Réagir (1)EnvoyeriCalPartager

samedi 11 février 2017 à 16h

2 parties : 1 2

Rassemblement à Bobigny

Aulnay-sous-Bois : assez des violences policières !

Les quatre policiers accusés d'avoir frappé et violé avec une matraque Théo, un jeune homme de 22 ans d'Aulnay, en banlieue parisienne, ont été suspendus de leurs fonctions et mis en examen. Mais un seul l'est encore pour viol en réunion, les trois autres accusations ayant été requalifiées en violences volontaires.

Une manifestation de plusieurs centaines d'habitants du quartier populaire de la Rose des Vents, où s'est produite l'agression, s'est déroulée lundi 6 février. Aux cris de « Justice pour Théo », des mères du quartier, en tête de cortège, exprimaient leur colère : « On étouffe ici. Comment nos enfants vont continuer à vivre avec ça ? ». « Ça », c'est cette agression particulièrement barbare et humiliante. Et c'est aussi la conscience que l'attitude provocatrice de la police dans les quartiers populaires n'a rien d'exceptionnel.

Le racisme, les provocations, les contrôles répétés, les humiliations, voire la violence des policiers y font partie du quotidien. Certes, tous ne se conduisent pas en voyous racistes, mais les discours des politiciens, attisant la haine contre les immigrés ou ciblant les jeunes des quartiers populaires comme autant de délinquants, participent à donner aux policiers le sentiment qu'ils peuvent tout se permettre. La visite que Hollande a faite au chevet de Théo est bien peu de chose en face de l'attitude de l'État.

Les policiers agresseurs font partie de la BST, brigade spécialisée de terrain. Censées être des brigades de proximité, elles ont été armées et équipées sous le gouvernement Sarkozy, en 2010, pour se spécialiser dans l'intervention dans les quartiers difficiles. « Pour eux, être sur le terrain ça veut dire se comporter comme des cow-boys au milieu des Indiens », explique un jeune du quartier, qui travaille dans un collège du secteur et qui poursuit : « Ce n'est pas seulement l'attitude de la police, c'est l'absence de boulot, l'absence de justice qui fait qu'il n'y a pas d'égalité. »

La famille de Théo exige la justice pour le jeune homme, toujours hospitalisé après avoir été opéré suite aux blessures infligées par le policier. Elle peut compter sur la solidarité des habitants du quartier et au-delà. Un nouveau rassemblement se prépare pour samedi 11 février, à 16 h, devant le palais de justice de Bobigny.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/53086
Source : http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/08/...
Source : https://www.facebook.com/events/1535932023085...


Rassemblement contre le contrôle au faciès

et en solidarité à Théo et à sa famille.

MRAP 93

Samedi 11 février à partir de 16 h devant le TGI de Bobigny

Le MRAP 93 appelle ses adhérent-e-s, sympathisant-e-s et tout-e citoyen-ne-s à participer au rassemblement organisé par un collectif de personne.

Ce rassemblement est "Contre le contrôle au faciès" et en solidarité à Théo et à sa famille.

En Seine Saint Denis, les cas de brutalités policières envers les jeunes, en particulier avec un "faciès" déplaisant à certains se multiplient.

Ainsi, en dehors des tortures et brutalités subie par Théo à Aulnay, le MRAP 93 a été saisi depuis plusieurs mois de cas avéré de violences policières contre des jeunes, y compris de mineurs, particulièrement sur la base de leur appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée mais aussi sur le simple fait d'être jeune et victime de la situation sociale actuelle.

Il ne s'agit pas pour nous de confondre toute les forces de police, mais nous considérons que la responsabilité en revient au Gouvernement et au Préfet de la Seine Saint Denis qui n'ont jamais rien fait pour s'assurer que chaque membre des forces de l'ordre était formé aux valeurs de la république et les respectent.

Nous nous étonnons aussi, sans remettre en cause son indépendance, que les mesures prises par la justice semblent lourdes pour certains et légères quand elles concernent des policiers soupçonner de crimes.

Ainsi condamner 2 jeunes à 6 mois de prison ferme lorsque 4 policiers soupçonnées d'avoir ou d'être complice d'un crime sont relâchés.

En Seine-Saint-Denis comme partout ailleurs le MRAP refuse que la justice soit à 2 vitesses.

Pour ses raisons le MRAP 93 invite ses adhérent-e-s, sympathisant-e-s et tout-e citoyen-ne-s à participer au rassemblement

Samedi 11 février à partir de 16 h devant le TGI de Bobigny

RDV à l'entrée de la passerelle menant au tribunal coté sortie du métro

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article15330...