mardi 6 février 2018 à 11h
Manifestation et grève à Argenteuil et Bezons
« Éducation en danger »
- 10 h sur le parvis de la Mairie de Bezons,
- 11 h Départ : Hôtel de ville d'Argenteuil. La manifestation arrivera sur le temps du midi sur le parvis de la préfecture pour permettre un grand rassemblement.
- 14 h Manifestation parisienne
https://paris.demosphere.net/rv/59520
Après un lancement en fanfare de la réforme de l'Éducation prioritaire, il y a maintenant quatre ans, le silence médiatique qui s'est imposé depuis devient...assourdissant.
Il était pourtant question de « donner plus » à ceux qui ont le moins...
Quelle réalité pour les établissements et écoles de notre ville ?
A Argenteuil, les effectifs explosent partout.
Comme partout en France, on a habillé Pierre et déshabillé Paul !
Ainsi, pour l'entrée de quelques écoles dans le Réseau d'Éducation Prioritaire, les quatre lycées d'Argenteuil en ont été exclus.
Les seuils d'effectifs qui, jusque là étaient censés maintenir des conditions d'études et d'enseignement raisonnables ont explosé : 35 élèves voire plus en lycées ; des classes de plus de 26 en collèges et de 25 en élémentaire et en maternelle.
La situation n'est plus tenable et ce n'est pas la dotation prévue pour la rentrée 2018 qui va régler la situation tendue dans les écoles et établissements de la ville.
Dans les écoles élémentaires REP d'Argenteuil, la mise en place des « CP à 12 » va se faire au détriment des effectifs des autres classes et au détriment des postes « Plus de Maîtres Que De Classe », et cela souvent sans locaux disponibles. Ce n'est pas acceptable !
Quelles conséquences ?
Le climat scolaire se détériore partout. Ce que les enseignants pouvaient faire avec 20 à 22 élèves n'est plus possible à 30 ! La souffrance au travail est manifeste. Les élèves, eux, ne se sentent plus en confiance. Nombreux décrochent, les résultats ne progressent plus.
Des phénomènes de violence, qu'on avait su endiguer pendant quelques années, s'aggravent soit dans les établissements, soit aux abords.
Les enseignants les plus jeunes ne souhaitent qu'une chose : partir et espérer de meilleures conditions d'enseignement. Le « turn over » des équipes est plus fort qu'ailleurs : leur fragilité est renforcée. On constate le recours fréquent à des personnels précaires jetés dès qu'on n'en a plus besoin !
Globalement, on assiste à l'augmentation de postes non pourvus et d'absences non remplacées. Dans ce contexte, les réponses des autorités (Rectorat, Direction académique des Services de l'Éducation nationale, Mairie, Conseil départemental) sont affligeantes ! Les élèves sont entassés dans les établissements existants : + 499 élèves en collège entre 2010 et 2017 (soit l'équivalent d'un collège) ; + 712 en lycée sur la même période.
Situation d'urgence éducative
Face à ce constat accablant, nous ne pouvons que réagir ! Exigeons des moyens !
- Retour des lycées dans l' Éducation prioritaire.
- Une dotation de postes supplémentaire pour avoir moins d'élèves par classe : maximum de 20 par classe en maternelle, élémentaire et collège et 24 en lycée.
- Création de postes à temps plein en nombre suffisant pour faire face à l'explosion démographique et la diminution des heures supplémentaires, au dispositif « plus de maîtres que de classes » ainsi que les dispositifs UPEAA
- Plus de personnels accompagnant-e-s et enseignant-e-s (CPE ; Assistants d'éducation ; ATSEM, AVS…) et maintien/transformation des personnels en contrat aidés en emplois statutaires.
- Recrutement de médecins et d'infirmières scolaires à la hauteur des moyens.
- Rétablissement du RASED sur la ville et des postes E et G et psychologue scolaire en nombre suffisant.
- Une ATSEM par classe + retour du vivier d'ATSEM volant-e-s remplaçant-e-s
- Refonte de la carte scolaire, construction d'un nouveau collège à Argenteuil et construction de nouveaux locaux permettant d'accueillir les CP à 12 ;
Le mardi 6 février 2018
- Grève de tous les personnels de l'Éducation nationale et de la Territoriale d'Argenteuil et de Bezons.
- Journée « Ecole déserte » : parents, n'envoyez pas vos enfants ce jour-là à l'école !
- Manifestation à partir de 11 heures / Départ : Hôtel de ville d'Argenteuil. La manifestation arrivera sur le temps du midi sur le parvis de la préfecture pour permettre un grand rassemblement.
- Une demande d'audience a été adressée à tous les « décideurs » (Sous-préfet, Maire, Dasen, Conseil départemental, Député).
TOUS ENSEMBLE, nous sommes plus forts !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/59520
Source : http://cgtbezons.over-blog.com/2018/02/mardi-…
Source : http://cgtbezons.over-blog.com/2018/01/greve-…
Argenteuil : écoles, collèges, lycées,
des moyens supplémentaires sont nécessaires pour l'Ecole publique.
Lutte ouvrière
Dans l'action le 6 février 2018 ! Préparons cette journée tous ensemble !
Le mardi 6 février prochain aura lieu sur Argenteuil et sur Bezons une grande journée d'action « Ecole morte ». Morte comme cette Ecole publique qui s'étiole à petit feu sur des villes populaires marquées par la stagnation des moyens pour l'Ecole qui ne peuvent pas répondre aux exigences de la hausse démographique.
De nombreuses écoles anciennes sont obsolètes et ont besoin d'être reconstruites. A Argenteuil en particulier, de nouveaux groupes scolaires sont nécessaires dans certains quartiers. La municipalité de cette commune n'en a pas mesuré l'ampleur depuis 2014. Bien évidemment, elle partage la responsabilité de la situation actuelle avec l'Etat qui se défausse sur les communes, et qui devrait prendre en charge la construction de toutes les écoles nécessaires.
Le manque de moyens est vrai pour l'école maternelle et élémentaire. Il l'est tout autant pour de nombreux collèges et pour les quatre lycées de la Ville.
Les personnels de l'Education nationale veulent protester contre la hausse continue des effectifs dans les classes et les groupes scolaires. Cette situation pèse sur eux en dégradant leurs conditions de travail, tout comme elle pèse sur les agents communaux, Atsem, agents de restauration, gardiennes et gardiens.
Le 6 février sera l'occasion de se retrouver tous ensemble, et de manifester de la mairie à la sous-préfecture, deux lieux de pouvoir dont la politique rend la situation intenable pour tous, et dont sont victimes avant tout les élèves.