lundi 14 avril 2008 à 19h
Action contre Navigo et les contrôles dans les transports !
https://paris.demosphere.net/rv/5366
Venez manifester votre refus du Navigo et des contrôles dans les
transports, le 14 avril à 19h. Rendez-vous sur la place du Châtelet
entre les deux théâtres.
Une première action énergique a réuni la semaine dernière une soixantaine de personnes, venues témoigner de leur opposition au fichage systématique des déplacements induit par le Navigo. Et aux diverses milices, pubs et caméras qui l'accompagnent.
Ne nous laissons pas trier !
Tract en pièce jointe (à imprimer en A5).
Navigo, va nigaud !
Lundi 31 mars à 19h, 60 personnes (200 selon la RATP) sont intervenues au métro République à Paris pour protester contre l'instauration forcée du pass navigo et ses conséquences ( fichage, puce RFID, traçage, automatisation, données fournies à la police sur commission rogatoire, et vendues aux entreprises partenaires... ). Une banderole “ impasse navigo ” a été tendue au dessus des portiques, les gens étant invités à pénétrer gratuitement dans le métro sous les slogans “ liberté de circuler sans être fiché ”, “ navigo tête de veau ” etc. Les usagers étaient plutôt réceptifs. Des groupes de 10 personnes se sont ensuite répartis dans les rames de métro pour discuter avec les personnes présentes, jusqu’à Barbès où une borne a été démantelée !
voir ici : https://paris.demosphere.net/node/6823
La sauterie était organisée par la Coordination contre les nouvelles technologies de police, le RATP (Réseau pour l’Abolition des Transports Payants), et Souriez, vous êtes filmés !.
Prochain rdv : lundi 14 avril à 19h sur la place du Châtelet.
Source : liste de diffusion Resistons Ensemble, reçu le 6 avr 21:49
Mise au point à propos du passe Navigo
Mais pourquoi la RATP aime tellement Navigo ?
On nous met la pression avec des annonces dignes des grandes heures de la propagande soviétique : « Attention ! Modernisez-vous ! Vous n’avez pas le choix ! ». C’est ainsi que la RATP impose le Navigo pour tous — la carte dotée d’une puce RFID, c’est-à-dire lisible à distance par ondes radio.
Au fond, le Navigo, c’est un bip de plus dans un monde qui bipe dans tous les sens. Après le bip du micro-ondes, les bips sophistiqués de l’ordinateur et du portable, celui du Navigo. Quand on est gentil, qu’on a le bon passe, la machine fait un bip de bienvenue, sinon, elle fait un bip méchant, genre « brooong ! ». Derrière ce bip, il y a tout l’enjeu de la gestion électronique des choses et des personnes. Et bien sûr, un paquet de fric.
Les arguments de vente de la RATP sont pitoyables : elle se vante de nous faire gagner une demiseconde sur le temps du compostage. En échange de quoi ?
L’abonnement Navigo nécessite la création de fichiers comportant nom, adresse, éventuellement données bancaires et email. Ces fichiers clients sont destinés, un jour ou l’autre, à être vendus à des entreprises partenaires de la RATP, c’est-à-dire à n’importe qui. Comme beaucoup d’autres entreprises, la RATP commercialise ses clients en plus de vendre ses produits.
Mais le Navigo, c’est aussi l’aboutissement du processus d’automatisation de la production entamé depuis les années 70. Objectif : faire des profits en supprimant le maximum de travailleurs. On s’imagine à quoi ressemblera le métro demain : des lignes automatiques, des distributeurs, des caméras, et plus personne, sauf des vigiles armés. Surtout, l’automatisation est le meilleur moyen de supprimer de fait le droit de grève. Des guichets automatiques et des rames sans conducteur : qui dit mieux ?
RFID ou liberté : il faut choisir
A chaque validation du passe Navigo, grâce à sa puce RFID, on sait que vous étiez là, à telle heure. La RATP est tenue de conserver et de fournir ces informations à la police si elle les lui demande. Accepter le traçage systématique de nos déplacements, c’est renoncer à la liberté de circuler anonymement, déjà largement mise en cause par les caméras.
Et pour continuer à exercer le droit de circuler sans être fiché, il faut payer plus cher ! (Passe Découverte, 5 euros de plus). Allez dire ça aux sans-papiers, cibles privilégiées des contrôles dans le métro. Le Navigo est aussi une manière de nous obliger à utiliser, et donc à accepter, les puces RFID pour nos activités courantes. Car à la RATP ou ailleurs, les dirigeants ont prévu de mettre des puces sans contact partout. A très court terme, sur les marchandises, pour remplacer les codesbarres, sur tous les animaux d’élevage, et enfin sur nos passeports. A moyen terme, sur les humains. En France, on commence à identifier les patients et les nouveaux-nés grâce à ces puces. Aux Etats-Unis, certains employés doivent déjà porter une puce sous la peau pour travailler.
Ca vous excite, vous, un monde où tout est géré par électronique, y compris vous-mêmes ?
Nous — pas du tout.
Source : https://paris.demosphere.net/node/6823