vendredi 25 novembre 2016 à 9h
Procès de 3 policiers ayant blessé au Flashball 6 personnes
Pas de paix !
https://paris.demosphere.net/rv/51116
Le procès aura lieu du 21 au 25 novembre au TGI de Bobigny
Le procès débutera tous les jours à 9h, sauf le mardi où il commencera à 13h30. S'il est important d'être nombreux tous les jours de ce procès (ne nous laissez pas seuls avec la police et la justice !), nous vous invitons à concentrer nos forces le lundi 21 à l'ouverture (8h30) du procès et le jeudi 24 pour accompagner les témoins.
Le lundi 21 novembre à 8h30: Prises de parole et distributions de tracts
7 ans après, 3 policiers et leurs flashballs comparaissent devant le TGI de Bobigny...
7 ans après, combien de blessés, de mutilés, de tués par la police ?
La police nous a tiré dessus au flashball le soir du 8 juillet 2009 à montreuil, alors que nous étions nombreux à manifester suite à l'expulsion de « La clinique », un lieu d'organisation ouvert sur la ville. parmi les six personnes blessées, cinq ont été touchées entre les épaules et la tête, précisément là où la police n'est pas autorisée à viser. L'un d'entre nous a perdu un œil.
Fait peu ordinaire, 7 ans plus tard, trois policiers vont finalement être jugés au Tribunal de Bobigny, du 21 au 25 novembre prochain.
Le 13 juillet 2009, quelques jours après les faits, nous étions quelques milliers à manifester à Montreuil avec pour banderole de tête :
Notre défense collective ne se construira pas en un jour. Contre toutes les polices, organisons-nous !
Depuis, nous nous sommes organisés en collectif et avons rencontré de nombreuses personnes frap- pées par la violence policière, des mutilés par flash- ball et LBD, des proches de personnes tuées par la police, et ceci dans toute la France. Nous avons cherché à rendre visible nos histoires, à les relier entre elles, à faire front. Faire front c'est-à-dire se solidariser avec d'autres. Élaborer et échanger des outils juridiques. Partager des contacts d'avocats et de journalistes. Prévenir contre toutes les formes que prend l'impunité policière : les communiqués fallacieux, les expertises insidieuses, les procès ver- baux mensongers, les articles trompeurs, les pres- sions policières, etc. Et surtout continuer à prendre la rue, organiser des manifestions, des rassemblem- ents, des concerts de soutien. Sortir de l'isolement auquel la justice comme la police nous cantonnent. Dans cette perspective, en novembre 2014, pendant la mobilisation faisant suite à la mort de Rémi Fraisse, nous avons participé à la création d'une Assemblée des blessés, des familles, et des collectifs contre les violences policières. Elle rassemble une quinzaine de personnes mutilées en France suite à des tirs de flashball et de LBD, ainsi que des familles et des collectifs.
Depuis sept ans nous vivons au rythme des morts et des mutilés. Entre 1995 et juillet 2009, on dénom- brait une quinzaine de personnes grièvement blessées par des tirs de flashball et de LBD 40, essentiellement dans les quartiers populaires. Aujourd'hui, ce nombre a pratiquement triplé. On recense en France plus de 40 blessés graves dont une majorité d'éborgnés. Par ailleurs, l'arrivée des armes dites « à létalité réduite » ne s'est pas traduite par une diminution du nombre de morts. La police française tue toujours, en moyenne, une personne par mois. Le flashball ne remplace pas « l'arme de service ». Mais, comme les grenades de désencerclement, il permet que les forces de police se réhabituent à tirer dans le tas et mettent en œuvre un certain type de gestion des foules : mutiler quelques-unspour faire peur à tous. Ce printemps, au cours de la lutte contre la loi travail, tout le monde a pu assis- ter, dans la rue ou sur des vidéos, à l'ampleur de la violence de la police qui n'a eu de cesse de nasser, gazer, tabasser, arrêter, blesser, mutiler, tirer dans le tas. Grenades, LBD 40, 49-3, état d'urgence, répres- sion, sont les modalités du dialogue social actuel.
Les policiers responsables de mutilations ou de morts sont rarement inquiétés. Dans la quasi totalité des affaires impliquant flashball et LBD 40, ils ont bénéficié de classements sans suite, de non-lieux ou de relaxes : on compte seulement trois condamna- tions sur une quarantaine d'affaires. Une impunité instituée qui est également la règle dans les affaires de meurtres policiers. Dernier exemple en date : cet été, Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, est mort entre les mains des gendarmes à Beaumont sur Oise. Sans surprise, le procureur a tenté d'étouffer l'affaire en omettant de communiquer des éléments de l'autopsie. Plusieurs nuits d'émeu- tes, des journées de mobilisation, une famille déter- minée et un avocat combatif ont réussi à mettre en échec cette pratique systématique.
Lors du procès des trois policiers qui nous ont tiré dessus et ont mutilé l'un d'entre nous, nous invit- erons d'autres blessés et proches de victimes de la police sur la scène publique. Car s'il s'agit de viser la condamnation des tireurs, ce procès sera aussi l'oc- casion de faire entendre chaque histoire, de com- battre le déni des institutions, de mettre en cause la chaîne de commandement et de mettre en lumière la fonction de la police et de ses armes.
Collectif 8 juillet
Le procès aura lieu du 21 au 25 novembre 2016 à Bobigny.
Soyons nombreux !
Et multiplions les initiatives autour de ce procès.
Pour se tenir au courant de l'actualité de la mobilisation :
collectif8juillet.wordpress.com huit juillet@ riseup.n et facebook : Collectif 8 juillet / twitter : @huitjuillet
Pour ce procès nous avons besoin d'argent, vous pouvez nous soutenir financièrement via le site.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/51116
Source : message reçu sur Resistons rezo le 26 octobre 15h
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 8 novembre 04h
Programme de la mobilisation
La police nous a tiré dessus au flashball le soir du 8 juillet 2009 à Montreuil, alors que nous étions nombreux à manifester suite à l'expulsion de «La Clinique», un lieu d'organisation ouvert sur la ville. Parmi les six personnes blessées, cinq ont été touchées entre les épaules et la tête, précisément là où la police n'est pas autorisée à viser. L'un d'entre nous a perdu un oeil.
7 ans plus tard, les trois policiers tireurs vont finalement être jugés au Tribunal de Bobigny
du 21 au 25 novembre prochain.
Ce procès sera l'occasion de raconter nos histoires,
de combattre le déni des institutions
et de mettre en lumière la fonction de la police et de ses armes
Soyons nombreux et multiplions les initiatives autour de ce procès
Agenda de mobilisation :
Jeudi 10 novembre
Réunion publique autour des enjeux du procès
18h30 - salle Franklin
60 rue Franklin à Montreuil
(m° Mairie de Montreuil - L9)
Mardi 15 novembre
Montreuil, 2007-2009 :
Partir de nos histoires pour raconter sur qui a tiré la police le 8 juillet 2009
19h30 - Rémouleur
106 rue Victor Hugo à Bagnolet
(m° Robespierre - L9)
Vendredi 18 novembre
Présentation du livre de Pierre Douillard :
L'arme à l'oeil
18h - Café librairie Michèle Firk
9 rue François Debergue à Montreuil
(m° Croix de Chavaux)
Le procès aura lieu du 21 au 25 novembre au TGI de Bobigny
173 avenue Paul Vaillant Couturier
(m° Bobigny - Pablo Picasso - L5)
Le procès débutera tous les jours à 9h, sauf le mardi où il commencera à 13h30.
S'il est important d'être nombreux tous les jours de ce procès (ne nous laissez pas seuls avec la police et la justice !),
nous vous invitons à concentrer nos forces le lundi 21 à l'ouverture du procès et le jeudi 24 pour accompagner les témoins.
Lundi 21 novembre
Appel à venir nombreux et à passer toute la journée pour l'ouverture du procès
8h30 - Prises de parole et distributions de tracts, matin, midi et soir.
Mercredi 23 novembre
Rassemblement à Montreuil
Thé chaud et prises de parole :
collectifs en lutte aujourd'hui à Montreuil et collectifs contre les violences policières.
18h30 -Croix de Chavaux,au début de la rue piétonne
(m° Croix de Chavaux - L9)
Jeudi 24 novembre
Appel à venir nombreux et à passer toute la journée au TGI de Bobigny pour la journée d'audition des témoins
8h30 -Prises de parole et distributions de tracts, matin, midi et soir.
Nos vécus, nos expériences, nos luttes ont fait de nous des experts. Des experts par expérience. C'est cette expertise sensible et située que nous voulons faire valoir à l'intérieur et à l'extérieur du tribunal. Le jeudi 24 novembre, celles et ceux qui ont eu à faire à la violence de la police viendront témoigner. Soyons nombreux pour les soutenir et les écouter.
Vendredi 25 novembre
« Boire un coup »
Le soir - Lieu à déterminer
Plus d'infos sur collectif8juillet.wordpress.com
nous contacter : huit juillet@ riseup.n et
facebook : Collectif 8 juillet / twitter : @huitjuillet
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 8 novembre 04h
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 8 novembre 04h
3 policiers et leurs flashballs au TGI de Bobigny
La police nous a tiré dessus au flashball le soir du 8 juillet 2009 à Montreuil. Parmi les six personnes blessées, cinq ont été touchées au dessus de l'épaule. L'un d'entre nous a perdu un oeil. Fait peu ordinaire, 7 ans plus tard, trois policiers vont finalement être jugés au Tribunal de Bobigny, du 21 au 25 novembre prochain.
Pas de paix
7 ans après, 3 policiers et leurs flashballs comparaissent devant le TGI de Bobigny. 7 ans après, combien de blessés, de mutilés, de tués par la police.
La police nous a tiré dessus au flashball le soir du 8 juillet 2009 à Montreuil, alors que nous étions nombreux à manifester suite à l'expulsion de « La Clinique », un lieu d'organisation ouvert sur la ville. Parmi les six personnes bléssées, cinq ont été touchées au dessus de l'épaule, précisément là où la police n'est pas autorisée à viser. L'un d'entre nous a perdu un oeil. Fait peu ordinaire, 7 ans plus tard, trois policiers vont finalement être jugés au Tribunal de Bobigny, du 21 au 25 novembre prochain.
Le 13 juillet 2009, quelques jours après les faits, nous étions quelques milliers à manifester à Montreuil avec pour banderole de tête : « Notre défense collective ne se construira pas en un jour. Contre toutes les polices. Organisons-nous ». Depuis, nous nous sommes organisés en collectif et avons rencontré de nombreuses personnes frappées par la violence policière, des mutilées par flashball et LBD, des proches de personnes tuées par la police, et ceci dans toute la France. Nous avons cherché à rendre visible nos histoires, à les relier entre-elles, à faire front. Faire front c'est-à-dire se solidariser avec d'autres. Élaborer et échanger des outils juridiques. Partager des contacts d'avocats et de journalistes. Prévenir contre toutes les formes que prend l'impunité policière : les communiqués fallacieux, les expertises insidieuses, les procès verbaux mensongers, les articles trompeurs, les pressions policières, etc. Et surtout continuer à prendre la rue, organiser des manifestions, des rassemblements, des concerts de soutien. Sortir de l'isolement auquel la justice comme la police nous cantonnent.
Dans cette perspective, en novembre 2014, pendant la mobilisation faisant suite à la mort de Rémi Fraisse, nous avons participé à la création d'une Assemblée des blessés, des familles, et des collectifs contre les violences policières. Elle rassemble une quinzaine de personnes mutilées en France suite à des tirs de flashball et de LBD, ainsi que des familles et des collectifs.
Entre 1995 et juillet 2009, on dénombrait une quinzaine de personnes grièvement blessées par des tirs de flashball et de LBD 40, essentiellement dans les quartiers populaires. Aujourd'hui, ce nombre a pratiquement triplé. On recense en France plus de 40 blessés graves dont une majorité d'éborgnés. Par ailleurs, l'arrivée des armes dites « à létalité réduite » ne s'est pas traduit par une diminution du nombre de morts. La police tue toujours, en moyenne une personne par mois.
Le flash-ball ne remplace pas « l'arme de service ». Avec cette arme, comme avec les grenades de désencerclement, les forces de police se réhabituent à tirer dans le tas, et mettent en oeuvre un certain type de gestion des foules : mutiler quelques-uns pour faire peur à tous. Ce printemps, au cours de la lutte contre la loi travail, tout le monde a en effet pu assister, dans la rue ou sur des vidéos, à l'ampleur de la violence de la police qui n'a eu de cesse de nasser, gazer, tabasser, arrêter, blesser, mutiler, tirer dans le tas. Grenades, LBD 40, 49- 3, état d'urgence, répression, sont les modalités du dialogue social actuel.
Les policiers responsables de mutilations ou de morts sont rarement inquiétés. Dans la quasi totalité des affaires impliquant flash ball et LBD 40, les policiers ont bénéficié de classements sans suite, de non- lieux ou de relaxes : on compte seulement trois condamnations sur une quarantaine d'affaires. Une impunité instituée, qui est également la règle dans les affaires de meurtres policiers. Dernier exemple en date, cet été, Adama Traore, jeune homme de 24 ans, est mort entre les mains des gendarmes à Beaumont sur Oise. Sans surprise, le procureur a tenté d'étouffer l'affaire en omettant de communiquer des éléments de l'autopsie.
Plusieurs nuits d'émeutes, des journées de mobilisation, une famille déterminée et un avocat combatif ont réussi à mettre en échec cette pratique systématique.
Lors du procès des trois policiers qui nous ont tiré dessus, et mutilé l'un d'entre nous, nous inviterons d'autres blessés et proches de victimes de la police sur la scène publique. Car s'il s'agit de viser la condamnation des tireurs, ce procès sera une occasion de faire entendre chaque histoire, de combattre le déni des institutions, de mettre en cause la chaîne de commandement et de mettre en lumière la fonction de la police et des ses armes.
Le procès aura lieu du 21 au 25 novembre prochain à Bobigny. Soyons nombreux.
Collectif 8 juillet
https://collectif8juillet.wordpress.com/
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 21 octobre 10h
Source : message reçu sur Resistons rezo le 20 octobre 18h
Source : http://paris-luttes.info/3-policiers-et-leurs...