Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 10 juillet 2008 à 11h30

La préfecture du val-de-marne doit accélérer la régularisation des salariés sans papiers

Cuisiniers, maçons, agents de nettoyage, jardiniers, boulangers, aide à domicile, … Ils et elles occupent des métiers dans des secteurs professionnels que le gouvernement appelle « en tension », où le manque de main d’œuvre est chronique.

Cela dure depuis des années.

Aujourd’hui, après plusieurs semaines de grève, plus de 350 régularisations, dont plus d’une centaine en Val de Marne, ont été obtenues. C’est autant de salariés qui peuvent enfin vivre, circuler librement, travailler sans craindre de ne plus rentrer chez eux le soir à cause de rafles policières indignes ! Ils et elles ont conquis leur liberté et fait respecter leur dignité, en se syndiquant à la CGT qui avec eux à su démontrer que la lutte ça peut payer.

Mais à ce jour, 350 salariés régularisés en Ile de France sur un millier concernés, cela ne fait vraiment pas le compte !

Les préfectures de la région parisienne continuent de tenter d’imposer chacune leurs propres critères, se « renvoyant la balle », inventant chacune sa propre loi. Aujourd’hui, un décret applicable depuis le 1er juillet 2007 oblige les employeurs à vérifier l’authenticité des documents de leurs salariés. Cette démarche risque de déstabiliser des entreprises et des branches entières. Cela peut entraîner certains employeurs sans scrupules à maintenir ses salariés concernés dans du travail dissimulé. La société y perd et les salariés se retrouvent ainsi aux mains des « négriers » et des affairistes de tous genres.

Pour assainir la situation, pour en finir avec l’hypocrisie, il n’y a pas d’autre solution que de les régulariser.

Cette décision de régularisation permettra à ces salariés, avec une activité syndicale reconnue dans l’entreprise grâce à la lutte, de conquérir leurs droits sociaux de travailleurs. Plus généralement, c’est inciter l’ensemble des salariés de ces branches à gagner, des conditions de travail plus normales, des salaires pour vivre décemment et donc attirer des jeunes qui manquent aujourd’hui cruellement. Il ya bien là une convergence d’intérêts, objective, entre tous les salariés L’appel que vous avez au dos pour un pique nique géant devant la Préfecture ce 10 juillet 2008 à partir de 11h30 participe de cette volonté à l’échelle départementale de créer les conditions de l’aboutissement de la régularisation de tous les grévistes du Val de marne déjà recensés..

La lutte des « salariés sans papiers », c’est bien aussi la nôtre. 

Aidons-les à la gagner « TOUS ENSEMBLE » !!

L’efficacité de toutes luttes passe par l’organisation collective dans un syndicat en particulier à la CGT. N’hésitez pas à y adhérer !!

TRAVAILLEURS SANS PAPIERS MAIS PAS SANS DROITS

RESPECT ET DIGNITE

La lutte engagée pour la régularisation des salariés sans papiers par plusieurs centaines d’entre eux depuis de nombreuses semaines continue.

Grâce à cette lutte, initiée par la C.G.T. avec le soutien grandissant qu’ils rencontrent (associations, partis politiques progressistes, élu(e)s et citoyen(ne)s), les premiers résultats obtenus sont encore loin du compte.

Il est nécessaire de poursuivre le mouvement et la solidarité pour empêcher le gouvernement d’instrumentaliser le traitement des dossiers alors que tous les salariés concernés sont régularisables : Ce n’est que justice.

Ils sont salariés et citoyens car ils paient leurs cotisations sociales et participent à la solidarité nationale. En retour, ils ne bénéficient pas des prestations chômage, retraite ou sécurité sociale.

Les salariés de METAL COULEUR, de PARIS STORE et d’autres entreprises, licenciés après plusieurs années d’ancienneté parce que sans papiers, sont les victimes du patronat et de la Préfecture qui se renvoient la balle.

Face à cette situation inacceptable qui reflète la politique nationale de Sarkozy, nous exigeons de la Préfecture :

1. Son engagement résolu dans la régularisation par le travail de tous les salariés dits « sans papiers » habitant et/ou travaillant dans le département,

2. l’arrêt de toute manipulation conduisant à la détresse de ces personnes en les divisant par une gestion aléatoire de leurs dossiers.

C’est l’unité et la solidarité des travailleurs sans papiers, avec l’appui de tous les salariés, qui battra en brèche toutes ces divisions.

Agir ainsi permettra de mettre toutes ces victimes en état d’être traitées à égalité et obligerait le patronat à prendre ses responsabilités.

Nous vous donnons rendez-vous le :

JEUDI 10 JUILLET 2008 DE 11H30 A 14H00 AUTOUR D’UN PIQUE-NIQUE DU RESPECT ET DE LA DIGNITE DEVANT LA PREFECTURE DE CRETEIL

Les signataires :

C.G.T. 94, ASSOUEVAM, Collectif Romeurope 94, Collectif « Ni ici, ni ailleurs, contre tous les centres de rétention », Comité Ivryen de Vigilance Contre le Rascisme, FAL 94, FSU, JC 94, LDH, Les Alternatifs 94, les Verts 94, LCR, LO, Mars-Gauche Républicaine, MRAP, PCF, PS, RESF 94, Solidaires 94, Coordination 94 des Collectifs Unitaires

Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/6228