mardi 11 avril 2017 à 12h30
Rassemblement de soutien aux faucheurs de chaises
https://paris.demosphere.net/rv/53557
Le 11 avril, une mobilisation aura lieu à la fois
- à Bar-le-Duc où se tiendra le procès, et
- à Paris devant le siège de BNP Paribas,
au 16 boulevard des Italiens de 12h30 à 15h30
BNP Paribas recule :
les Faucheurs de chaises ouverts au dialogue et déterminés à poursuivre les actions !
Les Faucheurs de chaises maintiennent l'appel aux actions et à la mobilisation pour le procès de Florent Compain le 11 avril à Bar-le-Duc. La déclaration de BNP Paribas de ne pas se porter partie civile n'annule pas le procès, et n'apporte pas de réponse aux activités de la banque favorisant l'évasion fiscale et aggravant le dérèglement climatique. Les Faucheurs de chaises se déclarent disponibles pour un dialogue constructif avec BNP Paribas sur ces différents sujets.
Hier mardi 28 février, BNP Paribas a annoncé ne pas se constituer partie civile et renoncer à demander des dédommagements à Florent Compain, président des Amis de la Terre France. Ce Faucheur de chaises (1) est poursuivi en justice par BNP Paribas pour avoir participé à une réquisition citoyenne de chaises à Nancy en novembre 2015, et doit comparaître au tribunal de Bar-le-Duc le 11 avril.
Cette déclaration de BNP Paribas est faite au lendemain de lettres envoyées par les Faucheurs de chaises aux directrices et directeurs de plus de 200 agences BNP Paribas dans les régions de Paris, Nancy, Bayonne, Rouen, Besançon, Angers, Tarbes, Tours, Côte d'Or, lundi 27 février. Ces lettres annonçaient directement aux agences la reprise prochaine des actions dans la perspective du procès du 11 avril et précisaient : "Nous vous prions d'en avertir votre personnel, sachant que comme par le passé, nos actions sont absolument pacifiques et non-violentes, et nos militant-e-s profondément respectueux-ses des salariés de la BNP."
Les Faucheurs de chaises rappellent qu'ils n'ont jamais procédé à des "intrusions violentes" comme l'évoque BNP Paribas. Les actions de réquisitions citoyennes de chaises ont toujours été menées dans des agences ouvertes au public, dans le plus grand calme, et en prenant toujours soin d'expliquer au personnel présent l'action qui était menée. Ces actions sont menées en toute transparence et photographiées et filmées par les Faucheurs eux-mêmes et par les médias, invités aux actions (2). Les plaintes déposées par BNP Paribas concernent d'ailleurs l'emport de chaises et non de supposées violences. Comme Jon Palais, le premier faucheur de chaises poursuivi par la BNP, Florent Compain est ainsi poursuivi pour "vol en réunion" et non pour violences.
Les Faucheurs de chaises prennent acte de la volonté de BNP Paribas de ne pas demander réparation pour les chaises emportées - et depuis remises à la justice le 8 février 2016 à Paris à l'occasion de l'ouverture du procès de Jérôme Cahuzac. Cette absence de constitution de partie civile de BNP Paribas n'a pas d'effet sur les poursuites engagées qui suivent leur cours, et n'annule pas la convocation en justice de Florent Compain à Bar-le-Duc le 11 avril, toujours poursuivi pour "vol en réunion".
Nous appelons à l'arrêt des poursuites contre les Faucheurs de chaises et maintenons notre appel aux actions dans les agences BNP, toujours de manière non-violente, jusqu'au 11 avril, et notamment lors de la Semaine mondiale d'actions #StopParadisFiscaux qui se tiendra du 1er au 7 avril. Le 11 avril, une mobilisation aura lieu à la fois à Bar-le-Duc où se tiendra le procès, et à Paris devant le siège de BNP Paribas, au 16 boulevard des Italiens.
Nous rappelons que BNP Paribas est la banque française qui a le plus de filiales dans les paradis fiscaux et celle qui y réalise le plus gros volume de bénéfices. Elle participe ainsi au système de l'évasion fiscale en bande organisée qui prive les pouvoirs publics de moyens pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables, ainsi que pour répondre aux défis de la transition écologique et énergétique. BNP Paribas contribue en outre à aggraver la crise climatique en finançant des projets d'énergies fossiles dévastateurs et leurs promoteurs irresponsables, alors qu'elle s'est engagée à tout faire pour respecter les objectifs de l'Accord de Paris de limiter l'augmentation de la température globale de la planète bien en dessous du seuil de 2 °C, voire à 1,5 °C. Son soutien au terminal d'exportation de gaz de schiste situé dans la vallée du Rio Grande aux Etats Unis, dévastateur pour le climat, est d'ailleurs dénoncé dans un rapport rendu public aujourd'hui même (3).
Les Faucheurs de chaises ont toujours été ouverts au dialogue et en faveur d'un débat public, et sont disponibles pour une rencontre avec la direction de BNP Paribas, en espérant un dialogue constructif et des engagements sur l'ensemble de ces sujets extrêmement préoccupants.
(1) Plateforme de mobilisation citoyenne contre l'évasion fiscale et pour la transition écologique, lancée notamment par les Amis de la Terre, ANV-COP21, ATTAC, Bizi, et Solidaires Finances Publiques, ainsi que diverses personnalités comme Claude Alphandery, Alain Caillé, Susan George, Edgar Morin ou Patrick Viveret
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/53557
Source : http://anv-cop21.org/mobilisation-proces-11-a...
Source : http://anv-cop21.org/faucheurs-de-chaises-ouv...
Source : https://france.attac.org/agenda/article/11-av...
Nous Accusons !
Florent Compain, président des Amis de la Terre France, est poursuivi en justice par la BNP Paribas pour avoir participé à une réquisition citoyenne de chaises dans une agence de la banque en novembre 2015.
Cette action non-violente a eu lieu quelques semaines avant la 21e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP21). Elle visait à la fois à dénoncer le rôle de la BNP Paribas dans le système de l'évasion fiscale, et à alerter sur le manque de financement pour le climat et la transition écologique et sociale, alors que 20 000 à 32 000 milliards de dollars sont abrités dans les paradis fiscaux !
Après avoir poursuivi un premier Faucheur de chaises en janvier, la BNP Paribas, l'une des plus grandes banques du monde et sponsor de la COP21, poursuit à présent Florent Compain : son procès aura lieu le 11 avril 2017 à Bar-le-Duc en France. Encore une fois, ce sont les citoyens qui agissent qui sont poursuivis, alors que c'est la BNP Paribas qui devrait être sur le banc des accusés !
Nous accusons la BNP Paribas de participer à l'organisation de l'évasion fiscale, par exemple par la création de sociétés offshore, comme l'ont révélée les Panama Papers. Avec 2,4 milliards d'euros en 2014, la BNP est la banque française qui réalise le plus gros volume de bénéfices dans les paradis fiscaux.
Nous accusons la BNP Paribas d'aggraver la crise climatique, en continuant à financer les énergies fossiles ainsi que le nucléaire et autres fausses solutions incompatibles avec la transition sociale et écologique. Si la BNP Paribas a mis fin à ses soutiens directs à de nouveaux projets charbon, elle continue pourtant à financer les entreprises qui développent, extraient et brûlent le charbon, nocif pour le climat et la santé ! La BNP cherche aussi à financer d'autres projets d'énergies fossiles, comme le terminal d'exportation de gaz de schiste Texas LNG, aux Etats-Unis, alors que les gaz de schiste sont interdits en France !
Nous accusons la BNP Paribas de bafouer les droits des populations à un environnement sain et à décider par elles-mêmes de leurs conditions de vie, en finançant des entreprises connues pour les exactions menées à l'encontre de ceux qui contestent leurs activités (Glencore, BHP Billiton, Anglo American…) ou des projets comme le « Dakota Access Pipeline » aux Etats-Unis auquel résistent des Sioux de la réserve de Standing Rock.
Parce que les 5 à 10 prochaines années sont cruciales pour stabiliser le climat, l'argent qui est aujourd'hui dissimulé dans les paradis fiscaux et qui sert à financer les entreprises les plus polluantes doit être réorienté, de façon urgente, vers une transition écologique et sociale qui nous permette de relever le défi climatique.
Ce ne sont pas les Faucheurs de chaises, les lanceurs d'alerte ou les militants écologistes qu'il faut poursuivre, mais les puissantes multinationales qui organisent le système de l'évasion fiscale, la destruction de l'environnement et des conditions de vie des populations partout dans le monde.
C'est la BNP Paribas qu'il faut mettre sur le banc des accusés !
Le 11 avril, mettons BNP Paribas sur le banc des accusés !
Lundi 27 février - BNP Paribas poursuit une nouvelle fois un Faucheur de chaises en justice, Florent Compain, président des Amis de la Terre France. Le collectif annonce la reprise de ses actions en vue de son procès qui aura lieu le 11 avril à Bar-le-Duc. Il s'agira de mettre la banque sur le banc des accusés pour sa responsabilité en matière d'évasion fiscale, de financement des énergies fossiles et de violation des droits humains.
Alors que le premier procès d'un Faucheur de chaises, Jon Palais, a été une victoire majeure qui a légitimé la lutte contre l'évasion fiscale avec la relaxe totale de Jon Palais jugé le 9 janvier 2017 à Dax, BNP Paribas poursuit une nouvelle fois un militant. Florent Compain, président des Amis de la Terre, sera jugé le 11 avril à Bar-Le-Duc (Meuse) pour "vol en réunion", suite à une action de réquisition de citoyenne menée le 6 novembre 2015 à Nancy. Il risque à son tour 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Les Faucheurs de chaises appellent à nouvelle vague de mobilisation non-violente pour mettre BNP Paribas sur le banc des accusés. A partir de ce 27 février et jusqu'au 11 avril, des actions viseront ainsi les agences de la banque partout en France, et notamment lors de la Semaine mondiale d'actions #StopParadisFiscaux qui se tiendra du 1er au 7 avril. Le 11 avril, une mobilisation aura lieu à la fois à Bar-le-Duc où se tiendra le procès, et à Paris devant le siège de BNP Paribas, au 16 boulevard des Italiens.
Cette nouvelle mobilisation vise à dénoncer l'impunité dans laquelle se trouve la banque malgré sa responsabilité avérée dans l'industrie de l'évasion fiscale, et ses lourds financements aux énergies fossiles responsables du changement climatique et trop souvent liés à des violations des droits des populations. L'impunité dont jouissent trop souvent les banques et les multinationales est une situation de plus en plus insupportable pour une majorité de la population. En pleine période électorale, les Faucheurs de chaises entendent le rappeler et montrer que si des centaines de milliards d'euros manquent aujourd'hui pour financer les urgences sociales et la transition écologique, c'est uniquement le résultat de décisions politiques.