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lundi 19 mai 2008 à 20h30

Présentation débat "Villes et Résistances sociales" - Revue Agone

Agone38-39 une - 112.2 ko Présentation-débat avec Jean-Pierre Garnier (sociologue), Bernard Mulliez (plasticien et documentariste) et Benoît Eugène (rédacteur en chef de la revue Agone)

Le 19 mai à 20h00 à l'ENS (Salle de Conférence, 45 rue d'Ulm), à l'initiative des Amis du Monde Diplomatique Ulm

à l occasion de la parution de la Revue Agone n°38/39 Villes et Résistances sociales

« La volonté de non-savoir », Jean-Pierre Garnier Dans le milieu de la recherche urbaine comme ailleurs, les vastes systèmes d interprétation échafaudés dans l intention de « comprendre le monde pour le transformer » ont cédé la place à des « paradigmes locaux » où le descriptif succédait au prescriptif. En fait, sous couvert de « démarche plus compréhensive qu explicative », l'esprit critique sera peu à peu évincé au profit d une apologie plus ou moins subtile de l'ordre des choses.

L'international sera le genre humain. Une expérience de planification néolibérale au quartier Midi (Bruxelles), Benoît Eugène La création d'agences publiques de développement échappant au contrôle démocratique et ouvertes aux « partenaires privés » permet de « dépolitiser » les questions d'aménagement urbain en éloignant le plus possible les prises de décision du niveau local et en les soustrayant au regard des citoyens. En échappant bien souvent à tout contrôle, elle permet d allier les charmes de la spéculation à ceux de l'autoritarisme de la planification publique.

suivi de la projection du film de Bernard Mulliez

Art Security Service

art security service3 - 58.9 ko(1h30)

Au printemps 2005, le promoteur immobilier Robelco frappe les trois coups médiatiques d'un projet de « revitalisation » des galeries Ravenstein à Bruxelles en y accueillant des galeries d art. Véritable épure des méthodes de gentrification, le film retourne également les armes de l'art contemporain contre son instrumentalisation pour délégitimer les classes populaires.

Le film de Bernard Mulliez « Art Security Service » a la grande vertu de faire réapparaître toute la dimension de classe de la "revitalisation urbaine". Dans le huis-clos des galeries Ravenstein à Bruxelles sur lesquelles un promoteur a jeté son dévolu, on trouve des commerçants propriétaires et des gérants de bars populaires et comme en surplomb, à l étage, des galeristes et des artistes invités là pour « changer l'image » des lieux et contribuer à la plus-value immobilière. Les victimes désignés du promoteur sont évidemment les classes populaires, le rapport de force permettant dans ce cas particulier aux commerçants propriétaires également menacés de tirer in fine leur épingle du jeu. L art contemporain ne joue pas ici seulement le rôle de produit d appel, comme c est souvent le cas dans les processus de gentrification, mais bien aussi d entreprise de stigmatisation des classes populaires. Outre le racisme social qui s exprime sans fard chez les galeristes les plus compromis avec le promoteur, le plus impressionnant est sans doute l aveuglement généralisé de ces spécialistes de l oeil sur le processus d'épuration sociale auxquels ils participent. La volonté de ne pas voir des milieux culturels n a en effet rien à envier à « la volonté de non-savoir » qui caractérise aujourd hui massivement selon Jean-Pierre Garnier les chercheurs spécialistes de l"urbain"

Extrait de l éditorial de la Revue Agone , "La Parabole de Gino"

Source : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_ar...
Source : http://paris.indymedia.org/breve.php3?id_brev...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5737