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jeudi 20 mars 2008 à 14h30

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Grève manifestation dans l'éducation nationale - IdF

trajet / parcours :  départ : métro Odéon, lieu d’arrivée : ministère de l’Education Nationale, 110 rue de grenelle

Source : message reçu des organisateurs le 16/03 


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APPEL DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES ETABLISSEMENTS D’ILE DE FRANCE

« Etendre et fédérer la résistance au plan « social » de Sarkozy-Darcos »

L’éducation nationale est déjà en première ligne du plan de rigueur. Les suppressions de postes, cumulées avec celles des années précédentes et amplifiées par la transformations massive d’heures postes en heures supplémentaires démantèlent les structures des établissements. Les lycées sont les plus touchés, particulièrement les LP, avec la suppression des BEP et la généralisation des bac pro en 3 ans. Les remplacements ne sont plus assurés notamment dans le premier degré.

Les personnels, les parents et les lycéens ont immédiatement refusé cette situation par la grève, les blocages et occupations d’établissements, le siège des IA et des rectorats. Certains ont fait reculer l’administration, comme Wallon à Aubervilliers. Tous ont exprimé la nécessité de fédérer ces actions et ont assuré le succès de la grève du 18 mars pour qu’elle contribue à renforcer la riposte.

La riposte doit être immédiate :

Les établissements sont mobilisés, les suppressions de postes vont être entérinées par les CTPA (A Créteil, vendredi matin), les congés de printemps vont s’étaler du 5 avril au 5 mai.

La riposte doit aussi être à la hauteur des enjeux :

. Les mobilisations locales fortes ont gagné la transformation d’heures supplémentaires en postes, ou le maintien de BEP.

. Une dynamique de développement et d’extension de la grève, à tous les niveaux des villes des départements et du pays, peut forcer Darcos - fragilisé par son échec à Périgueux - à remiser le livre vert Pochard, et ses plans de casse du service public laïque, du lycée et du bac, du collège et de l’éducation prioritaire, du primaire (nouveaux programmes, EPEP)…

. Les convergence interprofessionnelles avec les luttes des travailleurs et usagers des services publics comme du privé (grande distribution) relancent les batailles unifiantes sur l’emploi et le pouvoir d’achat (les 300 € pour tous) ; contre la casse de la fonction publique, de la sécu et des retraites (les 37,5 annuités pour tous, à rappeler le 29 mars)

Peut-on accepter que cette première rentrée Sarkozy, avec 13 000 postes supprimés dans l’EN, alors qu’elle est le début d’un dramatique plan « social » annonçant 20 000 suppressions de postes pour chacune des 4 rentrées suivantes ?

Peut-on accepterque les services des enseignants du second degré passent à 22 ou 24 h hebdomadaires, sans limitation des heures supplémentaires, avec la bivalence et le licenciement des précaires ?

Peut-on accepter que les établissements et donc les jeunes soient mis en grande difficulté, certains fermés pour être remplacés par des boîtes privées ?

Peut-on accepter que les services publics et tous les acquis du travail et de la solidarité de ce pays soient sacrifiés au profit des possédants qui tirent les ficelles du pouvoir Sarkozyen ?

Pour repousser le plan social de Sarkozy-Darcos et pour gagner

sur les revendications suivantes :

  • Refus des suppressions de postes et d’options, des heures sup., de la surcharge des effectifs, des bacs pro en 3 ans et de la suppression des BEP. Refus de la suppression de la carte scolaire. Création de tous les postes nécessaires (enseignants, vie scolaire, d’orientation, médicaux, sociaux, TOS).

  • Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la suppression de la garantie d’emploi pour les fonctionnaires, de la précarité ; titularisation des précaires.

L’Assemblée Générale d’Ile de France du 18 mars (83 établissements, en présence des syndicats CGT, CNT, SUD Education), propose aux AG d’établissements et de villes (aux personnels, aux parents et aux élèves) ainsi qu’aux syndicats

  • d’amplifier et de coordonner les mobilisations et les blocages qui se développent en vue de reconduire la grève. D’envoyer des déléguéEs mandatéEs sur les suites de l’action, à l’AG IdF du 20 mars à 17 h 30h à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d’Eau,

  • de faire converger les initiatives en direction des rectorats : mercredi 19, le matin à Paris, l’après midi 14 h à Créteil, vendredi 21, Rectorat Créteil (10 h), et premier degré IA de Bobigny (11 h).

  • de faire grève et de manifester au ministère de l’éducation, le jeudi 20 mars, 14 heures 30, métro Odéon.

(Plan d’action voté à l’unanimité et soutenu par les syndicats présents)

Nous demandons aux directions des syndicats de rompre avec la tactique inefficace des journées d'action, de fixer l'objectif, de préparer et d'appeler nationalement à la grève jusqu'à satisfaction des revendications, notamment par un appel à la grève nationale, dès la semaine prochaine (Amendement voté majoritairement).


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Manifestation dans l'éducation nationale

Pour gagner sur les revendications suivantes

  • Refus des suppressions de postes, des heures supplémentaires, création de tous les postes nécessaires
  • Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la précarité, des bacs pro en 3 ans

trajet / parcours:

Lieu de départ : métro Odéon ; et lieu d’arrivée : ministère de l’Education Nationale, 110 rue de grenelle

Source : message reçu des organisateurs le 16/03


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Appel de l’Assemblée générale Ile de France

au format pdf:
PDF - 172.8 ko

AG tenue le 18/03 en présence de représentants de 83 établissements.

Source : http://www.sudeduccreteil.org/


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Assemblée générale du 93

L’assemblée générale du 93 a réuni le 11 mars à Bobigny 18 lycées et 16 collèges, en présence des syndicats CGT, CNT, SNES, SUD Education

Plusieurs établissements présents en grève ce jour et d’autres l’ayant été avant les congés de février.

L’AG propose :

  • De rejoindre, partout où c’est possible, les établissements qui sont déjà en grève sur le département et sur l’académie.
  • De tenir des assemblées générales de ville et d’aller dans les autres établissements pour étendre le mouvement.
  • D’assurer le succès de la grève et de la manifestation du 18 mars.
  • De reconduire la grève du 18 mars et de manifester au ministère de l’éducation le jeudi 20 mars à 14 h.

Pour gagner sur les revendications suivantes

  • Refus des suppressions de postes, des heures supplémentaires, création de tous les postes nécessaires
  • Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la précarité, des bacs pro en 3 ans

Texte adopté à l’unanimité

Source : liste réseau des bahuts, reçu le 11 mar 23:32


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Appel de l’assemblée générale du 93 du 11 mars

RENTREE 2008 LA POLITIQUE DU MINISTERE ET LE LIVRE VERT DE LA COMMISSION POCHARD PREPARENT LE LIVRE NOIR DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC

La rentrée qui se prépare est la première du gouvernement Sarkozy et elle montre toute la gravité de ses projets pour notre école et notre métier.

Les dotations horaires pour l’année prochaine, le rapport de la commission Pochard sur l’évolution du métier d’enseignant, le projet de réforme de la Fonction Publique dessinent une politique de régression d’une grande cohérence : diminution des moyens, aggravation de nos conditions de travail, création d’un marché scolaire et creusement des inégalités dans l’accès à l’éducation.

Dans notre Académie, 1178 postes disparaissent, ce qui se traduira par des suppressions massives de classes, des effectifs plus lourds, une réduction de l’offre scolaire pour nos élèves et une aggravation de nos conditions de travail. Ce volume jamais vu de suppressions, sans rapport avec la légère baisse démographique... a un rapport direct avec la politique cynique de ce gouvernement en matière d’emploi et de salaires car des centaines de postes supprimés le sont, dans le but d’augmenter le nombre d’heures supplémentaires de 42% !!!

Darcos espère par ce marché de dupes, « acheter », par quelques heures supplémentaires, les enseignants qui fermeraient ainsi les yeux sur le refus d’augmenter les salaires de toutes et tous, sur la dégradation du service public d’enseignement et sur la disparition d’emplois pour les non-titulaires mis au chômage. En ce qui concerne les étudiants qui préparent les concours, ils voient le nombre de postes baisser de façon drastique.

C’est pourquoi nous devons tout faire, avec les parents et les élèves, pour faire échec à ces projets dévastateurs !

L’assemblée générale du 93 a réuni, le 11 mars, à Bobigny, 18 lycées et 16 collèges, en présence des syndicats CGT, CNT, SNES, SUD Education

Plusieurs établissements présents étaient en grève ce jour, et d’autres avant les congés d’hiver.

propose à l’unanimité :

-  De rejoindre, partout où c’est possible, les établissements qui sont déjà en grève, sur le département et sur l’académie.

-  De tenir des assemblées générales d’établissements et de ville, et d’aller vers d’autres établissements, pour étendre le mouvement.

-  D’assurer le succès de la grève et de la manifestation du 18 mars.

-  D’envoyer des délégués-es mandatés-es pour participer à l’AG des établissements, le 18 mars, après la manifestation (Bourse du travail de Paris, rue du château d’eau, M° République, salle Jean Jaurés, 17h 30)

-  De reconduire la grève du 18 mars et de manifester au ministère de l’éducation, le jeudi 20 mars, à 14 heures. ... pour gagner sur les revendications suivantes :

Refus des suppressions de postes, des heures supplémentaires, création de tous les postes nécessaires.

Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la précarité, des bacs pro en 3 ans.

La commission Pochard qui devait au départ travailler sur la revalorisation de la condition enseignante a en fait accouché de propositions visant à une transformation de fond de notre système éducatif, de notre métier et de nos conditions de travail. Ses réflexions l’ont conduite... en toute indépendance... à refuser quasiment toutes les propositions syndicales et à épouser celles des audits de Bercy, des écrits de Sarkozy (lettre de cadrage à Darcos et lettre aux éducateurs de la dernière rentrée) et des projets de réforme de la Fonction Publique...

Voici ces propositions...

Des établissements autonomes... et en concurrence

L’axe de ces propositions est de renforcer l’autonomie des établissements et des chefs d’établissement, véritables « managers » tout-puissants .

Chaque établissement sera libre de son organisation interne : le chef d’établissement définira avec le conseil pédagogique un projet d’établissement, base d’un contrat avec les autorités de tutelle, qui fixera les horaires-élèves mais aussi les missions et conditions de travail des personnels . Le chef d’établissement négociera individuellement avec chaque enseignant ses conditions de travail, ce qui fera aussi l’objet d’un contrat individuel . C’est aussi lui qui attribuera les heures supplémentaires, des primes modulables, des décharges de service, qui notera, décidera de l’avancement en fonction du mérite de chacun et des résultats des élèves...

Un métier dénaturé et individualisé

L’enseignement ne serait plus que « le cœur » de notre travail (notre « métier principal » selon Sarkozy).

Des activités complémentaires viendraient s’y ajouter : l’absence, dans le rapport, de toute référence aux conseillers d’éducation et d’orientation laisse penser qu’une partie au moins de leurs fonctions pourrait incomber aux enseignants, d’autant plus que le texte insiste lourdement sur l’importance des enseignants dans l’orientation, surtout au lycée...

La formation disciplinaire sera remise en cause : la commission propose d’« étendre voire (de) généraliser la bivalence » en créant un corps spécifique d’enseignants de collège bivalents que pourraient rejoindre les professeurs des écoles et les professeurs de lycée professionnel...coupant ainsi en deux le corps des certifiés.

Les postes seront de plus en plus individualisés et « devront prévoir ces compétences », quant aux « services des professeurs (ils devront) couvrir ces besoins » Les services seront négociés individuellement avec le chef d’établissement car comme le précise la commission, il faut « réintroduire chez les enseignants des éléments de négociation contractuelle et de contrat. »

Un métier encadré et caporalisé

Cette réforme sera aussi « l’occasion de mettre en place des fonctions d’encadrement intermédiaire » (coordination de disciplines ou de niveaux) dont les titulaires siègeront au Conseil Pédagogique qui jouera un rôle-clé aux côtés du chef d’établissement dans un encadrement pédagogique de l’établissement qui s’apparentera à une véritable mise sous tutelle des personnels.

D’autant plus que leur évaluation passera de ce fait pour l’essentiel au chef d’établissement, selon la commission : « l’évaluation... ne peut pas se limiter à l’observation des compétences disciplinaires et didactiques. Elle doit permettre d’observer toutes les activités menées par l’enseignant et autant que possible les progrès des élèves. Qui mieux que le chef d’établissement peut apporter ce regard global ? » Il faut « confier toute l’évaluation ordinaire aux chefs d’établissement » Et pour faire bonne mesure, ce chef d’établissement aura aussi un poids décisif pour nos promotions, la hors-classe et même l’affectation.

Un temps de présence dans l’établissement alourdi

La commission envisage d’augmenter le temps de service enseignant en reprenant la proposition de Thélot : de 4 à 8 heures de présence en plus pour effectuer les différentes tâches supplémentaires. Elle propose par ailleurs, « une augmentation de l’obligation réglementaire de service d’enseignement en face de l’élève...qui pourrait être portée de 18 à 22 heures. »

Des concours de recrutement remis en cause

Trop axés, selon la commission, sur la qualification disciplinaire et pas assez « ouverts » à d’autre professions. Aussi préconise-t-elle deux scénarios :
-  soit le maintien d’un concours simplifié (une seule épreuve) et régionalisé.

-  soit « l’abandon du système actuel et la distinction entre diplôme et recrutement », c’est à dire qu’il n’y aurait plus de concours et qu’après l’obtention d’un Master d’enseignant « les titulaires de Master chercheraient un emploi d’enseignant...sur la base d’une recherche personnelle d’emploi auprès des autorités académiques (Rectorats, IA) des établissements qui recruteraient sous forme d’entretiens. »

Des services annualisés et individualisés

Pour accroître flexibilité et rentabilité de notre travail, la commission propose une référence annuelle de 648 heures, commune aux certifiés et aux agrégés... qui recevraient un complément de rémunération... mais sous forme d’indemnités !

Des traitements individualisés et négociés La commission écarte toute revalorisation indiciaire générale pour privilégier « d’autres voies diversifiées...comme modes de reconnaissance ou de rémunération » : des indemnités, des primes modulables, des heures supplémentaires spécifiques pour d’autres activités que l’enseignement, des décharges qui seront attribuées aux établissements et distribuées par le chef d’établissement...pour « une meilleure prise en compte du mérite »... La volonté est claire de mettre en concurrence les enseignants.

Comme on le voit, il s’agit d’une véritable subversion de notre métier et de ses fondements : liberté pédagogique et travail collectif entre pairs, mais aussi des règles de la fonction publique au nom de principes libéraux qui privilégient individualisation, contractualisation, mise en concurrence des personnels, toute puissance du chef d’établissement... qui ne manqueront pas de remettre en cause les solidarités et de semer la division dans les salles des professeurs.

ET POUR L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE...

Annoncée en octobre dernier, la réforme de l’école primaire a été présentée à la presse fin février. Elle s’inspire des précédentes mesures Fillon-De Robien et si Darcos entonne les classiques de la « rédaction » et du « par cœur », ce n’est sûrement pas pour faire travailler les enseignants moins et mieux...

Les programmes sont recadrés « sur les fondamentaux » du français et des maths, de manière à ne pas oublier le socle commun des compétences (nommé jadis « Rmi scolaire » !).

L’histoire se centre sur l’enseignement des grandes dates et des grands hommes tels « César, Clovis ou Charlemagne » ! Et l’éducation civique redevient « l’instruction civique et morale » : Marseillaise et maximes du jour seront à l’honneur.

Les élèves en difficulté ne sont pas oubliés, ils seront même stigmatisés, puisqu’ils auront 2 heures de soutien par semaine en plus (sur les temps de service libérés par la suppression du samedi). Ils pourront même profiter de stages de « remise à niveau pour les élèves de CM1 et CM2 », dès les vacances de printemps, à raison de cinq demi-journées encadrées par des profs volontaires (payés en heures sup... ). Première semaine de juillet et dernière semaine d’août, itou ! Des évaluations nationales seront organisées en janvier 2009 pour les CE1 et au printemps suivant pour les CM2. Le but étant d’évaluer les instits sur les progrès de leurs élèves et de rendre publique ces évaluations. Dans un contexte de suppression de la carte scolaire, une belle concurrence s’annonce !

Le 29 août dernier, X. Darcos s’était également prononcé pour la mise en place d’Etablissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP).

Que sont les EPEP ? Que changent-ils au fonctionnement des écoles ?

La mise en place d’un chef d’établissement.

Les instituteurs se sont toujours battus pour que la direction des écoles reste assumée par un collègue enseignant « déchargé de direction ». Ainsi, le directeur reste un collègue. Le projet de décret sur les EPEP répond à la demande du rapport du Haut Conseil à l’Education (HCE d’août 2007) de créer un vrai statut de chef d’établissement permettant d’imposer les réformes ministérielles aux enseignants.

Le regroupement des écoles sous la forme d’un EPEP, géré par un Conseil d’Administration (CA)

Les écoles sont gérées par les conseils des maîtres (ensemble des enseignants) et les conseils d’écoles (enseignants parents d’élèves). Le texte prévoit de regrouper de 6 à 15 écoles, dans un même « établissement » géré par un CA, composé à 50 % de représentants des communes (élus municipaux), 30 % de représentants des instits et 20 % de parents d’élèves. Les choix pédagogiques des enseignants sont soumis à validation par le CA. La « liberté pédagogique » est donc « encadrée » par les élus municipaux (et donc soumise à leurs choix politiques).

La mise en place des EPEP consacre :

la fin de la liberté pédagogique des enseignants du primaire la fin de l’indépendance pédagogique de l’école par rapport aux pouvoirs politiques locaux la création d’une hiérarchie entre les collègues (entre le « chef d’établissement » et les enseignants) la multiplication des contrats précaires avec la possibilité donnée aux EPEP de recruter directement des personnels non-enseignants la mise en concurrence des écoles entre elles en fonction des « orientations » prises par le chef d’établissement.

Les propositions de la commission Pochard comme les projets de Sarkozy et Darcos remettent gravement en cause l’unité et la qualité du service public d’éducation... particulièrement dans les quartiers populaires.

création d’un marché scolaire et d’éTABLISSEMENTS AU RABAIS

Sarkozy le signifiait dans sa lettre aux éducateurs : « dans l’école que j’appelle de mes vœux...il y aura moins d’heures de cours...et les professeurs seront moins nombreux » et dans celle adressée à Darcos : « réduire le volume horaire imposé aux enfants » et que chaque collège « organise sa politique pédagogique en fonction du public qu’il a ».

La commission Pochard, docile, préconise donc l’enseignement de deux cercles concentriques : le socle commun des connaissances et éventuellement des « compléments et approfondissements possibles » qui seront enseignés...ou pas, dans le cadre de la liberté d’organisation interne de chaque établissement... et de ses moyens !

On mesure les dégâts que pourront faire de telles orientations qui mettront inévitablement en concurrence (déloyale !) des établissements plus autonomes dont les évaluations seront rendues publiques pour que les parents puissent choisir...dans le cadre de la suppression de la carte scolaire !

Et pour favoriser la création de ce marché scolaire, le gouvernement annonce qu’il financera l’installation d’écoles privées en banlieue car, dit-il, elles ont fait leurs preuves dans la lutte contre l’échec scolaire... !

Inutile de dire que ces mesures renforcent la mise en place d’une école à deux vitesses qui créera les conditions d’un véritable apartheid scolaire. D’autant plus qu’on semble s’acheminer vers la disparition de la notion d’éducation prioritaire : ces établissements devant se concentrer sur la seule maîtrise du socle avec des mesures ciblées pour les « bons pauvres méritants » qui pourront être extraits de leurs établissements difficiles où la masse de leurs camarades devront, eux, se contenter du socle commun. Mesure révélatrice à cet égard : la bivalence sera prioritairement généralisée dans les établissements ZEP. En lycée, les horaires élèves seront aussi diminués, notamment par la réduction de l’offre scolaire et des options et la réorganisation des différentes séries.

Ainsi, nos élèves et leurs familles ont tout à perdre avec ces projets présentés comme pragmatiques et inspirés des expériences des autres pays mais qui sont en réalité des projets très idéologiques fondés sur les fausses bonnes idées libérales promues par les directives européennes qui tentent d’adapter la loi du marché au système scolaire alors qu’elles ont échoué à améliorer les performances des élèves dans tous les pays où elles ont été expérimentées.

C’est en fait un véritable renoncement à la démocratisation du système scolaire et la volonté affichée de mettre en place une école dans laquelle les inégalités sociales et territoriales s’accroîtraient au détriment des enfants des milieux populaires réduits à un enseignement au rabais.

Il s’agit en clair de réduire le coût de l’Education Nationale en diminuant les horaires des élèves, en dégradant nos conditions de travail et nos statuts, en nous rentabilisant au lieu de nous revaloriser.

DESASTRE EN LYCEE PROFESSIONNEL

Le passage en force du Ministère pour imposer la généralisation du bac pro 3 ans se solde par des situations catastrophiques dans les établissements.

D’ores et déjà, la rentrée 2008 organisée par le ministre et les recteurs, se traduit, à Créteil, par 224 bacs pros en 3 ans contre 48 cette année. Fermeture de 192 BEP (pour 7 ouvertures).

Dans l’enseignement privé, 90% de demandes de transformations de BEP en bac pro 3 ans, 50% retenues par le rectorat : des moyens considérables sont donnés par le rectorat pour le privé à la rentrée 2008.

Des centaines de postes sont supprimés pour la rentrée 2008, dans l’académie de Créteil. Ce sont des centaines de collègues qui vont être touchés par des mesures de carte scolaire, donc mis dans des situations personnelles difficiles, voire impossibles pour certaines disciplines. Ce sont des collègues qui ne pourront plus muter car le mouvement va être bloqué. Et ce sont des milliers de contractuels qui vont se voir congédier à la prochaine rentrée !

On parle de « revalorisation de l’enseignement professionnel » par la généralisation des bacs pro 3 ans. Lors des luttes contre la fermeture des CAP il y a quelques années, le même argument avait été avancé par le pouvoir. La perte d’une année de formation pour les élèves n’est pas sans conséquences. Comment faire autant si les élèves perdent un quart de leur temps d’étude ?

Aujourd’hui, le pourcentage de bacheliers professionnels n’est que de 25 % des élèves inscrits en BEP. On peut donc se demander ce que ce dispositif réserve aux élèves. Deux hypothèses : créer un bac pro au rabais pour permettre au plus grand nombre de l’avoir, ou alors orienter la majorité des élèves de Troisième directement vers des CAP (le plus souvent en alternance) et les priver de la chance de poursuivre leurs études, ensuite.

Document

PDF 4A4appel11mars_1_.pdf

Source : http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_arti...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5105