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mercredi 18 avril 2018 à 18h

Rassemblement pour la

libération des prisonnier-e-s politiques basques

Euskal Preso eta Iheslariak Etxera!

Prise parole, musique, tables de presse

En cette semaine internationale de solidarité avec les prisonnières et prisonniers politiques, le CSPB (Comité de Solidarité avec le Peuple/Prisonniers Basque-s) apporte tout son soutien aux prisonnier-es politiques basques incarcéré-es dans les prisons des États français et espagnols. En effet, 286 prisonnier-es basques sont encore enfermé-es (53 en France, 233 en Espagne) pour leur engagement en vue de l'autodétermination du peuple basque.

Dans un contexte qui a démarré en 2011 à la Conférence internationale de paix de Aiete en faveur d'une résolution du conflit au Pays Basque à Saint Sébastien (Donostia) suivie par l'annonce de l'arrêt définitif de la lutte armée par l'organisation ETA, le mouvement des Artisans de la Paix a pris en main le désarmement de l'organisation, d'abord le 16 décembre 2016 puis le 08 avril 2017. Le mouvement qui a suivi a pointé du doigt la question des prisonnier-es politiques en organisant une manifestation à Paris le 09 décembre 2017 qui a vu 11 000 manifestant-es qui sont venu-es du Pays Basque avec comme slogan « Et maintenant, les prisonnier-es ! » mais aussi la manifestation annuelle de janvier de Bilbao rassemblant presque 100 000 personnes. Le spectre large de soutien a pu permettre de timides avancées de la part de l'État français comme la levée du statut de DPS (Détenus Particulièrement Signalés) pour 7 prisonniers mais aussi le rapprochement de 5 prisonniers dans les prisons de Mont-de-Marsan et de Lannemezan cela reste trop peu. Dans un même temps, la justice refuse la demande de liberté conditionnelle à Jon Parot incarcéré depuis 1990.

L'État espagnol, de son côté, continue de faire la sourde oreille n'ouvrant aucune porte ni ne laissant entrevoir aucune possibilité pour d'un éventuel rapprochement de prisonnier-es vers leurs proches, leurs familles et vers leurs camarades. En mars dernier, Xabier Rey Urmeneta s'est suicidé dans la prison de Puerto III à 1 050 kilomètres du Pays Basque, ce suicide symbolise une montée du régime appliqué dans l'État espagnol, se caractérisant par une restriction de la vie en commun et par l'augmentation du régime d'isolement rappelant les heures sombres de la dictature franquiste toujours impunie en Espagne. Plus de 4000 cas de torture sur les 50 dernières années, selon le rapport du département des Droits de l'Homme de la communauté autonome basque, sont également à déplorer dans les casernes militaires et dans les commissariats dans un État qui se dit démocratique tel que l'Espagne ou la France n'ont de cesse de nous le faire croire . Sans oublier les prisonnier-es emporté-es par la maladie et le manque de soin.

L'éloignement impose aux familles et aux proches de traverser la France ou l'Espagne afin de rendre visite aux prisonnier-es et leur apporter leur soutien. Sillonnant les routes pendant de longues heures, ils sont également victimes d'accidents qui ont fait 16 morts ? ces dernières années. Un véritable climat de souffrance et d'abattement s'est instauré parmi les proches, les parents et les enfants qui sont contraints et forcés de vivre un véritable enfer.

Le CSPB réitère son soutien au prisonnier-es et à leurs proches et continuera à lutter pour qu'un véritable rapprochement des prisonniers (presos) vers le Pays Basque, première étape vers la libération et l'amnistie. Le comité continuera à se battre pour que le peuple basque puisse disposer de lui-même mais aussi soutenir les peuples vivants sous le joug de la répression qui menace la recherche et l'élaboration de solutions politiques et pacifiques. Saluant les manifestations massives du 8 Mars dernier pour la journée de luttes pour les droits des femmes et les différentes ripostes sociales en Pays Basque : comme les salarié-es de la société SOCOA à Hendaye qui se battent pour défendre leurs droits ainsi que les employées des maisons de retraite d'Hegoalde qui pendant plus d'un an ont mené une grève victorieuse mais aussi le mouvement des défenses des gaztetxe, véritables centres sociaux et la ZAD urbaine d'Errekaleor à Gasteiz qui se bat au quotidien contre la spéculation immobilière et qui comme toutes actions directes et autogestionnaires est l'objet de répressions de la part de l'état fascisant espagnol. Le Pays Basque, terre de refuge et d'hospitalité, montre l'exemple en accueillant plusieurs milliers de réfugié-es fuyant les guerres. vive le Pays basque libre et indépendant, BIZI EUSKAL HERRIAN ETA INDEPENDENTEAK

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/61423
Source : http://cspb.unblog.fr/
Source : message reçu le 8 avril 17h