thème : écologie
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

vendredi 28 mars 2008 à 20h45

L’assiette sale

A dirty plate

Documentaire de Denys Piningre (80 mn)

Année de réalisation 2007
Catégorie Dossiers et grands reportages
Edition du FIFDH 2008
Production France - Maroc
Réalisation Denys Piningre
Thématiques Alimentation - France - Immigration - Lobbies - Mondialisation

Projections

  • Jeudi 27 mars - 16h15 - Cinéma Action Christine (Salle 2), suivie d’une rencontre/débat avec le réalisateur Denys Piningre.
  • Vendredi 28 - 20h45 - Cinéma Action Christine (Salle 2), suivie d’une rencontre/débat avec le réalisateur Denys Piningre.

Chaque année, le département des Bouches-du-Rhône accueille 5000 ouvriers agricoles saisonniers étrangers. Sans eux, l’agriculture dans ce département n’existerait pas. Les conditions de travail, de logement et les salaires qui leur sont imposés sont, dans de très nombreux, cas indignes. Il suffit de rappeler qu’aucun droit à l’ancienneté ne leur est accordé, quand certains viennent en France depuis 30 ans, que leur couverture sociale s’arrête à nos frontières alors que certains traitements chimiques dans les plantations provoquent des maladies « à retardement », cancers ou Parkinson… et la liste est encore longue. Le film décrit cette situation et remonte les mécanismes qui l’engendrent. Au passage, il fustige l’agriculture intensive, ses excès et les dangers qu’elle suscite, pour aboutir à la description des méthodes de la grande distribution. La quasi-totalité du marché des fruits et légumes est concentrée entre les mains de six centrales d’achat, qui disposent ainsi de tous les moyens de pression sur les producteurs français et étrangers pour obtenir des prix toujours plus bas, et s’allouer des marges toujours plus élevées… Devons nous subir sans rien dire et accepter qu’à nos portes se pratique une forme moderne de servage ? Et nous rendre malades à force d’ingurgiter les résidus de fongicides, pesticides, engrais chimiques, tandis que la terre se gorge de ces produits qui se retrouvent ensuite dans la nappe phréatique ? Est-ce une fatalité ?

Le film montre qu’au contraire, d’autres formes d’agriculture existent, qu’elles permettent la pérennisation d’exploitations viables, à taille humaine, et souvent un mode de relation directe entre le producteur et le consommateur. Opter pour une autre forme de consommation, refuser de manger des tomates « hors-sol » en hiver, et retrouver le goût des produits naturels, fruits et légumes de saison cueillis murs et distribués immédiatement, c’est à la fois garantir une vie plus saine à nos enfants et manifester son désaccord vis-à-vis des catastrophes engendrées par le libre-échange qui ne profite qu’à une poignée de privilégiés et empoisonne le reste du monde.

Each Year 5000 seasonal workers come from North-Africa to the south part of France as employees in vegetable and fruit farms. Most of the times, they get very low wages, as well as extremely bad working and lodging conditions, so far that one can call up of “modern slavery”. The film describes this situation and tries to explore how such things happen. It has a lot to do with intensive agriculture, its excesses and its dangers on both earth’s and people’s health. By the way, it comes to thrash the commercial distribution system, whose methods generate this catastrophe. Then the film shows that other forms of agriculture do exist in the same area, in which human and ecological welfare are fully respected.

Denys Piningre Denys Piningre, 55 ans, a réalisé de nombreux films documentaires sur des thèmes de société et les droits humains (Africascoop, …) Il vit à Marseille depuis 2003.

Source : http://www.festival-droitsdelhomme.org/L-assi...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5187