thème : éducation
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samedi 7 avril 2018 à 18h

Rencontre N'Autre école,

dossier l'école en marché

  • 15h : L'après-midi commencera par la conférence de rédaction de la revue N'Autre école, ouverte à tous et à toutes - attention, nous contacter pour avoir le lieu... admiexn@questiexonsdeclaexsses.org
  • 18h : Rencontre N'Autre école, dossier l'école en marché - au CICP

Le collectif Q2C et les différent.e.s contributeurs et contributrices du n° présenteront le n° 8 de la revue N'Autre école le samedi 7 avril, dès 18 h au CICP, 21 ter, rue Voltaire (Paris XI)

L'école en marché

N'autre école, la revue de Questions de classe(s) publie dans son n°8 un important dossier sur la marchandisation de l'école, pour contribuer à "décoder les nouveaux marketings pédagogiques". Nous publions ci-dessous la présentation du dossier.

« Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail »... tel est le slogan de la campagne sur l'éducation lancée par le Medef au printemps 2017. Mais le patronat français, en réalité, n'a jamais cessé de s'intéresser à l'école pour y imprimer sa marque brutale. Depuis longtemps déjà, l'école est « fille et servante du capitalisme » (Célestin Freinet). Rappel utile pour celles et ceux qui voudraient nous faire croire que l'école de l'avenir serait celle d'hier ou d'avant-hier...

Ce « nostalgisme », détaché de toute perspective sociale, fournit d'ailleurs des armes aux tenants d'un néolibéralisme offensif et conquérant qui se présente aujourd'hui comme « l'avant-garde » de la transformation de l'institution, pointant des dysfonctionnements qu'il a lui-même contribué à renforcer...

C'est donc « en même temps » au nom de l'employabilité, de la performance, de l'efficacité, mais aussi du « bon sens », du pragmatisme et des vieilles recettes pédagogiques de grand-p-mère qu'avancent ces attaques new-look contre le service public d'éducation. Il s'agit de mettre l'école « en marche » et « en marché », en convoquant les neurosciences, les pédagogies du libre épanouissement (Montessori, Alvarez et autres Colibris), les nouvelles technologies (la « EdTech »), etc. Et, afin que chacun fasse fructifier son « capital humain », se met en place une « offre » scolaire concurrentielle et segmentée : écoles low-cost (Espérance banlieues), établissements « prestigieux » - hors contrat et hors de prix.

C'est aussi la célébration de la prise en charge par les individus eux-mêmes du financement de leurs études (voir le boom des crédits étudiants).

Cela nous invite à décoder, derrière tous ces nouveaux marketings pédagogiques, cette « nouvelle guerre scolaire », avec comme volonté de défendre l'école publique, non pour ce qu'elle est, mais pour ce que l'on voudrait qu'elle soit.

Extraits du sommaire :

  • New Public Management, par D. LOPEZ
  • Les marchands sont en marche, par a. hart-HUTASSE et C. Cailleaux
  • Innover, dans quel but ? Innover, avec qui ? par GUADALUPE JOVER
  • Nous ne sommes toujours pas programmé e s, par A. CHEVARJN
  • Agir... pour l'école ou pour te marché du travail ? par A. QUERRIEN
  • L'école dans la tourmente par C. MORZADEC
  • Loi Vidal et rentabilisation des études par A. VIDAL
  • Le quasi-marché scolaire par S. LAFFARGE
  • L'« intérêt » de l'enfant ? par C. CHABRUN
  • Privatiser la formation des enseignants ? par p. devin
  • Pédagogues, pourquoi une voix si discrète ? par M.-A. HUGON
  • Gros plan : Espérance banlieues

N'autre école, la revue de Questions de classe(s), n°8, printemps 2018, 102 p.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/61214
Source : https://www.questionsdeclasses.org/?Paris-Ren…