thème : répression
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mardi 9 janvier 2018 à 19h

2 parties : 1 2

Réunion du Groupe Multiprofessionnel des Prisons

Pour d'autres solutions que les contraintes carcérales

ou psychiatriques

Groupe Multiprofessionnel des Prisons

Invitation à la prochaine séance

Mardi 9 janvier 2018 de 19h00 à 22h00
ENS
48, bd Jourdan 75014 Paris
Salle R2-02

La galette des rois complètera l'ordre du jour de cette première réunion de 2018.

Première partie : échange d'informations

Deuxième partie : Pour d'autres solutions que les contraintes carcérales ou psychiatriques.

Avec Jean-Luc Roelandt, directeur du centre collaborateur de l'OMS pour la recherche et l'information en santé mentale à Lille (France), psychiatre du service public.

Que de fois au GMP n'avons-nous pas contesté la présence croissante en prison de personnes qui étaient déjà malades psychiquement au temps de leur comparution et que l'on a tout de même condamnées à la prison et qui y resteront maintenues quelle que soit parfois la gravité évidente de leur état.

Depuis trois décennies augmente le nombre global de personnes détenues donc sous "contrainte carcérale". Depuis 2007, le nombre de patients hospitalisés sous des régimes de "contrainte psychiatrique" qui avait relativement baissé augmente à nouveau. Les "luttes contre l'asile" et de la transformation profonde des méthodes de soins en psychiatrie privilégient aujourd'hui les soins "dans la cité".

Les luttes pour l'amélioration des conditions de soins pour les personnes présentant des troubles psychiques, pour les toxicomanes aux produits illicites et pour l'amélioration des conditions de détention n'ont pas la même histoire et n'ont que rarement été portées par les mêmes acteurs. Les missions, les métiers dans les champs du sanitaire et du pénal ne sont pas les mêmes. Cependant, et aujourd'hui de plus en plus, avec le souci d'apporter des soins psychiatriques à ceux des détenus qui en ont besoin, les choses changent, les luttes se rejoignent : droits effectifs à des soins appropriés et suffisants, respect des droits humains, luttes contre l'arbitraire des décisions imposées aux patients et contrôle des lieux privatifs de libertés, retour vers l'autonomie et l'insertion sociale, de nombreux dénominateurs sont communs.

Les capacités d'hospitalisation psychiatrique ont baissé. Dans une ambiance dérivant vers le sécuritaire, les services et équipes peinent à accueillir des patients difficiles ou qui effrayent et en isolent ou contraignent arbitrairement certains.

Quand on juge un acte délinquant ou criminel et que l'auteur souffrait ou souffre de troubles mentaux altérant plus ou moins son discernement, que décider, où l'envoyer ? Vers une hospitalisation contraignante ? Vers la prison ?

Jean-Luc Roelandt nous fera part de ses points de vue fondés sur son expérience d'ancien chef d'un service de psychiatrie à Lille qui a développé des actions multiples pour que les personnes souffrant soient soignées "dans la cité". Il dirige de nombreuses recherches sur la santé mentale des populations. Il a été co-auteur d'un important rapport national sur les réformes de la psychiatrie publique portant proposition de création des UHSA. Avant que n'existent les UHSA, il a dirigé le "pavillon de force régional" qui était tout à la fois unité pour malade difficile (UMD) et accueillait les détenus de la région. C'est là, dit-il, qu'il a vu le pire de l'arbitraire d'un système psychiatrique clos. En prison, il y avait au moins une porte de sortie, en psychiatrie, parfois, à l'époque, on ne la voyait jamais. Pour lui, c'est la liberté qui soigne et pas l'enfermement.

Comment s'y rendre ?

Métro, station Porte d'Orléans.
Prendre sortie Boulevard Jourdan et aller vers la gauche.

Ou

RER B, station Cité universitaire.
Prendre vers la droite à la sortie. À 5 minutes sur le même coté du boulevard.

Horaires

Les séances du GMP commencent à l'heure, à 19h00, pour éviter de finir la séance trop tardivement ! Les débats finiront à 22h00 précisément, mais les discussions informelles pourront se poursuivre ensuite.

Nous contacter

Si vous souhaitez nous poser une question sur cette séance ou sur tout autre sujet, une seule adresse : grouexpemultipexrofessioexnnelprisexon@gmailex.com

N'oubliez pas aussi de faire un tour sur le site du GMP : https://gmprison.wordpress.com

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/57570
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 6 janvier 17h


Réunion du Groupe Multiprofessionnel des Prisons - GMP

Créé en 1974, le GMP se veut comme un lieu d'échanges et de réflexions entre professionnel-le-s et militant-e-s du monde carcéral.

Ancien-ne-s détenu-e-s, médecins, psychologues, professeur-e-s, travailleur-se-s sociaux, policier-e-s, avocat-e-s, magistrat-e-s, étudiant-e-s, bénévoles ou simples curieux-ses trouvent ici l'occasion d'évoquer et de confronter leurs expériences sensibles ou abstraites, immédiates ou distantes, actuelles ou anciennes, de la prison.

Rassemblé tous les premiers mardis du mois, le collectif se propose de mettre en commun les pratiques et visions de chacun-e sur l'institution pénitentiaire. Le projet du GMP réside dans la mise en lien des intervenenant-e-s, dans l'élaboration d'un savoir partagé et dans l'entretien d'une dynamique critique vis à vis de l'institution.

Les réunions du collectif sont ouvertes à tou-te-s, sans conditions. Aucun pré-requis militant ou professionnel n'est nécessaire, chacun des membres a un regard à faire valoir. La qualité de membre s'obtient par la seule présence.
Collectif libre et gratuit.

Chaque séance du GMP porte la focale sur un sujet particulier.

Pour connaître le thème du mois, rendez-vous sur le site du collectif :
https://gmprison.wordpress.com/

Source : message reçu le 14 janvier 16h