samedi 6 janvier 2018 à 11h
Grande marche Vérité et Justice pour les
trois militantes kurdes exécutées à Paris en 2013
https://paris.demosphere.net/rv/58941
Sakine, Rojbîn et Leyla, militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013
5 ans après, la justice manque terriblement !
Appel à manifester samedi 6 janvier 2018, 11h
au départ de Paris Gare du Nord, jusqu'à République
Gare du Nord > rue de Denain > Bd Magenta > République.
Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d'une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d'Information du Kurdistan, situés au 147 rue La Fayette, à Paris.
L'enquête menée en France a révélé nombre d'indices faisant apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs (MIT), comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l'implication du MIT dans l'instigation et la préparation des assassinats. »
Cependant, La mort d'Ömer Güney, le 17 décembre 2016, à un mois de son procès qui devait commencer à Paris, le 23 janvier 2017, nous prive d'un procès public qui aurait permis de juger non seulement l'exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l'Etat turc !
Alors que l'instruction avait été bouclée en mai 2015, et alors que l'on avait connaissance des graves problèmes de santé de Güney, cela dès son arrestation, pourquoi le procès a-t-il été fixé à une date aussi lointaine ? En différant la tenue de ce procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur son territoire ! Depuis les années 60, pas moins de 43 assassinats politiques ont été commis sur le sol français. Ils sont tous restés impunis !
Malgré les promesses faites par le Ministre de l'intérieur de l'époque, Manuel Valls, au lendemain des assassinats, les autorités politiques françaises n'ont jamais cherché à faire la lumière sur ce triple assassinat. Toujours soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, elles n'ont même pas pris la peine de recevoir les familles des victimes, ni les représentants de la communauté kurde.
Et que dire du refus du gouvernement français de lever le secret-défense sur des renseignements qui auraient pu permettre la progression de l'enquête judiciaire ? Privés de ces renseignements, les juges chargés de l'instruction ont finalement clos le dossier sans avoir pu remonter jusqu'aux commanditaires qui sont pourtant connus.
Jusqu'à quand la France va-t-elle fermer les yeux sur la dérive du régime turc qui, non seulement, viole en permanence les règles d'un Etat de droit et celles de la démocratie locale, mais qui entend aussi sévir en Europe où il déploie ses agents chargés d'espionner et d'éliminer ses opposants ?
La mort du meurtrier présumé n'entame en rien notre détermination à lutter pour la vérité et la justice ! Le ou l'un des exécutants est mort, mais les commanditaires sont toujours vivants et libres ! 5 ans après, le silence des autorités françaises est plus assourdissant que jamais. Nous exigeons d'elles toute la lumière sur ces assassinats et, enfin, la justice !
Premiers signataires:
Conseil démocratique kurde en France (CDKF), Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK), Mouvement de la Paix (MdP), Marche Mondiale des Femmes (MMF), Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB), Union des Etudiants kurdes en France (UEFK), Femmes Solidaires, Union des Femmes Socialistes (SKB), Association France-Kurdistan, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié des Peuples (MRAP), Initiative pour un Confédéralisme démocratique, Union syndicale Solidaires, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Association Solidarité & Liberté Marseille, L'Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste (UPML), Les Amis de l'ICOR en France, Réseau Sortir du colonialisme, Ecologie Sociale,
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/58941
Source : http://www.ratp.fr/informer/trafic/manifestat…
Source : https://www.facebook.com/events/1638681456188...
Source : message reçu le 13 décembre 17h
Vérité et justice pour Sakine, Fidan et Leyla
Solidaires
Tou.te.s dans la rue samedi 6 janvier, 11h à Paris (gare du nord)
Le 9 janvier marquera les 5 ans de l'assassinat, à Paris, de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez, par un agent aux liens avérés avec les services secrets turcs.
5 ans de déni de justice pour les familles, 5 ans d'impunité pour les commanditaires de l'assassin, alors que ce dernier décédait quelques jours avant son procès. Alors que les avocats des familles tentent de faire rouvrir le dossier, et que d'autres menaces d'attentats visant des figures du mouvement kurde en Europe ont été mises à jour, nos camarades kurdes appellent à une mobilisation massive pour la manifestation en hommage aux trois femmes, le 6 janvier à Paris, à 11h gare du Nord.
Comme l'an passé, Solidaires formera un cortège au sein de la manifestation. Soyons présent.e.s nombreux.ses avec les drapeaux de nos fédérations et syndicats respectifs pour soutenir les familles dans leur quête de justice, mais aussi plus généralement pour protester contre les féminicides et demander à ce que cesse l'impunité dont bénéficient les auteurs des crimes politiques - plus d'une vingtaine en France sont encore non élucidés.
Le mercredi 9 janvier 201 3, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient assassinées d'une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d' Information du Kurdistan, situés au 1 47 rue La Fayette, à Paris. Alors que depuis cinq ans la mobilisation ne faiblit pas pour demander Vérité et justice pour ces assassinats, les vrais responsables n'ont jamais été réellement inquiétés.Très rapidement après le 9 janvier 203, la plupart des journaux français titrent sur l'assassinat en avançant la thèse d'un règlement de compte interne au PKK, ce que contestent très rapidement les organisations kurdes. C'est peu de temps après que l'assassin, Ömer Güney, est arrêté, confondu par les caméras de vidéosurveillance et par des traces de poudre retrouvées sur son sac. L'enquête menée par la police française révèle ainsi le parcours de cet homme, issu d'une famille nationaliste turque. Un mail, parvenu à la préfecture de Police l'accuse alors d'avoir réalisé cet assassinat sur ordre des services de renseignement turcs, le MIT. Un an après l'assassinat, une bande-son ainsi qu'un document interne au MIT sont révélés.
Ces deux documents corroborent la thèse d'un assassinat commandité par le MIT. Malgré les demandes répétées du mouvement kurde et des organisations françaises en soutien, les documents des services français n'ont jamais été complètement déclassifiés. Alors que le parquet de Paris renvoyait Ö.Güney devant la Cour d'Assises, retenant le caractère "terroriste" de l'assassinat, et donc la présence de commanditaires en Turquie, l'Etat turc a toujours refusé de partager ses informations avec la justice française. Le procès, repoussé au 23 janvier 2017, ne s'est pas tenu ; l'accusé est mort quelques jours avant. Il faut obtenir la réouverture du dossier pour que les commanditaires de ces crimes soient clairement définis !
Sakine Cansiz était l'une des figures majeures du mouvement kurde. Ayant participé à la fondation du PKK au côté de Abdullah Öcalan, elle a énormément milité pour le mouvement des femmes. Emprisonnée onze ans, elle a par la suite été à l'origine de la création de plusieurs organisations féminines kurdes et a participé à la mise en place d'ateliers de « jinéologie » consistant à jeter les bases d'une « Science des femmes » pluridisciplinaire qui analyse de manière concrète le vécu des femmes victimes de violences machistes. Réfugiée politique en France depuis 1998, elle continuait à militer pour faire connaître la situation des kurdes en Turquie.