mardi 11 octobre 2016 à 18h
Rassemblement
contre l'expulsion d'une femme et de ses enfants vers Mayotte
https://paris.demosphere.net/rv/50460
Pour qu'une femme et ses trois enfants puissent vivre dans des conditions dignes à Saint-Denis et que l'accès aux droits fondamentaux soit respecté.
Alertés par leur assistante sociale, les personnels éducatifs du collège De Geyter à Saint-Denis ont découvert le jeudi 29 septembre dernier la situation de détresse d'une mère et de ses trois enfants, dont une scolarisée dans l'établissement, contraints de vivre depuis plusieurs jours dans la rue. Préoccupés par l'épuisement physique et psychologique de la famille, les personnels éducatifs l'ont hébergée le soir même, ont contacté les parents d'élèves du collège qui se sont immédiatement mobilisés puis alerté par courriel l'élue aux solidarités et au développement social de la mairie qui nous a reçus le vendredi 30 septembre, en fin d'après-midi.
Face à un collectif réunissant des enseignants, des parents et des élèves du collège, l'élue n'a pas été en mesure de trouver un hébergement d'urgence pour le week-end, arguant que les services sociaux compétents, vue l'heure tardive, étaient fermés. Malgré notre insistance motivée par la situation exceptionnelle de la famille, nous avons quitté la réunion sans solution d'hébergement, avec la promesse néanmoins d'un rendez-vous le lundi suivant avec une assistante sociale de la ville qui enclencherait le dispositif de prise en charge au CCAS.
Le lundi 03 octobre, Mme M., accompagnée de la gestionnaire du collège et d'une professeure, a rencontré deux assistantes sociales municipales qui ont renvoyé madame devant les services sociaux du Blanc-Mesnil, ville dans laquelle Mme M. n'a séjourné que quinze jours en hôtel, une connaissance lui ayant fourni, dans l'urgence, une domiciliation pour qu'elle puisse ouvrir des démarches. Mme M. n'a cependant aucune attache au Blanc-Mesnil. Sa fille de douze ans est scolarisée depuis avril 2016 au collège De Geyter de Saint-Denis, ville dans laquelle la famille a été hébergée dès son arrivée de Mayotte, et ce jusqu'à la fin août.
Le lundi 03 octobre au soir, la famille n'avait toujours pas de solution d'hébergement, les services sociaux de la ville de Saint-Denis s'étant défaussés d'une situation qui, selon eux, ne relèverait pas de leurs compétences. Personnels éducatifs et parents d'élèves assurent sa protection et son hébergement depuis maintenant huit jours.
Dans son courrier aux Dionysiens daté du vendredi 30 septembre, Monsieur Paillard se targuait d'avoir fait de Saint-Denis « la ville la plus dynamique de la Métropole, (…), solidaire envers les plus démunis, riche de la diversité et des liens qui nous unissent chaque jour », ajoutant en fin de sa missive démissionnaire : « J'ai été touché (…) par la solidarité dont vous faites preuve chaque jour pour relever les défis du quotidien, pour construire l'avenir de vos enfants, pour soutenir vos enfants, pour édifier ce que sera la force de demain. »
Nous pouvons en effet être fiers de la solidarité dont font preuve les parents, les élèves, tous les personnels du collège De Geyter pour faire que cette famille puisse garder sa dignité, pour que les enfants puissent continuer de suivre une scolarité normale et construire leur avenir. Mais ce n'est pas grâce à Monsieur le Maire, ni grâce à la mobilisation de ses services sociaux qui n'ont pas été capables de fournir de réponses autres qu'administratives.
Combien de temps allons-nous devoir nous substituer aux services publics compétents et garder « la même force de caractère et la même énergie » que Monsieur le Maire souhaite à tous ses électeurs dionysiens ?
Rassemblement devant la mairie de Saint-Denis
Mardi 11 octobre 18h
Pour qu'une femme et ses trois enfants puissent vivre dans des conditions dignes à Saint-Denis et que l'accès aux droits fondamentaux soit respecté.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/50460
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.p...
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?page=...