samedi 25 novembre 2017 à 14h30
Manifestation unitaire contre les violences faites aux femmes
2017 : allons nous dire enfin stop aux violences contre les femmes ?
https://paris.demosphere.net/rv/57872
14h30 : Place de la République à Paris
Le 25 novembre, journée internationale pour l'élimination des violences contre les femmes, arrive cette année dans une actualité brûlante. Deux semaines après que le viol d'une enfant de 11 ans ait été requalifié "d'atteinte sexuelle" par le parquet, des centaines de milliers de femmes victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles se mobilisent pour dénoncer publiquement leurs agresseurs, connus ou non, avec les hashtags #BalanceTonPorc et #MoiAussi. Le mouvement est mondial.
Certains semblent découvrir le sujet et s'étonnent du nombre de victimes. Pourtant, les violences patriarcales contre les femmes ne sont pas des faits nouveaux. En France, les chiffres n'évoluent quasiment pas d'une année sur l'autre. En 2016, au moins 123 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex. Chaque jour, 230 femmes adultes sont violées, et plus encore de filles mineures.
Les violences patriarcales prennent de très nombreuses formes : publicités sexistes et dégradantes, insultes, harcèlement dans la rue, cyberharcèlement, harcèlement sexuel au travail, lesbophobie, coups, agressions sexuelles, prostitution et traite, pornographie, mutilations sexuelles, mariages forcés, viols, violences conjugales, violences psychologiques, administratives et économiques, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de double violence.
Ces violences sont universelles, et touchent toutes les femmes. Elles ont lieu partout dans le monde et sont le fait d'hommes de toutes origines, de tous milieux, de tous pays. Elles ne sont pas seulement le fait de "pauvres", "d'étrangers" ou d'hommes issus de "quartiers difficiles", comme on voudrait souvent nous le faire croire afin d'instrumentaliser la parole féministe à des fins racistes, ou pour stigmatiser les milieux populaires.
Malgré l'action des associations féministes et les témoignages de femmes victimes, la tolérance de la société face à ces violences reste très forte, et l'impunité des agresseurs reste la règle : 1% de violeurs seulement est condamné en France.
Il est temps que la société prenne la mesure des violences subies par les femmes du fait du système patriarcal et pour le maintenir. Arrêter les violences ne peut se faire sans un changement global des rapports entre les femmes et les hommes. Cela suppose une volonté de mener une politique publique contre les violences faites aux femmes, de grande ampleur. Cela exige un budget conséquent alloué au secrétariat d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes. Les subventions aux associations, qui remplissent des missions de service public, doivent être pérennisées et augmentées. Leurs emplois doivent pouvoir être conservés car elles pâtissent en premier lieu de la suppression des contrats aidés.
Nous demandons une loi-cadre contre les violences et le sexisme, qui inclut :
- l'application des lois existantes, le renforcement de l'arsenal juridique, la fin de l'impunité et la protection des victimes ;
- dès le plus jeune âge la prévention et l'éducation à l'égalité, au respect et à la vie affective et sexuelle ;
- la formation des professionnel.le.s aux violences sexuelles et sexistes.
Le 25 novembre, femmes et hommes, manifestons pour enfin en finir avec les violences patriarcales contre les femmes !
Premier.e.s signataires :
Collectif National pour les Droits des Femmes, Acort Groupe Femmes de Turquie, Alternative Libertaire, Amicale du Nid, APEL-Egalité, Assemblée des Femmes, Association Nationale des Etudes Féministes, les Chiennes de Garde, Collectif 13 Droits des femmes, Collectif 20è/Tenon pour l'IVG, Collectif Féministe contre le Viol, Collectif pour le Respect de la Personne, Coordination Lesbienne en France, CQFD Fierté Lesbienne, Ensemble !, Féministes Insoumis.es, Femen, Femmes Egalité, Femmes libres sur Radio libertaire, Femmes migrantes debout, Femmes solidaires, Festival Femmes en résistance, Fédération Syndicale Unitaire, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Maison des Femmes de Paris, Maison des Femmes Thérèse Clerc à Montreuil, Marche Mondiale des Femmes Paris Ile de France, Mouvement du Nid, NPA, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France, Planning Familial, Rajfire, Réseau Féministe Ruptures, SKB (Turquie), Union Syndicale Solidaires
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/57872
Source : http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/?2017-...
Source : http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip....
Source : https://www.google.com/calendar/event?eid=MnI...
Journée contre les violences faites aux femmes
Contre les violences, toutes dans la rue !
Solidaires
La colère est là et c'est avec force qu'elle s'affiche sur les réseaux sociaux. La médiatisation des harcèlements sexuels d'un producteur aux Etats-Unis aura été le déclencheur d'un phénomène qu'on aurait voulu voir il y a si longtemps... car cela fait trop longtemps que les prédateurs lorgnent, touchent, abusent de nos corps, aidés par une tolérance sociale qui leur assure l'immunité.
Pour notre Union, le travail contre les violences sexistes fait partie de notre engagement féministe. Audelà de la défense des salariées victimes de ces agressions et harcèlements, notre engagement se comprend comme le refus de cette tolérance sociale qui va des inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes aux agressions sexistes et sexuelles...
Pour contrer ce qui relève d'une société encore sous domination masculine, il est indispensable d'agir dans tous les espaces sociaux : famille, école, travail, culture, média... en développant une éducation non sexiste dès la petite enfance, en interdisant les publicités et autres supports de communication véhiculant des messages sexistes, en appliquant les lois déjà existantes et en les faisant connaître partout !
Nos formations (Agir syndicalement contre les stéréotypes et inégalités de genre, Agir syndicalement contre les violences sexistes au travail, les journées intersyndicales femmes, les prochaines journées « le 8 mars toute l'année !»...) sont des moyens pour agir au quotidien. Car nous le savons : pour en finir avec toutes ces violences, il est indispensable de mettre en œuvre une politique globale, pérenne et qui ne doit souffrir d'aucune restriction budgétaire ou de moyens humains. Et on en est loin.
La mobilisation sur les réseaux sociaux, cette « parole libérée » doit désormais se concrétiser par une mobilisation de rue, dans toutes les villes, pour que la honte change de camp, et surtout, pour que cessent les violences.
La journée du 25 novembre prochain, journée internationale contre les violences faites aux femmes, doit marquer notre détermination à lutter contre ces violences. Elle doit être massive !
Une page spécifique est disponible sur le site de Solidaires, avec tract, visuels (qui peuvent être tirés en autocollants localement), flyers à mettre à disposition des salarié-es.
Après #MeToo donnons-nous les moyens de #PlusJamais
Communiqué de presse des effronté-e-s
Après #MeToo
Aujourd'hui en France, rien que pendant cette journée, environ 227 femmes vont être victimes de viol. 1643 femmes vont être victimes d'agressions sexuelles. Dans une immense majorité des cas, les coupables ne seront ni poursuivis, ni condamnés.
C'est contre cette NON fatalité que les voix des femmes se sont fait entendre et ont brisé le silence et l'omerta.
Du monde du cinéma à celui des organisations politiques, en passant par nos lieux de travail et nos foyers, on ne peut plus dire : On ne savait pas. L'ampleur des harcèlements, des agressions et des viols a été clairement dénoncée par des milliers de femmes via les hashtag #BalanceTonPorc et #MeToo. D'ailleurs, ce qu'on a surtout entendu au moment des affaires DSK, Baupin, Ramadan, Marchal-Beck ou Weinstein, c'est que « Tout le monde savait ! »… C'est dire la tolérance et l'indulgence dont bénéficient nos agresseurs de la part de leur entourage !
Le Président de la république va s'exprimer le 25 novembre, journée mondiale contre les violences faites aux femmes.
Nous serons attentives au caractère concret de ses propositions, au moment où les commissariats et les permanences féministes sont débordé-es, confrontées aux conséquences concrètes de la libération de la parole des victimes : elles nous contactent et veulent être sauvées !
Nous réclamons des mesures ambitieuses, précises et financées, qui permettront d'en finir avec les violences sexistes et sexuelles dans notre pays.
Les effronté-e-s participeront à la manifestation annuelle du 25 novembre,
départ place de la République (Paris) à 14h30.
Nous voulons : Un Ministère de plein exercice, une Loi contre le sexisme, un vrai programme d'éducation à la sexualité et à l'égalité à l'école, des campagnes d'information pérennes et visibles sur nos droits, des mesures applicables contre le cyber-harcèlement, et évidemment des moyens pour l'augmentation des accueils de jour, des permanences dans tous les commissariats et les gendarmeries, la formation des professionnel-les qui ont affaire aux victimes, des subventions pour les associations, des places d'hébergements d'urgence, des ordonnances de protection plus facilement délivrées, plus de téléphones d'alerte pour les femmes en très grand danger, etc.
Tout ceci se chiffre à millions, et c'est la moindre des choses : on n'a jamais fait une Grande Cause Nationale avec le plus petit budget de l'État !
Les effronté-e-s appellent également à se joindre à une action le 24 novembre pour des mesures ambitieuses :
Pour y participer et en découvrir les détails :
https://formdivers.typeform.com/to/IbTHJs
De #MeToo a #WeTogether :
Tout·e·s ensemble contre les violences sexistes !
Ces dernières semaines, des milliers de voix se sont fait entendre pour dénoncer les violences sexistes et affirmer la nécessité de les combattre.
Famille, couple, système éducatif, travail, espace public, etc. : les femmes cis* et trans**, les hommes trans, les personnes non-binaires*** subissent le sexisme dans toutes les sphères de leur vie, et les institutions ne font que produire et reproduire ces violences.
Nous sommes déterminé·e·s à nous mobiliser pour lutter contre ces violences. Ces dernières sont structurelles: loin d'être une affaire de morale ou d'individus malveillants, elles découlent d'un système patriarcal. Nous entendons donc les combattre par un mouvement féministe de masse. C'est en étant nombreu.ses.x que nous vaincrons. Continuons de donner corps au mouvement Me Too, ensemble et uni.e.s dans la rue !
Après un premier rassemblement et deux Assemblées, nous appelons toutes les personnes concernées par ces violences à former un cortège commun lors de la manifestation du 25 Novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Construisons ensemble un féminisme qui nous ressemble et gagnons nos droits !
Nous vous donnons rendez-vous le 25 Novembre à 14h place de la République (au niveau du magasin « Habitat »).
Convaincu.e.s qu'une véritable rupture dans les rapports de pouvoir passe par une transformation de nos conditions matérielles d'existence, nous entendons articuler revendications concrètes et horizons révolutionnaires. Nous vous invitons à rejoindre les débats lors de la prochaine AG qui se tiendra samedi à 19h. Pour l'instant, nous nous sommes mis.es d'accord pour revendiquer :
- des centres publics féministes assurant une prise en charge globale des victimes de violence( accueil, hébergement, dépôt de plainte).
- de véritables moyens, notamment financiers, pour que soit assurées une éducation et une formation anti-sexiste, de l'école aux lieux de travail, en passant par tou.te.s les professionnel.le.s concerné.e.s.
La prochaine AG sera l'occasion de continuer à construire ensemble nos revendications.
25 Novembre:
Manifestation 14h place de la République (au niveau du magasin « Habitat »)
Assemblée Générale pour discuter de la suite de la mobilisation, à 18h, à l'Espace des femmes : 35 rue Jacob, 75006 Paris, autour d'une collation bien méritée où nous vous attendons encore plus nombreux‧ses!!
L'assemblée Me Too Paris
* Les personnes cis s'identifient au genre qui leur a été assigné à la naissance.
** Les personnes trans ne s'identifient pas au genre qui leur a été assigné à la naissance et entreprennent d'en changer.
*** Les personnes non-binaires ne s'identifient ni à un genre ni à l'autre.
Source : https://www.facebook.com/events/1972326359445...
Source : message reçu le 24 novembre 16h
Violences faites aux femmes- Ne pas laisser faire !
Le 25 novembre mobilisons nous !
SUD PTT
Si l'affaire Weinstein (le producteur hollywoodien) n'est pas une première dans le monde artistique ou politique, elle a généré une suite de réactions, une première par leur ampleur.
Ne pensons toutefois pas que l'omerta est définitivement brisée. Lors des af faires précédentes, la libération de la parole n'a pas survécu à l'émotion. Par ailleurs, il serait illusoire de penser que toutes sortes de maltraitances faites aux femmes ne concerneraient que certains milieux. Ce fléau sévit partout, et notamment sur les lieux de travail. Ne plus se laisser faire, une urgence !
Du sexisme ordinaire...
Quelques chiffres suffisent à démontrer l'ampleur du phénomène.
Une femme active sur cinq (20 %) a dû faire face en France, au cours de sa vie professionnelle, à une situation de harcèlement sexuel et seulement 5 % de ces situations ont fait l'objet d'une plainte devant la justice ou même dans l'entreprise.
Il est à souligner que ces chiffres ne sont que la face émergée de l'iceberg. Dans la réalité quotidienne, les femmes sont trop souvent contraintes de subir des plaisanteries plus ou moins obscènes, des avances grivoises ou un mode de communication fait de regards salaces ou autres gestes déplacés qui sont le plus souvent considérés comme des marques d ' h u m o u r... L a femme ayant l'audace de répondre est vite qualifiée de « coincée » ou autre qualificatif.
Pourtant, les employeurs ont l'obligation de « prendre les mesures qui s'imposent en vue de prévenir ces agissements, d'y mettre fin et de les sanctionner ». Il est important de prendre en compte cette réalité, car ces comportements, au-delà d'être difficiles à vivre pour les femmes, sont souvent la première étape avant des comportements toujours plus inacceptables, pouvant devenir d'authentiques agressions sexuelles !
... à l'abus de pouvoir !
Si le sexisme ne peut s'expliquer uniquement par la pression hiérarchique, il est tout de même fréquent que les abus soient l'œuvre de supérieurs hiérarchiques.
En effet, en plus des situations évoquées précédemment, des hommes « dominants » utilisent des procédés qui constituent des pièges désarmant les femmes. Il s'agit des pressions psychologiques avec des paroles insistantes, des insinuations ou des menaces à peine voilées. Pour le « dominant », le but est d'imposer sa volonté jusqu'à ce que l'autre capitule.
Cela entraîne pour la victime une sidération qui l'empêche de réagir.
Elle peut finir par céder, mais cela ne veut nullement dire qu'elle était consentante. De toute manière, que la femme finisse par céder ou non, les effets d'une telle situation sur sa vie privée et même sur sa santé (traumatisme, dépression...) sont énormes et peuvent être irréversibles !
Sur cette question d'abus de pouvoir, l'organisation du travail dans toutes les entreprises n'est pas étrangère à ces situations. En effet, de plus en plus régulièrement, tout pouvoir est donné au responsable hiérarchique. Par exemple, le N+1 est décideur de la réussite, ou de la présentation à une promotion. L'absence de jury, dans ce cas, est un amplificateur de ce type de comportement !
Ne pas laisser faire !
Sans attendre les faits les plus graves, il est urgent de faire cesser ces attitudes : il est possible et recommandé d'en parler avec des militantes syndicaux-ales, d'alerter les membres du CHS-CT et/ou l'inspection du travail voire de déposer plainte !
Il est tout aussi urgent de se faire entendre dans la rue. La manifestation du 25 novembre à Paris (14 h Bastille) lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes est un important rendez-vous !
Soyons-y nombreuses et nombreux !
Contre les
violences faites aux femmes dans l'education nationale
Communiqué de Sud éducation
Violences sexuelles
A l'heure où la parole se libère au sujet du harcèlement structurel que subissent les femmes, la responsabilité de l'Education nationale doit être questionnée dans la mesure où les programmes, les préconisations en la matière ne sont pas respectées. Les trois séances obligatoires sur l'éducation à la sexualité par an par niveau de la maternelle à la terminale ne sont pas mises en place dans les établissements.
De nombreux textes (Code de l'éducation, circulaires de 1999 et de 2003) rappellent que ces enseignements doivent être effectués même s'ils sont insuffisants car ils peuvent être trop théoriques voire véhiculer certains clichés.
Nous savons que l'éducation est un des meilleurs moyens de lutter contre les stéréotypes sexistes, qui produisent discriminations et violences.
Depuis 2011, des partis, des associations et des groupes liés au milieu réactionnaire catholique (Sens commun, La Manif Pour Tous, Citizengo) exercent une forte opposition auprès du Ministère de l'Education Nationale pour supprimer cette éducation à la sexualité et cette déconstruction des stéréotypes de l'école au lycée : retrait des ABC de l'Egalité ; pressions sur les enseignant-es ; révision du contenu des cours de SVT ; baisse des moyens financiers aux associations intervenant dans les établissements auprès des élèves…
Ces opposant-es sont porteur-ses de violences en nous imposant une société binaire dont les femmes et les élèves sont victimes. L'école doit au contraire déconstruire les stéréotypes, développer des pédagogies antisexistes afin de prévenir les violences faites aux femmes et à toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans les représentations binaires masculin/féminin.
Un exemple de pratiques
Dans un collège du 93 (Fontenay sous Bois), l'éducation à la sexualité est organisée sur les quatre niveaux en groupes mixtes ou non. Ce sont quelques enseignant-es qui interviennent après une brève formation. En effet les enseignant-es ne sont pas formé-es à cet enseignement ou seulement par le biais des risques (maladies, SIDA, violences etc.) La progression est établie en fonction des demandes des élèves. Cet enseignement a ieu depuis quelques années et les attitudes des élèves ont changé : moins de propos sexistes, un climat scolaire plus apaisé. Par contre certain-es enseignant-es freinent encore pour participer, illustrant par là que toute la communauté éducative doit aussi travailler sur ses représentations.
Au delà des violences sexuelles, le poids des stéréotypes…
Stéréotypes dans l'Education : professeure, un métier « idéal » pour rester (ou redevenir) femme au foyer
L'organisation de notre société incite les femmes à choisir l'enseignement, permettant de concilier vie professionnelle et vie familiale. L'idée selon laquelle les femmes doivent, plus que les hommes, adapter leur vie professionnelle à une vie familiale dont la responsabilité leur incombe, a la vie dure.
Outre la flexibilité d'emploi du temps que permet le second degré, elles occupent aussi plus souvent des emplois à temps partiel, souvent subis : aujourd'hui dans l'Education nationale, environ 12 % des femmes sont à temps partiel, contre 3 % des hommes. Ce travail à temps partiel, de même que les inégalités d'avancement de carrière, engendrent de fortes inégalités salariales et de retraite.
Filles et garçons intériorisent les stéréotypes
Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est présenté comme leur domaine respectif de compétence dans des schémas socioprofessionnels fortement stéréotypés. Cette persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles. Par exemple, 8 garçons sur 10 se jugeant fort-es en mathématiques vont en filière scientifique, contre 6 filles sur 10.
Contre toutes les formes de violences faites aux femmes, SUD éducation appelle à participer massivement à toutes les initiatives à l'occasion de la journée du 25 novembre.
Pour construire une autre école et une autre société, SUD éducation revendique
Pour les élèves
- la réintégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans l'élaboration des programmes ;
- la production de manuels qui fassent une place à l'histoire des femmes, non pas sur un strapontin dans des dossiers documentaires annexes, mais dans le corps du texte et le fil de l'Histoire (documents-sources d'auteures, féminisation des textes, évocation systématique de la place des femmes, vision genrée des événements et des concepts) ;
- la mise en œuvre de pratiques de classe favorisant la circulation égalitaire de la parole, les pratiques collaboratives, l'apprentissage de toutes les disciplines (littéraires, scientifiques, artistiques, sportives) pour toutes et tous ;
- l'effectivité des séances d'éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d'une perspective non-hétérocentrée, qui mette sur un pied d'égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
- la mise en place de dispositifs dédiés (comme l'étaient les ABCD de l'égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire ;
- la promotion de projets via les CESC, et d'interventions d'associations ou organisations (Planning Familial, SOS Homophobie par exemple) pour compléter les actions et pratiques pédagogiques mises en œuvre dans les établissements ;
Pour les personnels
- l'inscription dans les textes de l'arrêt du gel de la note administrative en cas de congé maternité ou parental (comme c'est déjà le cas dans la fonction publique hospitalière) ;
- une politique de prévention et de suivi via les CHSCT s'agissant des cas de harcèlement, et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit ;
- la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-es enseignant-es (selon un volume horaire identique dans toutes les ESPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-es) ;
- un renforcement de l'offre de formation continue sur ces questions ;
- le développement des services de la petite enfance pour que les choix professionnels en soient vraiment ;
- une rotation des tâches chez les ATTEE pour ne pas reproduire une division sexuée du travail où les femmes sont le plus souvent assignées aux tâches polyvalentes (faire le ménage, servir les repas) tandis que les hommes occupent les postes techniques ou de supervision (chef cuisine, chef d'équipe) ;
Pour toutes et tous, personnels et élèves
- Le refus de toute discrimination fondée sur le genre, l'origine, l'orientation sexuelle
- Le droit à chacun-e de s'épanouir dans l'identité qui est la sienne, hors des stéréotypes sexistes assignant hommes et femmes à tel ou telle apparence, comportement, rôle social
25 novembre : contre les violences faites aux femmes
Lutte Ouvrière
Cette année, la manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée par le Collectif national pour les droits des femmes le 25 novembre, aura une résonnance particulière.
Après les accusations de harcèlement et viols à l'encontre du producteur Weinstein, suivies d'accusations similaires à l'encontre de nombreuses personnalités, de nombreuses femmes se font entendre. Elles le font malgré le flot d'insultes que certaines subissent, après avoir osé porter plainte contre Tariq Ramadan par exemple. Elles mettent en cause les violences, allant parfois jusqu'au meurtre de femmes, le plus souvent par leur conjoint, compagnon ou ex-amant, qui sont plus d'une centaine chaque année en France. Mais il y aussi tous les actes quotidiens et répétés, gestes, insultes, pressions exercées par des hommes convaincus de leur droit à dominer les femmes.
Cette libération de la parole témoigne de l'ampleur du harcèlement sexuel. Une femme sur deux dit avoir déjà été victime d'agression sexuelle ou de harcèlement. Une centaine de femmes connues ont décidé de lancer une pétition, adressée au président de la République, pour obtenir un plan d'urgence. Elles demandent le doublement immédiat des subventions aux associations accueillant les femmes victimes, une formation obligatoire de l'ensemble des professionnels en contact avec elles, la création d'un brevet de la non-violence, sur le modèle du brevet de la sécurité routière au collège, la formation obligatoire en entreprise contre le harcèlement sexuel au travail et une vaste campagne nationale de communication.
Pour l'heure, la politique d'austérité du gouvernement ne va pas dans leur sens. La précarité de la situation de nombreuses femmes et la remise en cause de certaines aides est d'ores et déjà un obstacle pour protéger les victimes contre ceux qui les frappent, les violent ou les insultent au quotidien. Il est vrai que la secrétaire d'État en charge de l'Égalité entre femmes et hommes a annoncé son intention de modifier et de durcir la loi contre les acteurs des violences sexuelles, en ciblant aussi le harcèlement de rue. Mais dans une société d'inégalité, dans laquelle ceux qui disposent de pouvoir, d'argent et de préjugés tentent inévitablement d'en abuser, le changement profond des comportements ne pourra pas résulter uniquement d'une loi.
Une véritable mobilisation est indispensable pour dénoncer ces comportements intolérables et faire progresser la prise de conscience. C'est pourquoi de nombreuses associations, dont le Collectif national pour les droits des femmes, appellent à manifester. Lutte ouvrière se joint à cet appel.
Manifestation à Paris le 25 novembre à 14 h 30
Départ : place de la République.
Brisons le tabou des
violences sexistes et sexuelles au ministère du travail !
Les organisations syndicales CGT-TEFP, SUD-TAS et CNT-TAS lancent une campagne
L'omerta se brise peu à peu dans le débat public, mais les victimes sont toujours nombreuses, et aucune réaction satisfaisante n'est exprimée par le gouvernement. En réponse aux violences machistes vécues par les femmes, au travail et dans toutes les sphères de leur vie, ainsi qu'aux écueils judiciaires, procéduraux et moraux qu'elles rencontrent lorsqu'elles tentent de faire entendre leur voix, le gouvernement propose uniquement de… créer une nouvelle contravention pénalisant le harcèlement de rue, et organiser un « tour de France de l'égalité » à grands renforts de plan com'.
Rien ! en matière de moyens attribués, notamment de formation, aux services publics chargés d'accueillir et de faire valoir les droits des femmes victimes (justice, police, médecine et inspection du travail).
Rien ! sur l'évolution de la politique pénale, afin de lutter contre le classement sans suite massif des plaintes et la correctionnalisation des viols.
Rien ! sur le financement des associations luttant quotidiennement aux côtés des femmes, pourtant essentielles pour compenser les carences des pouvoirs publics.
Au-delà des problèmes de discrimination au travail, des inégalités salariales qui perdurent, il est essentiel de s'attaquer à la question des violences sexistes et sexuelles, qui touche tous les milieux professionnels et toutes les catégories sociales. Ces violences ne sont pas seulement le fait d'individus ; elles s'ancrent dans le système patriarcal qui les engendre et permet leur perpétuation.
1 femme sur 5 a été harcelée sexuellement au cours de sa carrière
Nos services ne sont pas épargnés. Des femmes de ce ministère ont été et en sont victimes. Harcèlement, agressions sexuelles - au sein du collectif de travail ou venant des usagers, et les réflexions, blagues, affiches, gestes créant un environnement sexiste hostile pour les femmes :
- Et un directeur du travail harceleur sexuel notoire jamais inquiété par une procédure disciplinaire !
- Et un sous-préfet disant à une CDET qu'elle est « bonne et fraîche » !
- Et un SG disant à une agente « avec vous dans le bureau pas besoin de remettre le chauffage » !
- Et un SG disant « je vais m'occuper de la petite nouvelle elle a des jolis yeux » en parlant d'une contrôleuse stagiaire !
- Et un directeur affirmant à une inspectrice « tu n'as pas les couilles d'aller sur ce conflit » !
Chacun.e a été un jour ou l'autre témoin ou victime de telles attitudes. Malgré l'impact que cela a sur nos conditions de travail - de la gêne et du malaise jusqu'aux effets délétères sur la santé et la carrière des femmes, ces comportements restent trop souvent tolérés.
Nous ne disposons pas d'éléments statistiques précis sur la question, notre ministère n'ayant jamais jugé pertinent de diligenter de telles enquêtes, préférant nous assaillir de campagnes de communication aussi vaines que creuses, et faire l'autruche lorsqu'elle est saisie.
Parce que tous les hashtags du monde n'y changeront rien si nous ne combattons pas pour nos droits
Nos organisations syndicales proposent :
- un questionnaire anonyme à destination des femmes du ministère, à remplir dès maintenant, afin de pallier l'absence d'état des lieux (les résultats seront communiqués : https://goo.gl/forms/ryXv3AagtY6z0vVo1
- un réseau de syndicalistes référentes sensibilisées sur ces questions, que vous pourrez saisir au besoin (pour un conseil, un soutien, une demande d'intervention…) :
Lien sur le site de la CGT-TEFP : http://cgt-tefp.fr/reseau-violences-sexuelles…
Lien vers le site de la CNT-TAS : https://www.cnt-tas.org/contact/
Lien vers le site de SUD-TAS : http://www.sud-travail-affaires-sociales.org/… - une brochure faisant office de guide sur les violences sexistes et sexuelles au travail : de quoi parle-t-on, quels sont les droits des victimes en la matière, quelles sont les obligations de notre administration…
Notre démarche vise à briser le silence et à rappeler que les victimes ne sont jamais responsables de ce qu'elles subissent. Il est temps que la honte et la culpabilité changent de camp !
Nous vous appelons à manifester à nos côtés le 25 novembre prochain. Des rassemblements et manifestations seront organisés dans toutes les grandes villes.
Nos organisations syndicales exigent l'application immédiate dans nos services des textes existant dans la fonction publique*, et revendiquent en particulier :
- des notes de service précisant les procédures à suivre si un cas de sexisme ou de harcèlement survient, incluant une enquête, traitée sans retard en cas de plainte ainsi que des sanctions si les agissements sont établis ;
- la formation des agent.es à ne plus subir et à dénoncer ces propos et agissements ;
- la sensibilisation et la formation adéquate des responsables hiérarchiques ;
-Ces formations devront être dispensées par des associations féministes- - la garantie pour les victimes de bénéficier de protections : soutien et, si nécessaire, aide à leur maintien et à leur retour dans l'emploi ainsi que, en premier lieu, de la protection de leur plainte ou témoignage ;
- l'effectivité de la protection fonctionnelle dans les cas de harcèlement sexuel ;
- une politique de prévention à soumettre au CHSCT ;
- l'affirmation sans concession que le sexisme est une violence faite aux femmes qui ne sera aucunement toléré dans les services.
* Protocole d'accord de 2013 relatif à l'égalité professionnelle femmes-hommes, Circulaires du 4 mars 2014 relative à la lutte contre le harcèlement et du 22 décembre 2016 relative à l'égalité professionnelle
Manifestation contre les violences faites aux femmes
Lutte ouvrière
La Journée internationale contre les violences faites aux femmes arrive cette année dans un contexte particulier, après les affaires de harcèlement et d'agressions qui, à la suite de l'affaire Weinstein, ont éclaté au grand jour, encourageant des milliers de femmes à dénoncer les comportements sexistes, du geste déplacé aux violences les plus graves. On constate d'ailleurs une augmentation du nombre de plaintes pour violences sexuelles. En octobre, par rapport à la même période l'année dernière, elles ont augmenté de 30 % dans les zones couvertes par la gendarmerie et de 23 % dans celles couvertes par la police.
Le Collectif national pour les droits des femmes, rappelle dans un communiqué qu'en France « en 2016, au moins 123 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex. Chaque jour, 230 femmes adultes sont violées, et plus encore de filles mineures », tandis que « 1 % seulement des violeurs est condamné ».
De nombreuses organisations se sont jointes à l'appel à manifester du Collectif national pour le droit des femmes. Lutte ouvrière s'associe à cette dénonciation des comportements sexistes.
Manifestation à Paris, 25 novembre à 14 h 30 place de la République