thème : international
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jeudi 15 mai 2008 à 19h

Le libre échange agricole sous l’emprise de la crise alimentaire mondiale !

Rencontre avec le CADTM-France

Ministère de la Crise du Logement - 1er étage - 2 rue de la Banque - Paris - Métro Bourse

(suite aux nouvelles émeutes de la faim partout dans le monde, et en afrique en particulier)

Introduction au sujet, suivi d'une discussion en compagnie de Nicolas Sersiron et Olivier Chantry du CADTM France.

ATTENTION - Auberge espagnole d'afrique - Chacun amène un petit truc sympa à boire ou à manger - seule condition : ça doit être bon et africain...

24 avril 2008 : Communiqué de presse ATTAC / Confédération paysanne
Les révoltes de la faim dans les pays du Sud : l’aboutissement logique de choix économiques et politiques désastreux

Introduction au sujet par Nicolas Sersiron :

Le libre échange agricole sous l’emprise de la crise alimentaire mondiale

Le problème de la faim est un problème de pauvreté et non pas de disponibilité.

Les stocks de céréales sont actuellement bas suite à de mauvaises récoltes en Australie et Ukraine et ailleurs pour des raisons liées au dérèglement climatique. Mais ils le sont surtout par le fait que les gouvernements des PED ont supprimé leurs stocks de sécurité suite aux politiques de privatisations imposées par le FMI. Cela entraîne des tensions sur l’offre disponible, donc une montée des prix.

Cette montée s’explique aussi par une baisse générale des rendements, l’érosion très importante et la disparition de terres cultivables partout, une part croissante de céréales dédiées aux agrocarburants, une augmentation de la consommation de protéines animales par les populations des pays émergents : 5 à 10 kgs de céréales pour produire 1 kg de viande. La spéculation financière qui, après l’immobilier, est en train de gonfler un nouveau zeppellin avec des céréales avant qu’il n’explose en pleine ascendance et l’augmentation du prix de l’énergie qui fait croître le prix des engrais chimiques et celui des transports des céréales.

Les émeutes de la faim sont l’expression de la colère :
- des populations des villes qui n’ont plus les moyens financiers pour acheter leur nourriture à cause de l’augmentation des prix,
- des populations des campagnes sans agriculture vivrière, sans terre et ayant encore moins de moyens financiers pour faire face à cette montée brutale des prix des aliments.

Ce qui nous ramène aux causes premières de cette pauvreté qui sont :

- les dettes illégitimes et odieuses depuis la crise du début 1980 qui assèchent les budgets des PED à hauteur de 4O% depuis cette époque
- les conditionnalités imposées par le FMI et la BM à chaque nouvel emprunt qui ont abouti à :

a - une ouverture imposée de force des frontières des PED aux capitaux et aux exportations agricoles du Nord subventionnées ou à très bas coûts, détruisant l’agriculture vivrière par une concurrence déloyale. Certains appellent cela le libre échange, d’autres disent que l’on a ouvert la porte du poulailler libre au renard libre.
b - une disparition quasi totale des moyens dédiés aux politiques publiques d’éducation (peu d’école et d’instituteurs et pas de formation à l’agriculture), de santé et d’infrastructures : routes, transports, électricité, eau potable, communications.
c - l’interdiction de toutes subventions étatiques aux produits de première nécessité
d - l’obligation de faire des monocultures d’exportation dédiées au remboursement de la dette au détriment de l’agriculture vivrière. L’obligation pour les mêmes raisons d’exporter les matières premières fossiles aux conditions léonines imposées par les multinationales, toujours épaulées par des prêts de la Banque Mondiale aux dirigeants des PED, corruption à l’appui.

Résultat : les pays en développement exportent richesses agricoles et minières aux conditions imposées par les plus forts, (contrats léonins, bourses de Londres et Chicago fixant les cours) donc à des prix très bas. Le résultat final étant l’exportation dune grande partie des dollars si difficilement gagnés par le travail des popualtions au titre du remboursement des dettes illégitimes.

Alternatives

Nouvelles protections douanières pour reconstruire la souveraineté alimentaire des PED, mise en place d’une agriculture biologique moderne, audit des dettes illégitimes pour aboutir à leurs annulations, créations de banques du Sud pour désarmer la BM et le FMI. Lutte contre la corruption des élites du sud et du nord, lutte contre les paradis fiscaux, mise en relations des sociétés civiles du Nord et du Sud pour qu’un autre monde dans lequel tout les humains puissent manger à leur faim soit possible.

Source : http://www.lesjeudisafricains.net/index.php?2...
Source : http://www.lesjeudisafricains.net/index.php?2...
Source : confirmation reçue des organisateurs le 30 avr

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5608