thème : sans-papiers
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 17 avril 2008 à 20h30

Soirée "permis de construire"

projection débat de "Barcelone ou la mort"

Séance unique suivie d'une rencontre sur le thème de l'immigration clandestine

le jeudi 17 avril à 20h30 Royal de Pontoise

avec : Idrissa Guiro (sous réserve), Jean-Claude Vitran, responsable de la Fédération Ligue des Droits de l'Homme 95, et des bénévoles de la Cimade et de RESF - PARTICIPATION LIBRE -

BARCELONE OU LA MORT

(BARÇA OU BARZAKH) Idrissa GUIRO - documentaire France 2007 52mn VOSTF -

Du 12/04/08 au 17/04/08

De l'autre côté de l'océan, loin des rafles aux abords des écoles, des quotas, des cyniques objectifs à atteindre, des reconduites aux frontières, il y a l'Afrique... le Sénégal, un petit village de pêcheurs : Thiaroye-sur-mer.

Qu'est-ce qui pousse des hommes, des femmes, à s'entasser sur des pirogues de fortune pour un voyage qui sera peut-être le dernier ? Qu'est ce qui pousse des êtres humains à vivre pendant plusieurs jours comme des bêtes, sans pouvoir ni s'allonger, ni manger, ni boire, ni dormir ? Que se passe-t-il dans la tête de tous ceux qui, partis avec des rêves d'Europe plein le cœur, sont confrontés à la mort de leur compagnon d'infortune, livrés au caprices de la mer ? C'est une ébauche de réponses, mises bout à bout au fil d'histoires individuelles, que tente de nous livrer ce documentaire bouleversant.

Il y a Modou qui n'en peut plus d'être un poids pour sa mère et décide de partir coûte que coûte, en dépit des dangers, malgré les amis, les cousins, les voisins portés disparus dans l'océan. Le témoignage de son second voyage rythmera le film, récit d'une sinistre aventure où il raconte la peur, les prières et les chants des hommes pour se donner du courage, les vagues qui fracassent la fragile embarcation. Il y a ces pêcheurs qui regrettent le temps passé où la mer offrait suffisamment de poissons pour qu'ils puissent nourrir leur famille, et qui pestent contre les grands chalutiers d'Europe, du Japon où d'ailleurs qui viennent en conquérants sur les eaux sénégalaises prendre le poisson. Il y a cette ultime lettre d'adieu écrite à bord qui résonne comme les derniers mots d'un poilu avant la boucherie finale. Il y ce jeune professeur d'anglais, parti étudier aux Etats-Unis, revenu au pays contre l'avis des siens pour construire quelque chose, partager un savoir, éduquer les enfants, pour lutter contre la fatalité. Il y a les échos anonymes de tous ceux qui ont réussi à passer ; ceux-là ont accepté là-bas des boulots qu'ici ils auraient refusé, et font vivre des familles entières ; leur argent permet la construction des écoles, les soins pour les malades, les études des jeunes frères, tout ce qui devrait normalement être sous la responsabilité d'un gouvernement qui semble avoir depuis longtemps déposé les armes.

Il faudrait que ce film soit montré aux élus, aux politiques, aux Préfets, à tous ceux qui aiment tant se cacher derrière les chiffres, les résultats, pour ne pas voir les destinées humaines... Parce que ce qu'il dit, sobrement, sans grande démonstration, résume toute la complexité de ce drame humain qui se joue dans ce monde qui marche sur la tête en se voilant le cœur.

Soirée organisée avec LA LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT DU VAL D'OISE

et AUX URNES ETC... /Collectif de Cergy,

En partenariat avec RESF 95 , LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME DU VAL D'OISE ET LA CIMADE

et aussi www.permisdeconstruire.org


http://www.france-cinema.com/Pontoise/Royal-Utopia.php

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5468
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?artic...
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?page=...