Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mardi 22 novembre 2016 à 19h

2 parties : 1 2

Compte-rendus et débats après les rencontres euromediterraneennes

« L'economie des travailleurs »

avec l'Association Autogestion

A la suite de la seconde édition des rencontres euroméditerranéennes « L'économie des travailleurs » qui se dérouleront à Thessalonique du 28 au 30 octobre 2016, l'Association Autogestion invite tous les participant-es français-es ainsi que toutes celles et ceux qui le souhaitent à venir écouter les compte-rendus des participant-es et à débattre de l'avenir du processus mondial et euroméditerranéen des rencontres L'économie des travailleurs.

Il sera ainsi réalisé dans le cadre de cette réunion :

  • Un bilan des différentes expériences de récupération d'entreprises par les salariés dans les différents pays d'Europe et du bassin méditerranéen.
  • Un point spécifique sur la situation actuelle de VIOME à Thessalonique.
  • Un bilan des débats de cette dernière rencontres sur :
    • les liens entre les occupations d'entreprises passées et présentes ;
    • les valeurs et relations dans l'autogestion ;
    • les caractéristiques d'une économie des travailleurs ;
    • L'autogestion hors de la production ;
    • La place de l'autogestion dans un plan cohérent de transformation sociale ;
    • Le rôle des structures légales de soutien à l'autogestion et aux récupérations ;
    • Le lien entre les biens publics et l'autogestion ;
    • Les différents projets de réseaux de solidarité locaux et internationaux avec les entreprises récupérées.
  • Les réunions des travailleurs des entreprises récupérées sur un fonds mutuel d'aide aux entreprises récupérées et la définition de la démocratie dans l'entreprise.

Pour information, rappel du programme de ces rencontres : http://www.autogestion.asso.fr/?p=6336

http://www.autogestion.asso.fr/wp-content/uploads/2016/10/workerseconomy-300x297.png

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/50847
Source : http://www.autogestion.asso.fr/?p=6406
Source : http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/?COMPT...


Novembre : Thessalonique, un moment d'évidence politique

Il est des temps où il est difficile de se retrouver dans la politique institutionnelle. Des temps électoraux où on croit que le pire est conjuré alors qu'il frappe à la porte. Des temps où il est parfois difficile de déterminer ce qui devrait faire la spécificité d'une gauche. Et puis, il y a des moments d'évidence. La rencontre euroméditerranéenne « L'économie des travailleurs » qui s'est déroulée du 28 au 30 octobre à Thessalonique est de ceux-là : des entreprises reprises par leurs salariés qui se rencontrent par delà les frontières pour échanger les expériences et construire les prémisses d'une autre économie.

Ce mouvement mondial a été initié il y a huit ans par les nombreuses entreprises récupérées d'Argentine. Il s'appuie sur une idée simple : esquisser une économie dans laquelle ce ne serait plus des actionnaires extérieurs à l'entreprise qui dirigeraient celle-ci mais les premiers intéressés, à savoir ses travailleurs. La rencontre de Thessalonique est la deuxième réalisée en Europe après celle qui s'était tenue dans l'usine des Fralib, aujourd'hui Scop-TI, près de Marseille. 200 personnes étaient présentes il y a deux ans. 500 aujourd'hui venant de de l'État espagnol, du Pays basque, d'Italie, de France, d'Allemagne, de Croatie, de Serbie, de Bosnie, de Grande-Bretagne, de Turquie, de Pologne et bien sûr de la Grèce. De même, outre les militants, syndicalistes, chercheurs, de nombreux travailleurs d'entreprises récupérées ont fait tout spécialement le déplacement.

Les travailleurs de VioMe, entreprise qui recevait ces rencontres, ont pris une initiative exceptionnelle : se rencontrer entre seuls travailleurs pour définir ensemble ce qu'est une « économie des travailleurs » qui ne peut se résumer à une juxtaposition de coopératives de travail. Un débat sur l'importance d'une présence de l'ensemble des travailleurs dans le processus de décision et ce, qu'ils soient membres ou pas de la coopérative, et sur le refus de la présence d'actionnaires extérieurs. Une démarche totalement autogestionnaire dans laquelle les intéressés eux-mêmes cherchent à répondre aux questions qui se posent. À partir de là, le projet d'un fonds international de solidarité entre entreprises récupérées et d'un réseau d'échanges de produits. Bref, l'économie des travailleurs, un projet à construire.

En ces temps politiques troublés, la perspective d'une économie débarrassée d'actionnaires parasitaires, dirigée par ses travailleurs et orientée par les usagers devrait être une évidence. Les multiples expériences récentes de reprises d'entreprises par les salariés nous montrent que ce n'est pas une utopie. L'utopie, c'est de croire qu'en maintenant le capitalisme, nous serons à même d'offrir à toutes et à tous un avenir. Et pourtant, cette perspective d'une économie des travailleurs est aujourd'hui cruellement absente des débats politiques… et on regarde passivement la montée des nationalismes et des extrêmes-droites.

La rencontre de Thessalonique était indiscutablement une évidence politique. C'est pour se permettre de se l'approprier et d'en comprendre ses enjeux que l'Association Autogestion a décidé d'organiser une réunion de compte-rendu de celle-ci le mardi 22 novembre à 19h au Maltais Rouge, 40 Rue de Malte, 75011 Paris. Vous y êtes les bienvenu-es.

Source : http://www.autogestion.asso.fr/?p=6468