jeudi 16 février 2017 à 13h
Procès du Cénacle
Restaurateur qui avait rejeté deux femmes musulmanes de son restaurant
https://paris.demosphere.net/rv/53244
Jeudi 16 février à 13h au tribunal de grande instance de Bobigny aura lieu le procès du restaurateur du Cénacle, qui avait rejeté deux femmes musulmanes de son restaurant.
Il est extrêmement important que vous puissiez signaler votre présence le jour du procès. Il serait vraiment utile d'avoir une salle remplie de personnes souhaitant, par leur simple présence citoyenne, que justice soit rendue, en soutien aux victimes. (en l'occurrence Sarah : https://www.youtube.com/watch?v=VuDLJWGti9c&t=206s)
Par le passé, votre présence lors des audiences a joué un rôle capital, sur l'aptitude des juges à comprendre qu'ils doivent statuer en appliquant tout simplement le droit.
Par ailleurs, de nombreux journalistes seront présents. Il est important que des bénévoles, dans toute leur diversité, d'appartenances et de choix vestimentaires, se rendent à l'audience, afin notamment de protéger l'anonymat de la victime.
Bien évidemment votre présence doit s'effectuer dans le calme et sans répondre à aucune provocation de la part de la partie adverse.
L'audience se déroulera jeudi 16 février à 13h au Tribunal de Grande Instance de Bobigny à la 16ème chambre correctionnelle.
Compte tenu de l'importance de ce procès et de son influence, nous vous recommendons de venir au moins une heure à l'avance. Des membres du CCIF seront sur place.
On vous attend nombreux et nombreuses à l'audience.
Merci encore, et si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à nous contacter.
Collectif Contre l'Islamophobie en France
09 54 80 25 93
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/53244
Source : message reçu sur ensemble-faldi le 15 février 19h
Procès du Cénacle : la banalisation de l'islamophobie en jeu
Un moment important dans la lutte contre l'islamophobie va se jouer ce jeudi 16 février à la 16ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Bobigny.
Le restaurateur du Cénacle situé à Tremblay-en-France sera jugé pour avoir refoulé violemment de son restaurant deux clientes de confession musulmane et revêtues d'un foulard, en raison de leur islamité.
Les propos islamophobes formulées par le restaurateur et enregistrées dans une vidéo sont éloquents :
"Madame les musulmans sont terroristes et tous les terroristes sont musulmans" ; "cette phrase-là veut tout dire" ; "et je suis dans un pays laïc et j'ai le droit d'avoir une opinion" ; "Des gens comme vous, j'en veux pas chez moi, point barre !".
Les faits avaient interpellé le maire de Tremblay-en-France, François Asensi, qui s'était exprimé via un communiqué :
"toute attaque contre eux, (citoyens français de confession musulmane) en raison de leur conviction ou de leur origine constitue une attaque contre l'ensemble de la communauté nationale et nous ramène aux pires pages de notre Histoire".
Venue sur les lieux, la police avait également encouragé la victime à déposer plainte.
Le CCIF, représenté par Me El Hamamouchi, sera présent aux côtés de la plaignante, défendue par Maître Accardo. Alors qu'aucun client n'a réagi au moment où le restaurateur a professé ces propos, ce procès déterminera si oui ou non nous acceptons de banaliser l'islamophobie dans notre société.
Le procès qui devait initialement avoir lieu le jeudi 24 novembre a été repoussé après que l'avocat de la défense ait invoqué un délai trop court pour instruire le dossier.
Pourtant, ce dernier s'était exprimé à plusieurs reprises sur ce dossier dans la presse. Il avait notamment relayé la thèse de la "provocation" dont aurait fait preuve les deux victimes à l'égard du restaurateur.
Si aujourd'hui il est jugé "provocant" de vouloir fêter ses retrouvailles dans un restaurant de gastronomie française simplement parce que les clientes viennent revêtues d'un foulard, ce serait la validation pure et simple des discours racistes et xénophobes véhiculés dans les milieux d'extrêmes droites.
Le restaurateur lui-même n'avait dénoncé aucune "provocation" lorsque, acculé par les médias et prenant conscience de la gravité des faits, il s'était excusé face caméra. C'est seulement au gré de l'évolution de la défense qu'il a semblé adhérer à cette théorie.
Tous les discriminants pris sur le fait et souhaitant se soustraire à la conséquence de leurs actes se sont excusés. Que ces excuses soient sincères ou calculées, nous osons espérer que les juges de la 16ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Bobigny prendront acte de l'enjeu de cette audience en condamnant sévèrement ce restaurateur.
Nous osons espérer qu'ils sauront rendre justice en toute indépendance, équité et impartialité à l'abri des pressions médiatiques.