mardi 10 janvier 2017 à 14h
Manifestation - Lycées, éducation prioritaire
https://paris.demosphere.net/rv/52244
Trajet / parcours : Départ 14h métro Solférino en direction du Ministère
Si l'on n'agit pas tout de suite, les lycées vont définitivement sortir des dispositifs d'Éducation Prioritaire !
Lors de ses vœux 2017 aux personnels de l'Éducation, Mme la ministre Najat Vallaud-Belkacem s'est félicitée de « l'honneur » qu'elle ressentait de « servir » une institution qui ne veut « laisser personne sur le bord de la route ». Vaines paroles, en contradiction flagrante avec les actes :
- Le décret du 28 décembre 2016 a officialisé la dégressivité des primes ZEP pour tous les personnels dès la rentrée 2018 et donc leur disparition complète dès la rentrée 2020 (rappelons que ces primes avaient été prolongées de deux ans sous la pression du Collectif « TPMZ » en octobre.)
- Malgré des demandes d'audience répétées, Mme Najat Vallaud-Belkacem persiste à refuser de recevoir - ou faire recevoir par sa cheffe de cabinet - des représentant-e-s du Collectif.
- Enfin, le ministère tente de désamorcer la mobilisation par des moyens plus que discutables
La « dotation exceptionnelle de 450 emplois nouveaux à la rentrée 2017 pour les lycées les plus défavorisés », annoncée le 28 novembre n'est que de la poudre aux yeux : le label « lycée défavorisé » n'existe pas, la dotation ne concerne que la rentrée 2017, et ces postes ne correspondent qu'à un fléchage spécifique de postes déjà créés pour suivre l'évolution démographique en 2017.
Seul le recteur de l'académie d'Aix-Marseille a rendu publique la liste des lycées qui bénéficieront d'un des 40 postes attribués à son académie. Le ministère fait donc de la rétention d'information, sans doute par crainte que la disparité entre les moyens offerts et les besoins réels n'apparaisse comme trop criante. Seuls 40 postes ont ainsi été attribués à l'académie de Versailles et 50 à celle de Créteil, quand bien même ces académies comportent 4 fois plus d'établissements classés en éducation prioritaire.
Le mardi 3 janvier, la comm' du ministère annonçait 10 lycées seulement touchés par la grève ! Il s'agit ici d'une désinformation et d'un mensonge ridicule quand on sait que les journalistes présent-e-s sur place ont pu observer que pas moins de 32 lycées étaient présents dans les AG de région parisienne et de Marseille, et 35 au rassemblement parisien.
Pourtant, le soutien aux revendications du collectif s'amplifie
Mme Morin-Dessailly, Sénatrice et présidente de la commission « culture, éducation et communica- tion » du Sénat, a rencontré le 21 décembre une délégation du Collectif et accepté d'interpeller la ministre en notre faveur.
Plus de 150 universitaires ont déjà signé une pétition de soutien (datée du 4 janvier) au Collectif .
Les maires de Gennevilliers (en décembre) puis de Saint-Denis le 5 janvier ont adressé des demandes d'audiences et courriers à la ministre en soutien au collectif TPMZ.
Chaque mobilisation reste très largement couverte par les principaux médias : télévision, radio, presse écrite et en ligne ; un public toujours plus large prend connaissance de la mobilisation.
La mobilisation reste forte et se diversifie
- Le mercredi 4 janvier, de nombreux établissements ont organisé une journée « lycée désert » (c'est-à-dire sans élèves) d'élèves remarquablement réussie, à l'appel des parents ,
- Le jeudi 5 janvier, 800 enseignant-e-s et élèves ont défilé à Paris et à Marseille. Plus de 50 établissements étaient en grève, dont certains l'ont reconduite le 6 janvier.
- Cette semaine de rentrée de janvier 2017 aura vu l'extension du mouvement (dans le Nord à Wattrelos, dans le Gard à Beaucaire... ). Des blocages par les élèves dans l'Oise. À Marseille, de nombreux lycées en grève reconduite jusqu'au vendredi 6 janvier. 5 lycées étaient complètement fermés.
- Le lundi 9 janvier aura lieu la Nuit de la ZEP Íle-de-France : occupations nocturnes de lycées, initiatives locales comme dans le 93 avec un rassemblement festif et musical de soutien qui aura lieu sur le parvis de la Basilique de Saint-Denis de 18:30 à 20:30.
Nous continuons à demander une carte élargie des lycées en éducation prioritaire assortie d'un label unique et contraignant en termes de moyens( effectifs limités par classe, dédoublements, Vie scolaire ) et garantissant la pérennité des indemnités et bonifications dont bénéficient les enseignant-e-s et personnels de ces lycées.
Manifestation à Paris à 14:00,
Départ métro Solférino (75007) Arrivée devant le Ministère
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/52244
Source : http://www.tpamz.levillage.org/spip.php?artic...
Manifestation et grève - Poursuivre la mobilisation
pour une carte élargie des lycées de l'éducation Prioritaire
Appel intersyndical
La mobilisation dans les lycées de l'Education Prioritaire se poursuit : les actions de ce début d'année (grève et rassemblement le mardi 3 janvier, reconduction, grève et manifestation le jeudi 5 janvier) ont rassemblé un grand nombre de personnels. Tout montre que la détermination des personnels ne faiblit pas. Ils sont toujours aussi nombreux à dénoncer l'abandon des lycées de l'Education Prioritaire pendant ce quinquennat et à revendiquer une carte élargie des lycées en Education Prioritaire.
Les réponses de la Ministre de l'Education Nationale sont en total décalage avec les revendications des personnels. Elle ne répond pas à la revendication d'une carte élargie des lycées, comprenant tous les lycées qui doivent en relever. Après avoir joué la carte de la provocation en voyant dans la mobilisation des personnels un satisfecit adressé à son action, la Ministre a annoncé la création de 450 emplois pour les « établissements les plus défavorisés ». Rien n'est dit sur le lancement de travaux pour la construction d'une carte des lycées ayant le label Education Prioritaire. Dans notre académie, aucune information n'a été donnée sur l'identité précise des lycées bénéficiaires de ces emplois. Comment croire alors que l'Education Prioritaire est préservée ? Dans ses vœux aux personnels, la Ministre déclare qu' « il n'y a pas de recette miracle pour lutter contre les inégalités ». Or il existe des solutions connues comme la reconnaissance, la pérennisation et l'amélioration de la situation des lycées de l'Education Prioritaire.
Nos organisations (SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, CGT Educ'action, SUD Education, SNETAA-FO, SNFOLC-FO de l'académie de Versailles) continuent donc de revendiquer :
- la construction d'une carte élargie des lycées de l'Education Prioritaire, définie à partir de critères transparents, comprenant des lycées généraux, technologiques et professionnels, sur la base des besoins du terrain
- La diminution du nombre d'élèves par classe
- La communication rapide de la liste des lycées bénéficiaires des emplois au titre des lycées les plus défavorisés.
- Une dotation spécifique pour les lycées appartenant à cette carte afin de mettre en place des dédoublements en volume conséquent, de développer des projets diversifiés permettant la réussite des élèves
- Le maintien des avantages spécifiques (primes, bonifications) et leur élargissement à tous les personnels (AED, AESH...)
- Des équipes pluri-professionnelles renforcées : infirmières, assistantes sociales, personnels de vie scolaire, personnels de MLDS etc...
Nos organisations (SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, CGT Educ'action, SUD Education, SNETAA-FO, SNFOLC-FO de l'académie de Versailles) appellent à amplifier la mobilisation. Elles appellent à :
- faire grève le mardi 10 janvier et à participer à la manifestation régionale
- à discuter dans les AG d'établissements des suites de l'action et de ses modalités susceptibles de rassembler les personnels (nouvelle journée de grève, reconduction, interpellation des élus, actions avec les parents d'élèves etc).
Pour un statut des lycées en éducation prioritaire !
CGT Educ'action
L'assemblée générale du collectif « touche pas à ma ZEP » qui défend le classement des lycées dans l'éducation prioritaire appelle à une nouvelle journée de grève mardi 10 janvier. La CGT Educ'action soutient cette initiative et un préavis de grève est déposé. Nous vous invitons à mettre en discussion dans vos lycées la grève pour le mardi 10 janvier et à participer à la manifestation qui devrait avoir lieu mardi à 14h de l'Assemblée nationale en direction du Ministère de l'Éducation Nationale.
Les journées de grèves des 3 et 5 janvier ont démontré la détermination des personnels de lycées relevant ou devant relever de l'éducation prioritaire.
Si les précédentes journées de mobilisation ont déjà permis d'arracher des concessions au ministère, les revendications des personnels ne sont toujours pas entendues :
- le classement immédiat en Éducation prioritaire des lycées anciennement classés
- l'établissement d'une liste élargie sur des critères sociaux transparents et partagés
- une diminution réglementaire drastique des effectifs par classe par l'attribution de moyens à la hauteur des difficultés des élèves issus des classes populaires.
C'est pourquoi, la promesse de 450 postes et l'extension des clauses de sauvegarde sont largement insuffisantes.
D'une part, faute de classement en Éducation prioritaire, rien n'assure la pérennisation de ces moyens.
D'autre part, le flou est maintenu sur le périmètre d'attribution des postes : soit seuls, certains lycées seront concernés, ce qui va à l'encontre des revendications unitaires des personnels, soit tous le seront et il ne s'agira alors que d'un saupoudrage totalement insuffisant pour améliorer les conditions d'étude des élèves et de travail des personnels.
Alors que la ministre clame son attachement à l'Éducation prioritaire et la nécessité de réintégrer les lycées dans l'éducation prioritaire, son refus de classer immédiatement les lycées anciennement classés et d'ouvrir des négociations sur l'établissement d'une nouvelle carte est inexplicable.
Pour la CGT Éduc'action, il est temps que ce gouvernement cesse ces manœuvres dilatoires et accède aux revendications légitimes des personnels.
Les établissements mobilisés se sont fixés une nouvelle date de grève le mardi 10 janvier.
La CGT Éduc'action, à leur côté, appelle donc à la grève les personnels des lycées relevant ou devant relever de l'Éducation prioritaire le mardi 10 janvier.
Elle les appelle également à se réunir et à décider collectivement des suites à donner à cette nouvelle journée de mobilisation.
Declaration des sections syndicales
SUD education et CGT educ'action du Lycée Marcel Cachin
Grève pour le classement des lycées en éducation prioritaire
Ce jeudi 5 janvier, plusieurs élèves ont distribué un tract dénonçant les conditions d'enseignement et d'apprentissage au lycée Marcel Cachin et appelant à se mobiliser pour le maintien du lycée en éducation prioritaire. Cette lettre a été publiée par le réseau "Touche pas ma ZEP" sur leur page facebook. De nombreux cours ont été supprimés faute d'élèves. Plusieurs professeurs se sont mis spontanément en grève.
Les élèves ne demandent qu'à apprendre et à réussir leurs études, et à disposer pour cela des moyens adéquats. Ils ont raison ! Ce qu'ils expriment (les nombreux problèmes de sécurité, le manque de personnels et d'équipements) nous, personnels enseignants, de l'administration, de la vie scolaire, agents de service, le subissons également quotidiennement.
Des enseignants de lycée Utrillo de Stains, en reconductible depuis mardi 3 janvier 2017, sont venus lors de la récréation du matin pour faire le point sur la mobilisation et appeler à rejoindre le mouvement.
Avec plusieurs autres lycées, nous avons été en grève le 17 novembre dernier dans le cadre de l'appel du collectif "Touche pas à ma ZEP" et des organisations syndicales CGT, FO, FSU, Sud pour demander l'établissement immédiat d'une carte de l'éducation prioritaire pour les lycées garantissant a minima le maintien des acquis existant au lycée Marcel Cachin en termes de moyens et de rémunérations. Une nouvelle journée de grève a eu lieu ce mardi. Premier résultats de la mobilisation : le gouvernement a prolongé les mesures existantes dans le cadre de l'ancien classement ZEP jusqu'en 2019 et a promis 450 emplois supplémentaires pour les lycées à la rentrée prochaine (dont 50 sur l'académie de Créteil). Mais la revendication principale n'est toujours pas satisfaite.
Dans leur tract, les élèves appellent à manifester à Paris avec les autres lycées lors de la nouvelle journée de mobilisation mardi 10 janvier. Nous appelons l'ensemble des collègues à se mettre en grève et à aller manifester ce jour là.
Mardi 10 janvier
- Pour le maintien du lycée Marcel Cachin en éducation prioritaire.
- Pour l'établissement d'une carte de l'éducation prioritaire pour les lycées.
- Pour le recrutement des postes d'enseignants, de surveillants, d'assistants pédagogiques, de personnels administratifs nécessaires.
GREVE ET MANIFESTATION A PARIS
ASSEMBLEE DU PERSONNEL AU LYCEE A 8H
Les lycées de l'éducation prioritaire toujours en lutte
Nouveau temps fort de grève et de mobilisation le 10 janvier
Après 5 journées de grève en 2016, la mobilisation s'est intensifiée en ce début 2017. Le ministère n'a pas répondu à l'ultimatum posé par les lycées en lutte et depuis le 3 janvier la mobilisation se développe en continu, par la grève, les manifestations, les rassemblements, les occupations…
Le mardi 10 janvier 2017 sera le prochain temps fort de grève et de mobilisation des lycées qui sont classés ou qui revendiquent leur classement dans l'éducation prioritaire.
La fédération SUD éducation soutient les personnels en grève reconductible et appelle à participer massivement au 10 janvier pour amplifier le rapport de force et faire céder le ministère sur les revendications :
- Une carte élargie de l'éducation prioritaire et un label sur des critères nationaux et transparents
- des moyens pérennes et des droits pour tou-te-s
- des postes et des seuils d'effectifs contraignants.
Notre préavis de grève spécifique couvre toute la période.
Maintien des lycées dans l'éducation prioritaire ! De véritables moyens pour l'ensemble de l'éducation prioritaire !
Non à la casse de l'éducation prioritaire
En 2015, le statut des Zones d'Éducation prioritaire a été supprimé au profit des politiques de la ville. Cette suppression a déjà entraîné une importante instabilité des équipes, par une hausse des départs, une diminution des titulaires, et des postes non pourvus. Si toute l'éducation est à notre sens prioritaire, force est de constater que l'idée de consacrer des moyens supplémentaires pour des établissements implantés dans des territoires "ghettoïsés" est nécessaire, pour assurer un semblant d'égalité des droits d'accès à l'éducation sur l'ensemble du territoire.
Nous opposons l'idée que l'école ne peut se prétendre meilleure que la société. Les écarts de richesses et d'accès à la culture se creusent ces dernières années en France, il est donc normal de constater un accroissement des difficultés scolaires de nos élèves dans des territoires touchés de plein fouet par cette dégradation de la situation sociale. Accuser les dispositifs d'aides aux territoires en difficultés d'être à l'origine de l'accroissement des inégalités, c'est penser l'École en vase clos sans l'inclure dans le contexte économique national. Au motif de l'égalité, le ministère a supprimé une mesure qui apportait, elle, de l'équité. Rendre l'éducation équitable en vue de réduire les inégalités sociales est pourtant une des missions du service public.
C'est pour ces raisons que depuis Septembre, de nombreux établissements anciennement ZEP, partout en France, manifestent et se mobilisent pour stopper la dégradation générale des conditions de travail qu'ils subissent depuis 2015 et la suppression du statut ZEP.
Pour que les moyens encore existants restent en place, qu'une carte complète des zones prioritaires soit fixée et qu'un statut unique soit établi pour les établissements, la mobilisation doit se maintenir et s'amplifier. Les personnels rassemblés en A.G le 08/12/16, ont voté la reconduite du mouvement de grève.
Toutes et tous en grève le 10 janvier 2017 pour exiger un véritable statut et des conditions de travail correctes (classes limitées à 30 élèves en lycée, maintien des aides spécifiques) dans le réseau de l'éducation prioritaire de la maternelle au lycée.
Rendez-vous :
- à 12h à la bourse de travail pour une A.G des personnels
- 14h : départ du cortège rassemblement rue la légion d'honneur (Proche musée d'Orsay )
Pour suivre les actions et la mobilisation, le collectif "Touche pas ma Zep, regroupe les personnels, parents et élèves en lutte. :
http://www.tpamz.levillage.org/
La CNT éduc et social 95
Argumentaire / Solidarité financière / liste des soutiens
Depuis la rentrée de septembre, des personnels de lycées sont en lutte pour sauver l'éducation prioritaire en lycée et tenter de réduire, à leur échelle, les inégalités sociales, notamment celles reproduites et amplifiées par le système scolaire. Face à la surdité du ministère, ils ont décidé, de la banlieue parisienne à Marseille en passant par l'Oise ou le Nord, de se mettre en grève reconductible à partir de la rentrée du 3 janvier 2017 (après déjà 5 journées de grève commune depuis septembre 2016) avec des taux de grève importants (jusqu'à 80 ou 90 % voire des lycées fermés).
Aidez-les à tenir en donnant à leur caisse de grève commune pour obtenir que le ministère tienne (enfin !) ses engagements. Il en va de l'avenir des élèves dans nos quartiers populaires. Nous vous invitons aussi à partager ce lien le plus largement possible.
Notre mouvement prend de l'ampleur, vous trouverez en PJ nos tribunes collectives parues dans le Monde (en réponse à la parution au rapport Cnesco) ou dans le Bondy Blog ainsi que le dernier article du Monde sur notre mobilisation (reportages sur des télés et radios nationales, le dernier en date sur France inter est passé ce lundi 9 janvier).
Lien vers la caisse de grève commune :
https://www.tilt.com/tilts/caisse-de-greve-touche-pas-ma-zep
En effet, deux ans après la promesse de Vincent Peillon de publier une carte des lycées en éducation prioritaire pour la rentrée 2015, celle-ci n'a toujours pas été réalisée. La conclusion est simple : les lycées ne font plus partie de l'éducation prioritaire. Les élèves de milieux populaires n'auraient donc plus besoin d'être soutenus lorsqu'ils quittent le collège pour arriver au lycée et obtenir leur premier diplôme !
La première conséquence sera la dégradation des conditions d'enseignement et de réussite des élèves de ces lycées accueillant une majorité d'élèves issus de milieux populaires : hausse des effectifs par classe, baisse de l'offre d'options et des cours en demi-groupe, etc. Cela signifiera aussi une dégradation des conditions de travail des personnels.
Pour une éducation réellement prioritaire allant de la maternelle au BAC
Le collectif « Touche pas ma ZEP !», constitué en cette rentrée 2016 et qui regroupe aujourd'hui 97 lycées mobilisés dans 14 académies, se mobilise pour l'obtention :
- d'une carte élargie de l'éducation prioritaire en lycée comprenant tous les lycées relevant de l'éducation prioritaire (ex-ZEP, zone sensible ou prévention violence, Plan Espoir Banlieues, Politique de la ville…) ou qui devraient en relever,
- d'un label commun de l'éducation prioritaire allant de la maternelle jusqu'au BAC et garantissant des moyens pérennes pour permettre la réussite de nos élèves (effectifs de classe limités, demi-groupes, personnels supplémentaires en vie scolaire…) et des compensations spécifiques pour l'ensemble des personnels (indemnités, droit à la mutation…) à même de stabiliser les équipes éducatives.
Assez de com' ! Le ministère doit passer des paroles aux actes
Après avoir déclaré le 30 septembre que "nos inquiétudes étaient infondées", le discours du ministère a changé face à la montée et à l'extension nationale de la mobilisation. Mme Najat Vallaud Belkacem a même affirmé que nous avions "raison" pendant le débat parlementaire sur le budget début novembre.
Sous la pression du mouvement, la ministre a enchaîné les annonces depuis septembre :
- Au lieu de la stabilité demandée, pour les mutations et les indemnités des personnels, prolongation d'une "clause de sauvegarde" qui ne fait que repousser de 2017 à 2019 la sortie programmée des lycées de l'éducation prioritaire (avec une dégressivité de l'indemnité spécifique pour tous les personnels dès la rentrée 2018 et qui disparaît dès la rentrée 2020)
- Et au lieu de la garantie des moyens pérennes demandée, l'annonce de 450 emplois pour des lycées « défavorisés » - pour la seule rentrée 2017 - mais pour lesquels la ministre se refuse toujours à publier la liste précise des établissements concernés. De plus, il ne s'agit pas de créations de postes, ils sont en fait ponctionnés sur les nouveaux postes attribués dans chaque académie… Prendre aux autres établissements les moyens spécifiques nécessaires à la réussite de nos élèves n'a jamais été le sens de notre combat !
Et pour ce qui est de nos véritables demandes, elle s'engage à publier la carte de l'éducation prioritaire en lycée… mais lors du prochain quinquennat ! Le ministère est fébrile : on ne lâche rien pour obtenir une carte élargie de l'éducation prioritaire en lycée maintenant. Le cabinet de Vincent Peillon avait affirmé par courrier avoir entamé le travail dès 2014 : 2 ans pour rendre sa copie, d'après nous c'est suffisant pour le ministère de l'Education Nationale !
Au niveau syndical, l'appel « Touche pas ma ZEP ! » est déjà soutenu par : UNSEN CGT éduc'action, UD CGT 91 et 92, SNEP-FSU 81, 82 et Versailles, SNES-FSU 85 et 92, SNUEP-FSU 75 et Versailles, FSU 60, fédération SUD éducation, CNT-SO, Action et Démocratie/CFE-CGC, SGL (Syndicat Général des Lycéens), UNL (Union Nationale Lycéene) mais aussi par les associations FCPE Asnières-sur-Seine, Bagneux, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne (92), Goussainville (95) et du lycée Paul Eluard de St-Denis (93)…
Plus de 200 universitaires et chercheu.se.s en sciences humaines et sociales (voir la liste complète ici) ont signé une pétition en ligne pour soutenir notre mobilisation dont Stéphane Beaud, Bernard Lahire, Laurent Mucchielli, Marwan Mohammed, Nacira Guenif, Philippe Corcuff, Eric Fassin, Camille Peugny (tou.te.s sociologues), Jean-Pierre Terrail (sociologue de l'éducation) Samuel Joshua (sciences de l'éducation), Christophe Ramaux (économiste), Laurence de Cock (historienne)…
Journée d'action des lycées en Éducation prioritaire
Dans l'Éducation, plus d'une centaine de lycées ont participé depuis le mois de septembre à une dizaine de journées d'action pour obtenir l'intégration des lycées dans les cartes de l'éducation prioritaire qui avaient été modifiées en 2015.
Dans le Val-de-Marne, plusieurs lycées ont participé à des degrés divers à ces mobilisations : Langevin-Wallon, Gabriel Péri et Louise Michel à Champigny, Jacques Brel à Choisy-le-Roi, Armand Guillaumin à Orly, Jean Macé à Vitry, G. Brassens à Villeneuve-le-Roi…
Ce mardi 10 janvier, une nouvelle journée de mobilisation et de grève se construit à l'appel du Collectif « Touche pas à ma ZEP » et le soutien des organisations syndicales CGT, FSU et SUD…