vendredi 10 novembre 2017 à 15h
Manifestation à Paris
2ème journee noire des associations en France
https://paris.demosphere.net/rv/57702
Communique du collectif des associations citoyennes ( CAC )
Le vendredi 10 novembre prochain, une nouvelle fois lors de cette deuxième journée « noire », les associations multiplieront les opérations visant à expliquer la situation (débrayages, happenings, opérations « assos mortes », etc.) et se rassembleront à 15h devant le siège de l'AFP pour une manifestation qui marchera de la place de la Bourse à la place de la République.
- 15h Siège de l'AFP, place de la Bourse
- 16h Mairie du 3e
- 17h Place de la République
A Paris, lors de la première journée noire des associations du 18 octobre, le rassemblement Place du Panthéon intitulé « aux contrats-aidés, la Patrie reconnaissante » a permis de mesurer l'ampleur du phénomène et d'en discuter avec un certain nombre d'élus et de médias présents. Il a contribué, avec toutes les autres mobilisations en France, à rendre visible l'ampleur du plan social décidé avec une violence et une brutalité inouïe par le gouvernement : 260 000 postes supprimés entre 2016 et 2018.
L'indignation et la mobilisation vont crescendo et de partout remontent les témoignages la dénonciation des immenses dégâts provoqués par cette mesure dictée par une approche purement comptable. Un front commun s'organise (avec les syndicats, des collectifs, certaines Collectivités Territoriales, etc) et, en ce qui concerne la Région Ile de France, un rassemblement inter-associatif - Vents d'assos Idf- s'est constitué le 12 octobre 2017.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/57702
Source : http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/?2eme-...
Source : http://paris.intersquat.org/les-evenements/jo...
« Journée noire » des associations
le 10 novembre
Avec une violence inouïe, le gouvernement vient de décider la suppression de 150 000 emplois aidés dès 2017, et 110 000 supplémentaires en 2018. Compte tenu de la fragilité des associations, beaucoup déboucheront sur des licenciements. Cet immense plan social a été décidé sans aucune concertation et dans une approche strictement comptable. Il témoigne d'une ignorance et d'un mépris de la société civile, qui semble pour le gouvernement se réduire aux start-up et aux entrepreneurs sociaux. Cette décision est catastrophique pour des dizaines, et bientôt des centaines de milliers de salarié.e.s privés d'emploi, pour des milliers de collectivités incapables d'assurer la continuité du service public, pour la survie de milliers d'associations et pour les populations aidées. C'est une atteinte grave à la dignité des personnes, à l'accès au droit, à la solidarité, aux pratiques culturelles, sportives et éducatives, au vivre ensemble.
Les associations ne se définissent pas seulement par un « modèle économique », mais aussi par un modèle social, démocratique, humain fait d'émancipation, de respect des droits fondamentaux, d'égalité, mais aussi de coopération, de générosité. L'innovation sociale, ce n'est pas l'ubéralisation de la société, mais l'invention sans cesse renouvelée de réponses sur le terrain aux besoins des habitant.e.s et aux aspirations des citoyen.ne.s dans la fraternité. Le retour au XIXe siècle qu'on nous propose est archaïque et invivable.
C'est pourquoi les organisations et les citoyens signataires demandent :
- un moratoire sur la suppression des emplois aidés en 2017-2018, c'est-à-dire de nouvelles instructions à Pôle emploi et aux services déconcentrés de l'État pour renouveler les contrats aidés sur la base des critères de début 2017, sans se limiter à des aménagements à la marge en fonction des protestations ;
- une étude d'impact sérieuse et contradictoire de l'évolution des financements publics aux associations, de leurs effets sur la vie citoyenne et les territoires, sur les actions réalisées par les associations au service de l'intérêt général et sur les conditions d'emploi dégradées des salarié.es associatifs ;
- la mise en place dès le budget 2018 d'une ligne budgétaire dotée de 800 millions d'euros supplémentaire et son attribution déconcentrée aux associations contribuant à l'intérêt général qui en ont le plus besoin1, employeuses ou non, afin de permettre à ces associations d'assurer la continuité des missions indispensables qu'elles remplissent au service de la société ;
- l'ouverture d'une négociation sur l'emploi associatif, afin que les associations puissent, pour leurs missions permanentes au service de l'intérêt général, rémunérer correctement leurs salarié.e.s de façon stable à travers des CDI, tout en maintenant un dispositif adapté de retour à l'emploi.
Ils appellent tous les citoyens et toutes les associations à :
- Alerter leurs parlementaires, qui vont débattre du budget 2018 au mois de novembre, en les rencontrant en octobre, en leur écrivant, avec les syndicats de salarié.e.s, et chaque fois que c'est possible, avec des collectivités locales citoyennes qui partagent les mêmes préoccupations ;
- Faire du 10 novembre une seconde journée noire pour les associations partout en France, après celle du 18 octobre, sous la forme de leur choix, en s'habillant de noir pour symboliser leur mort programmée, en portant un brassard « en grève », ou par toute autre action symbolique, festive, protestatrice…
Ces actions constituent une première étape. D'autres actions communes pourront être envisagées après les rassemblements qui se multiplient du niveau local au régional2.
On trouvera sur le site ICI, des informations, un dossier et des outils (lettres-types, etc.)
Vous pouvez nous faire part de vos difficultés et vos initiatives en envoyant un message au CAC sur cont act@asso ciations -citoyen nes.net
1 Correspondant à 5% du montant des subventions publiques aux associations. Emmanuel Macron lui-même semble indiquer dans ses déclarations au Point que les tâches réalisées par les associations à travers les emplois aidés sont nécessaires, mais devraient être financées par des subventions.
2 Beaucoup commencent à le faire, en Auvergne-Rhône Alpes, Cornouaille, Rennes, Nantes, Ile de France, Creuse, Saint-Denis, etc.
NB: Voir l'appel du CAC La société civile, c'est nous !!!
Premiers signataires
CAC (Collectif des Associations citoyennes), Le Planning Familial (MFPF), FRMJC Ile de France, CRID (Centre de recherches et d'information sur le développement), Syndicat de l'éducation populaire UNSA, Collectif "Pas Sans Nous", FSGT (fédération sportive et gymnique du travail), Peuple et Culture, UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles), Sciences Citoyennes, ATTAC, Fraternité France, Genepi, France Terre d'Asile, ACEPP (Association des collectifs enfants parents professionnels-crèches parentales), RITIMO, Fédération française des écoles de cirque, Collectif pour une éthique en travail social, OPALE, SMA (Syndicat des Musiques Actuelles), Réseau Féministe Ruptures, FEDELIMA (Fédération de lieux de musiques actuelles), FAMDT (Fédération des associations de musique et danse traditionnelles), Association de Défense des Services Publics et de leurs usagers (05), COPAF (Collectif pour l'avenir des foyers), APICED Paris 11ème, FERAROCK, Fédération des arts de la rue, REFER (Réseau Francilien du Réemploi), Terrain d'entente Saint-Etienne (pédagogie sociale), FRMJC Pays de la Loire, T'OP! Théâtre de l'Opprimé Lille, FRAAP (Fédération des réseaux et associations d'artistes plasticiens), Les Petits Débrouillards Nouvelle-Aquitaine Nord, CNLRQ (Comité National de Liaison des Régies de Quartier), L'ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), Culture et Liberté, UNHAJ (Union Nationale pour l'Habitat des Jeunes), Université Populaire du Saumurois
Source : http://cac.plansocial.odass.org/
Deuxième « journée noire » des associations
Communique du collectif des associations citoyennes ( CAC ) a propos de la mobilisation pour la " journee noire des associations "
Hier, mercredi 18 octobre, plus de 200 mobilisations ont été organisées dans toute la France dans le cadre de la première journée « noire » des associations.
Face à la suppression des contrats aidés, la mobilisation a été forte à Paris avec un rassemblement de plus de 200 personnes devant le Panthéon où des salarié.e.s en contrat aidé, des représentant.e.s d'associations ou collectifs, et des élu.e.s se sont exprimé.e.s devant les personnes et médias présents. Le rassemblement s'est terminé en déposant le « cercueil des emplois aidés » devant le Panthéon sur lequel des fleurs ont été déposées.
De nombreuses mobilisations ont eu lieu de partout en France, parmi elles :
- •Metz où la MJC (Maison des jeunes et de la Culture) des Quatre Bornes était fermée, drapée de noir, et plus largement ce sont les 250 MJC de Lorraine qui étaient invitées à participer à cette journée noire ;
- •Nantes où le Collectif inter-associations a coordonné plusieurs actions tout au long de la journée ;
- •Saint-Etienne, les salariés, bénévoles et administrateurs de l'Espace Boris Vian ont décidé de fermer l'Espace toute la journée…
Notre appel « Non à l'immense plan social sur les emplois aidés » a été signé par plus de 4 900 personnes dont plus de 1 050 organisation en quelques jours seulement.
Une nouvelle journée « noire » est prévue le 10 novembre
La journée du 18 octobre n'est qu'un premier pas, car beaucoup d'associations ne comptent pas en rester là et préparent déjà des actions pour le mois de novembre et dans la durée. La seconde journée « noire » des associations est prévue le vendredi 10 novembre, en coordination avec d'autres mouvements, avec une mobilisation qui s'amplifie. Alors gardez vos banderoles, chemises noires, pétitions, affiches, tracts, cercueils...et préparez la prochaine journée noire !
Nous restons en lien pour la suite des événements.
A très bientôt,
L'équipe du Collectif des Associations Citoyennes
Contact : cont act@asso ciations -citoyen nes.net
10 novembre :
Faisons reculer le gouvernement sur les contrats aidés et débutons la déprécarisation du secteur associatif !!
Mobilisé depuis le mois d'Août dernier contre la décision du Gouvernement de supprimer brutalement des 260 000 contrats aidés entre 2017 et 2018, entraînant le plan de licenciement le plus important de notre histoire, le Syndicat ASSO poursuit sa mobilisation le 10 Novembre et après pour faire reculer le gouvernement et déprecariser le secteur associatif.
Le secteur associatif n'a pas à être un laboratoire de précarité, la suppression des contrats aidés s'inscrit dans une longue succession de choix entraînant une libéralisation du secteur associatif avec des conséquences dramatiques pour les salarié.e.s. : Recours massif aux contrats aidés particulièrement précaires, aux volontariats de service civique (qui n'ont même pas de contrats), aux CDD, bas salaires, temps partiels imposés heures supplémentaires impayées, etc. Seuls 53 % des salarié.e.s associatifs sont en CDI contre 80 % dans le secteur privé...
Mobilisons-nous, mettons-nous en grève le 10 Novembre partout en france pour mettre fin à ce plan de licenciement massif. Défendons et revendiquons nos droits !
Le syndicat ASSO demande au Gouvernement :
1. Le maintien des emplois et la CDI-sation de tou.te.s les salarié.e.s en contrats aidés
2. L'abrogation des mesures dérogatoires au droit du travail (prime de précarité pour tous les CDD, comptabilisation dans les effectifs de l'entreprise, un volume horaire de 24h minimum...)
3. Un financement pérenne et durable à la hauteur des besoins pour le secteur associatif et les services publics prenant la forme de subvention pluriannuelle de fonctionnement
4. L'abrogation des exonérations patronales attachées aux contrats aidés et aux bas salaires
Retrouvez la carte des mobilisations pour la journée du 10 Novembre :
www.syndicat-asso.fr/cartocrise
Contact : Florian Martinez (06 08 02 49 35) ; Lucie Bellotto (06 88 06 01 26)
Communiqué de presse ASSO-Solidaires, le 9 Novembre à Paris
Contrats aidés : Journée de mobilisation interprofessionnelle
Solidaires
Le gouvernement vient d'annoncer une baisse drastique des contrats aidés qui vont passer de 459.000 contrats signés en 2016 à 310.000 en 2017 puis 200.000 en 2018 avant une suppression totale prévue en 2020. Les conséquences sociales et humaines sont dramatiques alors que le gouvernement n'a toujours rien prévu pour remplacer ces postes. Ces derniers, financés en grande partie par l'Etat, permettent principalement à des associations et à des collectivités territoriales d'embaucher des personnes éloignées de l'emploi pour des missions d'intérêt général : animateur/animatrice socio-culturelle, coordinateur/coordinatrice d'association, formateur/formatrice, auxiliaires de vie scolaire auprès d'élèves en situation de handicap, secrétaire de Mairie, etc.
Bien que précaires et critiquables, ces contrats sont l'unique source de revenus de centaines de milliers de personnes et leur disparition va avoir un impact considérable pour les personnes salarié.e.s dont bon nombre de salarié.e.s associatifs engagé.e.s, mais aussi pour tous les citoyens et toutes les citoyennes qui bénéficient indubitablement du travail de ces personnes.
Après la journée réussie du 18 octobre (rassemblement devant rectorat de Paris rassemblement Panthéon), le 10 novembre est la prochaine date de mobilisation à construire.
Peser dans la situation sociale actuelle, accompagner les personnes en contrats aidés dans la lutte pour pérenniser leur emploi demande à organiser des actions le plus largement possible, dans un grand nombre d'endroits. La date du 10 novembre veut répondre à cet enjeu.
Sur Paris, une intersyndicale (ASSO, CGT ) se met en place. Un appel à la grève est porté par ASSO. Un préavis sera déposé dans la Fonction publique afin de couvrir les personnes qui veulent s'engager dans l'action.
Infos et materiels a venir
Préavis de grève
Solidaires
préavis de grève pour la journée du 10 novembre 2017
Monsieur le Ministre,
L'Union syndicale Solidaires «Fonction Publique » dépose un préavis de grève qui débutera le 10 novembre 2017 à 00h01 (ce préavis comprend la nuitée en amont de cette journée pour les personnels travaillant en horaires décalés).
Ce préavis concerne l'ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuels et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les Sociétés Anonymes et les établissements d'enseignement privé.
Ce préavis est destiné à permettre à tous-tes les agents-es de la fonction publique qui le souhaitent, de participer aux mobilisations et actions qui auront lieu ce jour là pour dénoncer la situation des personnes en contrats aidés face au non renouvellement de leur contrat, et donc en situation de chômage.
Solidaires Fonction publique revendique le maintien et la titularisation dans la fonction publique de toutes les personnes recrutées en contrats aidés par les collectivités publiques.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma parfaite considération.
Pour l'Union Syndicale « Solidaires Fonction publique »
Collectif des associations citoyennes
Mobilisation 10 novembre - journée noire des associations
Le projet de loi de Finances pour 2018, en cours de discussion, prévoit la suppression de 110 000 contrats aidés en plus des 150 000 touchés en 2017, et envisage la suppression totale des 210 000 restants en 2020. Cet immense « plan social » a été décidé par le gouvernement sans aucune concertation, dans une approche purement comptable du ministère des Finances. Mais la loi de finances organise aussi la mise au pas des collectivités, et singulièrement des communes, l'accroissement conscient et méthodique des inégalités et de l'insécurité sociale, une profonde remise en cause de l'État social.
Dans l'immédiat, le Collectif des associations citoyennes a engagé le combat contre la suppression des emplois aidés. Bien que ceux-ci ne soient qu'un pis-aller imposé par les restrictions budgétaires, leur suppression sans préavis est catastrophique pour des centaines de milliers de salarié.e.s privés d'emploi, pour les collectivités territoriales incapables d'assurer la continuité du service public, pour nos concitoyens bénéficiant des services ou activités dont la survie est en jeu. Une première mobilisation a fait reculer le gouvernement qui a accepté une « sanctuarisation temporaire » de certains contrats aidés, mais sans changer le montant global des crédits budgétaires. Cela signifie que si les associations ne se battent pas les arbitrages se rendront en leur défaveur, avec la disparition de bien d'autres actions cruciales pour la cohésion sociale, la culture, l'éducation populaire, la défense des droits, la transition écologique, etc.
Face à ces perspectives l'indignation et la mobilisation vont crescendo. De partout remonte la dénonciation des immenses dégâts provoqués par une décision inique, le mépris pour le travail des associations citoyennes sur le terrain, la nécessité d'un moratoire et d'une négociation sur l'avenir des associations, la mise en place d'emplois stables et correctement rémunérés. Beaucoup ont conscience que c'est le sens même de l'action associative qui est en jeu. Ce combat n'est pas spécifique aux associations, c'est celui de toute une société attachée à des valeurs de solidarité d'égalité, face à une régression sans précédent qui veut nous ramener au XIXe siècle.
Comment agir chacun ?
Continuer à signer et faire signer l'appel
L'appel à se mobiliser le 18 octobre (lancé le 6 octobre) pour dénoncer " un immense plan social sur les emplois aidés " incitait les citoyens et les associations à se mobiliser pour cette première étape. Cet appel a déjà recueilli 1 200 signatures de structures, réseaux associatifs et plus de 5 600 de citoyens et responsables associatifs, y compris de nombreux élus, des parlementaires, des universitaires. Cet appel se poursuit pour appeler à une mobilisation dans la durée, avec une nouvelle journée noire le vendredi 10 novembre. Déjà plusieurs territoires envisagent d'autres actions ultérieures.
Pour dénoncer le plan social et inviter les associations à se mobiliser il est toujours important de signer et faire signer cet appel, et de nous envoyer vos témoignages sur cont act@asso ciations -citoyen nes.net, que nous relayons largement .
Comment agir ensemble ?
Se regrouper, creer des collectifs
Dans la situation actuelle, nul ne peut agir seul. Il est essentiel que des convergences se construisent entre réseaux associatifs, avec les syndicats, les communes, les élus, certains parlementaires, certains médias. Des actions communes sont menées : à Paris, Montreuil, Le Mans, Saint-Denis avec le syndicat ASSO, à Nantes et à Paris, avec des forces politiques, par exemple Chambéry Cap à gauche, avec des municipalités, etc. De multiples collectifs inter associatifs se sont créés au cours des derniers jours sous différentes formes : collectif interassociatif en Corrèze, à Nantes, en Sud Creuse, série de collectifs dans le Finistère à Brest, Douarnenez, Morlaix, Centre Ouest Bretagne, Quimper, regroupés dans un collectif départemental, Vent d'Assos à Paris (collectif régional Ile de France qui s'inspire de Vent d'Assos Auvergne Rhône-Alpes, etc.), s'ajoutant aux Collectifs Locaux des Associations Citoyennes constitués auparavant. Des Nuits Debout ou Piques nique Debout. Devant la basilique de Saint Denis, un " Pique-nique debout " a eu lieu le 18 octobre avec 80 participants, pour dénoncer la suppression des emplois aidés, rappeler l'utilité sociale des actions, évaluer les conséquences des mesures prises, voir comment résister et construire.
Une nouvelle journee noire le 10 novembre
Les associations se sont déjà massivement mobilisées le 18 octobre (voir ici les mobilisations). Une deuxième journée noire s'organise pour le 10 novembre pour alerter sur l'avenir des associations (voir plus de détails ici). Cette journée s'organise autour des 4 revendications formulées par le CAC largement partagées et reprises par de nombreux associations et mouvements :
- Un moratoire sur la suppression des contrats aidés en 2017-2018 pour les renouveler sur la base des critères de début 2017. Cette demande est formulée par de très nombreux acteurs.
- Une étude d'impact sérieuse et contradictoire de l'évolution des financements publics aux associations, de leurs effets sur la vie citoyenne et les territoires, sur les actions réalisées par les associations au service de l'intérêt général, les coûts évités et sur les conditions d'emploi dégradées des salarié.es associatifs.
- La mise en place dès le budget 2018 de moyens budgétaires et des subventions nécessaires pour permettre aux associations d'assurer les missions qu'elles remplissent au service de la société . Cela ne saurait se réduire à de vagues recommandations aux collectivités, qui sont étranglées par ailleurs.
- L'ouverture d'une négociation sur l'emploi associatif afin que les associations puissent, pour agir au service de l'intérêt général, rémunérer correctement leurs salarié.e.s de façon stable à travers des CDI, tout en maintenant des dispositifs de retour à l'emploi et de formation, qui restent nécessaires pour les publics les plus en difficulté. Ce rôle de formation doit être reconnu et intégré dans le plan formation du gouvernement.
Informez-nous de vos mobilisation via ce petit formulaire afin de rendre visible, recenser, partager les différentes mobilisations en montrant l'impact national.
La suite de ce numéro spécial est consacrée à préciser les pistes de mobilisation possibles, en faisant circuler les idées et les exemples d'actions déjà réalisées.
Interpeller les responsables politiques
Powerfoule, un dispositif automatisé facilitant l'interpellation des députés par email
Vous pouvez multiplier les interpellations de votre député et proposer aux associations et aux citoyens de lui écrire. La plateforme Powerfoule adresse un message par email à votre député.e dès lors que vous saisissez votre code postal et choisissez vos revendications. Vous pouvez aussi envoyer de multiples tweets au député.e, à son assistant.e parlementaire, au cabinet du maire, au SG de la préfecture, etc. sur les conséquences des mesures prises (suppressions d'activités, détresse des personnes et aidées, licenciements, etc.).
Interpellation et rencontre avec des élus du préfet, du sous-préfet
A Tulle, le collectif inter associatif de Corrèze a organisé un rassemblement, a rencontré le préfet et lui a remis le document du CAC avec un rappel des demandes. Il a demandé la mise en place d'un dialogue rapide pour l'avenir du territoire et a demandé à avoir des chiffres sur le nombre d'emplois supprimés et d'associations touchées en Corrèze (questionnements sans réponse). L'interpellation des élus (député.e, sénateur et sénatrice, maire) du préfet ou du sous-préfet permet de rappeler le caractère inacceptable de la situation, les conséquences pour la population de la suppression de services, transmettre les revendications du CAC, demander des précisions sur le nombre d'emplois supprimés et la place des associations dans le dispositif de formation. Plusieurs formes d'action sont possibles : envoi d'une lettre, demande de rencontre, pour présenter les positions des associations citoyennes.
Organiser la mobilisation citoyenne
Grève, débrayage ou fermeture des services associatifs
Fermeture des services associatifs. A la Rochelle, le centre socioculturel de Pertuis a fait grève le 13 octobre pour protester contre la suppression des emplois aidés. A Aubervilliers, un débrayage a été organisé pendant 2h pour " débattre de l'avenir de nos structures ". A Nantes, un mouvement de grève est prévu le 8 novembre. Grève symbolique, où les salariés assurent un service minimum (la crèche Chapi-Chapo à Vic La Gardiole, Gard) ou bien où les membres des associations portent un brassard "en grève "et expliquent pourquoi ils protestent, tout en assurant les services. Pratique courante dans les hôpitaux où il est important d'assurer la continuité des soins.
Manifestation, marche, occupation d'un lieu public, d'une cérémonie officielle
La marche peut avoir un caractère revendicatif, festif ou symbolique. Elle peut déboucher sur une manifestation devant la préfecture, le Conseil Départemental, un lieu symbolique, avec prises de parole, demande de réception par le préfet ou l'élu, comme au Mans. Les manifestants peuvent aussi s'inviter à une cérémonie officielle. A Nantes, les associations se sont manifestées en marge d'une réunion de la politique de la ville, flash mob symbolisant les disparitions d'emplois, échanges vifs et clash avec le sous-préfet.
Interventions dans des associations pour démultiplier la mobilisation, informer sur les mesures et débattre
Dans les 30 centres sociaux de Paris des temps d'explication ont été organisés au début de chacune des activités lors de la journée du 18 octobre, pour informer les usagers du centre des mesures prises, de leur impact sur ses actions, et organiser un débat sur les conséquences de la suppression des emplois aidés et les réponses possibles. Même chose ici sur la photo au CSC de Lyon Champvert, ainsi qu'à Saint-Etienne où la mobilisation des centres sociaux de la Loire à largement rassemblée pour dire sa colère de la suppression de 250 emplois dans le département.
Informer et associer les habitants
Information des habitants ou des usagers Sur le marché de Gap, un regroupement d'associations prévoit d'intervenir le 8 novembre, avec un crieur public, des porteurs de parole, distributions de tracts et l'organisation de débats improvisés. T'op Théâtre de Lille a interprété à une vingtaine de reprises une courte scène de théâtre de l'opprimé lors de la manifestation nationale.
Stand lors d'une manifestation ou sur un marché A Paris, lors de la manifestation de la fonction publique du 10 octobre, un stand fixe a été installé par le "Collectif coûteu.ses.x et inefficaces" (Ile de France) qui a été vu par tous les manifestants, avec flyer distribué aux manifestants, documents explicatifs, panneaux et banderoles.
Associer les citoyens et les habitants A Metz, les salariés de la MJC des 4 Bornes sont allés rencontrer les habitants du quartier pour les interroger sur ce qu'était pour eux la vie associative et ce qu'elle apportait. Il est possible de faire remplir des cahiers de doléances et de propositions qui seront ensuite largement diffusés et portés aux autorités, de faire un mur ou fil de témoignages où chacun peut s'exprimer (expérience, indignation, analyse, propositions) avec animation sur place pour dialoguer.
Action dans les medias et sur les reseaux sociaux
Article ou tribune dans la presse locale Publications dans la presse locale d'un article, prise de contact avec les journalistes pour qu'ils rendent compte des manifestations, fourniture d'un dossier d'appui, information sur les difficultés qui apparaissent. On trouvera sur le site de nombreux exemples d'articles dans la presse nationale, régionale, locale, voir ici.
Multiplier les interventions sur les réseaux sociaux Il est possible de multiplier les messages sur les comptes déjà constitués, notamment #contratsaidés où on trouvera déjà de nombreuses informations. Des petites vidéos d'acteurs concernés, d'habitant.e.s, etc. peuvent être réalisées avec peu de moyens, qui sont diffusées ensuite sur les réseaux sociaux. Çela peut se faire simplement, sans montage, avec un téléphone.
Mobiliser les radios associatives Les radios associatives se sont massivement mobilisées dans le cadre de la dynamique actuelle. Elles sont organisées par fédérations régionales et peuvent efficacement relayer les messages des collectifs d'associations, interviewer des acteurs, faire connaître les témoignages. Pour connaître les radios associatives proches, il suffit de questionner la fédération de votre région dont les coordonnées figurent sur le site du CNRA.
Developper des actions symboliques
Journées noires des associations
Les journées noires des associations constituent un thème fort qui permet de faire comprendre qu'il y a danger de mort pour de nombreuses actions associatives. Ce thème a été décliné à travers différentes images et slogans, comme : " Aux emplois aidés, la patrie reconnaissante " à Paris devant le Panthéon, avec procession et cercueil.
Des marches funèbres
A Epinal, le Centre Léo Lagrange (M.J.C.et Centre Social) a choisi de ne pas faire grève un mercredi, mais a organisé un défilé sous forme de marche funèbre (avec cercueil en carton) se terminant devant le Centre Léo Lagrange où les participant.e.s se sont allongé.e.s comme mort.e.s, suivi d'un RDV à la Préfecture pour remettre au Préfet un appel cosigné avec les autres fédérations d'éducation populaire. Pour le défilé, tous étaient en noir avec banderoles, accessoires ou animations mortuaires. A Paris, la manifestation commune avec les syndicats ASSO, CGT, FSU a rassemblé 300 personnes pour un cortège au Panthéon, où un cercueil symbolique a été déposé avec gerbes de fleurs et la mention " aux emplois aidés la patrie reconnaissante ", avec des interventions des différentes organisations et d'élus de Paris et de plusieurs communes.
Des affiches recherchant les emplois disparus
A Brest, des affiches avec des visages sont apparues un peu partout sur les murs. " Il semblerait qu'il s'agisse de personnes ayant occupé un emploi aidé ". Des affiches qui dénonçaient les réductions massives de ces contrats, annoncées par le gouvernement. Le numéro de portable inscrit en bas de page était celui du député de la circonscription (en l'occurrence Richard Ferrand), qui a dû recevoir, malgré lui, quantité d'appels. Ces affiches ont été placardées sur les murs, et portées par des pancartes lors des manifestations. Pour plus d'information sur cette action " Disparu ". Pour avoir plus information sur le protocole " brut ", contacter Ronan LE FUR : lefu rronan@g mail.com.
Faire un don pour participer au cout de la mobilisation
Le développement de la campagne se traduit par des coûts supplémentaires importants, alors que le Collectif des Associations Citoyennes ne reçoit pas de subvention de fonctionnement de la part de l'État, bien qu'il soit agréé réseau national de jeunesse et éducation populaire. Faites un don. Nous avons besoin de votre soutien. Participer financièrement, c'est déjà contribuer à la mobilisation. Vous pouvez faire un don en cliquant ici, adhérer à titre personnel ou au titre de votre organisation.
Dossiers et documents pour comprendre et agir
Un dossier pour la campagne. On trouvera sur le site du CAC un ensemble de documents :
1.Le premier communiqué du 5 sept. - 2d communiqué du 17 oct
2.Un dossier argumentaire qui apporte des réponses aux arguments utilisés par le gouvernement pour justifier les emplois aidés
3.Pour un moratoire de la suppression des contrats aidés - Propositions à l'attention des décideurs
4.Le texte actualisé de l'appel
5.Les témoignages des signataires de l'appel
6.Un recensement d'une partie des mobilisations du mois d'octobre. Voir ici plus d'informations
7.Des exemples d'actions disparues avec l'arrêt des contrats aidés
Des outils 1.Pour multiplier les interpellations de votre député Powerfoule adresse un email à votre député (modèle proposé) dès lors que vous saisissez votre code postal
2.Des exemples mobilisation, de lettres et de communiqués, des photos pour illustrer vos documents sont sur notre site ICI.
3.Pour partager vos mobilisation via le formulaire en ligne ICI.
Des documents de base 1.Note DARES sur les emplois aidés mars 2017. Note du service d'études du ministère de l'emploi sur lequel s'appuie le gouvernement pour se justifier.
2.INSEE note de conjoncture mars 2017 sur l'emploi
3.Matthieu Hély, menaces sur les services non marchands, septembre 2017
4.Texte de la circulaire du 6 septembre aux préfets
Des ressources pour comprendre. Ces documents résultent des réflexions de l'université d'été du CAC à Villeurbanne en juillet dernier. Ils ont été actualisés en fonction des événements récents.
1.L'évolution des politiques publiques depuis 15 ans et ses conséquences
2.Où en sont les relations avec les collectivités ?
3.Des associations citoyennes, une alternative à l'offensive néolibérale
4.Début des actes de l'université d'été 2017 - Mise en perspective historique
Site du collectif : www.associations-citoyennes.net