mardi 23 septembre 2008 à 20h
Conférence sur Puerto Rico :
- contamination de la marine américaine,
- recrutements trompeurs pour faire la guerre en Irak et en Afghanistan,
- commemoration de l'appel de Lares
https://paris.demosphere.net/rv/6397
MAISON DE L’AMERIQUE LATINE - 23 SEPTEMBRE 20 heures
COMMEMORATION DU 140ème ANNIVERSAIRE DE L’APPEL DE LARES
EXPOSE DU PROFESSEUR PAUL ESTRADE
ORGANISE PAR LE CENTRE D’ETUDE LATINO-AMERICAIN DE PARIS RACINES CUBAINES
Programme :
- Projection de documentaires sur les luttes menées par les portoricains pour la reconnaissance de leurs droits : Association des mères contre la guerre, comité de décontamination de l’ile de Vieques, Collectif des avocats pour la décolonisation, Syndicats des télécommunications et de l’éducation, Front pour l’indépendance.
- Exposé du Professeur de l'université de Paris VIII et ancien président de l'association France-Cuba, Paul Estrade sur l'histoire et la signification de l’appel de Lares, ainsi que sur la personnalité de son promoteur, le "Père de la Patrie Portoricaine", le médecin Ramon Emeterio BETANCES.
- Exposé sur la conjoncture actuelle avec en toile de fond les élections de novembre.
Puerto Rico est une île d’un peu moins de 4 millions d’habitants située dans les Caraïbes, composée d’un archipel de 4 îles.
Puerto Rico possède depuis 1952 le statut d’état libre aligné (ELA). Ce protectorat fournit à ces habitants un statut intermédiaire, américain en résidant aux Etats-Unis mais ne votant pas pour l’élection présidentielle. Puerto Rico possède son propre gouvernement présidé par le gouverneur comme dans un état américain mais il dispose d’une très faible autonomie politique et économique. Le PIB est beaucoup plus faible que celui des américains : le PIB/habitant étant 1/3 de celui du Mississipi, l’état le plus pauvre des Etats-Unis.
Depuis l’établissement du protectorat en 1898, les différents mouvements pour l’indépendance ont été réprimés avec une extrême violence.
En 1868, des habitants ont formé une république et lancé « l’Appel de Lares », le 23 septembre qui est célébré comme le jour de l’indépendance, ils ont été exterminés et la république anéantie.
Pedro Albizu Campos, dans les années ’50, héros national pour sa lutte pour l’indépendance a été soumis à des radiations radioactives pendant son séjour en prison aux Etats-Unis et il est mort d’un cancer en 1965.
Enfin Filiberto OJEDA, leader indépendantiste a été assassiné par le FBI, le 23 septembre 2005, le jour de l’appel de Lares. 100 balles ont été retrouvées autour de sa maison et l’autopsie a révélé qu’il n’avait été que blessé au poumon mais que les secours parvenu seulement le lendemain sont arrivés trop tard. L’enquête sur la responsabilité du FBI demandé par le gouverneur de Puerto Rico en personne à ce jour n’a pas été ouverte.
Aujourd’hui, les leaders indépendantistes, les journalistes mais aussi les organismes de défense des droits de l’homme reçoivent des menaces et sont soumis à des écoutes téléphoniques par le FBI.
Sur l’île de Vieques grâce à la forte mobilisation en 1999 des portoricains, le président Clinton a signé un accord de retrait de la marine américaine. Elle s’est ainsi retirée en 2003.
Le bureau militaire américain enrôle des jeunes portoricains pour faire la guerre en Irak et en Afghanistan. Pour cela, les recruteurs n’hésitent pas à aller sur les campus universitaires et dans les centres commerciaux pour convaincre les jeunes sans respecter la loi qui interdit ces activités de prosélytisme. 89 jeunes soldats portoricains sont morts depuis le début du conflit.
Les entreprises multinationales exploitent le peuple malgré de fortes mobilisations des syndicats par des grèves dans le secteur de l’électricité, des télécommunications et de l’éducation. La couverture maladie, l’éducation sont dans un état catastrophique et l’état de protectorat ne permet pas d’allouer des ressources à ces dépenses sociales indispensables.
Cependant, malgré cette terrible violence à l’encontre de son destin historique, le peuple de Puerto Rico a conservé sa culture, son caractère latin, ses sentiments nationaux démontrant par là son inexorable vocation à l’indépendance en s’inscrivant en tant qu’île latino-américaine. Ernesto « Che » GUEVARA 11 décembre 1964
MAISON DE L’AMERIQUE LATINE 217 Boulevard Saint Germain - Paris 7ème Métro : Solférino - Rue du Bac Autobus : 63.68.69.83.84.94 RER Ligne C : Quai d’Orsay et Aérogare Invalides
Source: message reçu le 11 sep
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article70992