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mardi 18 mars 2008 à 19h30

5ème réunion publique sur les nouvelles technologies de police

5ème réunion publique sur les nouvelles technologies de police

Nous sommes des personnes issues de divers quartiers et milieux, qui nous réunissons chaque mois depuis septembre 2007 pour discuter des perspectives d'autonomie que permet encore le monde dans lequel nous vivons. Nous échangeons des informations et des points de vue sur les nouvelles technologies, notamment sur ce qu'elles recèlent de dangereux pour nos libertés les plus élémentaires. Nous souhaitons continuer à rencontrer d'autres gens curieux de ces problèmes, et à réfléchir avec elles à des formes de lutte pertinentes.

  • Que seront les contrôles d'identité & les contrôles aux frontières avec ces technologies ?
  • A quoi & à qui sert l'emprise d'internet sur nos vies ?
  • Où en est exactement le développement des fichiers et des puces RFID ?
  • Quelles formes de résistance existent et lesquelles pouvons-nous inventer ?

Venez discuter de ces questions, et élaborer avec nous des réponses concrètes, le mardi 18 mars, à 19h30, au Café de Paris, 158, rue Oberkampf, XIe, métro Ménilmontant.

« Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c'est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s'ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu'elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l'ordre est déjà esclave au fond du coeur. »
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1830.

On grandit avec des rêves, des envies d'échapper aux galères, de rester unis avec les potes, et pas une vie toute tracée, comme programmée par ordinateur. Finalement, pas forcément évident ; beaucoup se retrouvent coincés dans un boulot alimentaire, loin de leur appart, et « crache la thune » pour la convivialité du samedi soir. En prime, des passeports biométriques aux frontières, des Pass Navigo et des vélos qui tracent nos déplacements, des caméras dans le bar du coin, des bracelets électroniques pour les prisonniers et les nourrissons à la maternité, des tests ADN que l'on peut subir à la moindre suspicion policière... Et la carte d'identité obligatoire avec identification biométrique et RFID qui est dans les cartons, prête à en sortir au prochain attentat terroriste.

Que voulons-nous vivre ? Loin des logiques de parti ou d'idéologie, il y a des valeurs simples de convivialité, de confiance, de partage que nous ne pouvons pas oublier... Pourtant on laisse faire : peu à peu des gadgets qui semblent anodins servent les institutions avides de pouvoir et de séparation, et entravent nos désirs d'autonomie personnelle et collective. On peut avoir le sentiment de subir cela de manière isolée, de ne pas avoir de moyen d'action. En fait, il arrive que l'installation de machines biométriques dans les écoles soient empêchée par une mobilisation. Certaines ont même été cassées, comme les caméras de surveillance, régulièrement attaquées. Des gens s'unissent pour empêcher les expulsions de sans-papiers, d'autres refusent le prélèvement ADN en garde à vue. Certains se débrouillent sans portable, ni Pass Navigo. En nous organisant, en discutant, nos actes et nos choix de vie collectifs peuvent s'opposer au déferlement technologique qui formate nos imaginaires et limite nos rêves d'une autre vie.

Nous sommes des personnes issues de divers quartiers et milieux, qui nous réunissons chaque mois depuis septembre 2007 pour discuter des perspectives d'autonomie que permet encore le monde dans lequel nous vivons. Nous échangeons des informations et des points de vue sur les nouvelles technologies, notamment sur ce qu'elles recèlent de dangereux pour nos libertés les plus élémentaires. Nous souhaitons continuer à rencontrer d'autres gens curieux de ces problèmes, et à réfléchir avec elles à des formes de lutte pertinentes.

RFID ?

La radio-identification, venant de l'anglais radio frequency identification (usuellement abrégé RFID), est une méthode pour stocker et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes ». Les radio-étiquettes sont de petits objets, tels que des étiquettes autoadhésives, qui peuvent être collées ou incorporées dans des produits. Elles comprennent une antenne associée à une puce électronique, qui leur permettent de recevoir les requêtes radio émises depuis l'émetteur-récepteur, et d'y répondre.

Il y a des puces RFID dans les Pass Navigo, les Velib', les bracelets électroniques que portent les bébés de la maternité de Montfermeuil ou sous la peau des chevaux, entre autres.

De telles puces, conçues pour la traçabilité des produits industriels et des animaux, peuvent sans aucune contrainte technique être utilisées sur des humains. Elles spnt destinées à identifier les fraudes, assurer l'accès protégé à des sites confidentiels, le stockage des données médicales, etc.

BIOMETRIE ?

La biométrie est l'identification des personnes par des caractéristiques biologiques telles que les empreintes digitales, le contour de la main, la forme du visage, l'iris, la rétine, les veines, l'odeur, l'ADN... Elle est utilisée en France dans les prisons, les cantines scolaires, les aéroports, etc. Des personnes ont brisé des machines qui contrôlaient l'accès à la cantine de Gif-sur-Yvette en 2005. Un procès les a condamnées à trois mois de sursis et 10 000 euros d'amende. Le projet, anciennement nommé INES, du gouvernement français prévoit une carte d'identité avec une puce RFID contenant des données biométriques du porteur. Même si les autorités s'en défendent, les données de cette carte devraient être consultables à distance par les forces de l'ordre.

ADN ?

Le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques), créé en 2001 dans le but annoncé de prévenir les récidives en matière de violences sexuelles, a rapidement été étendu au rythme des lois sécuritaires Sarkozy et Perben à la quasi-totalité des crimes et délits d'atteinte aux personnes et aux biens (... sauf les délits financiers !). Il permet la conservation des empreintes génétiques des condamnés et des suspects. La police peut à présent prélever l'ADN de tout individu jugé utile à une enquête, c'est-à-dire un témoin, et enregistrer au FNAEG celui de toute personne mise en cause lors d'un crime ou d'un délit (avant ou après jugement).

Un certain nombre de personnes sont actuellement en procès pour avoir simplement refusé le prélèvement.

VELIB'

Le tube de 2007 à Paris aura été « Vélib' », du groupe Total'Kontrol' featuring DJ Flik'Aïe. Comme si le boucan infernal des bagnoles, les galères administratives, les loyers indécents, devenaient tout de suite plus supportables à bicyclette... Tout le monde en parle comme d'une révolution  : « Velib' », ah oui, ou plutôt la dernière illusion de liberté. On connaît des endroits où rouler à vélo n'est pas le dernier truc à la mode, le dernier cri de la modernité écolo  : il y a toujours des vieux vélos qui traînent, pas appropriés, pas cadenassés, que l'on peut utiliser le temps de sa petite ballade. Aujourd'hui, pour avoir cette « liberté », il faut une puce RFID sans contact, une carte bancaire, une réserve de 150 euros sur son compte, donner son identité, aller de borne en borne, etc.

Les vélos sont tous identiques, seul un numéro les distingue. Un peu comme nous, bientôt  ? Toute une artillerie de gadgets électroniques emballe le velib', qui continuent de nous ficher chaque jour un peu plus, collectant des informations sur notre identité, enfin, celle qui intéresse l'Etat et les grandes entreprises.

Rajoutez « lib' » et vous aurez la liberté  : « Vos papiers, lib'  ! »

  •   Que seront les contrôles d'identité & les contrôles aux frontières avec ces technologies ?
  •   A quoi & à qui sert l'emprise d'internet sur nos vies ?
  •   Où en est exactement le développement des fichiers et des puces RFID ?
  •   Quelles formes de résistance existent et lesquelles pouvons-nous inventer ?

Venez discuter de ces questions, et élaborer avec nous des réponses concrètes, le mardi 18 mars, à 19h30, au Café de Paris, 158, rue Oberkampf, XIe, métro Ménilmontant.

Source : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_ar...
Source : http://paris.indymedia.org/breve.php3?id_brev...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/5066