samedi 18 février 2017 à 15h
Rassemblement « Avec Théo et les autres victimes »
Violences policières
https://paris.demosphere.net/rv/53197
A l'initiative des organisations suivantes :
Cran, Ligue des droits de l'Homme, MRAP, Sos racisme, CGT, UNEF et FSU.
Les faits qui se sont produits à Aulnay-sous-Bois sont graves.
Le déni par les autorités policières, les déclarations racistes qui en ont suivi sont inacceptables. Inacceptables pour les premiers visés, qui supportent quotidiennement des contrôles dont chacun sait qu'ils n'ont qu'un très lointain rapport avec la réalité de la délinquance.
Inacceptables pour toutes celles et ceux qui souhaitent bénéficier d'une police respectueuse des personnes et de leurs droits, garante des libertés et de la sécurité publique.
Inacceptables, enfin, pour la police elle-même dont l'honneur est entaché par ces comportements.
Lorsque des agents ayant autorité outrepassent leurs droits et violent ceux des autres ils menacent le pacte républicain qu'ils sont chargés de défendre.
Les faits qui se sont déroulés à Aulnay sont d'une exceptionnelle gravité. Mais ils sont loin d'être isolés. Il est temps d'y porter un coup d'arrêt, temps de réaliser qu'au-delà des faits incriminés, c'est l'ordre public lui-même qui est mis en cause, et avec lui, la sécurité de toutes et tous.
Nous rappelons avec force que la loi puise sa force dans le fait qu'elle vaut pour tous et que la République n'a d'avenir que dans le respect de sa devise.
C'est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs d'humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l'égalité et la fraternité au racisme et au mépris social, toutes celles et ceux qui jugent urgent de rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l'ordre, à organiser des rassemblements largement unitaires de solidarité et de protestation le samedi 18 février 2017 en soutien à Théo, contre des dérives policières auxquelles il faut porter un coup d'arrêt.
Nous appelons le gouvernement à prendre la mesure de la gravité des événements et à prendre en compte les propositions portées par la société civile en matière de lutte contre le racisme et de sécurité publique
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/53197
Source : http://www.ugff.cgt.fr/spip.php?article6076
Source : http://www.mrap.fr/avec-theo-et-les-autres-vi...
Source : http://www.ldh-france.org/theo-les-autres-vic...
Source : http://www.cgt94.fr/spip.php?breve1826
Toutes et tous dans la rue contre les violences policières !
Communique unitaire d'organisations de jeunesse
Aux cris de « Justice pour Théo, la police tue des innocents », des milliers de manifestant.e.s ont protesté dans plusieurs villes du pays ce week-end. Que ce soit à Bobigny, Nantes, Bordeaux, Caen, Rouen ou Strasbourg, la colère s'est exprimée contre le viol de Théo par la Police à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000. Ce qui est arrivé à Theo nous rappelle pourquoi Zyed et Bouna courraient !
Justice à deux vitesses
Les policiers n'ont pour le moment subi aucune condamnation. Ils ont été inculpés pour trois d'entre eux de violences et un seul de viol, et suspendus avec maintien de leur salaire !
Mais du côté des jeunes qui manifestent contre ces actes inqualifiables, la justice a été plus que rapide : 5 d'entre eux ont été jugés à Bobigny pour un « délit d'embuscade en réunion ». Six mois avec sursis contre les jeunes
sans casier judiciaire, et six mois fermes à l'encontre des deux autres. Tout un symbole d'une justice à 2 vitesses, qui inflige de la prison ferme aux jeunes des quartiers qui se révoltent, aux sans-abris qui volent un peu de nourriture pour survivre ou aux syndicalistes qui se battent contre la Loi Travail mais qui épargne les riches et les puissants.
Exclusion sociale et racisme d'Etat
C'est un révélateur du système dans lequel nous vivons : plus la société est injuste, plus il y a de chômage, d'exclusion et de misère, et plus la répression s'abat. On l'a vu récemment avec l'état d'urgence, qui a surtout permis de stigmatiser les musulman.e.s, d'arrêter des militant.e.s écologistes et d'interdire des manifestations contre la loi travail. On le voit en permanence dans les banlieues, où le racisme, les violences policières, les humiliations, les contrôles au faciès, font partie du quotidien. En juillet 2016, Adama Traoré était tué, asphyxié par des forces de police. L'affaire de Théo n'est pas un simple dérapage de quatre crapules. A force de désigner les jeunes des quartiers populaires comme des délinquants, de soutenir les policiers racistes dans toutes leurs exactions, ces derniers ont le sentiment que tout leur est permis, et qu'ils seront toujours impunis. Le racisme distillé d'en haut gangrène la police au point qu'un syndicaliste policier se permet de dire à la télé que l'insulte « bamboula » est à peu près convenable !
La question de la violence policière est indissociable de l'oppression qui pèse sur nous toutes et tous. Les responsables politiques et les médias dénoncent la « violence » quand des jeunes se révoltent contre l'injustice. Mais qui dénonce la violence quotidienne du chômage, du racisme, qui brise des vies ?
Nous ne laisserons pas passer les crimes policiers. Nous descendrons dans la rue pour mettre un terme aux violences policières. En tant qu'organisations d'étudiant.e.s, de lycéen.ne.s, de jeunes travailleur.se.s, nous appelons à poursuivre la mobilisation, en se joignant au rassemblement du 18 février qui aura lieu Place de la République à 15h, et à la marche nationale pour la justice et la dignité du 19 mars à Paris. Entre ces deux dates, il nous semble important de faire en sorte de rassembler l'ensemble des jeunes et des travailleur.se.s et nous interpellons donc les organisations de travailleur.se.s et des quartiers populaires pour organiser une manifestation commune pour réclamer justice pour Théo dans les prochaines semaines. Nous appelons également tou.te.s les étudiant.e.s, lycéen.ne.s et jeunes travailleur.se.s à se réunir et s'organiser sur leurs lieux d'étude et de travail.
Pas de justice, pas de paix ! Justice pour Théo !
Signataires :
Ensemble ! Jeunes, Jeunes Ecolos, Jeunesse ouvrière chrétienne, Lycéen.ne.s et étudiant.e.s autonomes, NPA jeunes
Contre le viol de Théo et les violences policières
Union syndicale Solidaires
Plusieurs organisations appellent à se rassembler samedi 18 février à 15h place de la République. Solidaires n'a pas été convié à participer à la rédaction de cet appel ni à le signer. Nous ne l'aurions de toute façon pas fait car plusieurs de ces passages sont problématiques.
Cependant, cette initiative étant la seule qui existe, nous pensons qu'il y aura sur place des gens légitimement mobilisés contre le viol de Théo et les violences policières et que notre organisation syndicale a toute sa place pour y exprimer ses revendications. Nous appelons donc avec un appel distinct. Nos différences pourront être marquées dans les slogans, via des sucettes etc.
« Nous appelons à se rassembler le 18 février pour la Justice et la Dignité parce que :
- La revendication légitime de Vérité et de Justice portée par les familles victimes de violences policières doit être soutenue.
- La banalisation des discours, des actes racistes et leur caractère structurel sont inacceptables.
- Les droits démocratiques doivent être les défendus face à l'État d'urgence et des mesures liberticides qui touchent particulièrement celles et ceux qui subissent le racisme.
Samedi 18 février, 15h place de la République
Construire un rapport de force contre la récupération,
appel à rassemblement à 15h, samedi 18 février, place de la République.
De nombreuses organisations syndicales et associatives ont lancé un appel à rassemblement samedi 18 février à 15h place de la République. La liste fait froid dans le dos : une bonne partie d'entre-elles sont des organisations satellites du parti socialiste et ont joué un rôle historique de collaboration avec la police pour organiser la répression à l'encontre des travailleurs immigrés, des habitants des banlieues ou des militants lors des mouvements sociaux.
D'un côté SOS racisme qui contribua a récupérer et vider de son contenu politique la marche contre le racisme qui a eu lieu en 1983 suite à de nombreux assassinats racistes et policiers dans les quartiers populaires. Cette organisation satellite mise en place par le parti socialiste n'a jamais foutu les pieds dans les quartiers populaires et n'a jamais été là pour les familles des victimes de la police. Le mot d'ordre « Touche pas à mon pote » a d'ailleurs fait de l'antiracisme une posture éthique, un combat qui se déroule entre Blancs. On pourrait aussi évoquer le fait que son service d'ordre a frappé et gazé des lycéens le 13 novembre 2014 lors d'une manifestation contre les violences policières suite à l'assassinat de Rémi Fraisse.
De l'autre côté, les centrales syndicales de l'Unef et de la CGT se greffent à l'appel. Précisons-le, loin de nous l'idée d'attaquer la base militante de ces structures. Cependant, rappelons-le, la CGT a historiquement joué un rôle répressif à l'encontre d'une partie des travailleurs immigrés dans les années 1970 et en 2009 a envoyé son service d'ordre déloger des sans-papiers qui dormaient dans une salle d'une bourse du travail. Elle a également envoyé son fameux service d'ordre constitué de nombreux flics (oui, oui) taper les jeunes qui constituaient la tête de cortège et a équipé ses membres de batte de base-ball. Pour ce qu'il en est de l'Unef, la proximité de sa direction et des cadres du parti socialiste est aisément perceptible, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les trajectoires individuelles des membres du bureau national.
Comment ceux qui frappent, organisent la répression, soutiennent le gouvernement et collaborent régulièrement avec sa police qui tue et viole, peuvent-ils prétendre aujourd'hui représenter le mouvement de contestation qui est en train de naître ?
Ces organisations ne critiquent pas la police en tant qu'appareil d'État, n'évoque jamais le fait que la police est systématiquement couverte, protégée par des appareils auxiliaires comme la Justice. Ils ne s'écartent aucunement de la stratégie du gouvernement et du maire de droite de la ville d'Aulnay qui voudraient qu'on s'en tienne à dénoncer le comportement obscène d'un seul policier. Aujourd'hui, il faut oser dire que le problème n'a rien d'individuel, que Théo n'a pas été la victime d'une bavure mais de la violence permanente que la police met en œuvre à l'encontre des habitants des quartiers populaires : harcèlement, contrôle au faciès, arrestations arbitraires, injures racistes et sexistes. Elle déploie cette même violence de manière ponctuelle sur les militants en période de forte tension sociale. La police n'est là que pour garantir l'ordre social des dominants. Il faut aussi oser dire que le corps policier est lui-même très largement raciste : selon les sondages, un flic sur deux votera pour le FN aux présidentielles.
Nous pensons qu'il est plus qu'important de prendre part à ce rassemblement pour ne pas laisser les organisations parler à la place des personnes qui subissent directement le racisme et les violences d'État.
Nous appelons toutes les personnes qui se révoltent contre le viol de Théo, l'assassinat d'Adama et de tant d'autres, les violences policières régulières, celles et ceux qui ont pris cher pendant le mouvement contre la loi travail ou avant, à venir à 15h place de la république avec des banderoles et des pancartes contre les violences d'État et pour dénoncer la récupération qui s'annonce. Des prises de parole alternatives pourront avoir lieu pour redonner la parole aux premiers concernés.
D'Aulnay à Paris, tout le monde déteste la police !
Une liste des intervenants sera bientôt publiée.
N'oubliez pas d'inviter vos potes : www.facebook.com/events/616293341891034/
Nathalie Arthaud au rassemblement
« Avec Théo et les autres victimes »
Lutte Ouvrière
Rendez-vous pour Lutte Ouvrière :
à 15 h Place de la République, sur le terre-plein côté Boulevard Voltaire
Je serai présente au rassemblement organisé samedi 18 février à Paris, notamment par la CGT, la FSU et la Ligue des Droits de l'Homme, à 15 heures Place de la République. Je partage l'indignation de tous ceux qui continuent à protester contre l'agression dont a été victime le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois, et contre les suites qui y ont été données. Le viol dont a été victime Théo a été jugé "non-intentionnel" et les policiers responsables laissé en liberté alors que, chaque jour, des jeunes lui ayant manifesté leur solidarité passent en comparution immédiate, voire sont condamnés à de la prison ferme. Ce n'est pas le fait du hasard : dans les banlieues, on voit patrouiller des brigades spéciales, équipées d'une véritable panoplie de guerre, comme celle à laquelle appartenaient les policiers qui ont agressé Théo. La police est ainsi maintenue vis-à-vis de la population dans un climat d'hostilité, auquel s'ajoute souvent le racisme.
Voilà la façon dont on voudrait faire accepter à la jeunesse des quartiers pauvres une société qui ne leur laisse aucun espoir d'avenir, pendant que les riches sont de plus en plus riches et arrogants. Marine Le Pen, qui a dit sa solidarité avec les policiers auteurs d'exactions contre les jeunes, a montré qu'elle est bien candidate à aggraver encore la barbarie de cette société. François Fillon, devenu un symbole de l'injustice après avoir sans vergogne enrichi sa famille avec l'argent public, vient de surenchérir en proposant d'abaisser la majorité pénale à seize ans. C'est ce même candidat de la droite qui se considère au-dessus des lois et qui voudrait que l'on envoie encore plus facilement les jeunes en prison !
Il faut que nous soyons de plus en plus nombreux à lutter contre la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qui en découlent. C'est le sens de mon combat.