samedi 7 janvier 2017 à 13h30
Liberté pour la Machi Francisca Linconao en grève de la faim
Pour le respect du peuple Mapuche
et de ses autorités spirituelles
https://paris.demosphere.net/rv/52213
Le 3 janvier 2008, au sud du Chili, Matias Catrileo Quezada, étudiant mapuche en agronomie âgé d'à peine 23 ans, est mort lâchement assassiné dans le dos par le policier Walter Martinez.
Le jour de son assassinat, la militante Patricia Troncoso était en grève de la faim depuis le 12 octobre 2007. Les manifestations pour sa libération et celles d'autres prisonniers mapuche avaient été violemment réprimées par la police. La mort de Matías est survenue au milieu d'une forte militarisation des communautés mapuche et face à un processus de récupération de territoires appartenant à leurs ancêtres et spoliés par les entreprises forestières à la faveur d'un vaste plan de développement de plantations de pins et d'eucalyptus mis en place par A. Pinochet par le décret « Fomento Forestal », en 1974.
Le 21 novembre dernier nous avons manifesté à Paris pour exiger la libération de la Machi Francisca Linconao injustement détenue depuis le 30 mars 2016 et victime d'un acharnement judiciaire. En effet, elle a obtenu à trois reprises de changer sa mesure de détention par une assignation à résidence mais, à trois reprises, cette mesure a été révoquée en moins d'une semaine. Son transfert en prison après qu'elle ait été hospitalisée plus d'un mois à l'hôpital de la ville d'Imperial, afin de retarder la détérioration constante de sa santé, a beaucoup choqué l'opinion.
La Machi Francisca Linconao est en grève de la faim liquide depuis le 23 décembre dans le centre pénitentiaire de Femmes de Temuco et temporairement hospitalisée au Centre de Médecine Mapuche de Nueva Imperial. La Mission du Collège médical du Chili et l'Institut National des Droits Humains l'ont visitée et ont révélé dans un rapport les risques vitaux ainsi que les séquelles que cette grève de la faim liquide lui font encourir.
La Machi a déclaré à la Mission du Collège Médical du Chili : "Je veux vivre mais je suis disposée à risquer ma vie. Je me sens très déprimée de ne pouvoir remplir ma mission spirituelle qui est de soigner les autres, de rendre la santé et le bien-être à ceux qui en ont besoin".
Liberté immédiate pour la Machi Francisca Linconao
Répression policière, militarisation des communautés, acharnement judiciaire, torture et humiliation doivent disparaitre du territoire mapuche
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/52213
Source : message reçu le 5 janvier 23h