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samedi 22 mars 2008 à 13h

2 parties : 1 2

Manifestation Pute pride

Les Panthères roses participeront à la Pute Pride samedi 22 mars.
Rendez-vous à 13h Place Pigalle à Paris 9ème.
Nous distribuerons le texte ci-dessous.

Des droits pour les prostituéEs

Les Panthères Roses ne veulent pas porter un jugement moral sur la prostitution, dans la mesure où elle n'est pas exercée sous la contrainte : elle peut représenter un choix de travail parmi d'autres. Dans ce sens,le choix de se prostituer ou non fait partie de la liberté individuelle et sexuelle, du droit de chacunE à disposer de son corps comme ille l'entend.Les positions abolitionnistes, en victimisant les prostituéEs, n'aident pas à faire avancer les choses.

Les Panthères soutiennent les revendications des prostituéEs :

  • Droit de cotiser pour la sécurité sociale et pour la retraite
  • Droit à un suivi médical et social et droit au logement
  • Prévention et réduction des risques : VIH, IST, toxicomanies, violences(de la police, des clients…)
  • Droit à un statut qui permette de faire valoir ses droits en tant que personne prostituéE, de créer un syndicat et de se reconvertir dans une autre activité si on le souhaite
  • Droit au séjour pour les prostituéEs sans papiers
  • Abrogation des dispositions anti-prostituées en particulier la loi sur la sécurité intérieure de Sarkozy ou la Lsq des " socialistes" qui ontinstauré la criminalisation des clients et ledélit de racolage passif.

Le droit à se prostituer librement implique aussi le droit à ne pas le faire si on ne le souhaite pas. Nous nous positionnons contre les réseaux d'esclavages et de traite des êtres humains et voulons rappeler que la prostitution reste trop souvent une violence faite à des femmes en particulier, mais aussi à des trans, à des hommes et à des enfants. C'est pourquoi si nous sommes pour un statut des personnes prostituéEs, contre la criminalisation de ces mêmes personnes, nous sommes aussi pour la mise en place d'outils permettant la protection des individuEs contre l'esclavagisme et l'exploitation que représente une prostitution contrainte.

Ce n'est pas le cas des lois Sarkozy : sous couvert de lutter contre le proxénétisme, elles nuisent en réalité bien plus aux prostituéEs elles-mêmes. La pénalisation du racolage et des clients de prostituéEs est une hypocrisie qui vise à éloigner des regards une réalité vue par beaucoupcomme indécente et contraire à l'ordre moral. Ces lois ne font qu'accentuer la précarité et l'insécurité dont sont trop souvent victimes les personnes prostituéEs. La seule répression acceptable et souhaitable est celle qui vise le proxénétisme d'exploitation et les réseaux de traite des êtres humains. Nous refusons que les proches des prostituéEs et les associations soient menacées, sous couvert de lutte contre le proxénétisme

Dans un contexte où la prostitution est essentiellement une offre de personnes de genre féminin à une demande masculine, nous voulons rappeler qu'elle est le fruit d'une logique hétéropatriarcale qui hiérarchise la sexualité masculine et la sexualité féminine. Dans certains cas, la prostitution peut être utilisée dans le cadre de stratégies de résistances contre cette domination hétéropatriarcale, notamment par l'accès à une autonomie financière. C'est pourquoi militer pour les droits des prostituéEs est nécessaire mais pas suffisant. Il faut :

  •  une éducation sexuelle réelle, intégrant la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre, visant à l'épanouissement sexuel de touTEs les individuEs
  •  une lutte contre les stéréotypes sexistes, contre la chosification des corps féminins, contre l'idée que les hommes auraient des besoins sexuels irrépressibles que les personnes de genre féminin devraient satisfaire,contre l'idée que les hommes ne peuvent vivre leur sexualité qu'à travers la violence ou l'hétéronormativité (ex : sexualité génitale obligatoire,hétérosexualité obligatoire, viol comme étant inhérent à la sexualité masculine… ).
  •  une prise en compte réelle de la sexualité des femmes, et de toutes lesfemmes. La prostitution peut avoir un rôle à jouer pour le bien être et lasexualité des hommes handicapés mais il ne faut surtout pas oublier lesfemmes handicapées, les gouines handicapées, les pédés handicapés, etc.
  •  une lutte pour une réelle égalité économique entre les hommes et les femmes, contre les discriminations transphobes et homophobes à l'embauche,au logement, à la santé, et contre la précarité des migrantEs, des jeunes et des étudiantEs. Ces injustices poussent de nombreuses femmes, trans, pédés, étrangerEs et sans papiers à la prostitution, faute d'autres perspectives. Epanouissement sexuel pour touTes, liberté de disposer de son corps, libre choix de se prostituer ou de ne pas le faire, arrêt de la criminalisation des putes !

Source : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_ar...
Source : http://paris.indymedia.org/breve.php3?id_brev...


Assises de la prostitution - PUTE PRIDE

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PÉNALISER LES CLIENTS = PÉNALISER LES PROSTITUEeS

NI CRIMINALISATION NI PENALISATION

Après cinq ans de lutte acharnée pour dénoncer les effets désastreux de la répression du racolage et le sort qui est réservé aux prostituéEs migrantEs sans papiers en particulier étrangères, les conditions d’exercice de notre activité ne cessent de se dégrader, nous causant des préjudices matériels et physiques considérables.

La répression du racolage mène à l’invisibilité de la prostitution et les prostituéEs ayant cherché des endroits plus discrets où se prostituer se sont éloignées des structures de prévention.

Cette nouvelle situation a rendu plus difficile la négociation du préservatif avec les clients dont les demandes pour des rapports non protégés se sont faites de plus en plus fréquentes.

Pour les prostituéEs étrangèrEs, le délit de racolage a essentiellement permis de contrôler la régularité de leur séjour et d’entraîner leur jugement et/ou leur éloignement. En outre, depuis 2003, certaines des prostituéEs étrangèrEs peuvent être éloignées du territoire alors même qu’elles sont en situation régulière.

La répression du racolage a en plus donné lieu à des comportements inacceptables de la part de certains fonctionnaires de police en portant atteinte aux droits des prostituéEs .

Face à une telle situation, qu’apporterait la pénalisation renforcée du client comme cela est actuellement envisagé par de nombreux partis politiques européens ?

Par cette position, ils entendent substituer à la sanction des «  victimes » que seraient les prostituéEs celle des clients.

Les conséquences n’en seraient pas pour autant différentes.

L’exemple de la Suède montre bien que la pénalisation des clients, en interdisant indirectement la prostitution, a pour premières et principales victimes les prostituéEs, qui, certes dissimuléEs au regard des riverains, sont néanmoins exposéEs à de multiples dangers.

Ces assises permettront de donner la parole aux prostituéEs qui exercent leur activité en France mais aussi dans d’autres pays d’Europe.

Elles seront l’occasion de confronter les différentes façons d’appréhender la prostitution et leurs conséquences pour les prostituéEs, notamment étrangèrEs.

Un accent particulier sera mis sur l’accès aux droits des prostituéEs face aux effets néfastes actuels et prévisibles de la répression de la prostitution.

Rendez vous :

Vendredi 21 mars 2008 : Assises de la prostitution

-  9h30-16h ateliers et programmatique ; pour les prostitutéEs et leurs alliéEs

Bourse du Travail - salle Léon Jouault - 67 rue de Turbigo Paris 3ème

-  17h conférence de presse à l’Assemblée Nationale

Salle n°1 - 3 rue Aristide Briant 75007 Paris

Samedi 22 mars 2008 : 3ème marche de fierté - rassemblement à 13h place Pigalle à Paris

www.droitsetprostitution.org

contact presse : Thierry Schaffauser 0669644673

Source : http://www.hns-info.net/article.php3?id_artic...

Source : http://www.hns-info.net/article.php3?id_artic...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5184