thème : sexisme
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mardi 15 novembre 2016 à 18h

Conférence

« Comment maintenir la radicalité du féminisme ? »

Conférence avec Diane Lamoureux, Professeure de philosophie politique à l'Université Laval de Québec, spécialiste de la pensée féministe, militante, Diane Lamoureux vient de publier Les possibles du féminisme, Agir sans « nous »(Montréal, Éditions du remue-ménage).

La situation du féminisme a beaucoup évolué. Mouvement marginal dans un premier temps, certaines des idées féministes ont depuis été absorbées par les États, par une ruse de la raison néo-libérale. Comment, dans ces conditions, maintenir la radicalité du féminisme ? Comment éviter qu'il soit utilisé à des fins racistes ? Comment éviter qu'il ne se transforme en mouvement de promotion des femmes blanches de classe moyenne, alors que le Québec comprend des populations autochtones, largement maintenues dans une situation coloniale de dépossession et d'appauvrissement, et des populations issues de l'immigration ancienne et récente ? Que faire face à la montée de l'antiféminisme ?

18h00-20h00, Campus des Cordeliers,15 rue de l'École de Médecine, Paris 5e, amphithéâtre Gustave Roussy (esc. B, 2e étage).

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/51089
Source : http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/?PROPO...


« Les possibles du féminisme : agir sans "nous" »

de Diane Lamoureux

«Les féminismes expriment fondamentalement une révolte. Savoir ce que l'on refuse, ce qui ne peut plus durer, ce qui constitue une injustice ne suffit pas pour établir ce que l'on recherche ni même pour trouver les moyens d'y parvenir. Et puisque les motifs de révolte sont nombreux et procèdent de l'expérience singulière de chacune, "faire mouvement" pose problème.»

Afin d'établir sa légitimité, le féminisme a d'abord postulé que toutes les femmes sont liées par une oppression commune. Si le constat reste exact, l'universalisme féminin mène à une impasse. Ne faudrait-il pas plutôt construire des solidarités qui n'obligent pas certaines à sacrifier leurs enjeux sur l'autel de l'unité?

Néolibéralisme, liberté, justice sociale, défense des droits ou rapport à l'État, les réflexions courageuses de Diane Lamoureux abordent de front les questions qui animent le féminisme des dernières décennies et qui traversent la pensée politique au Québec. En cherchant à cerner les conditions de radicalité du féminisme, elle rompt une fois de plus avec la tentation du conformisme. L'unisson n'est ni possible ni souhaitable. Le féminisme ne fait pas mouvement: il est mouvement.

Lamoureux, Diane

Diane Lamoureux est professeure de philosophie politique à l'Université Laval. Ses travaux actuels portent sur l'impact conjugué du néolibéralisme et du néoconservatisme. Les possibles du féminisme : agir sans «nous» est son cinquième livre publié aux Éditions du remue-ménage. Elle a récemment fait paraître Le trésor perdu de la politique (Écosociété, 2013) ainsi que Pensées rebelles : autour de Rosa Luxemburg, Hannah Arendt et Françoise Collin (2010). Elle a également codirigé avec Francis Dupuis-Déri l'ouvrage Les antiféminismes : analyse d'un discours réactionnaire (2015).

couverture

Source : http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1809