lundi 16 juin 2008 à 9h
Soutien à Maria Vuillet
https://paris.demosphere.net/rv/5892
pensez à venir au moins 30 minutes avant, pour pouvoir entrer
Le lundi 22 octobre 2007, alors qu'il avait, fort discrètement, annoncé sa visite pour honorer sa "Première décision", la lecture obligatoire de la dernière Lettre de Guy Môquet, le Président de la République ne s'est pas déplacé au lycée Carnot. Un Comité d'accueil, à l'initiative du Collectif Rose et Réséda, l'y attendait de pied ferme. Leur action réussie, les lycéens se sont dirigés au métro Guy Môquet. Là, allait se dérouler, ils n'en savaient rien, une Commémoration officielle. L'arrivée du Sous-Préfet, en tenue, lui a valu quelques huées. Se retournant vers une manifestante, mère d'une des lycéennes, il lui déclare : "Attention, je représente la République". Ce à quoi Maria Vuillet répond : "Oui, mais pas celle que voulait Guy Môquet".
Maria Vuillet comparaît au TGI le 16 juin 2008 pour "outrage au Sous-Préfet", "en l'espèce en disant "vous êtes "facho"", ce qu'elle nie. [ Code pénal : Art. 433-5 (six mois d'emprisonnement et 7 500 EUR d'amende), Art. 433-22 et Art. 131-26 (interdiction ou incapacité d'exercer une fonction publique) ]. Elle sera assistée par Maître Thierry Lévy.
Ce mardi 10 juin la Librairie Résistances (40, rue Guy Môquet à Paris 17°) accueillait une Conférence de Presse de Maria Vuillet. Elle était entourée par la toujours Jeune Garde des militants de la Liberté, Odette Nilès, Présidente de l'Amicale de Châteaubriant, amie de Guy Môquet, Henri Malberg, de la Commission Justice du Comité Exécutif National du PCF, Maurice Rajsfus, Président de l'Observatoire des Libertés publiques, et par William Herrera de l'Uniòn de Asociaciones Latinoamericanas en Francia. Un riche débat de plus d'une heure à propos des faits, inscrits dans l'aggravation permanente d'une politique de répression, avec notamment les cas d'Ivan et Bruno, Rodolphe Juge d'Éduc'Action CGT, aussi bien que celui des Centres de Rétention Administrative, a montré l'importance de l'enjeu du procès fait à Maria. Sa détermination dans la lutte pour la défense des libertés publiques n'en a été que renforcée.
Un Appel à une mobilisation importante à l'audience du Tribunal a été lancé.
LUNDI 16 JUIN 2008 à 9 heures précises.
28° Chambre correctionnelle siégeant dans les locaux de la 17° Chambre.
Palais de Justice, 6 bd du Palais, 75001 Paris, métro Cité. [Compte tenu des délais d'attente pour pénétrer dans le Palais de Justice, il faut s'y présenter au moins trente minutes à l'avance, muni de papiers d'identité]
Fait à Paris, le 15 juin 2008
soli darite-m aria.vui llet@liv e.fr
voir aussi : http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/smoking/308529.FR.php
Source : liste de diffusion Resistons Ensemble, reçu le 15 juin
Source : http://cgteduc93.free.fr/spip.php?breve526
Sarkozy n’est pas petit, il est bas…
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Son «outrage» sera jugé le 16 juin prochain, à 9 heures, au palais de justice de Paris, par la 28e chambre du TGI, délocalisée pour l’occasion à la 17e. Le plaignant prétend avoir été qualifié de «facho», ce qui établit que, traumatisé peut-être par «l’héritage de 68», il manque singulièrement d’imagination. A moins que sa toute neuve promotion, quelques semaines auparavant, à la direction du cabinet du préfet de Paris, l’ait incité à ce zèle misérable, sinon contre-productif… M. le sous-préfet semble bien le seul à n’avoir pas compris qu’après le fiasco de sa première édition l’avenir de la canaillerie élyséenne baptisée «Commémoration du martyre de Guy Môquet» semble compromis autant que le lundi de Pentecôte ouvré durant la féria de Nîmes. Alors, ranimer ce désagréable souvenir… Mieux : outre que le registre sémantique de l’insulte prétendue connote plus l’impétuosité de la jeunesse que la rigueur fonctionnariale («facho» n’est pas «fasciste»), la procédure et le procédé reniflent plus la vengeance de basse police que le souci de l’ordre républicain.
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