nous répartir la misère, facilitant les politiques d'austérité budgétaire. Toutefois, ces mesures nécessitent un vote du Conseil d'administration. Nous devrons rester vigilant·es pour que cette règle démocratique soit appliquée et qu'elle ne soit pas contournée par les chef·fes d'établissement par le biais du conseil pédagogique.
La voie technologique déqualifiée
La réforme induit une forme de « détechnologisation » des séries technologiques, avec des fusions d'enseignements de spécialités entre la première et la terminale. En STI2D ne reste plus que l'enseignement transversal en première et les 4 spécialités ne sont plus enseignées qu'en terminale, dans un enseignement globalisé de 12h avec le transversal.
C'est rendre l'enseignement technologique industriel plus théorique qu'il ne l'était déjà alors que l'aspect pratique et inductif est un facteur de réussite pour les élèves. Pour les collègues, on aggrave le sentiment de déqualification subi violemment en 2010. La souffrance au travail risque d'être décuplée pour les nombreux. ses collègues qui ont du mal à trouver leur place dans l'enseignement transversal.
Dans toutes les séries , la création de spécialités « fusionnées » est très inquiétante pour l'égalité de traitement des élèves et pour le risque de mise en concurrence des personnels. Faute de répartition horaire dans l'arrêté, les établissements risquent de faire cette répartition en toute autonomie
Une dévalorisation du baccalauréat
60% du baccalauréat en contrôle final. Oui mais...
Si le Français reste en épreuve anticipée en fin de première, la Philosophie en fin de terminale, ce contrôle final implique aussi le fameux « Oral », sorte de TPE sur deux ans mais sans aucun moyen fléché pour accompagner les élèves vers l'autonomie demandée. Il implique aussi que les deux spécialités de terminale seront évaluées en fin de second trimestre... servant ainsi à la sélection via Parcoursup !!
40% en contrôle continu.
- 10% sur la base des bulletins de première et de terminale (chaque discipline étant prise en compte à poids égal);
- 30% sur la base d'« épreuves communes » lors de temps donnés (ex : fin de 2ème trimestre...) dans les disciplines du tronc commun (sauf Français et Philosophie). Au total, en filière générale, ce sont 14 épreuves que devront passer les élèves.
C'est le risque de suspicion de « bacs maison » en particulier concernant les établissements accueillant les publics les plus en difficulté. Certaines facs zélées ont déjà, sans même être en tension, décidé de pondérer leurs critères de sélection par... l'établissement d'origine !
Des élèves trié.es à l'entrée de l'université
À la lecture des attendus nationaux, les bachelier·ères technologiques sont quasiment écarté·es de la licence, les Bacs pro le sont totalement. Les résultats de Parcoursup sont catastrophiques, avec 50 000 bachelier·ères sans affectation à la rentrée, il étaient 3 000 avec APB en septembre 2017.
Cette sélection est inacceptable!
le lycée ne doit pas mettre en place le tri social pour accéder au supérieur. L'obtention du baccalauréat, 1er grade universitaire, doit permettre à chaque élève d'accéder à la poursuite d'études souhaitée.
Face à ce projet hautement idéologique imposons un lycée émancipateur !
Le système scolaire actuel classe, trie et répartit les élèves en fonction des besoins des entreprises. Les projets de réformes (lycée, bac, accès à l'université) aggravent encore ce phénomène et exacerbent les déterminismes sociaux.
Or, l'École devrait fournir un égal accès à tous les projets d'études pour tou·tes les élèves, donner réellement plus à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Elle devrait également permettre l'émancipation des élèves en leur donnant accès à une culture commune plurielle et de haut niveau. La CGT Éduc'action fait vivre ce projet parce que nous croyons qu'une alternative est possible. Une autre École doit se construire dès la maternelle .
Pour le lycée, la CGT Éduc'action revendique un véritable rééquilibrage des trois voies du lycée dans la perspective de la mise en place d'un Lycée unique et polytechnique :
- pas de distinction de voies et de filières mais un cursus unifié et complet avec des options d'approfondissement;
- un enseignement qui fasse part égale aux enseignements scientifiques, artistiques, professionnels et aux humanités;
- des effectifs par classes à 24 élèves maximum (15 en Éducation Prioritaire);
- des moyens spécifiques et fléchés par un cadrage national pour des dédoublements, du travail en petits groupes, des projets, etc
Pour une évolution du fonctionnement des établissements :
- une réduction de la taille des établissements;
- un lycée pris comme un véritable lieu de vie pour les personnels et les élèves;
- des cadres permettant une véritable mise en œuvre d'une démocratie lycéenne;
- des chef-fes d'établissement élu-es par les personnels, sans rôle pédagogique et d'évaluation, mais qui favorisent la coordination du travail, les projets d' équipe et la gestion quotidienne de l'établissement.
Mais aussi, parce que la difficulté ne s'arrête pas à la fin du collège... une véritable politique d'Éducation Prioritaire pour les lycées!
Ses moyens doivent être renforcés avec une limite des effectifs par classe, inscrite dans les textes réglementaires. La carte des établissements relevant de l'éducation prioritaire doit être définie sur des critères objectifs et transparents d'origine sociale et géographique des élèves.
#pasdevague :
contre la surenchère sécuritaire, nos revendications
Fédération SUD éducation
La diffusion samedi 20 octobre d'une vidéo montrant une collègue de l'académie de Créteil braquée avec une arme factice a été suivie par la multiplication, sur twitter, de messages accompagnés du hashtag #pasdevague, jusqu'à atteindre 35 000 messages. Vous trouverez ci-dessous le tract de la fédération SUD éducation qui fait le point sur nos analyses et revendications.
L'expression d'une souffrance au travail
La diffusion samedi 20 octobre d'une vidéo montrant une collègue de l'académie de Créteil braquée avec une arme factice a été suivie par la multiplication, sur twitter, de messages accompagnés du hashtag #pasdevague, jusqu'à atteindre 35 000 messages. La teneur de ces messages est régulièrement la même : les enseignant-e-s y racontent des incidents vécus avec des élèves, et l'inaction, le déni voire la culpabilisation de la hiérarchie face à leur souffrance. Cette expression de la souffrance au travail a immédiatement trouvé une caisse de résonnance médiatique très forte. Et force est de constater que, malheureusement, les soutiens auto-proclamés à #pasdevague se trouvent largement du côté des forces les plus réactionnaires. La droite et l'extrême-droite s'en sont aussitôt emparé. Le ministère a également aussitôt récupéré la souffrance au travail des collègues pour sombrer dans la surenchère sécuritaire et réactionnaire.
La réponse : une surenchère sécuritaire
La réponse du ministère, dans le cadre des mesures de lutte contre la violence à l'école présentées le 30 octobre, est exclusivement du côté de la surenchère sécuritaire et réactionnaire :
-présence de policier-e-s dans les écoles : nous dénonçons cette vision carcérale et punitive de l'école.
-simplification des conseils de discipline : nous refusons la mise en place d'une justice expéditive qui ne résoudra en rien la gestion inepte des incidents par les chef-fe-s d'établissement
-création d'un nouveau type d'établissement pour poly-exclus : cette mauvaise idée a déjà existé durant le mandat Sarkozy
-mise en place d'un registre pour les incidents : en réalité le registre santé et sécurité au travail (RSST) existe déjà. Sauf que l'administration, lorsqu'elle daigne le mettre en place dans les écoles et établissements, n'y apporte pas de réponse satisfaisante.
Notre analyse : une réponse scandaleuse et inacceptable
SUD éducation dénonce fermement et sans ambiguïté ces mesures rétrogrades. Le ministère exploite la souffrance au travail des enseignant-e-s pour donner des gages aux franges les plus réactionnaires de la société. La solution ne viendra certainement pas d'une approche sécuritaire et répressive mais de réels moyens pour l'éducation : création massive de postes, baisse généralisée du nombre d'élèves par classe et la fin de la précarité. À l'heure de #pasdevague, SUD éducation porte haut et fort ses revendications pour l'amélioration des conditions de travail des enseignant-e-s et d'études des élèves et pour une école égalitaire et émancipatrice.
Les revendications de SUD éducation
1 -la titularisation immédiate et sans condition des précaires
2 - la création de tous les postes nécessaires
3 - La diminution des effectifs par classe
4 - une formation initiale et continue adaptée pour tous les personnels
5 - un RASED complet par groupe scolaire et un-e enseignant-e supplémentaire pour cinq classes dans le 1er degré
6 - la création d'une médecine de prévention digne de ce nom
7 - la mise en place et un réel suivi des registres de santé et de sécurité au travail
8 - la transformation des Commissions d'hygiène et sécurité dans les EPLE en véritables CHSCT et la création de CHSCT de circonscriptions dans le 1er degré et dans les services de 50 agent-e-s.
Toutes et tous en grève le 12 novembre !
Pourquoi il faut faire grève le 12... mais ne pas s'arrêter là !
SUD éducation 92
- Vous êtes en colère, vous n'en pouvez plus de ces réformes régressives (programmes rétrogrades conçus en dépit du bon sens, tri social généralisé avec Parcoursup et la réforme du lycée, démantèlement de l'éducation prioritaire, destruction de la voie professionnelle, fermetures de classes, suppressions de postes, pression hiérarchique à tous les étages, etc. )
Nous aussi ! - Vous pensez que la réponse à ces attaques ininterrompues et d'une gravité sans précédent n'est pas à la hauteur ?
Nous aussi ! - Vous en avez marre des grèves d'un jour saute-mouton ?
Nous aussi !
Nous avons visiblement beaucoup de choses à partager et à discuter, afin d'établir notre propre stratégie et notre propre réponse, ne plus s'assujettir aux aléas et aux dates décidées par d'autres.
Il faut se saisir de cette journée du 12, non pas pour perdre une journée de salaire de plus, mais pour se rencontrer, se rassembler et prendre les choses en main.
La seule solution pour cela, c'est de se retrouver massivement en Assemblée Générale !
Pour les collègues du premier degré, pensez à faire des déclarations préalables de grève « à partir du 12... ». Ca n'engage à rien, mais ça permet de faire peser une pression différente et c'est indispensable si nous souhaitons que le 12 ne soit pas qu'une journée isolée mais le début de quelque chose. Et nous le voulons tou-te-s, non ?
Tous les lieux d'AG du 92 seront indiqués sur notre site : http://sudeducation92.ouvaton.org/ , car pour nous, ce sera l'information la plus importante à vous offrir.
Manifestation
contre la casse de l'enseignement professionnel !
UNL-SD
Le gouvernement par la voix de son ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a publié, ces derniers jours, des décrets fixant les modalités d'une réforme sur l'enseignement professionnel. L'Union Nationale Lycéenne - Syndicale & Démocratique (UNL-SD), principale organisation lycéenne, se positionne d'ores et déjà contre cette casse de l'enseignement professionnel et technologique. De par les annonces qui ont déa été faites dans les médias et après concertations avec les syndicats, nous réaffirmons qu'une attaque sans précédent est en marche.
Cette réforme a pour objectif de rendre les futures travailleur.euses dociles. Cette vision ultralibérale de l'enseignement professionnel ; nous la contestons. Ce gouvernement fait des lycéen.ne.s professionnelles des machines a faibles coûts et volontairement méprisé.es Cette réforme correspond a une politique en faveur des patrons et des cadres d'entreprises, heureux.euses de pouvoir employer n'importe quelles de ses salariées sans être inquiété de leur pouvoir d'achat et de leur intégrité sociale.
C'est a la suite de cette annonce, que l'UNL-SD appelle, conjointement avec les organisations syndicales d'enseignant.e.s, a une forte mobilisation des lycéen.ne.s quelle qu'en soit la forme y compris par les blocages et les occupations, le 12 novembre 2018 pour dire non à la casse de l'enseignement professionnel !
Source : message reçu le 26 octobre 10h
Écoles, collèges, lycées, universités, services
Lundi 12 novembre, on ferme tout !
Grève nationale unitaire de tous les personnels de l'Éducation nationale
SUD éducation 94
Depuis la rentrée de septembre tous les personnels font, à tous les niveaux du système éducatif, le constat de la dégradation des conditions de travail et d'étude. Chaque semaine est marquée par une annonce nouvelle d'un ministre qui sait tout sur tout mais prétend ne toucher à rien. Même si ce n'est pas l'avis des grands médias, nous prétendons que la ligne suivie est à la fois réactionnaire et libérale et qu'elle porte en elle des dégradations majeures pour l'Ecole publique, ses élèves de la maternelle à l'université, et ses personnels. Face à cela il n'y a pas d'autre voie que l'unité d'action des personnels et de leurs organisations syndicales. Nous ne voulons pas d'une école entreprise et nous ne sommes pas des ressources humaines.
➔ La mesure phare de l'ère Macron-Blanquer, la limitation à 12 élèves dans les classes de CP et de CE1 des zones d'éducation prioritaire est en partie assumée par les autres classes de ces mêmes écoles et par les autres écoles où les effectifs d'élèves sont à la hausse. Mais déjà le ministre prévoit de revoir à la baisse la carte de l'éducation prioritaire.
➔ L'offensive à tous les étages montre que l'augmentation du niveau général de qualification de la population n'est plus une orientation de ce président de la République, de ce gouvernement, de ce ministre et de celles et ceux qui les soutiennent dans leur révolution libérale. L'austérité budgétaire reste la règle il est donc important pour le ministre d'expliquer que les responsabilités sont celles des enseignant·e·s tout en prétendant vouloir les aider dans leurs tâches. Cette offensive idéologique contre l'Ecole, ses missions, nos statuts et contre les savoirs montre peut-être un peu plus son sens quand le projet de réforme des programmes d'Histoire au lycée envisage de la disparition de l'Histoire de l'immigration...
➔ A la rentrée universitaire de 2017, il restait 6 000 bacheliers sans affectations. A la rentrée 2018, ils étaient 9 000. Mais ils étaient 40 000 sur liste d'attente et 180 000 à être sortis du dispositif en abandonnant Parcoursup. Ces candidat·e·s se sont résigné·e·s et ont renoncé aux études supérieures, ou sont allé·e·s remplir les caisses de l'enseignement privé, véritable gagnant de l'opération. Nous n'acceptons pas que les lycéen·ne·s se retrouvent enfermé·e·s dans une orientation subie. Le gouvernement refuse d'affronter l'échec de Parcoursup. Parcours sup ne souffre pas de « bugs » susceptibles d'être réglés par des ajustements techniques. Il est le simple outil d'un renversement total des conditions d'accès aux études supérieures : ce sont désormais les établissements qui classent les candidat·e·s, au lieu que ces derniers hiérarchisent leurs vœux selon leurs aspirations. Il est urgent de restaurer le droit aux étudiant•e•s d'accéder aux universités de leur choix. Cela passe par le recrutement de 60 000 personnels au cours des dix prochaines années.
➔ Le ministre met en place une nouvelle réforme du lycée alors même que la précédente n'a fait l'objet d'aucune évaluation.
Le but est de mettre en cohérence le lycée avec les « attendus » demandés aux universités dans le cadre d'une réforme qui conduit à réduire le nombre d'élèves entrant dans des études supérieures. La réduction de la place de l'enseignement général en lycée professionnel va dans la même logique rendre impossible la poursuite d'étude pour les bacheliers professionnels.
Blanquer veut promouvoir une individualisation des parcours qui fait de chaque élève un auto-entrepreneur de sa scolarité, toujours davantage responsable individuellement de ses choix, donc de ses « réussites » et aussi de ses « échecs »...
➔ Près de 98% des enfants de trois ans sont scolarisés en maternelle mais le ministre se vante de porter l'obligation scolaire de 6 ans à 3 ans. Cela lui permet surtout de subventionner davantage l'enseignement privé puisque ses écoles maternelles relèveront désormais de l'obligation scolaire. Face à ce tour de passe-passe, au nom de la laïcité, nous continuons de revendiquer la nationalisation de l'enseignement privé et la fonctionnarisation de ses personnels.
➔ Quand 40 000 élèves supplémentaires sont prévus dans le secondaire pour chacune des trois prochaines années, le budget prévoit 2 600 suppressions de postes dans les collèges et lycées mais dans le même temps le ministre annonce la mise en place d'une deuxième heure supplémentaire pour les enseignant·e·s.
De la même manière des emplois administratifs seront supprimés quand les services croulent déjà sous la charge de travail.
La liquidation du service public et des statuts ? Cela dépend aussi de nous.
Le rapport CAP 2022 est le fil rouge de l'ardeur du gouvernement à vouloir casser la fonction publique et les services publics. Ses préconisations ont un seul but : baisser la dépense publique en créant « une administration plus agile, plus adaptable » c'est-à-dire débarrassée de nombre de ses missions. Le rapport propose de « confier au secteur privé une partie des tâches réalisées aujourd'hui par l'administration ». 30 milliards d'euros d'économies sont attendus. Il s'agit bien d'amputer les services publics et particulièrement l'Ecole Publique : « l'externalisation a toujours constitué l'une des manières de réaliser le service public » est-il affirmé dans ce rapport qui préconise « d'assouplir le statut pour offrir la possibilité d'évolutions différenciées, notamment des rémunérations, entre les trois fonctions publiques ». Il faut aussi « élargir le recours au contrat de droit privé comme voie normale d'accès à certaines fonctions du service public ».
Quand un emploi sur cinq est occupé par un contractuel de droit public (1 280 000 sur les 5,5 millions d'emplois publics), quand le recours aux enseignants contractuels a triplé en trois ans dans le premier degré, quand l'emploi précaire est devenu un véritable mode de gestion des établissements dans le secondaire, quand la promesse d'école inclusive se développe essentiellement sur l'emploi précaire c'est bien une précarisation généralisée de l'Ecole publique et plus largement de la fonction publique qui est mise en perspective. Dans cette logique, le ministère de l'éducation nationale prévoit de « développer significativement les postes à profil ». Dans la même logique les mutations ne seront plus examinées en commission paritaire au moyen d'un barème transparent et connu de tous les personnels. Nous passerions ainsi à une mobilité sur profil avec un recrutement direct avec CV et lettre de motivation, comme dans l'enseignement privé...
Pour l'Ecole publique, ses élèves et ses personnels, de la maternelle à l'université, SUD éducation revendique :
- Des créations de postes pour alléger les effectifs des classes et des amphis, favoriser le travail en petits groupes, prendre en charge les difficultés scolaires, organiser un accueil cohérent de tous les élèves dans la particularité de leurs besoins éducatifs.
- Le retour d'une véritable formation continue sur le temps de service, collective et construite sur les demandes des personnels.
- L'arrêt d'une politique d'évaluation chronophage, sans apport pédagogique réel, induisant au contraire une uniformisation des pratiques professionnelles et qui tend à transformer les enseignants en simples exécutants des choix idéologiques d'un ministre.
- Le droit pour tous les bacheliers de s'engager dans des études supérieures de leur choix.
- L'arrêt des recrutements d'emplois précaires et la titularisation de celles et ceux déjà engagés. Le versement de l'indemnité REP+ à tous les personnels de REP +.
- Le même déroulement de carrière dans chaque corps. Toutes et tous à l'indice terminal de la Hors classe en fin de carrière.
- Le maintien et le renforcement du statut de fonctionnaire et une augmentation générale des salaires dans la fonction publique et le secteur privé. L'intégration des indemnités aux salaires.
Le 12 novembre : non à une éducation au rabais !
Lutte ouvrière
L'ensemble des syndicats de l'Éducation nationale appellent à la grève lundi 12 novembre. Le mécontentement est général. Le manque de personnel d'enseignement, d'administration ou d'entretien des établissements scolaires devient insupportable.
Des élèves se retrouvent sans professeur, à cause de postes non pourvus ou supprimés. Ils sont privés certains jours de cantine et de plus en plus souvent réduits à étudier dans des locaux mal entretenus à cause des réductions d'effectifs, en particulier au sein du personnel de ménage dont les contrats aidés disparaissent.
La précarité se généralise, avec une multitude de contrats toujours moins durables, à temps partiel ou pour quelques heures, parfois répartis sur plusieurs établissements. Le blocage des salaires continue, alors que les prix ne cessent d'augmenter et que les prélèvements, en particulier pour la retraite, ont encore augmenté.
La grève du 12 novembre s'annonce d'ores et déjà particulièrement suivie. Elle a pour objectif de dénoncer la démolition de l'Éducation nationale entreprise par le gouvernement Macron, un vaste plan d'économies sur le dos du personnel et des élèves. En dix-huit mois, le ministre de l'Éducation Blanquer a lancé une multitude de réformes aggravant les conditions d'études des enfants et les conditions de travail de tout le personnel.
Dans le primaire, les enseignants dénoncent l'encadrement croissant de leur travail, leur transformation en exécutants de prétendues bonnes pratiques décidées en haut lieu par le ministre et son équipe. De plus, l'obligation de scolarisation dès trois ans va contraindre les communes à augmenter les subventions à des écoles privées. Le dédoublement prévu des classes de CP et CE1 en zone prioritaire nécessiterait des milliers de postes supplémentaires, beaucoup plus que les 2 325 promis par le ministère, qui prétend réorienter les moyens vers les écoles primaires. Les suppressions de postes, en particulier dans les écoles rurales, vont continuer, malgré des protestations de toutes parts.
Dans le secondaire, le budget de l'État prévoit dès la rentrée 2019 la suppression de 2 650 postes d'enseignants, de 400 postes administratifs, sans compter les postes supprimés au sein des personnels scolaires qui dépendent des conseils régionaux et généraux. Dans le même temps, 32 000 élèves supplémentaires devraient être scolarisés dans le secondaire à la rentrée prochaine. Les effectifs des classes, déjà souvent pléthoriques, devraient encore augmenter. Le gouvernement a lancé une réforme du baccalauréat et du lycée général réduisant le nombre d'heures d'enseignement par matière, supprimant les moyens horaires pour dédoubler les classes. Contrairement au discours officiel, la réforme va réduire les possibilités pour les élèves de choisir des options et veut mettre en concurrence les enseignants des différentes matières et les lycées entre eux. Le pire concerne la réforme de la voie professionnelle. À la volonté générale de faire des économies s'ajoute le mépris de classe du gouvernement : suppression des matières générales, formation au rabais pour les jeunes issus des milieux populaires à qui on délivrerait tout juste les connaissances professionnelles minimales correspondant aux besoins immédiats du patronat.
La mobilisation du personnel de l'Éducation nationale le 12 novembre est amplement justifiée. Leurs revendications contre les réductions de moyens et d'effectifs, contre l'aggravation de leurs conditions de travail et la baisse de leur niveau de vie rejoignent celles de l'ensemble du monde du travail, confronté à une offensive générale du patronat et du gouvernement.
Gilles BOTI
Source : https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/11/07…
Source : https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/10/31…