mercredi 31 janvier 2018 à 13h30
Rassemblement de soutien aux Chibanis de la SNCF
https://paris.demosphere.net/rv/59689
L'association Droit à la Différence sans différence de droit et le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires appellent à un rassemblement de soutien aux Chibanis de la SNCF le 31/01/2018 devant le Palais de justice de Paris à 13h30.
Dans les années 70, la SNCF a envoyé des recruteurs chercher de la main d'œuvre au Maroc. Leur contrat stipulait « le travailleur doit recevoir, a travail égal, une rémunération égale à celle de l'ouvrier français de même catégorie employé dans l'établissement...L'égalité s'étend également aux indemnités s'ajoutant au salaire ». Le contrat de travail n'a pas été respecté par la SNCF qui a toujours considéré ces salariés comme des cheminots de 2° zone.
Concernant l'évolution de carrière, les Chibanis cheminots ne peuvent évoluer que sur trois qualifications, contre huit qualifications pour les cheminots français, de fait, ils sont condamnés aux tâches d'exécutions. Il leurs a été refusé l'accès aux examens parce qu'étrangers, et même ceux qui occupaient la fonction de maîtrise, se sont vu refuser le salaire correspondant, parce que non français.
La discrimination a également portée sur la protection sociale, inférieure à celle de leurs collègues français : les Chibanis doivent travailler en moyenne huit ans de plus que leurs collègues français, pour une retraite trois fois moindre, ils n'ont pas accès aux services de médecine gratuite de la SNCF. Les pensions de réversion aux veuves sont misérables, en moyenne 300 euros, les veuves des « autres » cheminots n'ont pas à subir cette ingratitude et leurs enfants, devenus orphelins, deviennent pupilles de la SNCF.
La France est fière d'avoir les meilleures infrastructures ferroviaires d'Europe, la pause et l'entretien des voies ferrées d'une part, et le travail dans les centres de triages des locomotives d'autre part, deux métiers qui ont en commun la pénibilité physique et le travail en extérieur par tous les temps, en horaires décalées, fait que leur santé particulièrement dégradée. Les postes tenus par ces « indigènes du rail » n'étaient guère attrayant pour les autres cheminots, parce que très durs et peu payé. A ce jour, beaucoup de ces papys occupent les mêmes fonctions qu'a leurs arrivées, à la même qualification. D'après les derniers bilans sociaux de la SNCF: 3 % des cheminots à statut terminent leur carrière à l'exécution, en revanche, 97 % des Chibanis terminent leurs carrières à l'exécution.
Leur évolution de carrière est inexistante, le « plafond de verre » a été appliqué au Chibanis et les enfants de l'immigration le subisse encore aujourd'hui au travail, leurs retraites basées sur leurs salaires, sont indécentes. Ces cheminots ne sont pas des « contractuels » comme les autres, un statut défavorable a été créé, sur mesures, pour eux.
L'argument premier de la SNCF est « qu'il n'y avait pas de lois interdisant la discrimination à l'époque, puisque la première législation contre la discrimination date de 2001 ». L'égalité de traitement, est stipulée dans la constitution de 1958 et aussi dans la convention de l'Organisation International du Travail, ratifiée par la France en 1958. La SNCF ne respecte pas le principe d'égalité de traitement entre des salariés placés dans une situation identique.
Ce combat pour l'égalité est identique à celui des anciens combattants, issus des colonies, et à celui des mineurs marocains du Nord qui ont gagnés leurs droits après 25 ans de procédures judiciaire. D'autres entreprises telles que : la poste, EDF-GDF, la RATP, Air France, la sécurité sociale etc... ont depuis longtemps retiré, la clause de nationalité discriminatoire, et ont reconnu l'égalité des Hommes au travail.
Ce combat est aussi celui de la discrimination au travail :
- A travail égal, salaire égal
- A travail égal, protection sociale égale
- A travail égal, retraite égale
Venez nombreux soutenir les Chibanis dans leur combat pour leurs droits contre la SNCF
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/59689
Source : message reçu le 25 janvier 16h